Echo des Plaines : Chapitre VII ▬ Le Retour d'Inasmir


 
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 Sometimes I feel good; at times I feel used → Nylem

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MessageSujet: Sometimes I feel good; at times I feel used → Nylem   Sometimes I feel good; at times I feel used → Nylem EmptyVen 29 Avr 2011, 18:18



Bury all your secrets in my soul...


Il était de retour.

Elle esquissa un sourire, une expression à la fois joyeux et soulagée qu’elle eu beaucoup de mal à cacher. Il était de retour, il était enfin rentré et il se tenait bien droit sur son cheval, elle venait de le voir passer. Ô, par Eydis, elle avait tellement attendu ça, elle s’était tellement inquiétée… Elle avait conscience, parfaitement conscience, de n’être qu’une gamine trop impétueuse, de s’emballer, mais en toute honnêteté, elle n’y pouvait pas grand-chose. Nylem Fairban était rentré, il était enfin de retour à Dinas Uchel, dans la cité royale, il venait surement pour prendre quelques instructions et ne resterait que quelques jours, le temps de se reposer et de laisser à sa monture le temps de récupérer. Elle s’en moquait bien, il était là pour le moment, elle avait attendu cet instant, seule sa présence comptait.

Breanne se détourna de la fenêtre par laquelle elle venait de le voir, quittant des yeux la cour de terre battue qu’il traversait à cheval et scannant la pièce dans laquelle elle se trouvait. Personne ne prêtait attention à elle et c’était parfait, elle allait donc pouvoir s’éclipser rapidement, aller voir le général, enfin. Techniquement, elle n’avait aucun droit, elle n’aurait pas dû être si enthousiaste, si heureuse de le voir rentrer dans la citadelle. Il ne s’était rien passé, il s’était simplement montré aimable et attentif, ils avaient discuté… ou plus, Nylem l’avait écouté avec ce qui ressemblait à de l’intérêt. Il semblait vouloir la connaître et quelque chose en lui poussait la jeune femme à souhaiter le comprendre, mais ce n’était pas une chose aisée. Il y avait chez lui quelque chose de flou et de sauvage, c’était peut-être justement ça qui faisait qu’à présent, elle voulait aller le voir, elle voulait se rapprocher et le retrouver. Rien ne s’était produit pourtant, aucune information capable d’alimenter quelconque racontars et commérages, rien du tout, mais cela ne changeait rien. Son cœur s’était emballé quand elle l’avait vu traverser la cour et à présent, elle avait l’impression de devoir quitter cette pièce et de filer aux écuries. Pas une simple envie, un besoin, vraiment. Peut-être était-ce le mystère qui entourait le soldat, ou bien peut-être était-ce son absence, peut-être encore était-ce à cause de son comportement de garçonne, ce même sort imposé volontairement qui faisait d’elle la cible des attaques mais pas des flatteries…. Peut-être qu’en effet, son manque d’expérience avait à voir dans le fait qu’elle se sente si particulière, d’avoir ainsi été pendant quelques temps l’objet de l’attention du général, mais elle ne se souciait guère des causes et encore moins des conséquences. C’était ce que les mères appellent un béguin et ce que les pères redoutent tant, c’était le genre de lien que les jeunes filles créaient et dont elles alimentaient leurs rêveries diurnes… Elle souffla doucement et quitta le plus calmement sa chaise. Elle était loin de ressentir cette tranquillité lasse et gracieuse qu’elle afficher. Elle était à des milles de la jeune femme patiente et bien élevée qu’on voulait qu’elle soit en ces murs. D’un peu mesuré mais qui la faisait mourir lentement de par sa lenteur, elle rejoignit la porte sans autre forme de procès et quitta la grande pièce, s’engouffrant dans la fraicheur austère des couloirs du Palais. Si la pierre ici était de bonne qualité et travaillée avec les techniques les plus fines pour montrer la splendeur et le goût de ceux qui résidaient au Palais Coróin, la fraicheur de l’hiver n’en était pas moins traitresse. Elle frissonna, pestant de ne pas avoir pris sa capelline mais consciente qu’un tel geste aurait attiré l’attention.

La lourde porte se ferma derrière elle et Breanna accéléra le pas, se fichant bien à présent d’être vue entrain de courir. La fraicheur des lieux lui coupa bientôt les poumons et elle sentit ses joues rosir mais elle n’y prêta pas attention, trop déterminé à se rendre aux écuries le plus vite possible, à aller le voir avant qu’il ne se soit débarrassé de sa monture et n’ai filé dans le dédale des couloirs du Palais pour s’en référer à quelques autorités. Elle voulait le voir et ce rapidement, elle jugeait avoir attendu assez longtemps. Elle n’avait pas vraiment compté les nuits, il s’était peut-être passé deux Lunes depuis le dernier jour de Nylen au Palais, elle s’était martelée pour ne pas compter, c’était surement le dernier rempart au chagrin qui l’avait emplit quand il était parti. Elle refusait de l’admettre mais il lui avait manqué. Elle avait peur à présent, alors qu’elle courrait. Elle réalisait combien elle pouvait se soucier de lui mais également la possibilité que lui ai oublié jusqu’à son prénom pendant le laps de temps qui s’était écoulé. Elle déglutit et après plusieurs volés de marches, elle parvint enfin dans la cour, ignorant l’ourlet de sa robe qui fouettait la terre rougeâtre derrière elle et fonçant presque tête baissée jusqu’aux écuries.

S’il ne se souvenait pas d’elle, elle mourrait d’embarras, elle le savait mais après tout, il n’y avait aucune raison pour que cela se produise, n’est-ce-pas ? Elle déglutit à nouveau et bientôt, la chaleur de bêtes vivants sous le toit rudimentaire se fit sentir. Elle entra dans les écuries, ne plissant pas le nez face à l’odeur car y étant habituée. On ne faisait pas vraiment de manière quand on venait de Perlann, encore moins quand on avait grandit comme Breanne. Elle trouvait même l’odeur du foin et des chevaux rassurantes, cela titillait une certaine nostalgie, des souvenirs de l’enfance… Ne stoppant pas sa route cependant, elle continua à trottiner jusqu’au fond des écuries et un sourire vint se peindre sur son visage. Elle sentit une vague douleur au niveau de son cœur et se traita d’idiote, mais avant qu’elle n’ai pu se retenir, elle réalisa qu’elle était entrain d’avancer vers lui. Il se tenait près de la porte d'un box, tendant sans cérémonie ses rênes à un garçon d'écurie qui semblait effrayé par sa carrure, par ce qu'il dégageait. Ill ne l’avait pas vu et Breanne ne comprit qu’elle l’avait appelé que lorsqu’elle entendit sa voix :

- Nylem !

Elle aurait dû s’arrêter, écarquiller les yeux et plaquer sa main devant sa bouche, mais c’était trop tard. Elle ne changea pas sa trajectoire, agissant toujours sans avoir l’impression de contrôler vraiment… Tant et si bien qu’il lui fallut un moment pour réaliser pleinement. Dans son élan, dans son enthousiasme juvénile, elle s’était rapprocher et lui avait littéralement sauté au cou, se noyant dans l’odeur de cuir et de bataille et oubliant qu’elle n’avait aucune raison de faire ça, aucun droit pour s’approcher ainsi. Ses bras fins et dénudés, car les manches de sa robe bleu pâle s’étaient relevées dans la manœuvre, se figèrent un instant autours de lui et elle s’entendit dire :

- Je suis contente de te voir, de te savoir en vie…

Presque aussitôt, comme si on l’avait piqué avec une aiguille, elle réalisa l’indécence de son comportement et dans la foulée, elle se dégagea rapidement. Elle était rouge, pivoine comme jamais, gênée au possible. Plantée devant lui, elle se sentit minuscule et fixa ses pieds, résistant à l’envie de faire volte-face pour partir se cacher… Par Eydis, que lui avait-il prit ? Elle afficha un sourire désolé qu’il ne put pas voir car elle cachait son visage et penaude, elle souffla, dans un semblant de révérence :

- Veuillez m’excuser, je…

Elle se tut, ne terminant pas sa phrase. Une petite dame de compagnie, une fille de rien ou presque, sautant de la sorte au cou d’un général et ce sans raison apparente… On aura donc tout vu. Une chance pour elle : il n'y avait personne pour assister à la scène et la rapporter aux autres occupants du château. Les femmes employées dans le Palais ne l'auraient jamais laissé tranquille. Jamais.




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MessageSujet: Re: Sometimes I feel good; at times I feel used → Nylem   Sometimes I feel good; at times I feel used → Nylem EmptyVen 06 Mai 2011, 15:40

Les pavés raisonnaient sous les sabots des chevaux qui entraient dans Cathairfal. Voilà plusieurs mois qu’ils n’avaient pas mis les pieds dans cette horrible ville. Nylem fronça le nez en traversant les quartiers défavorisés. Une odeur pestilentielle embaumait les gueux et leurs habitations. Le général jeta un regard méprisant à un homme qui titubait dans la rue, les yeux vitreux, il beuglait des injonctions sans queue ni tête à qui voulait bien l’entendre. Une puanteur digne d’une fausse à purin émaner de cet individu à la démarche festonnante qui ne semblait pas avoir remarqué la présence des militaires. Indisposé par le comportement de cet homme, le blasonné talonna sa monture, piétinant au passage le soulard sans autre forme de procès. Quelques rires roques émanèrent de la troupe d’homme d’arme. Nylem soupira, exaspéré. Cette bande de cire pompe ne trouvait rien de mieux à faire que de s’égosiller à chacun de ses gestes. Bientôt il allait lui faire la courte échelle pour qu’il monte sur son cheval ! Mais il allait enfin pouvoir se débarrasser d’eux ! Après deux mois à vivre à coté de ces bras cassés, le général n’aspirait qu’à la tranquillité. Mais avant il devait faire un dernier détour par le palais pour effectuer son traditionnel rapport et prendre ses nouveaux ordres.

Les rues s’élargirent, les habitations devirent de plus en plus imposantes, arborant des majestueuses façades en pierre finement ouvragées. Dinas Uchel. Bien que ce soit le plus beau quartier de la ville, Nylem restait insensible à ses charmes. Tout ces gens, toute cette opulence, toute cette richesse l’écoeurait. Non pas qu’il soit indigné par la condition des castes inférieures, il s’en moquait éperdument, c’était plus cette sensation, ce sentiment qui l’obsédait. Elle ne l’avait jamais quitté depuis son arrivé ici, il y a vingt ans. Cette ville, ces terres ce n’était pas son monde. Sa seule maison c’était la mer. Tout ces monticules de pierre qu’ils appelaient palais, ces horizons barrés par des murs, ces tavernes plus mornes que la veillé d’un mort…tout l’oppressait, l’étranglait, il se sentait prisonnier ce cette vie qui n’était pas la sienne.
Nylem fit pivoter son étalon pour faire face à ses hommes.

_Rompez soldats ! Rejoignez moi à l’aube à l’académie des officiers. Les retardataires seront punis proportionnellement à leur retard.

Le discourt était cinglant mais la joie se peignit tout de même sur le visage de ces honnêtes hommes. Le général les regarda s’éloigner. Ils étaient pressés de retrouver leur foyer et les êtres chers qui l’habitaient. Nylem se détourna d’eux. Il ne comprendrait jamais le mode de vie des continentaux…

Il passa devant le palais, avant de se diriger vers l’écurie. Le blasonné était pressé de ce débarrasser de cette bestiole encombrante. Il abhorrait ce mode de transport. Ses premières expériences avec les équidés lui avaient laissé un souvenir cuisant. Il avait bien cru y perdre ses attribues !
Il jeta nonchalamment les reines au visage d’un jeune palefrenier qui, terrifié, resta planté au milieu du passage. Nylem lui assena un regard assassin. Qu’est ce qu’il voulait ? Qu’on lui voue un culte pour avoir récuré la merde des chevaux ? Comprenant qu’il pouvait être dangereux de dévisager trop longuement le général, le jeune homme disparut aussi vite qu’il était venu.
Au même instant, dans un bruissement de robe et un gémissement qui ressemblait vaguement à son nom, une jeune fille bondit sur le général. Nylem réfréna à grande peine ses instincts meurtriers en découvrant l’identité de la demoiselle. D’ordinaire ce genre de familiarité aurait du coûter quelques doigts cassés et une belle frayeur…
Réfléchissant à toute vitesse, il tenta de se remémorer les évènements qui avaient précédé son départ. Breanne c’était son prénom. Il l’avait courtisé discrètement pendant de nombreuses semaines. La jeune servante n’avait pas été insensible à ses avances mais il ne se serait jamais douté qu’il avait suscité chez elle un tel engouement ! Le blasonné commençait à se demander s’il avait fait le bon choix. En sélectionnant une domestique si jeune, il prenait le risque qu’elle prenne l’affaire au sérieux, voyant dans ce jeu plus que ce qu’elle ne devrait.
Sans bouger, ni oser la toucher, il attendit que l’étau de ses bras d’opale se desserre. Ce débordement d’affection le mettait affreusement mal à l’aise. D’habitude c’était lui qui allait vers les femmes, pas le contraire ! Et si quelqu’un les voyait ? Il jeta un regard à la ronde. Apparemment le jeune imbécile de tout à l’heure avait filé sans demander son reste. Une chance pour le général qui n’avait nullement l’envie d’être la cible des ragots de la cours pour les dix années à venir !
Son attention se reporta alors sur la douce blonde qui s’était recroquevillé comme un animal blessé. Ahhhh les gosses ça passe du rire au larme en moins d’une fraction de seconde ! C’était d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il n’avait jamais souhaité en avoir…
Il se pencha vers elle et écarta d’un geste tendre les boucles blondes qui barraient son visage.

_Ce n’est pas grave Breanne.


Dit-il dans un sourire enchanteur tout en se jurant de se montrer un peu plus distant à l’avenir.
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