Echo des Plaines : Chapitre VII ▬ Le Retour d'Inasmir


 
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 Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE]

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MessageSujet: Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE]   Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE] EmptyVen 11 Fév 2011, 12:12

Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE] 87710599 Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE] Rp2ax

Le procès avait duré toute la matinée mais, prise dans le débat, Rhewen en avait perdue toute notion de temps et fut fort surprise de voir le soleil à son zénith. Une brise fraiche fit virevolter les cheveux de la jeune fille, les animèrent comme s'ils avaient soudain pris vie dans cette danse endiablée. Ce contact glacé la fit frissonner. Rhewen adorait ces belles journées d'hivers mais ses vêtements brûlés par endroit ne lui offrait qu'une piètre protection contre le froid. Elle croisa les bras sur son corps chétif et accéléra le pas, espérant se réchauffer ainsi. Les gardes qui l'avaient précédemment escorté sans ménagement lui avaient laissé quitter la quartier du palais sans encombre en lui indiquant même le chemin ! Les rues défilait à présent sous ses yeux sans qu'elle y prête vraiment attention. La jeune fille marchait d'un pas décidé, sans voir les passants qui se mettaient à murmurer à son arrivée. Tout c'était enchainé si vite qu'elle peinait à tout assimiler. Elle tourna à l'angle d'une ruelle, ce quartier, ces gens, ces maisons, elle les connaissait par cœur. Petit à petit la nostalgie et l'angoisse l'envahir : elle avait passé sa vie dans cette ville et ne connaissait le monde extérieur qu'à travers les yeux des autres ! Perllan n'avait pas toujours était un lieu de paix pour elle mais c'était sa maison, son foyer, son refuge. Elle y avait toujours trouvé aide et réconfort dans les moments difficiles mais pourtant... Pourtant c'était dans ce même quartier que le destin avait décidé de la différencier de ses paires. Les gens la voyait à présent comme un monstre, ils se méfiaient, ils l'insultaient mais pourtant elle n'avait pas le sentiment d'avoir changé...
Certes elle avait tué des hommes et n'en était pas fière mais elle ne l'avait pas fait exprès ! Si elle n'avait pas été une sorcière mais qu'elle les avaient tuer pour se défendre, la populace l'aurait-elle lynché ainsi ? Bien sur que non ! Depuis la chute du bouclier, la milice avait perdu en puissance dans la ville, trop occupée à combattre les créatures de la nuit. Ainsi chacun réglait ses problèmes comme bon lui semblait et ce même si ces joutes laissaient derrière elles quelques cadavres ! Alors trois saltimbanques morts qui en aurait-été choquée ? Elle évidement et peut-être quelques rares âmes qui ne serait pas blasé pas toute cette violence mais surement pas toute la ville ! Rhewen avait vraiment l'impression d'être le bouc émissaire d'une haine ancestrale entre singulier et sorcier.

D'ordinaire la jeune fille se déplaçait sans faire de vague, se fondant dans la foule, elle zigzaguait avec adresse entre les caisses, les passants et les marchants. Elle ne faisait pas de bruit, plus discrète qu'une ombre, personne ne lui portait la moindre attention. Cet anonymat, cette sensation d'être noyer dans la foule ne la dérangeait pas, au contraire elle la rassurait. Mais ce n'était plus le cas à présent. Fini son existence simple et calme ! Les gens ne l' harcellait plus car ils respectaient la décision de leur souverain mais ils n'en restaient pas moins hostiles à la présence de la jeune fille. Tout le monde s'écartait sur son passage, ne lui adressaient pas la parole, fuyant son regard doré. Rhewen supportait mal cette soudaine popularité. Finalement son départ imminent n'avait pas que du mauvais...le temps ferait son œuvre et effacerait peut-être leur rancune...

Rhewen ne se baladait pas dans Perllan pour sentir les doux effluves de crottin et d'eaux usées qui stagnaient dans ses allées, ni pour ça population d'ordinaire accueillante... Elle devait se rendre chez son père pour récupérer quelques affaires avant de partir. Évidement le jeune sorcière ne s'attendait pas à un comité d'accueil des plus jovial et comptait bien contourner le problème : elle rentrerait discrètement par la porte d'entrée ou une fenêtre s'il elle n'était pas ouverte. Elle prendrait quelques vêtements de rechange,une couverture et des provisions, avant de partir sans demander son reste. Kawyr allait considérer ça comme du vol mais avec sa tenue elle avait de grande chance de mourir de froid, à moins que ce ne soit de faim...D'autant plus que Rhewen voyait mal quelle utilité aurait son père à garder ses magnifiques robes usées !

Soudain une voix familière mis fin à ses rêveries. D'abords étouffée par la foule puis de plus en plus proche la voix gagnait doucement en puissance. Rhewen se retourna instinctivement avant de se rendre compte à quel point sa réaction était stupide : maintenant elle ne pouvait plus feindre d'être sourde d'oreille et tenter un replis stratégique. C'est donc avec une grimace ,agacée par sa naïveté, qu'elle avisa son interlocuteur. Son oncle lui faisait signe quelques mètres plus loin son habituel sourire éclairant son visage. Son oncle oui mais lequel ? Malgré les années la jeune sorcière avait toujours autant de mal à distinguer Lundre et Cyan. Rhewen en était gênée mais eux semblaient se délecter de cette confusion ! La jeune fille le toisa un instant, indécise. Soudain elle pris conscience que la discutions qui allait s'engager, poserait bien plus de problème que la différenciation des deux jumeaux. Habituer à vivre avec une personnes qui ne se souciait pas le moins du monde de sa vie, elle avait omis à tenir ses oncles au courant de ses péripéties. Un acte manqué ? Peut-être, car elle n'avait pas le moins du monde envie que les deux seules personnes auxquelles elle tenait, ne la bannissent de leurs vies. Elle venait juste de le comprendre mais être une sorcière dans cette société était une source d'ennui intarissable ! De vrai sables mouvants où on se retrouvait coincer sans vraiment comprendre comment !
La jeune fille s'approcha timidement de son oncle, que ce soit l'un comme l'autre des jumeaux, la jeune fille ne les avait pas vu depuis longtemps ! Sa robe battait piteusement sur ses flancs comme les derniers haillons d'un tissu déjà vieillit. Son visage pale aux traits tirés, son corps rachitique , ses multiples brûlures ne donnait pas vraiment l'impression d'une adolescente en bonne santé et pleinement épanouie...Elle se demanda s'il était bien la peine d'essayer de lui cacher quoique ce soit alors qu'un seul coup d'œil suffisait pour savoir que sa situation n'était pas des plus aisées !
Arrivée à sa hauteur Rhewen lui adressa un sourire gêné, d'habitude pour le saluer elle leur sautait au coup mais ce comportement commençait à dater un peu et la jeune fille n'avait pas trop envie de faire des tours dans les airs comme quand elle avait huit ans ! Elle opta donc pour la solution simple mais efficace qui consistait à dire bonjour.


Dernière édition par Rhewen Faynn le Ven 01 Avr 2011, 08:03, édité 1 fois
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Lundre Soleren

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MessageSujet: Re: Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE]   Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE] EmptyMer 16 Fév 2011, 19:13

Dépité, le fauconnier enfonça les mains dans ses poches. Fichu temps. Il faisait toujours aussi frais. Pas le genre de journée où il était agréable de sortir, et ce genre de températures se répétait inlassablement. Lundre ne s’occupait que d’avantage de ses oiseaux, de peur qu’ils ne prennent froid. Il devrait se tourner vers sa propre santé s’il n’entreprenait pas une action salvatrice : rentrer bien au chaud dans son petit commerce. Il rentrerait bredouille mais sans avoir pris un coup de froid. Comment se faisait-il que Maelyne, qui lui avait assuré qu’elle serait à l’adresse indiquée aux heures indiquées s’il venait lui rendre visite n’ait été là ? En soi, ce n’était pas dramatique. Il n’avait pas à présenter d’excuses pour s’être intéressé avec convoitise aux pouvoirs de la jeune femme, elle ne se doutait sans doute de rien. Mais tout de même. Se prouver qu’il pouvait avoir des discussions avec des sorciers de premier ordre ne lui aurait pas déplu.

Tant pis. Autant rentrer … Il heurta par mégarde une passante et bredouilla de vagues excuses. Son regard avait remarqué une silhouette qui n’avait pas raisons de se trouver ici. Rhewen. Lundre crut apercevoir le visage fin de sa nièce quelques mètres plus loin. Que faisait-elle au milieu de la foule ? Le fauconnier fronça les sourcils et observa plus attentivement l’endroit où il lui semblait avoir vu sa nièce. Pas de doute, c’était bien elle. Même s’il ne la voyait que de dos, il n’y avait pas de doute à avoir. C’était bien Rhewen, apparemment perdue dans ce tourbillon d’individus qui lui lançaient parfois des regards étranges, à la fois effrayés et effrayants pour une enfant de cet âge. Lundre en fut piqué au vif : on n’embêtait pas sa nièce. Quand bien même il n’avait que rarement été là lorsqu’il le fallait, laisser la jeune fille dans une détresse à laquelle il pouvait sans doute remédier n’était pas concevable. Les choses avaient bien changé depuis l’époque où l’emmener en promenade suffisait à apaiser tous les chagrins, mais il n’y avait sans doute rien d’impossible, non ?

Il joua des coudes et se faufila dans la foule. Rhewen ne serait-elle pas en train de s’éloigner ? Il l’appela et la vit se retourner avec soulagement. Au fur et à mesure qu’il s’approchait, Lundre ne put s’empêcher d’éprouver un léger doute. Quelque chose avait l’air changé chez sa nièce. Non pas qu’elle ait eu l’air plus mûr, comme il l’avait craint en disant qu’ils se voyaient trop peu souvent pour qu’il ne la trouve pas bien trop changée à chaque fois. On aurait beau lui dire que « les enfants grandissent rapidement à cet âge », il n’en restait pas moins surpris chaque fois qu’il croisait la jeune fille. Ce qui n’arrivait plus si souvent, chacun étant accaparé par diverses tâches.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la période que traversait Rhewen valait le coup d’être vue. Comment se pouvait-il qu’elle se retrouve dans un état pareil ? Le sorcier ne répondit pas à son salut, trop ému par l’image que lui renvoyait sa nièce. Il y avait forcément un fait précis qui expliquât sa pâleur, ses blessures, ses vêtements déchirés, brûlés par endroits … Mais tout cela ne datait pas d’hier, il avait du se passer quelque chose de grave depuis plusieurs mois, si ce ne sont plusieurs années. Etait-il possible qu’il n’ait rien vu, d’autant que Rhewen n’habitait pas si loin de lui ?

Il tâcha de se reprendre, bredouilla un bref salut et adressa à sa nièce un petit sourire qui se voulait rassurant. C’était sans doute l’action la plus stupide qu’il avait entreprise ce jour-là : comment Rhewen aurait-elle pu être rassurée quand elle devait forcément se rendre compte qu’il ne l’était pas lui-même ? Même enfant, la jeune femme l’aurait remarqué du premier coup d’œil. Et peut-être fait la différence entre les jumeaux : Cyan parvenait à ne pas laisser autant transparaître ses émotions.

Il fallait au moins essayer de ne pas l’inquiéter d’avantage. A bien y réfléchir, Lundre trouvait un autre fait inquiétant dans la façon dont Rhewen se présentait bien malencontreusement à lui. Le regard apeuré qui ne la quittait pas. Quelqu’un lui en voulait-il ? Quelqu’un à Perllan qui aurait pu être responsable des marques qu’elle portait, de son état inquiétant ?

« Rhewie, que se passe-t-il ? »

Rhewie. Le surnom qu’il lui avait donné lorsqu’elle était encore une enfant insouciante correspondait-il encore à cette situation ? Le temps où il pouvait la prendre dans ses bras semblait désespérément loin aux yeux de Lundre. Il n’aurait même pas osé si elle avait fait un geste enthousiaste vers lui : elle paraissait bien trop fragile, plus encore que les oisillons blessés qu’il recueillait parfois lorsqu’il savait qu’il était possible de remédier à leur malheur au moyen de gestes simples. Eux n’avaient sans doute pas vécu ce qui était arrivé à la jeune fille ? Il ne la croirait pas si elle s’avisait de répondre qu’il s’agissait d’une chute ou d’un accident. Ce petit quelque chose, cette angoisse dans ses yeux la trahiraient aussitôt.

Elle répondrait aux questions. Peut-être pas sur-le-champ, mais Lundre n’entendait pas laisser la jeune fille repartir dans un tel état sans connaître ce qu’il lui était arrivé. Pour l’instant, il semblait juste important de la rassurer. Il trouverait un prétexte plus cohérent que le « bandage magique » pour soigner les quelques plaies bénignes qui relevaient de son ressort. Ou il ferait en sorte de l’accompagner chez un sorcier s’y connaissant un minimum en soins … Dommage que ce ne soit pas dans les compétences de Jullanar. Un peu plus rassuré que tout à l’heure, le fauconnier adressa un sourire plus franc à sa nièce. Il enleva son manteau et le posa sur les épaules de la jeune fille, faisant fi de quelques regards intrigués dans leur direction. Ceux qui ne le connaissaient pas le cataloguaient déjà comme « l’homme qui parlait aux oiseaux », tout fauconnier qu’il soit. Il n’était plus à une attitude curieuse près …

« Tu en as plus besoin que moi pour le moment. »

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MessageSujet: Re: Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE]   Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE] EmptyDim 20 Fév 2011, 20:54

Rhewie, ce petit surnom d'un autre temps la fit sourire. Elle dévisagea à nouveau son oncle qui semblait complètement effrayé par la vision fantomatique de sa nièce. C'est vrai qu'elle avait mauvaise mine...Cela la fit culpabiliser, elle ne voulait pas jeter son fardeau sur les épaules d'autrui, encore moins quand celui-ci l'avait déjà secouru à mainte et mainte reprise.
Le sourire de Rhewen s'élargit encore, elle ne les côtoyait pas souvent mais cette attitude, ce surnom...C'était Lundre sans aucun doute ! La jeune fille était soulagée de ne pas avoir à lui demander son identité, c'était un moment gênant qu'elle abhorrait depuis toujours. En ce qui la concernait, elle n'aurait pas aimé qu'on la confonde avec quelqu'un d'autre à longueur de journée et ce même si ce quelqu'un était son frère ! Mais elle n'avait pas de frère et encore moins de jumeau, elle ne comprendrait donc jamais ce le lien mystérieux qui les unissait !

Que ce passe-t-il ? En voilà une bonne question ! Elle même n'expliquait pas vraiment cet étrange enchainement d'évènements ! Au moins il n'était pas déjà au courant de ses exploits et peut être qu'avec un peu de chance il ne ferait pas le rapprochement... Rhewen changea d'appui mal à l'aise . Que pouvait-elle bien lui dire ? Mentir n'avait jamais été sa tasse de thé. Si des gens arrivaient à en dépiter sans le moindre remord, elle parvenait à peine à bredouiller quelques mots avant que ses joues ne s'empourpre. Ainsi les seules fois qu'elle avait osée emprunter le chemin tortueux du mensonge, elle s'était fait prendre à son propre jeu... Et si elle omettait un partie de la vérité ?Ce ne serait pas vraiment un mensonge...Et Lundre n'aurait pas besoin d'en savoir plus... d'ailleurs il ne devrait pas savoir ! Ces oncles étaient les deux seules personnes qui lui rappelait qu'elle avait une famille, elle ne voulait pas les perdre...Ses pouvoirs l'avaient élevé en moins d'une journée au rang de monstre à travers tout Carthairfal, pourquoi cela serait-il différent avec ses oncles ? Même son père l'avait chassé ! Quoi que Kawyr n'était pas vraiment un modèle de sainteté . Pour dire vrai, Lundre et Cyan avaient été de meilleur pères pour elle qu'il ne le serait jamais !

Lundre lui posa son manteau sur ses épaules. Rhewen le remercia pour cette source de chaleur salvatrice. Il faudrait surement qu'elle s'en trouve un pour son voyage. L'hiver était rude et ne semblait pas vouloir laisser sa place au printemps ... ses simples effets ne la protègeraient pas longtemps contre la morsure du froid. jeune fille s'appéta cependant à le rendre à son propriétaire en voyant celui-ci frissonner au contact du froid, mais le regard de son oncle lui fit vite comprendre qu'il ne valait mieux pas insisté. Lundre était toujours très doux avec elle mais, un peu à la manière d'un grand frère, il lui avait toujours fixé des limites dont elle se serait bien gardé de passer outre !
Pour le moment elle n'avait cependant toujours pas répondu à sa question et au fur et à mesure un silence pesant s'installait. Elle savait que si ce qu'elle disait n'était pas suffisamment convainquant il ne la lâcherait pas d'une semelle ! La jeune fille se racla la gorge pour se donner de la contenance. Les mots semblaient ne pas vouloir venir, il ne lui suffisait pourtant que de quatre pour résumer sa situation. Quatre mots qui avaient retourné le cours de sa vie, quatre petits mots qui l'avaient exclu des siens. Je suis une sorcière. C'était comme dresser une barrière, un mur, voir un gouffre entre eux !

_C'est compliqué...Tu ne veux pas qu'on se mette au chaud pour discuter plus tranquillement ?


La jeune sorcière essayé de gagner un peu de temps mais elle savait qu'il ne la laisserait pas s'en tirer avec un simple « désolé je suis pressée » ou un « ce n'est rien je me suis amochée à la forge ! ».
La perceptive de se mettre au chaud était très alléchante cependant il y avait un problème : Kawyr. Si elle le croisait à la maison ou dans un bar, ce sera le drame assuré ! Il en se gênerait pas de la traiter de tous les noms d'oiseau ou plus subtilement de lui envoyer un tabouret à travers la figure. Rhewen tritura machinalement un fil qui dépassait de sa manche en regardant ses pieds au comble du mal être. Elle avait soudain l'air d'avoir rajeunit de dix ans, ses cheveux ébouriffés, les joues rougies par l'effort, ses vêtements salis, devant expliquer sous le regard impérieux de sa mère qu'elle venait de lui désobéir.

_J'aimerais qu'on aille pas trop près de la maison si ça ne te dérange pas. J'ai eut quelques problèmes avec mon père et je pense qu'il ne serait pas très content de me revoir.

Restant volontairement évasive, la jeune fille regarda son oncle avec désespoir : pourquoi devait-elle toujours se trouver dans des situations aussi compliquées ?
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Lundre Soleren

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MessageSujet: Re: Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE]   Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE] EmptyJeu 10 Mar 2011, 23:29

Spoiler:
Se mettre au chaud mais pas trop près de la maison ? Père en colère ? Ca sonnait comme « j’ai de gros ennuis en ce moment, j’aurais bien besoin d’un abri mais je ne tiens pas à en parler ». Lundre regarda sa nièce avec un peu d’inquiétude. Décidément, Rhewen devait avoir bien des problèmes en ce moment. Etait-ce uniquement de la faute du beau-frère ? Le fauconnier n’avait jamais pu réellement approcher Kawyr. Leur différence d’âge les avait tous deux arrangés : Rhewen était leur seul lien direct et chacun s’accommodait très bien de ne pas passer de temps avec l’autre. Ils n’avaient pas eu le même parcours, n’avait ni les mêmes centres d’intérêts ni des aspirations semblables … Et disons-le franchement, ils ne s’appréciaient guère. Qu’avait bien pu faire Rhewen pour s’attirer la colère de son père ? Lundre ne savait rien de l’alcoolisme de ce dernier : il ne fréquentait guère de tavernes et obtenait toujours des clients assez sobres pour ne pas se souvenir d’une telle amitié dont ils n’auraient de toute façon guère conversé. Aux yeux du sorcier, sa nièce avait du faire une bêtise de moindre envergure … Peut-être avait-elle cassé quelque chose ? Abîmé l’une des armes que le forgeron devait faire pour quelqu’un ? Non, ce devait-être plus grave que cela, pour que la jeune fille soit aussi inquiète. Pour qu’elle porte de tels vêtements, ait de tels bleus. Plus il y pensait, plus Lundre trouvait le bilan alarmant.

Une fois de plus il mit de côté son flegme habituel et s’efforça de rassurer sa nièce. Rhewen n’était plus une enfant, il ne saurait pas comment s’y prendre pour la rassurer. Lui parler comme à un adulte lui était difficile, en partie à cause du fait qu’il discutait rarement de sujets graves, passant la plupart du temps pour un doux rêveur enfermé dans sa bulle enchanteresse peuplée d’oiseaux que lui seul différenciait. En partie car la jeune fille n’en paraissait que plus juvénile, enfouie dans un manteau trop grand pour elle.

« Ne t’inquiètes pas, on va aller ailleurs. J’ai toujours une corbeille de fruits à la fauconnerie, on va y aller pour parler tranquillement. Et il faut que tu manges, j’ai l’impression de voir un petit oisillon tombé du nez et j’en ai un peu mal au cœur. »

Il lui adressa un petit sourire. Pour lui faire comprendre qu’il n’entendait pas la faire culpabiliser. Ah, s’il avait pu lui expliquer tout ce qui lui venait en tête à cet instant, en essayant de la rassurer … Mais l’habituel flot ininterrompu et affolé de paroles qu’il prononçait en un laps de temps toujours plus court n’avait, il faut l’avouer, rien de rassurant. L’endroit était mal choisi pour parler, autant attendre qu’ils soient tranquillement … Il ne savait pas. Le premier lieu vers lequel allaient ses pensées restait sa fauconnerie bien-aimée. Le perchoir. Ce n’était pas le mieux choisi pour parler tranquillement, le passage des oiseaux, la fraîcheur qu’il y faisait … Inutile que Rhewen ne tombe un peu plus malade. Disons qu’ils feraient juste une halte. Lundre verrait ensuite comment la situation se présentait, si Rhewie pouvait rentrer chez elle ou si son père était encore fâché.

L’entraînant doucement par la main, le fauconnier emmena sa nièce. Il osait à peine lui prendre la main, de peur de la blesser. Arrivé devant la porte de son échoppe, il chercha dans ses poches sa clé en se disant qu’un jour viendrait où il penserait à attribuer un endroit précis à cette clé. Après quelques hésitations, il mit la main dessus et ouvrit la porte qui grinça. Pas très accueillant, décidément, il fallait croire que rien ne l’aiderait à faire sourire Rhewen et dissiper l’air craintif qui ornait encore le visage de sa nièce. Il n’aurait qu’à se débrouiller seul, comme l’oncle responsable mais complice qu’il aurait été aimé être. Autant dire qu’il n’était présentement ni l’un ni l’autre. Il s’effaça pour laisser la jeune fille entrer avant lui et referma la porte. Avec un peu de chance, il n’y aurait pas de clients. En passant près de la corbeille de fruits posée sur son « comptoir » où il aurait entreposé tout ce qui l’encombrait et qu’il fallait tenir loin des oiseaux, Lundre y saisit deux pommes.

« Si nous allions au premier étage, près des oiseaux ? On entend un peu moins les bruits de la ville, tu vas pouvoir me dire ce qui t’as mis dans cet état. »

Un peu nerveux, il lui remit une des pommes et passa devant elle cette fois-ci : les oiseaux s’étaient-ils bien tenus ? Pouvaient-ils monter sans que Rhewen ait l’impression de déranger ? Par chance, il ne remarqua rien d’anormal. Les oiseaux occupaient les perchoirs du côté gauche, dans l’ombre. La droite de la pièce était libre, rien ne venait obstruer les fenêtres. Le plancher grinça un peu sous ses pas, mais Lundre avait confiance. Quoique rustique, la pièce n’en demeurait pas moins solide. Coup de chance, l’endroit était même plutôt propre, pas de saletés anormales que les oiseaux auraient pu produire en l’absence de leur "gardien".

« Ce n’est pas très accueillant …» Il adressa un petit sourire à Rhewen et lui désigna une chaise. « Mais j’espère que ça ira. »
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MessageSujet: Re: Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE]   Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE] EmptyVen 11 Mar 2011, 17:51

Ce magasin avait toujours été un endroit que Rhewen appréciait . Elle ne s'y était pas rendu très souvent mais à chaque fois Lundre s'était employé à lui enseigner les caractéristiques des différentes espèces d'oiseau, ainsi que les soins à leur apporter. Bien que très assidu la jeune fille n'en avait pas retenu grand chose, mis à part quelques noms. Elle aimait particulièrement les faucons pèlerins, leurs grands yeux jaunes cerclés de noir l'avait toujours captivés, à moins que ce ne soit leurs silhouettes fuselées...En revanche elle s'était lâchement réfugiée derrière son oncle quand un grand duc avait surgit, effrayée par l'envergure de l'animal et le visage inquiétant de la bête.
Lundre lui tendit une pomme aux teintes rouges vives. Bien que maigre comme un coucou, la jeune fille regarda le fruit dubitative, elle avait déjà mangé au palais et n'avait vraiment pas faim. Entrainé par son oncle vers l'étage, elle dut interrompre son bilan gastrique pour s'occuper de l'escalier en bois qu'il fallait gravir. Les lattes du planchers grinçaient sous leur pas mais la jeune fille était trop habitué aux vieilles battisses pour en tenir rigueur. L'air était un peu frais dans la volière mais l'atmosphère tamisée et les piaillements réguliers des oiseaux étaient rassurant.
Eux aussi ne semblaient guère apprécier la fraicheur persistante. Résignés, ils avaient enfoncés le plus possible leurs têtes dans leurs plumes enfin de conserver le peu de chaleur qu'ils leur restaient. les yeux mi-clos, Il semblaient prêt à s'endormir. Rhewen les regardait avec curiosité. À la vu de leur plumage duveteux, elle avait une envie irrépressible de les caresser. Cependant elle s'en garder bien, craignant un coup de bec en guise de représailles.
Faisant mine de ne pas avoir entendu les questions de son oncle, le jeune sorcière pris la parole.

_Tu as entendu parler de cette sorcière hier matin en ville ? Il paraît qu'il y a eut trois mort...C'est affreux ! Les gens dans la rue ne font qu'en parler, je crois que personne n'aime beaucoup les sorciers, tu en penses quoi ?

Toujours tiraillé par son envie de son confier à Lundre et la peur de le perdre, la jeune fille avait opté pour une approche moins directe afin de tâter un peu le terrain. Elle avait essayé de garder une voix monocorde et détachée, comme si elle racontait derniers ragots du quartiers. Mais son cœur s'était mis à battre à tout rompre et elle sentait ses roues rougir.
Elle fit donc mine de l'intéresser à un oiseau, plus petit que les autres dont elle ne connaissait pas le nom. Surement l'un des derniers réfugiés de Lundre. L'animal s'approcha d'elle en sautillant sur son perchoir, la regardant d'un air innocent. Rhewen était surprise par ce regain d'intérêt, d'habitude s'était Lundre qu'ils réservaient leurs bonnes grâces. Soudain le volatil bondit sur la pomme et en décrocha un petit morceau avant de repartir aussi vite qu'il n'était venu sur son perchoir. La jeune sorcière sourit amusée, elle venait de se faire avoir part un espèce de moineau qui lui faisait les yeux doux ! L'intéressé avait à présent les yeux rivés sur le fruit avec gourmandise. Ne se faisant pas avoir deux fois, Rhewen croqua dans la pomme et lui donna le morceau.

_tien hypocrite, moi qui croyait que tu m'aimais bien !

Ne semblant nullement affecté par le sobriquet dont l'affublait la jeune fille, l'oiseau attrapa le morceau et s'envola avec, avant de se le faire disputer par ses colocataires. Un concert de piaillement commença alors, chacun déterminé à avoir sa part du butin. Le malheureux dut céder une bonne partie de sa nourriture à ses confrères bien plus gros.
Bien qu'anodine, cette distraction avait permis à Rhewen de ne pas se faire submerger par ses sentiments. Elle se retourna et regarda Lundre dans les yeux. Elle regrettait de n'avoir jamais appris à écrire, elle aurait pu lui envoyer des lettres pendant son séjour au sanctuaire afin d'avoir des nouvelles de la seule famille qui lui restait. Mais les sorciers étaient réputés pour être des érudits, elle trouverais surement là bas quelqu'un qui aurait la patience de lui apprendre...
à cette pensée sa gorge se serra, elle redoutait se départ éminent, se voyant mal traverser une partie de Lanriel en ces temps troubles et en étant incapable de se contrôler.
D'ailleurs pourquoi avait-elle toujours froid ? C'était vraiment nul ce pouvoir si elle devait mourir congelée ou brulée vive ! Entre les deux il lui faudrait se racheter une tenue adéquate car pour marcher comme pour monter à cheval il était assez peu aisé de portée une robe !

HJ:pas de soucis ! ça ne me dérange pas du tout du moment qu'on ne déforme pas le personnage.
moi je sais même plus spoiler T.T j'ai oublié les balises...Alzheimer me guette !
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MessageSujet: Re: Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE]   Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE] EmptySam 12 Mar 2011, 02:20

Spoiler:

Ce qu’il pensait des sorciers ? Lundre resta médusé. Qu’est-ce que Rhewen en savait ? Du moins, qu’en pensait-elle ? S’ils l’effrayaient comme le reste des singuliers, le fauconnier se voyait mal avouer ses faibles pouvoirs. Premier ou dernier ordre, tous les sorciers semblaient potentiellement nuisible aux yeux d’une grande partie de la capitale. Et il aurait beau clamer devant sa nièce qu’il ne pouvait guère se servir de la magie pour s’en prendre à son prochain, il serait déjà trop tard si Rhewie s’en effrayait. Pourtant Lundre ne souhaitait pas jeter la pierre sur ses confrères. Il restait confiant : Jullanar, Madwyn et même Maelyne n’avaient-ils pas prouvé qu’ils pouvaient être forts sympathiques ? La sorcière dont sa nièce parlait aurait-elle pu être l’une de ses connaissances ? Il ne voyait pourtant pas Jullanar ou Maelyne user de leurs pouvoirs pour tuer des gens. D’autant qu’il ne savait, au fond, pas grand-chose de ces pouvoirs. Trois morts lui semblaient bien trop pour être le fait d’une sorcière qu’il connaissait. La réaction des Singuliers ne l’étonnait guère, pour avoir ôté la vie de trois personnes, visiblement en peu de temps, il fallait que cette personne ait usé de ses pouvoirs avec … Une certaine violence.

« Non … Je n’en ai pas entendu parler. »

Il n’allait pas se contenter de cela, quand même ? Du courage, bon sang ! Il avait un honneur de sorcier, tout de même, non ? Il fallait bien prendre la défense des siens.

« Je ne sais pas ce qu’il s’est passé … Aussi je ne pourrais pas juger. Il est vrai que trois morts … C’est énorme pour une seule personne. Mais sans connaître cette sorcière, je préfère ne pas me prononcer. Il n’y a pas que des sanguinaires parmi les sorciers, et je ne veux pas juger tout une catégorie de personnes sur un acte que je connaîtrais bien mal. »

Jolie pirouette, quoi qu’elle ne l’eut pas tout à fait satisfait. Lundre eut une petite moue songeuse. Le moment aurait été idéal pour mettre Rhewen dans la confidence … Si elle avait eu un autre âge. Plus petite, il aurait pu lui présenter la réalité plus simplement, et lui faire jurer qu’il s’agissait là d’un secret de la plus haute importance qu’il ne fallait révéler à personne : enfant, il n’avait jamais trahi un serment tant les promesses lui avaient paru capitales. Plus âgée, Rhewen aurait sans doute eu un avis nuancé sur la situation. A l’heure actuelle, le fauconnier n’était pas certain de la réaction de sa nièce. Serait-elle effrayée du mal qu’il pouvait causer, avant qu’il n’explique ses pouvoirs ? Déçue de voir qu’il n’était pas un Singulier ? Dégoûtée qu’il ait menti tant d’années quand elle comprenait pourquoi les écorchures qu’elle s’était faites aux mains avait toujours disparu en compagnie de ses ongles lorsqu’elle était plus jeune ?

Il l'entendit s’occuper des oiseaux et fut un peu inquiet. Du bruit … Etaient-ils en train de s’en prendre à elle ? Par bonheur il ne constata qu’un bout de pomme arraché et une petite rixe de volatiles affamés. Les plus jeunes n’avaient pas touché au fruit qu’ils auraient eu bien du mal à digérer, tant mieux, tout était sauf. Lundre ne put s’empêcher de se dire que la vie aurait été plus simple s’il avait eu un neveu, pour pouvoir en faire un apprenti fauconnier. Quoique le père de l’enfant l’aurait sans doute gardé à la forge. Ce serait un peu cavalier de faire de Rhewen un fauconnier -une fauconnière- ? à supposer qu’elle soit intéressée par la proposition, mais Lundre n’avait pu s’empêcher de songer à cette éventualité. Pour garder ses proches près de lui, le sorcier savait qu’il aurait refait sa vie plusieurs fois s’il l’avait dû. Petite faiblesse de caractère, sans doute. Besoin d’affection quelconque. Douces rêveries. Lorsque ses yeux croisèrent ceux de sa nièce, il lui sembla qu’elle était émue, pour une raison qui lui échappait. A croire qu’il la connaissait décidément bien mal, sa petite Rhewie.

« Et toi, que penses-tu de cette histoire de sorciers ? Tu en as déjà vus quelques uns avant d’apprendre la nouvelle ? » En la voyant frissonner, Lundre fronça les sourcils. « Décidément, il fait peut-être un peu trop frais ici. Je dois pourtant bien avoir une couverture quelque part dans cette pièce … »
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MessageSujet: Re: Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE]   Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE] EmptySam 12 Mar 2011, 16:27

La réponse de Lundre n'était pas aussi clair qu'elle l'avait espéré. Mais à quoi s'attendait-elle exactement ? À un blâme parsemé de quelques touches de poésie tel que son père l'avait fait précédemment ? Son oncle n'était pas comme ça. Déjà son langage n'était pas si ordurier et il toléré apparemment mieux la différence que la plus part des singuliers. Mais de là à lui avouer ce qu'elle avait fait... Bien qu'ayant trouvé un compromis avec les autorités, Rhewen ne s'était elle-même pas pardonné la mort de ces gens. La jeune fille soupira. Elle se trouvait parfois idiote de vouloir défendre le monde entier alors que celui-ci lui jouait de si mauvais tour.

Que pensait-t-elle des sorciers ? Hors mis elle, elle ne connaissait que dame Osgrey qui l'avait impressionné...et pour parler franchement l'avait presque effrayé par la puissance qui émanait d'elle ! Rhewen sentait que l'étau se resserrait autour d'elle, il fallait qu'elle prenne un décision car si elle commençait à parler de sa brève entre-vu au palais avec la sorcière, elle devrait aussi parler de ce qui l'avait amené là bas...

_Je n'ai rencontré que deux sorciers, des sorcières plus précisément. Jusqu'alors je n'avais pas vraiment pu mesurer l'étendu de leurs pouvoirs...J'aurais préférer ne jamais en prendre conscience à vrai dire. Je ne sais pas trop quoi penser de ces personnes, la plupart des gens les prennent pour des monstres, mais ce sont des humains comme toi et moi.


Rhewen marqua une pose guettant les éventuels signes de terreurs que pourrait manifester Lundre. Elle restait volontairement évasive désireuse d'amener le sujet en douceur si cela lui était permis.

_La dernière fois que j'ai vu l'une de ces personnes ce n'était pas plus tard que ce matin . Dame Osgrey est quelqu'un de très...intimidant. Je n'ai pas pu trop discuter avec elle. Bon d'accord, je n'ai pas trop osé lui parler non plus !

La jeune sorcière ne savait pas trop par quel bout aborder le sujet en ce qui la concernait. Hésitante, elle laissa donc passer une autre seconde de silence. Tout cela était tellement ridicule ! Avant elle parlait de tout ou presque à son oncle. Bon elle n'avait jamais abordé le sujet épineux de l'alcoolisme de son père ou de la disparition de sa mère...En fait elle avait toujours plus ou moins mis de œillères dans leur relation afin de la préserver. Maintenant elle se rendait compte qu'elle avait surement fait une bêtise, mais il était si dure de remonter le temps une fois qu'une certaine distance c'était installée.

_Mais je ne l'ai pas rencontré par hasard...En fait elle est venu me représenter au procès.
Non laisse moi finir avant de me poser des questions ou de t'inquiéter ou de je ne sais pas quoi ! Laisse moi finir s'il te plait...


Finir son récit allait être difficile surtout que le visage de son oncle était en train de se déconfire sous ses yeux.

_La deuxième sorcière que je connais m'écœure mais je suis obligé de vivre avec vu que c'est moi. Et...et... c'est moi qui ait tué ces trois personnes, mais c'était un accident ! rajouta-t-elle précipitamment à renfort de grands gestes.
Je ne le savais pas je te le promet ! Je... Je … ne peut plus rentrer chez moi parce que mon père ne veut plus me voir et mes vêtements sont brûlés parce je projette des flammes quand j'ai peur, ou des fois comme ça sans aucune raison !

Rhewen essayait de se justifier mais cela semblait être une cause perdue. Elle évita cependant de détailler comment les personnes qu'elle pensait connaître lui avait jeté des pierres comme une pestiférée. L'émotion la submergea à nouveau et des larmes se mirent à couler sur ses joues. Elle les essuya un revers de main, gênée de ne pas pouvoir contenir sa tristesse. Sa voix vacillait mais la jeune fille continua, espérant pouvoir en dire un maximum avant que Lundre ne réagisse.

_Je vais devoir partir, je ne contrôle pas mes pouvoirs et je suis donc dangereuse. Ils vont me former, et je vais devoir revenir pour payer ma dette ...

Étrangement la jeune sorcière se sentait mieux d'avoir pu parler de ce qui la hantait depuis la veille. Elle osa à peine regarder Lundre, juste pour s'assurer qu'il était toujours là.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE]   Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE] EmptyDim 13 Mar 2011, 01:19

Au fur et à mesure de ce que Rhewen lui expliquait, le sorcier semblait se décomposer. Le petit monologue de la jeune fille. En entendant son discours nuancé, le fauconnier avait souri. Il avait même hésité à lui révéler tout de suite que, justement, il était sorcier. Mais pour l’instant, rien ne l’y obligeait, il n’était pas nécessaire de bousculer un peu la fragile relation qu’ils essayaient de renouer. Il l’avait laissé parlé, confiant. Qu’elle ait parlé de « dame Osgrey » l’avait amusé. Une sorcière portant ce nom ne pouvait qu’être Jullanar et découvrir que la ville était si petite avait fait naître un sourire sur son visage. Comment avait-il pu, lui qui n’était pas bien courageux, demander à Jullanar quels étaient ses pouvoirs ? Maintenant qu’il y songeait, Lundre se trouvait bien naïf. S’il n’avait pas fallu interrompre la jeune fille, son oncle lui aurait bien vite assuré qu’il trouvait Jullanar intimidante, malgré leurs âges respectifs. En compagnie de Rhewen, il se sentait redevenir plus enfantin encore que d’habitude, plus spontané. Du moins, jusqu’à ce que le discours qu’il entendait ne devienne curieusement alarmant, que ses yeux s’ouvrent en grand et qu’il entende la jeune fille aligner des sujets inquiétants les uns à la suite des autres.

Procès. Rhewie, impliquée dans un procès ? C’était donc ça qui expliquait son curieusement état et l’égarement dans lequel elle se trouvait ? Lundre fit de son mieux pour ne pas l’interrompre. Sans doute n’en aurait-il même pas été capable, trop angoissé qu’il était par cette révélation. La représenter au procès … Pourquoi Jullanar aurait-elle du représenter quelqu’un qu’elle ne connaissait sans doute pas avant ce moment ? Alors qu’il croyait que les choses ne pourraient guère empirer, que Rhewen ne lui apprendrait rien d’autre qui soit plus inquiétant, le fauconnier l’entendit révéler ce qu’il n’aurait pas soupçonné. Rhewen sorcière, Rhewen meurtrière. Il ne se serait pas attendu à ça, pas à associer sa nièce au récit alarmant d’une sorcière tuant trois hommes. Une sorcière. Alors il n’était pas le seul, dans la famille ? Il n’eut pas le temps d’être rassuré par cette perspective, voilà que ce qu’il avait compris ce matin se mettait en perspective. L’état de sa nièce, le fait qu’elle ait peur de rentrer chez elle … Tout était clair, désespérément clair. Rhewen avait tué trois hommes. Et dire que lui-même, pouvoirs ou armée, il n’avait pas été fichu d’enlever une seule vie. Elle projetait des flammes. Bien autre chose que ce qu’il était lui-même en mesure de faire. Qui sait ce que sa nièce pouvait faire d’autre ? Jullanar lui avait confié avoir deux pouvoirs, peut-être Rhewen allait-elle connaître d’autres pouvoirs magiques en grandissant. Tandis qu’il restait au même point, désespérément inoffensif. Curieux hasard, cruel hasard d’infliger à sa nièce d’autres ennuis, là où elle devait déjà faire face à la disparition de sa mère et un père qui n’en avait que le nom.

En voyant sa nièce pleurer, Lundre ne put retenir son émotion. Après quelques instants supplémentaires d’égarement, il s’approcha doucement de la jeune fille. Elle allait devoir s’éloigner pour contrôler ses pouvoirs … Et là encore, il regrettait de voir que Rhewen n’était désormais plus en mesure de prendre ses propres décisions, qu’elle restait soumise aux évènements. Le fauconnier se pencha pour essuyer les larmes naissantes sur les yeux de Rhewen. Des gestes maladroits qui auraient au moins le mérite de la rassurer.

« Ne t’inquiète pas, Rhewie. Ca va bien se passer. Ne t’affole pas. On va tenter d’arranger les choses, d’accord ? On trouvera bien une solution. » Il soupira. « Si j’avais su plus tôt … »

Lundre adressa un sourire à sa nièce : l’heure n’était pas aux lamentations. La jeune fille était angoissée, il y avait pourtant un moyen simple de la rassurer, et le fauconnier n’allait pas se faire prier pour lui montrer qu’il était également sorcier, et qu’elle ne se retrouverait pas seule à échelle familiale. Il fouilla du regard la pièce : mais où avait-il mis … Son visage changea derechef d’expression quand il se souvint de l’endroit où était l’objet qu’il cherchait. La petite commode dans un coin de la pièce, celle où il stockait ses gants de fauconnerie et quelques accessoires. Il s’en approcha et en sortit un petit couteau. Bon, ça ferait l’affaire. De toute manière il n’avait jamais été doué pour faire étalage de ses pouvoirs en public : de quoi aurait-il pu se vanter, au fond ? Il revint Rhewen et lui demanda de regarder attentivement. Il s’entailla légèrement le doigt et appuyer près de la blessure pour que sa nièce puisse voir que la meurtrissure était bel et bien présente. Il rangea le couteau dans sa poche, voulant avoir les mains libres. Avant que Rhewen ne puisse s’inquiéter, il approcha son autre main. Et maintenant, guérir la plaie. Lundre veilla à relever la tête, pour qu’elle puisse voir ses yeux jaunir lorsqu’elle relèverait les siens.

« C’est un pouvoir très différent, et sans doute moins puissant que le tien, Rhewen. Mais je suis sorcier moi aussi. La peur de ce pouvoir, d’être différent des autres … Je l’ai senti aussi. Je crois que nous sommes les seuls. Cyan n’a aucun pouvoir, imagine notre surprise lorsque nous nous sommes aperçus que j’étais sorcier … » De nouveau un sourire, Lundre espérait qu’imaginer la scène changerait un peu les idées de sa nièce. « Je n’ai pas eu à suivre de formation pour mon pouvoir : il n’évoluera jamais, il est peu puissant. Je peux guérir des petites blessures, et mon emprise sur les choses s’arrête là. Peut-être que l’utilisation de ton pouvoir pour aider les autres n’est pas aussi simple … Mais il y a sans doute un bon côté. Peut-être qu’on pourra t’aider à le trouver, une fois là-bas ? Je connais un peu Jullanar Osgrey, et je ne la pense pas capable de t'envoyer dans un endroit où tu te sentirais mal. Ont-ils déjà fixé une date de départ ? »
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MessageSujet: Re: Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE]   Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE] EmptyLun 14 Mar 2011, 18:25

Rhewen esquissa le début d'un sourire lorsque Lundre essuya ses larmes. Il ne semblait pas avoir peur, déconcerté ? Inquiet ? Surement . Mais la jeune sorcière ne voyait nulle trace de frayeur dans l'attitude de son oncle. Elle avait imaginée plusieurs scénario possible mais d'aucun ne lui avait permit de prédire un tel sang froid, une telle compassion de la part du fauconnier. Au fond elle ne connaissait qu'une maigre partie de la vie de Lundre, il était donc normale qu'elle ne le connaisse pas aussi bien qu'elle l'aurait voulut. Les paroles douces et le ton rassurant de ce dernier finirent de rassurer Rhewen : il n'allait pas exploser de rage en lui envoyant des projectiles divers et variés . La jeune fille se trouva alors lors bien ridicule, à vivre dans la suspicion d'une attaque éminente avec son père, elle avait perdu confiance en les personnes qui l'entourait. Mais ces dernières heures elle avait plus vécu comme un animal traqué que comme une jeune fille « normale » de son age, il était normal qu'elle soit un peu méfiante.

Sans que Rhewen ne s'en rende vraiment compte Lundre s'éloigna. Il revint un instant plus tard avec un petit couteau à la larme aux reflets argentés. Rhewen se figea, elle n'aimait pas les armes pour en avoir de trop nombreuses fois gouté le tranchant. Elle jeta un regard apeuré à son interlocuteur. Son oncle paraissait parfaitement décontracté, occupé par sa tache. Mais que voulait-il faire exactement ? La jeune fille s'apprêtait à lui poser la question lorsque Lundre s'entailla le doigt. Mais qu'est ce qui lui prenait ? Il avait perdu la tête ?! La jeune fille n'eut pas le temps de réagir que déjà la petite arme fut rangé. Rhewen était de plus en plus perdue, ne comprenant pas ce que signifier ce geste, quand la plaie disparue d'un revers de main. Une teinte jaune vive teinter les yeux de Lundre avant de disparaître avec la blessure.
La jeune sorcière resta bouche bée, incapable de parler tellement les questions et les sentiments se bousculaient dans sa tête. Elle caressa fébrilement le doigt guérit pour en avoir le cœur net, rien, pas une aspérité qui aurait pu faire penser à la plaie qui siégeait là quelques instants auparavant. Comme par magie...Lundre était aussi un sorcier...Cette pensée lui paraissait tellement saugrenue, tout cela tellement irréaliste. Son oncle parla mais Rhewen n'écoutait pas vraiment, toujours bloquée sur ce qu'elle venait de voir. Elle comprenait à présent que ce qu'elle avait pris pour des capacités remarquables d'herboriste, était en fait de la magie...Plusieurs fois il lui avait fait des cataplasmes quand elle était petite en lui faisant promettre de ne pas l'enlever avant plusieurs jours. En fait elle n'avait déjà plus rien à ce moment là...Et ses oiseaux, il pouvait les soigner aussi ?
Ça n'avait pas du être facile pour lui non plus...Devoir cacher sa nature aux yeux de tous, et même à sa famille ! Parce que la jeune fille doutait que sa mère ait jamais été au courant.
Songeuse Rhewen ne pensait plus à ses dernières mésaventures, s'était d'ailleurs peut-être la première fois depuis qu'elle n'avait pas l'impression d'être un monstre. Quand elle était plus jeune, elle avait toujours admirer ses oncles et de savoir que l'on pouvait vivre « normalement » malgré la différence la rassurait.
Après un bref moment de rêverie, la jeune sorcière retrouva enfin l'usage de sa langue.

_Le plus tôt possible. Après ce qui s'est passé je ne peux pas rester ici...On m'a laissé un peu de temps pour faire mes bagages avant de partir.

Rhewen se souvint alors du véritable objectif de son retour à Perllan :rassembler si elle le pouvait ses affaires. Son cœur se serra, elle n'avait pas envie de partir. Elle aurait préféré rester avec son oncle . Mais Lundre avait une vie , la jeune fille lui prendrait surement trop de temps et de place...elle n'était plus une enfant et elle comprenait ces choses là. De toute façon il était hors de question qu'elle aille outre sa promesse. On lui avait fait confiance, on lui avait plus ou moins laissé le choix et maintenant elle devait s'en montrer digne. Et elle ne voulait pas que dame Osgrey se mette en colère...
La petite sorcière ne voulut pas aborder ce détail avec Lundre, elle saurait se débrouiller avec les moyens du bord et était assez grande pour éviter les crises avant le départ.

_par contre évite de te taillader de part en part pour moi s'il te plait. Je te crois si tu me le dis. Dit-elle inquiète de devoir assister à une nouvelle démonstration. Après une petite pause Rhewen enchaina.
_C'est loin le sanctuaire ? Il y a beaucoup de sorcier là bas ? Et dans le monde ?

La jeune fille interrompu son flot de question, désireuse d'obtenir les premières réponses.

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MessageSujet: Re: Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE]   Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE] EmptyMar 15 Mar 2011, 20:35

Le plus tôt possible ? Le fauconnier eut le cœur serré. Bien sûr il était inutile de s’attendre à ce que Rhewen reste bien longtemps ici. Pas après ce qu’elle avait fait, le sang qu’elle pouvait avoir sur les mains quand bien même ce n’était pas volontaire. Lundre constata avec surprise qu’il ne lui avait posée aucune question sur les circonstances précises de l’évènement. Elle avait tué trois personnes, il en était réduit à cette seule information. Demander à d’autres personnes ce qui s’était passé ne l’aiderait pas, et il ne tenait pas à ce qu’on remarque ou ébruite qu’ils étaient de la même famille. Si égoïste que puisse être ce point de vue, il ne tenait pas à ce qu’on remarque qu’il avait une parenté avec des sorciers faisant un peu trop de grabuge : parce qu’il avait une clientèle qu’il ne tenait pas à perdre. Il pourrait toujours se défendre d’accusations en mettant en évidence le fait que son jumeau n’avait pas le moindre pouvoir, mais le petit fauconnier préférait rester discret.

Il la laissa s’exprimer. Il pourrait bien attendre un peu pour obtenir des explications sur ce qu’il avait pu se passer, et il ne tenait à brusquer sa nièce. Rhewen avait sans doute eue sa dose d’émotions fortes pour la journée. La replonger dans l’angoisse, s’acharner à lui rappeler ce qu’il s’était passé ne serait pas inutile. Lundre lui faisait confiance. Il avait toujours été plus ou moins confiant avec le reste du monde et avait rarement été déçu. La capacité d’apaiser toute créature menaçante inhérente aux sorciers de son ordre l’avait sans doute aidé à ne pas connaître trop de mésaventures, mais il préférait songer qu’une relation de confiance avait souvent de bons résultats. « Dame Osgrey » lui paraissait suffisamment bien illustrer cet exemple. Aux inquiétudes de Rhewen, le fauconnier eut un petit geste tranquille. Promis, il n’y toucherait pas. La démonstration était déjà faite. Il serait resté silencieux quelques instants de plus si sa nièce ne lui avait pas posé des questions auxquelles il allait avoir bien du mal à répondre.

« Je suis loin d’être le meilleur sorcier pour t’aider dans ce domaine. Comme je te l’ai dit, mes capacités sont mineures, si bien qu’un enseignement au Sanctuaire ne m’a pas été nécessaire. Et entre nous, je crois que j’aurais bien mal vécu le fait d’être séparé de Cyan. »

S’apercevant qu’il s’aventurait sur un terrain dangereux en laissant entendre qu'elle pourrait mal supporter l'éloignement des siens. Quoi qu'en occurrence, le sorcier se demandait si ce n'était pas, au fond, une bonne chose. Elle ne pourrait pas rester indéfiniment avec son père, sorcière ou non. Lundre s’empressa de chercher dans sa mémoire ce dont il se souvenait à propos de ce lieu étrange. De préférence, qui puisse donner envie à la jeune fille d’y aller.

« On m’a dit que le chemin qui y mène n’est pas aisé mais tu seras accompagnée et je ne m’inquiète pas pour le voyage. Le voyage en lui-même pourrait te plaire, il y a de belles régions autour de la ville. Quand au reste, je sais que le sanctuaire est un lien d’érudition. Les quelques sorciers que je connais et qui y ont vécu utilisent au mieux leurs pouvoirs. Je ne sais pas le nombre de sorciers là-bas et je ne saurais te dire le nombre de sorciers qu’il existe de part le monde. En fait il y a plusieurs ordres de puissance, et chacun compte plus ou moins de personnes. J’ai vu assez peu de sorciers de mon ordre, mais comme je garde mes pouvoirs secrets je n’en ai rencontré que peu. Je pense qu’il y a une centaine de sorciers dans le monde. C’est une estimation qui me paraît assez incertaine, demander aux sorciers qui te guideront ne sera pas superflu. En somme, je crois bien que je ne t’aide pas beaucoup, Rhewie. » conclut-il par un sourire.

Pas très efficace, l’oncle. Lundre se tut quelques secondes. La jeune fille avait dit quelque chose qui l’intriguait peu avant son flot de questions. Faire ses bagages. Des bagages, Rhewen ? Rares étaient les Singuliers de la capitale à posséder les affaires nécessaires pour s’en absenter quelques jours. Vu le père de la jeune fille, le fauconnier doute que celui-ci ait prévu de quoi emmener hors de la ville … Lundre baissa les yeux et prêta plus attention aux vêtements de sa nièce. Malgré le manteau qui recouvrait les épaules de Rhewen, on pouvait remarquer que la robe qu’elle portait n’était en rien adaptée à la croissance d’une jeune fille de cet âge. Au point de couture un peu maladroit qu’il apercevait vers un morceau de tissu calciné, le fauconnier se demandait même si elle n’y avait pas déjà fait quelques modifications. Des bagages ? Si Rhewie n’avait déjà la possibilité de porter une robe parfaitement ajustée, Lundre doute qu’elle ait eu de quoi partir en voyage. Et il connaissait suffisamment son beau-frère pour savoir que celui-ci ne se couperait pas en quatre pour fournir le nécessaire à son enfant.

« Est-ce que tu as déjà pensé à ce que tu allais emporter, Rhewie ? »

Le sorcier préférait éviter de lui poser certaines questions directement. Inutile de sous-entendre qu’elle n’avait pas l’air bien vaillante pour quelqu’un devant partir aussi loin de la capitale.
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MessageSujet: Re: Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE]   Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE] EmptyMer 16 Mar 2011, 13:36

Cette fois Rhewen du faire l'effort d'écouter attentivement. Non pas qu'elle trouve les réponses de Lundre inintéressantes mais plutôt parce que la fatigue commençait à embrouiller son esprit. Cela faisait plus d'un jour qu'elle n'avait pas dormis, jusqu'alors le stress l'avait efficacement maintenu en éveille mais à présent tous elle ressentait chaque courbature, chaque brulure. Rester là , debout, était un exercice difficile surtout quand le sol semblait l'accueillir à bras ouvert. Elle changea d'appui, ses jambes lui faisaient mal maintenant qu'elle étaient inactives. Rhewen jeta un regard envieux au plancher...Rohhh et puis tant pis si elle passait pour une petite vieille ! La jeune fille s'assit à même le sol dans un recoin qui n'était pas souillé pas les oiseaux. Elle priait de toute ses forces Eydis pour ne pas avoir à commencer le périple aujourd'hui. La simple perspective d'une marche l'épuisait un peu plus...La jeune sorcière n'était définitivement pas quelqu'un de physique, le temps risquait de lui paraître long avant d'arriver un sanctuaire...

Rhewen ne compris pas très bien pourquoi la séparation avec son frère aurait été plus difficile là bas que lorsqu'il était partit à l'aventure quelques années plus tard. le sanctuaire était-il aussi une sinistre prison où on enfermait les personnes ingérables comme elle ? Mais après tout ce n'était pas un mal, elle n'avait pas envie de revivre l'expérience sordide de la veille... Lundre n'avait pas ce problème, soigner des gens ne pouvait pas leur faire de mal par définition. Il était normal il ait eut envie de partir dès que possible. Et puis à entendre ses grands parents, Cyan et lui étaient inséparable...Elle au contraire devait être heureuse de pour se débarrasser de Kawyr une bonne fois pour toute. Et peut être que quand tout cela serait fini elle pourrait partir à la recherche de sa mère ?

De belles régions autour de la ville ? Oui si on faisait abstraction des monstres et des bandits qui rodaient dans les parages. Bien qu'accompagné la jeune fille n'était pas avide d'aventure, ni de sensation forte, elle craignait par dessus tout que son pouvoir se manifeste à nouveau et qu'il y ait d'autres victimes. Ce n'était pas de guetté de cœur qu'elle allait là bas ! Il est vrai que sa vie ici n'avait rien de fantastique mais on ne lui demandait pas d'accomplir des choses qu'elle pensait jusqu'à présent infaisable ! Rhewen essaya de se montrer confiante, elle avait déjà bien assez inquiété Lundre... pas besoin de rajouter ses petits tracas qu'en aux moyens de transport et au lieu de logements.

_Si, tu m'aides beaucoup...c'est moi qui devrait être désolée de te créer autant de soucis. On ne s'était pas vu depuis longtemps et voilà que je t'apporte plein de bonnes nouvelles !


Cette note d'humour sonnait un peu creux mais au moins elle avait eut le mérite d'essayer. Au fond la situation n'était pas si dramatique que ça...mais même en cherchant bien la jeune fille n'arrivait pas à imaginer pires circonstances.
La question sur ses préparatifs la mis très mal à l'aise. Consciente qu'elle parlait à quelqu'un qui avait déjà quitté la ville à plusieurs reprise, tout cela ne pouvait que lui paraître mal organisé. Néanmoins elle se remémora rapidement ce qu'elle avait prévu de récupérer. Des vêtements. Oui mais elle ne possédait que ces robes déchirées qui entravaient ses mouvements et ne lui tenait pas très chaud. Il faudrait qu'elle se procure des vêtements de voyage mais à moins « d' emprunter » de l'argent à son père, elle n'en avait pas les moyens .De quoi dormir. Là encore à part des couvertures elle n'avait pas trop le choix des armes. Des outils ou des armes. Elle n'avait jamais eut à s'en servir et ne savait pas non plus comment faire...ce n'était peut être pas un point à détaillé dans l'absolu. De la nourriture et de l'eau. Ça au moins elle savait comment s'en procurer et connaissait les aliments les moins périssables comme de la viande séchés qui jouaient à merveille le rôle de diner lorsqu'on ne pouvait pas cuisiner.
Avait-elle oublié quelque chose ? Peut être un nécessaire de soin, mais là elle en revenait toujours au même point : rien n'était gratuit. Rhewen était quelque peu anxieuse d'exposer ses plans à Lundre. Son inventaire était imparfait et surtout elle n'avait ni les finances, ni le temps de réunir tous ces objets...Il était évident de son oncle en était arrivée à la même conclusion. La jeune sorcière était gênée de devoir une fois de plus faire le bilan de ses problèmes devant son oncle. Cela lui donnait la désagréable impression de mendier ! Si elle devait détrousser quelqu'un se serait son père ! Il s'était tellement peu impliqué dans son éducation que même quelques sous étaient une bien piètre compensation. D'autant plus que la jeune fille n'avait toujours pas digéré que son géniteur demande des réparations pour la mort d'un animal qui ne lui appartenait pas, à l'occasion d'un procès qui aurait pu lui couter la vie ! Pyniel...la jument ,elle au moins ,ne l'avait jamais laissé tomber !


_Oui j'y ai pensé, je vais faire mon possible pour me procurer ce qu'il faut... pour le reste on verra. De tout façon pour ne rien te cacher je me rendais à la maison. Je ne voulais pas qu'on y aille tous les deux parce que si on l'avait croisé ça aurait encore mal fini... Comme je te l'ai dis il n'a pas très envie de me voir et je t'assure que les quelques verres qu'il aura dans le nez ne vont pas améliorer ses humeurs... Mais à cet heure là il doit encore être à la forge, donc ça ne devrait pas poser de problème !


Rhewen avait éludé avec brio la question mais n'avait pu masquer son dégout lorsqu'elle avait évoqué Kawyr. Les dents serrés, il suffisait de croiser ses yeux ambrés pour y déceler l'aversion qu'elle lui portait. Elle n'avait aucun respect pour lui. À tord ou à raison, elle le tenait responsable de la disparition de sa mère. Qui pouvait bien vivre avec lui ? il était insupportable ! D'ailleurs la jeune fille était persuadé que si ses grands-parents et ses oncles n'avaient jamais franchit le seuil de la porte s'était parce que Laryma avait honte de ces agissements.
Des questions lui tourmentaient toujours l'esprit mais la jeune fille avait du mal à les mettre bout à bout. Allez ! Plus qu'un petit effort et elle pourrait de dormir un peu avant le départ...


_Lundre, tu crois qu'on se reverra après ? Je veux dire que personne ne sait que tu es un sorcier alors que pour moi c'est tout le contraire...les gens ont peur de moi. Et ils font vite des généralités des personnes d'une même famille. Je sais comment ça se passe quand les commères de Perllan se mettent à jaser...Dit le moi honnêtement.


Rhewen avait hésité à aborder le sujet avec le fauconnier. Bien que ce soit plus un amalgame d'idées confuses qu'autre chose ! Elle n'avait pas l'intention de s'accrocher à lui comme une sangsue. Et ne lui en voudrait nullement d'une réponse négative. Elle voulait juste savoir... Lui, il avait le choix, elle non.
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Lundre Soleren

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Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE]   Je croyais te connaitres, mais qui es tu ? [TERMINE] EmptyJeu 31 Mar 2011, 23:32

Lundre écouta patiemment la justification de Rhewen. Il s’y attendait attendu, il lui semblait couler de source qu’elle s’excuse un peu de n’avoir rien préparé. C’était presque convenu, l’un comme l’autre sachant bien dans quelle curieuse situation elle se trouvait. Il grimaça toutefois lorsqu’elle détailla. Il avait été bien naïf de croire que les choses ne passaient pas si mal entre Kawyr et son enfant. Depuis le départ de la mère de la jeune fille, Lundre semblait décidément s’être bien peu tenu au courant de ce qui se passait. Il se maudirait plus tard de n’être pas s’être un peu préoccupé de tout cela. Et aurait une conversation avec le forgeron bien avant. Le sorcier n’eut pas le temps d’y penser plus, l’intervention de Rhewen lui fit ouvrir des yeux ébahis. Ne plus la revoir ? Mais qu’elle était cette idée saugrenue ? Il fronça les sourcils lorsqu’elle expliqua clairement les choses. Que les gens se mettent à jaser et mettent en mauvaise posture son petit commerce … Fadaises. Il trouva un endroit à peu près propre et s’assit en tailleur près de sa nièce. Comment lui expliquer, sans passer une fois de plus pour un irresponsable, qu’il n‘avait que fort peu à faire de l’avis d’autrui ?

« Je suppose que c’est une question qui aurait pu inquiéter beaucoup de gens. Mais pas dans ma situation. La réponse me paraît des plus simples : je continuerai à te voir, et si nous en avons l’occasion je tâcherais de t’écrire des lettres. Dans le quartier, on a plutôt tendance à m’apprécier. On évitera de me parler de l’affaire, mais je pense que les gens se lasseront bien vite de parler de tout cela et de détails pouvant me concerner. Il y aura vite un nouveau sujet d'étonnement. Bien peu de personnes sont au courant de mes pouvoirs, et quand bien même on apprendrait ce pouvoir d’apaisement et celui de guérison … Je resterais terriblement inoffensif. Bien trop éloigné de la réalité pour être menaçant. Et de toi à moi, l’avis des gens du quartier m’est un peu égal. Si les rumeurs se faisaient trop présentes et que je venais à perdre toute clientèle, ce dont je doute tout de même, je laisserais cet endroit à un autre et je permettrais à mes oiseaux de partir comme ils l’entendent. Qui sait si l’un d’entre eux ne souhaitera pas rester près de moi ? Mais je ne serais pas détruit de cette fermeture. Déçu, contre moi-même et les autres, mais je m’en remettrais. Parce que je ne peux pas revenir en arrière et que je ne me retrouverais jamais seul. J'ai la chance d'avoir de la famille et des amis fiables, qui me soutiendront. J'ai toujours eu la chance de pouvoir mener la vie que je souhaitais avoir, quand bien même ma manière d'y parvenir était plus lente. Je repartirais peut-être à l’aventure et ce ne serait pas mal : je me sens un peu entravé dans la ville ... Bien sûr, je te parle là du pire cas. Je ne devrais pas pâtir de quelques inquiétudes. Ne t’inquiète pas, Rhewie, ce qu’il t’es arrivé me causera peu de tort.»

Comme à son habitude, il aurait pu divaguer plus longtemps, expliquer qu’il ne servait à rien de s’en vouloir indéfiniment ou de trouver des coupables, puisqu’il n’existait aucun moyen de revenir en arrière et qu’il fallait bien assumer tôt ou tard ses choix. Mais l’heure n’était pas à de longues discussions. Lundre, s’il en avait encore trop dit, voyait bien que sa nièce fatiguait. Inutile de l’assommer un peu plus, la jeune fille avait besoin de sommeil. D’affaires de voyage également, mais de sommeil en premier lieu. Ce n’était plus une enfant et il n’osait pas lui proposer de s’installer dans la couchette suspendue qu’il préparait lorsqu’il voulait dormir, suspendue entre deux poutres. Toujours par une question de convenances, la jeune fille n'était, justement, plus une enfant. A l'âge qu'elle traversait en ayant eu une journée comme celle-ci on n'avait sans doute pas réellement envie de dormir en public. Quand bien même le public n'était composé que d'un oncle un peu naïf et d'oiseaux qui avait mieux à faire que regarder des humains dormir. D'autant que si Rhewen dormait trop longtemps, il serait impossible de sortir s’occuper des préparatifs. Mais il était hors de question qu’ils repartent tout de suite chercher le nécessaire, pas quand elle semblait prête à s’écrouler de sommeil.

« Tu vas te reposer un peu, d’accord ? Je vais m’occuper de mes oiseaux et nous nous chargerons ensuite de ce qu’il te faut pour ton voyage. Il n’est pas envisageable que nous allions chercher le matériel dès maintenant. Nous nous y prendrons rapidement mais il ne sert à rien de se presser pour obtenir un résultat décevant. »

Se levant pour s’occuper d’un oiseau qui pépiait, Lundre en profita pour détourner le regard. Mentir à Rhewen ne lui faisait pas plaisir, quand bien même c’était pour son bien.

« J’aimerais que nous allions voir mes parents après un premier tour dans une ou deux échoppes. Il doit y avoir à l'élevage quelques affaires qui pourraient être utiles. »

En fait, il y avait bien peu de choses qu’il y ait réellement des objets pouvant servir au voyage de Rhewen là-bas. Peut-être un ou deux couteaux pratiques pour un voyage, mais la jeune fille n’aurait sans doute pas envie de se servir d’une arme après ce qu’elle avait vécu. Cela dit, Lundre ne voyait pas comment édulcorer qu’il comptait profiter de l’occasion pour retrouver Cyan et obtenir une petite explication avec un certain chaudronnier …
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