DESSINATEURS « Elle a bâti des ponts entre nous et le ciel ... » [2/2]

(c) MAFDET

▬ Par le nom que je porte, Théoden Al-Sythens ▬ Par mon lieu de naissance, Perllan ▬ Mon âge, vingt-sept ans. ▬ La personne que je suis, un dessinateur ▬ Et les responsabilités qui vont avec : aucune, défenseur des causes perdues n'étant pas un métier. ▬ J'ai voué ma loyauté indéfectible à moi même et à ce que je suis. ▬ Miroir, mon beau miroir Jamie Dornan.

Tout ce qui est passé est passé

histoire et caractère

Théoden avait sept ans lorsqu'il fit la plus grande découverte de sa vie : il était foncièrement différent. Rien ni personne ne lui ressemblait. Personne ne le comprenait.
Et autant dire que s''il s'en doutait depuis longtemps, il n'aurait pourtant pas pu en arriver à de telles conclusions plus brutalement.

Né d'une mère dessinatrice, comme lui, et d'un père dont il n'a jamais rien su faute du vœu de silence de sa génitrice sur ce sujet, Théoden voyait en cette dernière la plus belle et la plus juste représentation d'Eydis sur cette terre. Il aurait tout donné pour sa mère et ses beaux yeux bleus et lucides dont lui même a hérité. Son sourire lui réchauffait le cœur et ses larmes, au contraire, lui nouaient la gorge, on aurait presque pu dire que ses sentiments se répercutaient automatiquement sur ceux de Théoden : il pensait comme elle, voyait le monde de la même façon qu'elle et lui vouait un culte permanent. Lorsqu'il racontait des légendes incroyables aux autres enfants qui, parfois, daignaient accorder un moment d'attention à ce garçon farouche, c'était toujours une femme portant les traits de sa propre mère qu'il choisissait pour héroïne.
À vrai dire, en dehors de celui de sa mère, on n'a jamais pu dire que Théoden aimait l'entourage des êtres humains. Non pas qu'il ait quelque chose de particulier ou de personnel à leur reprocher, mais, en société, il s'est toujours senti mal à l'aise, comme déplacé, alors qu'en pleine forêt, parmi les animaux, tout était bien plus facile. En leur présence, Théoden ne se sentait plus gaucher, malhabile, mieux, il prenait même confiance en lui.
Ceci dit, par respect pour sa mère mais aussi parce que, grand rêveur depuis son plus jeune âge, il nourrissait de grands projets par rapport à son incroyable don de dessinateur, il a rapidement chassé la facilité pour se donner des défis toujours plus grands.

Théoden avait onze ans lorsque sa vie prit un nouveau tournant, tournant précipité. Il n'avait pas anticipé le coup qu'on allait lui porter mais ce dernier fut gravé à jamais dans son esprit. Il n'oublierait jamais cette terrible et affreuse scène. Il avait trouvé étrange que sa mère le chasse de chez lui lorsqu'un homme, sombre et inquiétant, s'était présenté à leur porte. Aussi, un mauvais pressentiment le taraudant, sous prétexte d'avoir oublié quelque chose dans la maison, il eût tôt fait, quelques minutes après l'avoir quittée, d'y retourner. Quelle ne fut pas sa stupeur et son angoisse lorsqu'il découvrit qu'on menaçait l'être qu'il aimait le plus au monde, car, assurément, il fallait être aveugle pour ne pas pressentir le danger imminent. Une phrase dont il n'avait pas compris le sens était restée en suspens au moment où deux paires d'yeux s'était posé sur lui et Théoden devina qu'il arrivait au mauvais moment. Il interrompait une conversation lourde de sens sur des choses qui, manifestement, s'étaient déroulées bien des années avant. Du moins, Théoden le présuma, puisqu'il n'avait jamais vu cet homme de sa vie. Argument encore plus tenace : il n'avait jamais lu autant de détresse sur le visage de sa mère qu'il avait pourtant l'habitude de voir radieux et bienveillant.
Sous ses yeux d'enfant innocent, l'homme, improvisant brusquement, fit un geste de la main, comme s'il balayait de sa vue l'ange qui lui faisait face, puis disparut. Théoden en serait resté tout étourdi si, au même moment, sa mère n'avait pas poussé un cri si déchirant, si épouvantable. Le garçon mit quelques temps à réaliser qu'on avait ôté à sa mère la chose à laquelle elle tenait le plus : la vue. D'ailleurs ses yeux bleus ne brillaient plus d'intelligence, un voile l'avait remplacée. Ses yeux n'étaient même plus bleus, mais gris. Pâles. Tristes. Ignorants.
Souffrance, douleur, colère, injustice lui ont, ce jour là, transpercé le cœur, y laissant une plaie ouverte que les affres du temps n'apaisent pas. Depuis, il n'y a pas un jour où il ne regarde pas sa mère avec mélancolie, puis, la seconde d'après, aigreur. Il aurait la peau de celui qui avait commis ce crime, tôt ou tard. En attendant, contre bonne fortune, bon cœur, il s'occuper de sa mère comme d'un enfant malade. Des larmes coulaient souvent de ses joues pâles, mais, heureusement, sa mère n'avait plus ses yeux pour s'en apercevoir.
Les rôles étaient dès lors inversés. Et sa mère n'était plus le modèle de perfection tant envié. Au contraire, elle devenait, un peu plus chaque jour, un poids de plus en plus lourd, un poids toujours plus écrasant, et pourtant, Théoden détestait ce sentiment. C'était comme s'il trahissait, bien malgré lui, son honneur et celle qui lui avait porté tout son amour, celle qui, entre autre, lui avait tout appris de la vie.

Son cœur aurait pu le pousser à devenir garde-chasse ou même, admettons, un grand voyageur, sa triste histoire, son talent et son ambition auront finalement eu raison du cœur. Sans jamais savoir de quoi l'avenir sera fait, Théoden n'a jamais songé au métier sur lequel il pourrait s'arrêter : architecte, sculpteur, médecin ? Autant de voies qui l'attirent mais qui, pourtant, ne le retiennent pas. Ce sont, pour lui, des perspectives trop étroites et, par conséquent, trop simples, c'est d'ailleurs pour cela qu'il continue toujours à se former, à faire des recherches en espérant mettre le doigt sur son destin, ne pas le rater et surtout, ne pas le laisser filer. Finalement, il voudrait pouvoir sortir des sentiers battus mais comment s'y prendre ? A-t-il une bonne étoile ? Il finirait par en douter...

golden_age @ LJ

Elandriel Leomis – Sorcière Dans la version conte de fées pour enfant, on aurait dit que Théoden fut subjugué et ébloui par la beauté d'Elandriel lorsqu'il la croisa pour la première fois et qu'il plongea son regard dans le sien. En vérité, ça ne s'est pas passé comme ça. S'il est vrai que c'est totalement par hasard, au détour d'une rue de Dinas Uchel, qu'il a croisé Elandriel pour la première et unique fois, il ne fut pas réellement émerveillé. Certes, il se passa quelque chose d'étonnant qui se rapproche peut-être plus de l'ahurissement : il y avait dans les yeux d'Elandriel cette même intensité qu'il avait si bien connu dans les yeux d'une autre femme chère à son cœur... sa mère. Et, dans cette rue, il crût devenir fou lorsque sa "muse" se matérialisa sous ses yeux. Mais cela ne dura qu'un instant, bref instant, et le temps qu'il se remette de son émotion, la jeune sorcière s'était déjà volatilisée. Depuis Théoden la poursuit comme dans un rêve, il la recherche partout, bien décidé à en savoir plus sur cette mystérieuse personne, déjà si familière à son cœur...

Sugar Slaughter

Azazel Nethya – Singulier A priori, rien au monde n'aurait pu convaincre Théoden ne serait-ce que de prêter la moindre attention à un homme comme Azazel, sinon de le détester au plus haut point. Chasseur de prime, cupide et arrogant, Azazel représente à peu près tout ce qu'on a toujours appris au jeune dessinateur à mépriser. Cependant, chose inouïe et étonnante, Théoden s'est laissé dire qu'il avait tout à gagner à accepter et rendre la sympathie que lui témoignait Azazel. Après tout, toujours à la recherche d'un métier, c'est peut-être cette destinée là qui l'attend, se dit Théoden, pourquoi alors, ne pas tenter l'expérience, le tout étant, pour lui, de ne pas perdre le nord et de faire la part des choses entre la réalité et les arguments opposés par Azazel pour le rallier à sa cause. Et sii l'on se doute que le dessinateur s'est facilement laissé convaincre du fait de sa récente perte de repères, on imagine tout aussi bien le chasseur de prime qu'est Azazel se frotter les mains : pour lui, ce serait une chance sans précédent que d'avoir un dessinateur - et ses pouvoirs - pour allié.

golden_age @ LJ

Elaswen Tagarad – Dessinatrice Si l'on ne peut pas qualifier leur relation d'amicale, les rapports entre Théoden et Elaswen sont toutefois positifs, ou tout au moins, loin d'être négatifs. Ils se sont connus alors que Théoden errait, malgré la fin de son apprentissage, encore et toujours au palais des dessinateurs, toujours en quête de perfection. Elaswen, elle, d'une dizaine d'années sa cadette, commençait tout juste sa formation et, dans ces conditions, ils finirent forcément pas se rencontrer. Théoden fut tout de suite amusé par la personnalité d'Elaswen qui, haute comme trois pommes et bien plus jeune que la plupart des étudiants, commandait déjà tout le monde à la baguette. D'autre part, Théoden fut touché par l'attention particulière et l'admiration de la jeune fille pour ses talents alors qu'elle venait à peine d'arriver et, lorsqu'elle requérait ses conseils, Théoden était aux anges. Cependant, depuis qu'Elaswen a quitté l'école, ils n'ont pas eu l'occasion de se revoir.

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Nevaëh Ármannsson – devin Ayant entendu parler d'une jeune devineresse désireuse de contrôler son pouvoir, Théoden s'est tout de suite dit que c'était une occasion rêvée, pour lui, d'en savoir plus sur sa propre destinée. Évidemment, si son sang n'a fait qu'un tour en y songeant, cette idée lui a pourtant demandé mûre réflexion et ce n'est que tout récemment qu'il a pris sa décision de retrouver la jeune femme en question. En la voyant, il s'est dit qu'elle ne serait pas facile à manipuler mais, sachant trop bien ce que cela fait de ne pas maitriser son don et sachant ce qu'on est prêt à faire et à sacrifier pour y arriver, Théoden à plusieurs cartes à jouer. Il fera tout pour en apprendre plus sur lui même, aux dépens, s'il le faut, de Nevaëh.

(c) Narcisse

▬ Par le nom que je porte, Elaswen Tagarad ▬ Par mon lieu de naissance, dans un petit village du nom de Hautbord ▬ Mon âge, seize ans ▬ La personne que je suis, dessinatrice ▬ Et les responsabilités qui vont avec : utilise son don pour les autres contre quelques pièces d'or. ▬ J'ai voué ma loyauté indéfectible à la déesse Eydis. ▬ Miroir, mon beau miroir Emma Watson

Tout ce qui est passé est passé

histoire et caractère

Il n'a jamais été aisé de dire quelle destinée attendait Elaswen, tant de chemins ayant été tracés pour elle durant son enfance. Avant sa naissance, sa mère était une guérisseuse très respectée au sein du village et ce, malgré son jeune âge. Néanmoins, tombée enceinte à dix-sept ans lors d'une fête traditionnelle, elle fut contrainte d'épouser le père de son enfant, un garçon qu'elle connaissait à peine. Cet évènement lui fit perdre son prestige, elle qu'on avait toujours pensé sage et posée. Sa fille fut élevée avec un amour poli, mais loin d'être celui que l'on pouvait attendre de ses parents. Dès son plus jeune âge, Elaswen fut initiée à l'art de la guérison, dans le but de continuer l'œuvre de sa mère. Son père, loin d'être d'accord avec ce choix de vie, fit tout ce qu'il put pour que Elaswen devienne une femme cultivée, lui payant cours de lecture et d'écriture à s'en trouer la bourse. A sept ans, l'enfant était déjà partagée entre le désir d'avenir de sa mère, devenir guérisseuse, et celui de son père, accéder à une place importante dans le monde. Elle ne parvint jamais à choisir l'une de ces voies, ayant toujours pensé qu'elle était la seule à savoir ce qui était le mieux.

Ce fut vers l'âge de onze ans que son pouvoir de dessinatrice lui apparut. Aidée d'une autre détentrice de ce don de son village, elle quitta sa famille et s'en alla à l'école des dessinateurs. Durant ses cinq années d'étude, Elaswen se montra d'une attitude exemplaire. Au delà de la simple élève modèle et douée, elle était aussi un leader en puissance qui savait mener ses camarades à la baguette, malgré qu'elle ait en moyenne sept ans de moins qu'eux. Difficile de dire si cette pensée était présente avant ou si elle s'en vint avec l'apprentissage mais quand Elaswen termina ses études, elle était persuadée de savoir mieux que quiconque ce dont le monde avait besoin. C'est obnubilée par cette pensée qu'elle quitta la grande famille des dessinateurs pour parcourir le monde. Certaine de voir la volonté d'Eydis dans le ciel, ses chemins sont toujours dictés par les étoiles depuis qu'elle voyage seule. Bien qu'on lui ait souvent recommandé d'avoir un compagnon de voyage, Elaswen s'entêta toujours à rester seule, certaine que son pouvoir était la seule défense qu'il lui faille avoir.

Un peu aveuglée par sa quête, servir Eydis qui lui montre en personne le chemin à suivre grâce à l'astrologie, Elaswen en oublie un peu le monde qui l'entoure et ses intérêts. Elle est capable de faire le bien, comme le mal et dans les deux cas, elle sera certaine d'avoir raison. Car Elaswen est une fille têtue, intelligente et beaucoup trop narcissique pour son bien. Certaine d'exercer la volonté de la Déesse elle même, Elaswen serait prête à tout, y compris à tuer. Elle n'a que seize ans, mais elle est loin d'être une simple enfant...

merccou @ LJ

Ezephine Bassey - Devin Ezephine occupe une place particulière dans la mémoire d'Elaswen. Elle a fait sa connaissance alors qu'elle n'était qu'une enfant et se rendait à Cathairfál pour apprendre la lecture et l'écriture grâce à un précepteur. Bien qu'issues de milieux très différents, les deux enfants avaient réussit à construire une petite amitié. Leur relation était surtout fondée sur des discussions bien trop sérieuses pour des gamines de leur âge. Elles n'ont jamais jouées ensemble ou fait quoi que ce soit d'autre. Elles parlaient ensemble, refaisaient le monde alors qu'elles le connaissait à peine. Cette relation prit fin en même temps que l'arrêt des cours particuliers d'Ezephine dont l'apprentissage était terminée. Depuis, elles n'ont jamais eut l'occasion de se revoir.

Narcisse

Sitara Uliviel - Devin Elaswen a rencontré Sitara lors de son voyage aux Îles Marchandes. Elle était là dès son arrivée, lui révélant qu'elle avait prévue sa venue. Elaswen y vit naturellement la volonté d'Eydis qu'elles se rencontrent et se lient d'amitié aussi, elle se montra d'une amabilité et d'une sympathie remarquable. De part son âge et son statut de devineresse, Sitara put lui enseigner beaucoup de choses et Elaswen fut ravie de cet enseignement. Après son départ, elle garda contact avec Sitara, espérant que leurs chemins se recroisaient de nouveau.

Narcisse

Liadan Uliviel - Singulière Au départ, Elaswen ne s'intéressait pas à Liadan, qu'elle pensait comme toutes les enfants de onze ans. Cependant, vivant sous le même toit qu'elle et sa mère Siara qu'Elaswen appréciait beaucoup, elles furent amenées à se parler. Elaswen fut ravie de constater que Liadan était loin d'être une enfant capricieuse, naïve et idiote. Quelque part, Elaswen se retrouvait en elle et c'est sans doute ce qui accentua la sympathie qu'elle avait à son égard. Attachée à Liadan et sa mère, les adieux furent difficiles mais Elaswen promit de donner des nouvelles et c'est ce qu'elle fit. Depuis, elles n'ont pas eut l'occasion de se revoir même si elles le souhaitent toutes deux.

white rabbit

Théoden Al-Sythens - Dessinateur Elaswen a fait la rencontre de Théoden à son entrée à l'école des dessinateurs. Plus âgé qu'elle et dessinateur accomplit, l'enfant se plut à lui demander des conseils. Elle admirait Théoden et espérait que son don égalerait un jour le sien. En grandissant, elle s'éloigna un peu de lui même si leur relation resta toujours positive. Elaswen appréciait beaucoup Théoden, à la fois en tant que dessinateur mais aussi comme être humain. Quand elle quitta l'école, ils cessèrent cependant tout contact, ne s'étant jamais réellement considéré comme des amis. Elle pense parfois à lui et apprécierait le revoir, ne serait-ce que pour savoir quelle utilisation il fait de son don.