Echo des Plaines : Chapitre VII ▬ Le Retour d'Inasmir


 
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 J'ai crains pour vous... [Fe. Octavia Hardansson]

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MessageSujet: J'ai crains pour vous... [Fe. Octavia Hardansson]   J'ai crains pour vous... [Fe. Octavia Hardansson] EmptyLun 13 Déc 2010, 12:55

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    Mon humeur était massacrante en ce beau jour d'Automne, l'hiver ne tarderait pas à poindre et les premières neiges non plus. Mère était partie rendre visite à sa cousine, mon père avait été tout d'abord contre, la raison? Les Créatures maléfiques! Mais il s'avérait que ma grande cousine était malade et mère voulait être près d'elle. D'après ce que j'avais compris, elles avaient été proches plus jeune. Mère avait donc disparus dans le soleil de la matinée en début de semaine. Les choses n'allaient pas bons trains au Palais. Père m'interdisait de sortir, je trouvais cela injuste, mais il répétait toujours que c'était pour ma sécurité et qu'une jeune femme de mon rang n'avait pas à se promener dans les rues. Durant une semaine, je ne faisais que claquer les portes, faire du bruit pour montrer mon mécontentement. Beaucoup penser que c'était un comportement enfantin! Et bien qu'ils pensent! Eux avaient le droit de se trimballer à longueur de journée où il leur chantait! Je m'enfermais dans ma chambre, seule prison que j'acceptais encore. Ma servante venait souvent, mais je la congédiais gentiment, elle n'y était pour rien et je mettais un point d'honneur à ne pas punir les non-coupables de mon enfermement. Seul Esendril pouvait venir dans mes appartements. Ce n'était pas du goût de tout le monde, mais je m'en fichais pas mal. Il était mon seul ami, le seul qui me jugeait et me traitait comme la personne que j'étais et non par mon rang. Je l'appréciais énormément. Lorsque cela commençait à parler, je sortais de mes appartements et lui rendait visite moi-même. J'ai tenté de m'enfuir à plusieurs reprises, mais elles ont toutes échoué. Je m'étais résolus à l'idée que mon père me garderait enfermé toute ma vie, ainsi j'épouserais l'homme qu'il choisirait, un homme que je n'aimerais certes pas, et je finirais mes jours malheureuse et enfermée dans ce Palais. Je voulais faire tellement plus! J'avais appris à manier les armes, pourquoi mon père ne me laissait-il pas me rendre sur le champ de bataille? Moi aussi je voulais me battre contre ses créatures! Les anéantir pour tout le mal qu'elles provoquaient! Je bombais le torse et m'approchais de la fenêtre, je voyais les soldats revenir ensanglanté, réduits en nombre! Je détournais le regard dès que celui de Père se posait sur moi. Lucius avait tout le loisir de s'entraîner et moi j'étais enfermé telle une colombe fragile! Mais ce n'est pas ce que je suis! Je suis beaucoup plus courageuse et méthodique que mon frère, lui ne pense qu'à impressionner les dames! Ce n'est pas un comportement de Prince! Bon, mon comportement laisse à désirer, je le sais bien, mais je fais ça pour qu'on me remarque, pour que l'on voit que je suis douée et capable de tenir tête à une armée de monstres! Je n'ai pas peur de la mort, elle viendra un jour ou l'autre de toutes façons! J'aurais dû naître avec une verge entre les cuisses! Voilà mon défaut, j'étais une femme! Je soutenais le regard des hommes lorsque j'étais à l'extérieur, beaucoup avaient baissés les yeux avant moi, parfois même des Princes venus me faire la cours!

    Ce matin serait une énième dispute avec Père! Hier, un jeune blasonné d'une très bonne famille, était venu me faire la cour, je l'avais congédié, comme tous les autres avant lui! Je crois même que je l'avais effrayé à en voir la colère dans les yeux de Père lorsqu'il avait demandé à me voir le lendemain matin! J'étais bien décidée à lui tenir tête comme à mon habitude, ni lui ni moi n'aurions le dernier mot! Nous nous quittions souvent avant même que la discussion soit terminée. Je m'étais habillée d'une robe dans les tons bleus, pour me présenter au Roi, une tenue adéquate obligeait, bien que je préféra les braies! Je me présentais donc devant mon père, une courbette pour marquer le respect qui lui était du, puis un regard noir pour lui montrer que mon avis n'avait pas changé de la veille! « Bon sang Izhelindë! N'as-tu pas honte? » « Honte de quoi Père? D'avoir refusé les avances d'un Couard? » « Si tu continus ainsi, plus aucun prétendant ne se présentera à ta porte! » « Soit! C'est ce que je souhaite Père! » « Tu devras te marier, que tu le veuilles ou non! Tu ne pourras pas régner seule! » « Pour que ce soit mon époux qui règne à ma place? Que je ne sois qu'une femme inutile? À faire de la broderie? Je suis bien plus qu'une femme Père vous le savez! Je tiens tellement plus de vous! Je suis faîtes pour me battre, pour la liberté, pour la joie! Je suis née pour manier les armes, non pour apprendre des sonnets! » « Tu es inconsciente, voilà tout! Tu n'es pas faîtes pour la Guerre, crois-moi Izhelindë! Et une Reine n'est pas inutile! Votre mère me conseille, elle m'apaise et donne espoir au peuple! Elle m'assiste dans mon rôle de... » il s'était rapproché de moi, le doigt levé en ma direction, mais il n'avait pas eu le temps de finir, un soldat avait fait irruption dans la pièce, après s'être rapidement excusé, il avait dit « Mon seigneur! Sa Majesté la Reine est de retour! Mais... » il s'était tu un instant, Père, toujours en colère lui avait alors lancé « Parles donc ou je te fais couper la langue, tu auras alors une bonne raison de rester muet! » « Le convoi a été attaqué, les hommes sont blessés et le carrosse de la Reine... » Il n'avait pas eu le temps de terminer que Père s'élançait déjà à la rencontre du convoi. Pour ma part, je restais planté là, la nouvelle résonnait en moi comme du cristal, j'imaginais les pires choses qui avaient pu arriver à Mère, la mort? Cette idée me parcourut en d'effroyables frissons. Elle ne pouvait pas mourir, elle était la Raine et par-dessus tout elle était ma mère. Mes jambes ne me portaient plus, je tombais au sol, la froideur de celui-ci me renvoya l'image de la mort, je n'osais plus bouger, de peur qu'en me levant, la mauvaise nouvelle me parvienne tel un coup de fouet. J'avais entendu des bruits de pas dans le couloir après une attente qui m'avait semblé être une éternité. J'avais vu mon père passé devant la porte qui était restée grande ouverte lorsque celui-ci était parti, suivi par le soldat. J'avais alors pris mon courage à deux mains. Les cloches n'avaient pas sonné, cela voulait dire que Mère n'était pas morte. Je m'étais rendue, tremblante, jusqu'aux appartements de la Reine. J'avais frappé, seule la voix de sa servante m'avait répondu, j'étais entrée, une boule aux creux du ventre, bien logée qui n'avait cessé de grossir en même temps que l'attente. J'avais vu ma mère assise près de la fenêtre, elle avait tourné son regard vers moi, des larmes perlaient sur ses joues. Je souris malgré moi, des larmes coulaient sur mes joues depuis longtemps déjà, mais je n'y avais pas fait attention. Je m'étais élancé à son cou et d'une voix brisée je lui avais dit « Mère! J'ai eu si peur lorsqu'on nous a annoncé que vous aviez été attaquées! J'ai crains pour votre vie! Je ne sais pas ce que je serais devenu si vous étiez morte! Oh mère! Mère! » Je me réfugiais dans ses bras, comme lorsque j'étais enfant et que j'avais peur.


Dernière édition par Izhelindë Hardansson le Mar 14 Déc 2010, 18:39, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: J'ai crains pour vous... [Fe. Octavia Hardansson]   J'ai crains pour vous... [Fe. Octavia Hardansson] EmptyLun 13 Déc 2010, 14:11

    Tout s’était déroulé si vite. Sa cousine avait fini par se remettre de sa maladie, les prières de la reine accompagnant celles de ses proches. Octavia était restée à son chevet, évoquant les nombreux souvenirs qu’elles avaient en commun dans l’espoir de faire naître sur les traits gracieux de sa cousine un sourire annonciateur d’une bonne nouvelle. La maladie était partie aussi vite qu’elle était arrivée, son état de santé s’était rapidement amélioré, soulageant la reine. Non seulement cette femme avait une réelle place dans son cœur, mais elle ne pouvait non plus se permettre de s’absenter trop longtemps de la capitale. Elle était une partie importante du palais, de son fonctionnement, et ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour sa famille. Durant son absence, elle se doutait bien que quelques disputes avaient fait trembler les murs du palais, peut-être plus souvent qu’à l’accoutumée. Aussi avait-elle fait préparer son retour à Cathairfal dès que l’état de santé de sa cousine fut suffisamment rassurant pour lui permettre de la quitter à nouveau. Son convoi, pressé par les ordres d’une reine à la fois calme et autoritaire, n’avait pas tardé à se retrouver sur les routes. Quelques paysans furent croisés, tous reconnaissant la garde royale accompagnant la reine durant ses déplacements. Il était rare de la voir sans un autre membre de la famille royale dans son carrosse. Les jeunes hommes espéraient pouvoir admirer, ne serait-ce qu’un centième de seconde, la beauté de sa fille aînée, Izhelindë, tandis que les demoiselles lui préféraient le beau Lucius, prince de ces dames et de Lanriel. Le voyage s’annonçait sans embûche. Lorsqu’ils avaient traversé un passage particulièrement sombre de la forêt aux alentours de Cathairfal, ils ne s’étaient pas attendus à se faire attaquer. Aussi, lorsqu’une flèche vint se planter dans le bras de l’un de ses gardes et protecteurs, le faisant tomber de sa monture, tous se hâtèrent autour du carrosse royal alors que la reine regardait, subitement inquiète, ce qu’il se passait à l’extérieur. La domestique à ses côtés avait fini par paniquer, augmentant une angoisse qu’Octavia parvenait difficilement à contrôler. Et elle, qui était si douée, généralement pleine de ressources en toutes circonstances, toujours capables de trouver les bons mots, ne put en sortir un seul qui ait un sens connu. Dehors, les hommes se battaient, certains étaient restés derrière. Lorsqu’ils sortirent de cette maudite forêt, le carrosse s’arrêta plusieurs minutes. Et la reine en ressortit, plus pâle que jamais, tremblante. Elle n’avait rien.

    Pendant plusieurs mètres, elle avait marché, le carrosse la suivant tandis que certains hommes, restés derrière, étaient finalement parvenus à s’extirper des griffes de l’attaque pour les rejoindre et assurer sa protection. Il fallut maintes et maintes fois lui répéter qu’il était préférable qu’elle retourne dans le carrosse pour qu’elle s’exécute. L’un des cavaliers avait voulu prendre de l’avance sur eux pour prévenir le roi et Cathairfal de ce qui venait de se produire. Octavia, choquée mais toujours consciente, le lui avait interdit. Arsenios apprendrait suffisamment tôt cette nouvelle et effrayer les habitants de la capitale en leur colportant l’attaque serait loin d’être bénéfique. Mieux valait garder certaines choses secrètes, surtout en ces temps. Le convoi avait repris sa route, se remettant de ses émotions tandis que la reine affichait ce visage toujours aussi calme. Assise sur une monture après avoir laissé son carrosse aux soldats blessés qui l’avaient défendue, elle était en réalité bien plus perturbée qu’on ne pouvait le voir. En l’espace de seulement quelques secondes, et si ses hommes ne s’étaient pas montrés aussi valeureux, Lanriel aurait perdu une reine. Quelques heures plus tard, cette dernière se tenait silencieusement dans ses appartements, fixant l’extérieur d’un regard vide. En ce moment-même, on devait annoncer à son époux son retour et l’attaque à laquelle elle avait du faire face. Et quand ce dernier était précipitamment entré dans la pièce, ce fut le visage calme de sa femme qui l’accueillit. Non, pour rien au monde elle ne voudrait l’inquiéter. Malgré sa pâleur, son tremblement, Octavia voulait rassurer Arsenios. Tout allait bien. Elle allait bien. Certains des hommes à qui le roi avait commandé de l’accompagner se trouvaient en compagnie de plusieurs médecins qui les soigneraient. Aucune perte n’était à déplorer. Lorsque son aimé fut appelé par d’autres affaires urgentes, elle embrassa la paume de sa main, qu’il avait posé sur ses traits fins, pour lui montrer qu’elle l’attendrait, que tout allait bien malgré qu’il regrettât de ne pouvoir rester plus longtemps aux côtés de son épouse. Une servante se tenait à ses côtés. La seule âme qui put voir alors le changement d’expression de la reine. Ne tenant plus sur ses jambes, cette dernière s’était laissée aller sur son fauteuil. Ses yeux fermés s’étaient rouverts, laissant couler quelques larmes sur ses joues tandis que dans un calme étrange, choqué, Octavia Hardansson fixait de nouveau l’extérieur. Elle n’était pas seulement la reine de Lanriel ou du cœur d’Arsenios : la dissimulation était un domaine où elle excellait aussi. Elle n’avait pas entendu sa fille frapper à sa porte. Sa servante aurait pu briser l’un de ses précieux vases qu’elle ne l’aurait sans doute pas remarqué non plus. Pendant l’attaque, pendant le reste du voyage, pendant la visite de son mari, elle était parvenue à rester calme. Et maintenant qu’elle était seule, ou presque, la reine pouvait se permettre de laisser couler quelques larmes. Elle n’avait pas uniquement eu peur de mourir. Toutes ses craintes étaient remontées, tous ses regrets.

    Malgré tout, Octavia n’avait pas tardé à ressentir la présence de sa fille. Naturellement, Izhelindë avait du entendre la nouvelle de par son père ou les quelques rumeurs qui devaient déjà circuler dans tout le palais. Les yeux bleus de la reine rencontrèrent donc ceux de sa fille. Lire l’inquiétude dans son regard, voir les larmes coulant sur ses joues et ce sourire sur ses lèvres… Finalement, les deux femmes partageaient bien quelque chose qui ne se briserait jamais : l’amour inconditionnel d’une mère et de son enfant. Aussi, quand sa fille se réfugia dans ses bras comme des années auparavant, la reine l’enlaçant de ses bras fins tout en l’écoutant, l’une de ses larmes vint se perdre dans les cheveux doux et soyeux de sa princesse, qu’elle caressait tout en la berçant légèrement. Il n’y avait pas de rancœur, d’envie ou de quoi que ce soit d’autres ici. Une affection pure, un témoignage d’amour sincère. « Chuut… Je vais bien Izhelindë. Il y a eu plus de peur que de mal. » De simples paroles murmurées, rassurantes. On pouvait dire ce que l’on voulait, Octavia avait toujours su parler à sa fille. Se relevant, la faisant se redresser de la même manière, la reine et la princesse s’étaient retrouvées face à face, chacune pouvant admirer les yeux rougis de l’autre. Elle avait souri, légèrement, subitement apaisée par la présence de sa propre fille. Doucement, ses doigts vinrent placer l’une des mèches de cheveux de son enfant derrière son oreille. Puis elle l’avait embrassée sur le front. Devant cette scène, sa servante avait préféré s’éclipser pour laisser les deux femmes des Hardansson se retrouver. « Je voudrais te montrer quelque chose. » S’écartant pour se diriger vers la plus grande fenêtre de ses appartements, elle en avait tiré le rideau pour laisser apparaître sous leurs yeux la vue de Cathairfal, réveillée et active. « Ce qui s’est produit ce matin ne doit pas parvenir à leurs oreilles. Le peuple s’inquièterait et c’est bien la dernière chose que je souhaite. » Oui, elle excellait pour dissimuler les choses. Ses yeux, toujours légèrement brillants, ne laisseraient plus couler une seule larme devant sa fille. Pensive pendant plusieurs secondes, la reine, décidée à se forcer à faire abstraction de ce qui avait pu la séparer de sa fille précédemment, parce qu’elle l’aimait bien plus que ce que l’on pourrait imaginer, s’était retournée vers elle. Un sourire légèrement complice sur son visage, bien que fatigué, elle avait fini par rajouter : « Espérons que ton père ne prenne pas de mesures trop radicales suite à cet évènement. Je pense ne pas me tromper en disant que ces dernières n’arrangeraient aucune de nous deux. » La reine ne voulait pas inquiéter ses sujets, Izhelindë souhaitait conserver sa liberté. Quel meilleur terrain d’entente pouvaient-elles trouver ? Octavia détailla une nouvelle fois sa fille. Même dans la peine et l’inquiétude, elle resplendissait. Ses paroles l’avaient touchée au plus profond de son âme. Mais malgré tout… Un jour, le couple royal disparaîtrait, réalité à laquelle on ne pouvait malheureusement échapper. Et si aujourd’hui, la reine était bien incapable de vivre sans sa famille, sans Arsenios, Lucius et Izhelindë, ses deux enfants, quant à eux, devraient un jour apprendre à vivre sans eux.
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MessageSujet: Re: J'ai crains pour vous... [Fe. Octavia Hardansson]   J'ai crains pour vous... [Fe. Octavia Hardansson] EmptyLun 13 Déc 2010, 15:50

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    Son contact était si doux, si chère à mon coeur, je ne savais ce que j'aurais fait si je n'avais plus eu le droit à ces étreintes. Je savais que je l'aimais, elle était ma mère, mais je redécouvrais aujourd'hui ce que j'avais éprouvé plus jeune. Lorsqu'elle me parla, elle faisait preuve de tant de courage, mais je savais que ce n'était que dissimulation. Elle tentait de paraître sereine, mais je ne pouvais qu'imaginé ce qu'elle ressentait au fond. Elle tentait de me rassurer en faisant cela. « Ce qui s'est produit ce matin ne doit pas parvenir à leurs oreilles. Le peuple s'inquièterait et c'est bien la dernière chose que je souhaite. » cela me mit hors de moi, comment pouvait-elle pensé à cela alors que sa vie avait été mise en danger? Comment pouvait-elle continué à me faire croire que tout allé bien? Je ne dis rien pourtant, je n'avais pas le coeur à provoquer une dispute, pas aujourd'hui, pas avec la peur qui me prenait le ventre encore maintenant. Ce qu'elle ajouta par la suite, avec son sourire qui m'était si chère, ne fit qu'apaiser ma soudaine envie de rébellion. « Espérons que ton père ne prenne pas de mesures trop radicales suite à cet évènement. Je pense ne pas me tromper en disant que ces dernières n'arrangeraient aucune de nous deux. » Je lui rendis son sourire, un peu moins complices et un peu plus heureux que le siens. J'avais l'impression de retrouver ma mère après des années, c'était un sentiment étrange et pourtant rassurant. Elle semblait fatiguée, quoi de plus normale, je me sentis soudainement coupable de la contraindre à ma présence. Je savais qu'elle dissimulait ce qu'elle ressentait vraiment et sûrement que l'attaque avait dû déjà l'épuiser moralement. « Je suis une fille indigne de vous! Vous devriez vous rasseoir Mère! Vous seriez bien mieux allongée d'ailleurs! J'imagine que vous devez être épuisée et je viens pleurnicher dans vos robes! Vous n'avez certes pas besoin de cela! » Je la forçais légèrement à se rasseoir sur le fauteuil. Je lui agrippais la main, cherchant le contact de sa paume dans la mienne, ayant peur d'être dans un songe, voulant sans nul doute me rassurer par ce contact. Car oui, je me souvenais de mes jambes qui s'étaient dérobés sous mon poids après l'annonce de l'attaque! Peut-être m'étais-je évanouie, peut-être n'était-ce qu'un songe! Même si s'en était et surtout si s'en était un, je voulais qu'il dure, qu'il dure encore et encore, car me réveiller en apprenant la mort de mère m'achèverait sans nul doute!

    « Mère, vous n'êtes pas obligée de cacher ce que vous ressentez réellement! Je ne dirais rien, vous avez autant le droit que les autres de vous laisser aller, même devant moi! Surtout devant moi! » J'avais dit cela après un long moment de silence, insupportable! Je ne l'avais pas quitté des yeux, même si je la savais fatiguée, je n'avais pu me résoudre à la laisser seule et à la voir s'endormir. La peur que j'avais ressentit plus tôt était encore là et la voir fermer les yeux la ravivait. J'étais un peu plus rassurée que tantôt, mais les choses restaient les mêmes à mes yeux. J'avais toujours ma main dans la sienne, c'est ce qui contribuait à me rasséréner. Elle était pâle, sa peau n'avait toujours pas repris sa couleur légèrement mielleuse. J'avais lâché sa main en me faisant violence pour aller chercher un peu d'eau. Je versais le liquide dans une coupe en métal tout en la regardant. Une fois la coupe pleine je retournais auprès d'elle. Après lui avoir tendu la coupe, je lui reprenais la main. « Cela vous fera du bien! Je devrais aller chercher l'apothicaire pour qu'il vous donne une quelconque potion, je vous trouve pâle! » Je n'irais le chercher que si elle me le demandait, je ne prendrais aucune initiative sachant son envie de garder tout cela secret. Si j'allais chercher l'apothicaire, je devrais le mettre au courant de la situation et cet homme n'était pas franchement des plus doué pour tenir sa langue. Mu par un soudain sentiment, ma bouche laissa échapper une phrase avant même que mon cerveau ne l'analyse ]b]« Vous m'avez manquée! » [/b]Ce n'était que vérité, mais je n'avais pas fait preuve d'autant de sentiments à son encontre depuis mes treize ans. Me laissant allé, je continuais ma phrase, je n'avais eu que très rarement l'occasion de parler à ma mère à coeur ouvert et c'était l'occasion de le faire. « Vous m'avez manqué, pas seulement durant votre voyage, mais depuis que nous n'avons plus le loisirs de nous voir! Je suis parfois odieuse et je m'en excuse sincèrement! Mais je ne suis pas restée aveugle à votre soudain changement de comportement envers moi! Cela m'a blessé au début et c'est sûrement en partie pour cela que j'ai tenté à maintes reprises de m'enfuir, que je vous ai désobéi! Mais aujourd'hui, lorsque j'ai cru vous perdre... je me suis rendu compte de ma stupidité! Ne croyez pas que je changerais pour autant, ma soif de liberté est toujours là et elle le restera encore longtemps! Je n'ai pas héritée de votre sagesse malheureusement et je pense que celle-ci poindra son nez seulement lors de mes vieux jours! Je me perds dans ce que je dis! C'est que j'ai tellement sur le coeur... » ma voix s'était brisée, des larmes coulaient sur mes joues de nouveaux!


Dernière édition par Izhelindë Hardansson le Dim 19 Déc 2010, 21:01, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: J'ai crains pour vous... [Fe. Octavia Hardansson]   J'ai crains pour vous... [Fe. Octavia Hardansson] EmptyLun 13 Déc 2010, 22:11

    Quelles que soient ses paroles, ses actes, Izhelindë serait toujours l’une des plus grandes fiertés de la reine. Certes, elle n’était pas exactement comme Octavia l’aurait désiré. Elle en était même à l’opposé, mais quelle femme ne pouvait pas aimer une enfant telle que sa propre fille ? La reine, malgré son don pour la dissimulation, ne pouvait cacher à celle qu’elle avait portée et vu grandir son émotion. Lorsque ses yeux s’étaient reposés sur elle, une larme avait de nouveau coulé. L’une de ses mains s’était posée sur le rebord de la fenêtre, l’aidant à conserver son maintien, tandis qu’elle écoutait les paroles de sa fille. « Je suis une fille indigne de vous ! Vous devriez vous rasseoir Mère ! Vous seriez bien mieux allongée d'ailleurs ! J'imagine que vous devez être épuisée et je viens pleurnicher dans vos robes ! Vous n'avez certes pas besoin de cela ! » Ces mots la surprenaient. Et la peinaient aussi. Une mère ne pouvait pas entendre ce genre de propos sans avoir un pincement au cœur. Son regard s’était adouci. Si, pour les membres de la cour, et même en général, son calme restait autoritaire, son sang-froid toujours décidé, preuve que la reine était bien une femme de caractère, en cet instant, rien ne semblait pareil. Tout venait d’un autre temps, de plusieurs années en arrière. Les choses se faisaient si naturellement qu’elles en étaient presque perturbantes. Pourtant, la reine n’aurait jamais désiré que leur rencontre se passe différemment. Elles se retrouvaient enfin, toutes les deux. Et jamais, ô grand jamais, elle ne permettrait à l’un de ses enfants de se dire indigne d’elle. Lucius et Izhelindë étaient bel et bien des Hardansson. Eux deux étaient bons à n’en pas douter. Chacun avait un bon cœur. Elle ne doutait pas d’eux, de leur bon fond, de leurs capacités. Elle s’inquiétait simplement. Et aujourd’hui plus que jamais. Elle-même, reine de Lanviel, avait été la victime d’une attaque. Personne n’était à l’abri, tous risquaient d’être victimes à un moment ou à un autre. Etait-il si difficile de comprendre qu’une mère désirait la sécurité de ses enfants ? Elle s’était montrée plus dure avec Izhelindë, prétextant son futur rôle de souveraine. Elle ne niait plus la vérité. Cette vérité qu’elle détestait pourtant, et qu’elle combattait jour après jour avec plus d’ardeur. Et aujourd’hui, elles étaient réunies, toutes les deux. Ensemble. Elle s’était laissée asseoir. Puis, à son tour, sa voix avait fini par s’élever, fatiguée : « Izhelindë… Tu es digne de moi telle que tu es. J’ai plus besoin de ta présence que de solitude et de repos. » Dans sa main, elle avait serré légèrement celle de sa fille.

    Quant au fait de se laisser aller devant son enfant, Octavia n’était pas sûre que l’idée soit si bonne. Mais elle ne pouvait pas vraiment faire autrement. Sa fatigue, autant physique que mentale, l’avait réduite à un état qu’elle n’avait jamais connu jusqu’alors. La reine connaissait bien plus les dangers des politiciens et des complots que celui des champs de bataille et des attaques. Octavia saisit la coupe d’eau que la princesse lui avait tendu, en buvant plusieurs gorgées avant de la reposer sur la table basse à côté de son siège. Sa main reposait toujours dans la sienne. « Non, pas d’apothicaire. Il est discret autant que tu es disciplinée, c’est pour dire ! Quelques heures de repos me feront le plus grand bien. Mais pas maintenant. » Elle avait souri une nouvelle fois en comparant l’homme et la princesse, presque amusée. Izhelindë ne le prendrait pas mal. Le reste avait finalement suivi. Et pendant que sa fille parlait, la reine restait silencieuse, essayant de contenir une émotion qu’elle sentait pourtant presque palpable. Les mots de sa fille ne tombaient pas dans les oreilles d’une sourde, et la mère qu’elle était l’écoutait soigneusement. Que n’aurait-elle pas fait pour finalement revenir en arrière ? Elle était responsable de nombreuses choses dans l’attitude de sa fille. Au fond, elle l’avait toujours su. Les secondes qui avaient suivi les déclarations de sa fille étaient restées silencieuses. Délicatement, Octavia avait passé sa main libre sur les joues de la princesse, faisant disparaître les larmes alors que son visage se penchait doucement vers le sien. Elle devait être rassurante pour sa fille. Peu importait la situation. La conversation était à cœur ouvert, mais le moment était pourtant mal choisi. Parler de son malaise à l’une des personnes les plus concernées serait certainement salvateur. Mais vraiment, maintenant, elle n’en avait pas la force. « Ma fille, j’ai un cadeau pour toi. »

    Le visage de la reine s’était éloigné de celui de la princesse. Un nouveau sourire était apparu sur son visage. En réalité, plus le temps passait avec Izhelindë, plus son état moral s’améliorait. Sa fille avait craint pour elle au point de venir directement la voir, malgré les quelques années qui les avait séparées. Elles se retrouvaient là aujourd’hui, comme si ces dernières n’étaient jamais passées. Le temps se remontait finalement, sa fille lui en apportait la preuve. « Il se trouve que ma cousine, rétablie, est assez curieuse de rencontrer cette jeune femme splendide, indomptable et future souveraine de Lanriel. Les terres que son mari possède sont vastes et non loin de Cathairfal, et je lui ai promis de lui rendre une autre visite dans les temps à venir. Tu es donc tout naturellement invitée, d’autant plus que tu pourras t’échapper du palais avec mon accord cette fois-ci, pour bénéficier d’une liberté qui te manque ici. Et je suis certaine que la perspective d’éviter pendant plusieurs jours tes prétendants à la cour est loin de te déplaire. En ce qui concerne ton père, suite aux récents évènements, je doute qu’il y consente réellement, mais il suffit de laisser faire le temps. » Bien entendu, Octavia n’avait pas terminé. Marquant une pause, observant l’expression de sa fille, cette dernière devait bien se douter que sa mère attendait, tout de même, quelque chose en échange, au moins pour mettre le plus de chances possibles de leur côté afin que leur petite escapade royale se déroule sous peu. La reine montrait sa bonne volonté, et, comme pour tout, elle ferait en sorte de ne pas être la seule. « En revanche… Tu te doutes bien que ton père serait plus enclin à te laisser sous ma seule responsabilité et la protection de ses hommes si tu te montrais un peu plus… Conciliante. Je ne te demande pas de changer radicalement, seulement de montrer plus d’intérêt aux affaires du royaume et d’éviter les fugues pendant au moins un temps, même si tu connais mon avis sur ce point-là. » La seconde main d’Octavia rejoignit la première, donnant de sa douceur et de sa chaleur à celle de sa fille. Son sourire, cette fois-ci, fut plus sincère et heureux, contrastant avec la pâleur persistante de son visage. Elle ne tremblait plus. Etait soulagée de tout. De tellement de choses. Ses tracas reviendraient, elle n’avait aucun doute là-dessus. Mais il était étrange de constater que son seul moment de paix depuis la chute du Bouclier se faisait après une attaque contre son propre convoi, en compagnie de sa fille, dont elle s’était involontairement éloignée, honteuse. « Tu m’as manquée aussi. »
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MessageSujet: Re: J'ai crains pour vous... [Fe. Octavia Hardansson]   J'ai crains pour vous... [Fe. Octavia Hardansson] EmptyMar 14 Déc 2010, 18:43

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    « Izhelindë... Tu es digne de moi telle que tu es. J'ai plus besoin de ta présence que de solitude et de repos. » Ses paroles me réconfortaient, la pression de sa main aussi, je la portais à mes lèvres, y déposait un baiser, puis lui faisait reprendre sa place. J'avais eu raison, ma mère ne voulait pas d'apothicaire, pour les raisons que j'avais devinées qui plus est, mais la comparaison me fit rire. « Non, pas d'apothicaire. Il est discret autant que tu es disciplinée, c'est pour dire ! Quelques heures de repos me feront le plus grand bien. Mais pas maintenant. » Je souriais à mon tour, je ne prenais pas la chose mal, bien au contraire, je ne connaissais que trop bien mes défauts. J'attendis un peu, son visage s'éloigna quelque peu du miens après m'avoir dit qu'elle avait un cadeau. Attentive, j'écoutais ce qu'elle me réservait « Il se trouve que ma cousine, rétablie, est assez curieuse de rencontrer cette jeune femme splendide, indomptable et future souveraine de Lanriel. Les terres que son mari possède sont vastes et non loin de Cathairfal, et je lui ai promis de lui rendre une autre visite dans les temps à venir. Tu es donc tout naturellement invitée, d'autant plus que tu pourras t'échapper du palais avec mon accord cette fois-ci, pour bénéficier d'une liberté qui te manque ici. Et je suis certaine que la perspective d'éviter pendant plusieurs jours tes prétendants à la cour est loin de te déplaire. En ce qui concerne ton père, suite aux récents évènements, je doute qu'il y consente réellement, mais il suffit de laisser faire le temps. » Au fur et à mesure de sa tirade, je sentais qu'il y avait anguille sous roche et je ne m'étais pas trompée. « En revanche... Tu te doutes bien que ton père serait plus enclin à te laisser sous ma seule responsabilité et la protection de ses hommes si tu te montrais un peu plus... Conciliante. Je ne te demande pas de changer radicalement, seulement de montrer plus d'intérêt aux affaires du royaume et d'éviter les fugues pendant au moins un temps, même si tu connais mon avis sur ce point-là. » J'eus un léger relâchement de la cage thoracique et ma bouche s'entrouvrit. J'étais prête à faire des efforts, mais tout de même! Pour lui donner une réponse, je détournais le regard et lui dit « J'essaierais Mère! Mais les pour ce qui est des fugues, je tiens à vous dire que cela fait près d'une semaine que je suis enfermée ici! C'est un réel miracle, il faut dire qu'Esendril est venu me voir aussi, cela m'a un peu freinée dans mes envies de quitter le château! » Je soupirais et reprit « Je ne vous promets rien! » Je lui souris, heureuse de la trouver un peu mieux. « Tu m'as manquée aussi. » Je me levais légèrement et lui bisais le front, c'est un geste qu'elle avait l'habitude de me faire lorsque j'avais peur où que j'étais triste, je savais que cela me rassurait et j'avais pris la liberté d'en faire de même pour elle, espérant que l'effet serait le même. Une fois rassise à même le sol, je pris un air un peu plus sérieux, j'avais envie de lui poser la question, parce que même s'ils assistaient à toutes mes fugues, je ne savais pas s'ils avaient vraiment compris ce qui me motivait. « Savez-vous pourquoi je m'enfuis de la sorte? »



H_J: C'est un peu court, je m'excuse! ^^

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MessageSujet: Re: J'ai crains pour vous... [Fe. Octavia Hardansson]   J'ai crains pour vous... [Fe. Octavia Hardansson] EmptyMer 15 Déc 2010, 00:43

    Il était difficile pour une femme telle qu’Octavia de se laisser complètement aller, même en la présence de sa fille, plus rassurante que jamais. La reine n’avait jamais eu besoin de réconfort jusqu’ici, refusant même celui d’Izhelindë pendant des années, se contentant de lui rappeler ses devoirs et de la réprimander. A regret, parce que le conflit s’était installé, elle avait plusieurs fois utilisé des ordres officiels afin que sa fille cesse de s’opposer à elle. La nature sauvage de la princesse n’avait jamais accepté ce genre de punitions, ce que la reine avait bien entendu, mais pas admis. Dissimulatrice de choc, reine à la fois calme et autoritaire, elle ne s’était jamais sentie entièrement femme en-dehors de la seule présence de son mari. Aujourd’hui et maintenant, non seulement se sentait-elle bel et bien en tant que telle, mais aussi en tant que mère. « J'essaierais Mère ! Mais pour ce qui est des fugues, je tiens à vous dire que cela fait près d'une semaine que je suis enfermée ici ! C'est un réel miracle, il faut dire qu'Esendril est venu me voir aussi, cela m'a un peu freinée dans mes envies de quitter le château ! » En effet, l’exploit était bel et bien présent. Réussir à garder Izhelindë toute une semaine dans le palais relevait presque du miracle. Pourtant, elle était loin de considérer qu’Arsenios ait pu y aller trop fort. Elle n’était encore au courant de rien, ne pouvait que supposer, mais elle ne pouvait pas dire que la perspective de savoir que sa fille était restée en sécurité au moins dans l’enceinte de Cathairfal, bien qu’elle n’ait pas quitté ses appartements cette fois-ci, ne la réjouissait pas. En règle générale, connaissant le point de vue de son époux sur leur fille aînée, Octavia avait souvent pensé que s’il agissait bien avec elle dans de nombreux cas, ses défauts s’appliquaient aussi pour la princesse. Tout comme pour Lucius d’ailleurs. Elle était bien loin de lui en vouloir. Comme souvent, elle ne faisait que constater. Le couple royal était connu pour se compléter. Aussi, là où la reine avait échoué dans l’éducation de ses enfants, Arsenios s’était montré exemplaire. Elle serait bien stupide de ne pas l’admettre. Tout comme elle se montrerait aussi idéaliste que le roi si elle pensait sérieusement pouvoir responsabiliser un peu plus sa fille par sa simple proposition. Mais elle savait que le pouvoir des mots était puissant : aussi ne doutait-elle pas du fait qu’Izhelindë essaierait au moins. C’était déjà un pas en avant de fait entre la mère et la fille. Octavia ferma ses paupières le temps du baiser de sa fille sur son front. Cet acte la fit sourire. La princesse semblait avoir bien plus de points communs avec celle qui l’avait portée et élevée qu’elle ne semblait le croire. La douceur dont elle témoignait en était la preuve. La question qu’elle avait posée par la suite méritait une réflexion qu’elle avait déjà connue de nombreuses fois avant. Le silence s’était réinstallé dans les appartements de la reine. Le regard de cette dernière s’était à nouveau posé sur les traits de sa fille. Le premier pas vers la réconciliation entre elles deux résidait en la sincérité et la bonne volonté. Octavia était prête à le franchir. En fin de compte, elle n’avait attendu que cela, comprenant que son véritable malaise n’était pas incarné par Inzhelindë.

    « Je sais. Je comprends. Si les choses avaient été différentes, si Cathairfal n’était pas en proie aux attaques de ces monstres, crois bien que les choses se dérouleraient autrement. Si tu n’étais pas destinée à monter sur le trône, tu aurais pu bénéficier de toute la liberté dont tu as besoin. Malheureusement, ce ne sont que des si. » La reine avait caressé la joue de la princesse avec affection. Parfois, elle doutait sincèrement que ses enfants comprennent l’inquiétude qui tiraillait ses entrailles, tout comme elle devait aussi torturer leur père, son mari. Lucius et Izhelindë était extrêmement différents, mais chacun posait un problème. Bien qu’il fallait admettre qu’à ses yeux, son cadet était bien moins difficile que son aînée. Elle avait soupiré. A l’âge de sa fille, Octavia était déjà mariée à Arsenios. Elle était même déjà enceinte de ce dernier, attendant cette princesse qui grandirait trop vite. Les années passaient trop vite. Sans doute était-il temps de la responsabiliser réellement. Sans seulement parler du protocole, de son avenir, de ses futures responsabilités. « Mais il y a aussi beaucoup de choses que tu dois comprendre. Tu me parlais de sagesse qui viendrait à ton grand âge, je peux te confirmer qu’elle arrive plutôt par l’expérience. Tu veux être libre et reconnue pour ce que tu es. Et je peux t’affirmer que rien que pour cela, tu ferais une souveraine formidable. » Octavia avait souri à sa fille. Elle croyait en ce qu’elle disait, faisant même rarement preuve d’hypocrisie à la Cour. L’on pouvait parler plutôt d’un doigté délicat, forçant au respect et à l’obéissance. « Marchons. » Invitant Izhelindë à se lever, Octavia s’était ensuite dirigée vers la porte, qu’elle avait ouverte, pour se retrouver dans le couloir, toujours accompagnée de sa fille. Sa fatigue physique était toujours présente, mais elle ne comptait pas se reposer tant que cette conversation ne serait pas terminée. Et elle avait l’impression d’avoir tant de choses à dire à la princesse, tant de questions à lui poser. Le plus important, aujourd’hui, était que chacune des deux comprenne le point de vue de l’autre. Marchant lentement, conservant son port royal, la reine avait de nouveau pris la parole : « A moi maintenant de te poser une question. Quel genre de personne voudrais-tu être ?»

    HJ : no worries, ton post m'as quand même inspirée, alors tout va bien J'ai crains pour vous... [Fe. Octavia Hardansson] Icon_wink En espérant que la lecture te plaira ^^

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MessageSujet: Re: J'ai crains pour vous... [Fe. Octavia Hardansson]   J'ai crains pour vous... [Fe. Octavia Hardansson] EmptyDim 19 Déc 2010, 21:10

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    « Je sais. Je comprends. Si les choses avaient été différentes, si Cathairfal n’était pas en proie aux attaques de ces monstres, crois bien que les choses se dérouleraient autrement. Si tu n’étais pas destinée à monter sur le trône, tu aurais pu bénéficier de toute la liberté dont tu as besoin. Malheureusement, ce ne sont que des si. Mais il y a aussi beaucoup de choses que tu dois comprendre. Tu me parlais de sagesse qui viendrait à ton grand âge, je peux te confirmer qu’elle arrive plutôt par l’expérience. Tu veux être libre et reconnue pour ce que tu es. Et je peux t’affirmer que rien que pour cela, tu ferais une souveraine formidable. » Je regardais ma mère, fière pour une fois de ce qu'elle me disait! Pendant longtemps je n'avais eu le droit qu'à des remontrances et voilà qu'elle comprenait pourquoi j'avais agi de la sorte, elle n'avait pas totalement compris, mais je trouvais déjà sa réponse satisfaisante, elle s'était levée et avait ajouté « Marchons. » Je m'étais levée à mon tour et avait suivi ma mère vers la porte. Je la regardais à la dérobée, elle était si belle! Sans que je m'y attende, elle me posa une question qui me prit un peu au dépourvue « À moi maintenant de te poser une question. Quel genre de personne voudrais-tu être ?» Je réfléchissais pendant quelques instants, j'essayais de trouver les mots justes pour me faire comprendre. « J'aimerais être un homme! Ils sont privilégiés par rapport à nous! Rien qu'en regardant Lucius et la façon dont on l'encourage à se battre! Dès que je prends une épée dans les mains, les gardes accourent et me supplient de la lâcher! Je sais autant me battre que Lucius et peut-être mieux! Père avait demandé à ce qu'on m'enseigne le maniement des armes et mon apprentissage n'a été que sommaire! Pourtant je me suis entraînée seule, notamment lorsque je m'enfuyais! Je sais ce que je vaux Mère! Je sais que je ne suis pas faîtes pour rester enfermée pendant que mon futur peuple est entrain de mourir! Lorsque je m'enfuis, dès que je rencontre des gens qui ont besoin d'aide je leur offre la mienne en faisant toujours en sorte qu'ils ne se rendent pas compte de qui je suis réellement! Je ne supporte pas leurs courbettes et leurs soumissions instantanée! Nous devrions pouvoir les aider sans qu'ils se sentent redevables! J'entends par là, qu'ils ne courbent pas l'échine en constatant que je suis la Princesse! Ils devraient me remercier comme ils auraient remercié n'importe quels autre personne! Et j'ai déjà utilisé mon épée contre des brigands...»

    Je m'attendais à ce qu'elle me cris dessus et que tout s'arrête. Je ne savais pas comment elle réagirait, pour le moment nous étions arrêtées dans le couloir. J'avais murmuré la dernière phrase pour être sûre qu'elle ne soit entendu que par ma mère. Je regrettais presque instantanément de lui avoir révélée ceci. Cela s'était passé un après-midi, j'étais évidemment avec Esendril et nous avions entendus des cris, nous nous étions rendus à l'endroit d'où ceux-ci provenaient. Nous étions tombés sur des brigands qui tentaient de voler d'honnêtes gens. J'ai dégainée à une vitesse ahurissante et je me suis jetée dans la mêlée. Je les ai rossés et les gens m'ont remercié, ils n'avaient pas fait attention au fait que j'étais la Princesse de Lanriél, peut-être ne savaient-ils tout simplement pas à quoi je ressemblais! Ils avaient tenu à m'offrir un bracelet, je l'avais toujours dans ma boite à bijoux. Je regardais ma mère attentivement et rajoutais un léger sourire aux lèvres, pour détendre l'atmosphère « C'est moi qui est eu raison d'eux mère! Je leur ai donné une bonne leçon! »
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