Chapitre III ▬ L'éveil de Mynkor

Nous sommes au printemps de l’an 30 du deuxième âge II mais le temps est toujours aussi dur et glacé qu’en plein cœur de l’hiver. Alors que tout Lanriel affronte ce mauvais temps, de nouvelles rumeurs se propagent sur tout le territoire. Il est question « d’Héritiers »…

je suis l’héritier d’un peuple décimé, d’un rêve effondré

Le froid est toujours là et le printemps touche bientôt à sa fin. Mes prières ne suffisent-elles donc pas ? Mes offrandes ne sont-elles pas satisfaisantes ? Eydis nous a-t-elle définitivement abandonné ? Ne sont-ce pas également les questions que vous vous posez tandis que l’avenir se fait plus sombre ? Ce sont en tous cas celles du paysan qui n’a rien pu faire qu’observer le gel recouvrir sa terre, celles du berger qui voit son troupeau mourir de faim quand ce ne sont les loups affamés qui viennent les dévorer, celles des marchands qui ne peuvent plus se déplacer sans risquer leurs marchandises, celles de l’enfant qui sent sa résistance faiblir… Pour n’être capable de pardon, Eydis ne mérite plus notre dévotion. N’êtes-vous point d’accord, mon bon ami ?

Ce discours remonte doucement vers la capitale. Dans les quartiers populaires, on parle avec intérêt et espoir de ceux qui se nomment eux-mêmes les « Héritiers » et on murmure le nom d’un dieu inconnu, oublié. Mynkor. A la Cour, l’inquiétude gagne les plus érudits qui reconnaissent en cette ancienne appellation de vieilles légendes… Et si le peuple de Lanriel, désespéré par cet hiver sans fin, se tournait vers celui qui répondrait favorablement à ses appels ?

Dans tout le royaume, on commence à s’intéresser aux Héritiers et à leurs croyances. Et tandis que le froid persiste, de nombreux événements ont lieu sur tout le territoire, menaçant non seulement la foi des habitants mais aussi leur vie…

• Au village de la Fierté de la Dame, un terrible carnage est découvert sur la grande place. Les villageois, sous le choc et sous le coup de la colère, accusent les étrangers récemment arrivés dans leur village béni d’Eydis : un Rôdeur et une Sorcière. Leur culpabilité tenue pour acquise, on s’apprête à les exécuter sans autre forme de procès quand l’horreur semble à nouveau frapper la Fierté de la Dame. (Lire le sujet).
  

  Cette intrigue a été écrite et réalisée par Rhewen Faynn dans le cadre de son prix au premier concours graphique organisé sur Echo des Plaines. Merci à elle !

  
  
• Sur la Grande Place de Cathairfál, une autre tragédie se produit. Alors que chacun vaque sagement à ses occupations, un tremblement de terre survient, provoquant peur et éboulements. Les dégâts semblent minimes jusqu’à ce que l’on se rende compte qu’il y a un blessé. Ou plutôt une blessée : la princesse héritière Izhelindë Hardansson. (Lire le sujet).
  
• Enfin, à la Taverne du Chant de la Sirène, où les habitants se réunissent pour vaincre le froid avec une bonne chope de bière et des ragots à volonté, un étranger fait son apparition, apportant avec lui la rumeur des « Héritiers ». L’atmosphère devient fébrile quand l’homme commence à prêcher la bonne parole... (Lire le sujet).

• Tanith et Rhewen se rencontrent sur la place publique de Cathairfál. Malheureusement pour elles, le puits est gelé et, rapidement, on accusera les deux Sorcières d'être les responsables de ce drame. Tanith prendra la défense de la petite Rhewen en s'attaquant aux villageois puis aux chevaliers qui, alertés par les hurlements, feront leur entrée. Quelques chevaliers sont tués ; la plupart sont blessés. (Lire le sujet).