Echo des Plaines : Chapitre VII ▬ Le Retour d'Inasmir


 
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 Remember what we used to be [Solan]

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MessageSujet: Remember what we used to be [Solan]   Remember what we used to be [Solan] EmptyMar 19 Juil 2011, 16:58

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Le temps passait, mais les choses n'évoluaient guère. Cet hiver si effroyable semblait désormais sans fin. Après avoir passé quelques temps au Refuge, Lumen n'avait eu d'autre choix que le quitter. Même là bas, la nourriture commençait à manquer et elle-même sentait le danger qu'il y avait à toujours rester au même endroit. La nature de sa malédiction la poussait à s'éloigner des hommes. Son voyage l'avait menée jusqu'à Cathairfál, cette ville dont on lui avait tant parlé, mais dans laquelle elle n'était jamais allée. Il lui semblait qu'il lui serait peut-être plus facile d'y trouver nourriture et toit pour dormir que n'importe où ailleurs en ces temps difficiles. Elle savait pourtant qu'elle ne pourrait pas y rester indéfiniment. Sa dernière transformation avait déjà été trop risquée et elle pouvait s'estimer heureuse de ne pas avoir été vue ni dénoncée par quiconque. Elle n'était pas faite pour la ville. Elle était bien trop dangereuse. Il lui faudrait simplement trouver de l'argent et des vivres, puis elle pourrait quitter ces lieux. Néanmoins, elle ne pouvait nier qu'être noyée dans la foule avait quelque chose d'agréable, en grande partie parce que c'était pour elle inhabituel. Elle était la plupart du temps entourée par les passants et pourtant nul ne faisait jamais attention à elle. Elle aurait tout aussi bien pu demeurer invisible. Face à tout ce qu'elle ne connaissait pas, elle ne pouvait se défendre d'éprouver une curiosité bien naturelle. Être un monstre l'avait empêchée d'entrer. À présent que toutes les barrières s'étaient effondrées, rien ne l'empêchait plus de découvrir cette cité. Elle s'était cependant rendue compte en y entrant que son imagination l'avait sans doute emportée un peu trop loin. Cathairfál n'était pas vraiment la fabuleuse cité qu'elle s'était figurée, bien qu'elle soit plus impressionnante que tout ce qu'elle avait pu connaître jusqu'alors.

Chaque jour, elle sortait du lieu où elle logeait pour parcourir certains endroits de la ville et chaque jour, il lui semblait qu'elle en découvrait de nouveaux recoins. Ce matin là, la Grande Place avait attiré son attention. Le mardi était un jour de marché. Malheureusement, celui-ci semblait d'après les dires des commerçants bien moins fréquenté qu'en temps normal. L'hiver sans fin nuisait à tous. Les récoltes étaient amoindries, ainsi que les finances de la plupart des habitants de la ville. Cependant, aux yeux de Lumen, Cathairfál ne se trouvait pas trop mal lotie en comparaison d'autres régions moins favorisées par le sort.

Pour l'heure, sa principale préoccupation se trouvait justement être l'argent. L'auberge dans laquelle elle logeait commençait à devenir hors de portée de ses maigres moyens. Il était inutile d'espérer que l'aubergiste accepterait de l'héberger gracieusement, malgré ses manières affables et presque paternelles envers elle. Si elle désirait rester encore un peu, ou même survivre après son départ, il lui faudrait une ressource financière suffisante. En temps normal, son activité de guérisseuse lui permettait de prévoir les difficultés. Mais l'hiver qui ne cessait l'empêchait de se procurer les herbes et autres ingrédients dont elle avait tant besoin pour ses quelques remèdes. Aussi, elle devait se rabattre sur la seconde activité pour laquelle elle excellait, de même que la majorité des rôdeurs, à savoir le vol. Elle n'y était pas très favorable, mais la nécessité était bel et bien là et il valait bien mieux dérober quelques deniers que mourir de fin et de froid. Avec une grande discrétion, elle scrutait les passants. Elle en vit un, notamment, dont la bourse qui semblait garnie attira son attention. Le fait que cette rue soit parcourue par de nombreux passants faciliteraient sa manœuvre. Elle s'avança au rythme d'une promeneuse ordinaire, se faufilant entre les citadins présents et heurta brutalement l'homme qu'elle comptait voler, parvenant à donner à son geste l'apparence de l'inadvertance et s'excusa presque immédiatement d'un air terriblement embarrassé. Elle profita de la confusion et de la proximité pour défaire avec habileté le nœud qui liait l'objet de son larcin à la ceinture de l'inconnu, le délestant de son bien.

Puis, elle se faufila parmi les passants, espérant gagner du temps avant qu'il ne s'aperçoive de ce qui venait réellement de se produire. En soupesant l'objet, elle avait pu sentir que celui-ci était moins plein qu'elle ne l'avait espéré. Cependant, cela suffirait bien à subvenir à ses prochaines dépenses. Une fois qu'elle fut à peu près certaine d'être hors de sa vue, elle pressa le pas, allant jusqu'à la course. Elle ignorait qui il était, mais il était peu probable qu'un homme se laisse prendre son bien sans tenter de rattraper le voleur. Heureusement, la jeune rôdeuse était rapide. Son unique désavantage était sa méconnaissance des différents recoins de la ville. Une fois qu'elle se fut un peu éloignée de la Grande Place, elle prit une direction au hasard, ignorant où cela allait la mener exactement. L'essentiel était qu'elle mette le plus de distance possible entre elle et sa victime.
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Solan Runnarth

Solan Runnarth

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MessageSujet: Re: Remember what we used to be [Solan]   Remember what we used to be [Solan] EmptyDim 31 Juil 2011, 01:19

Une auberge minable, une chambre au confort discutable et Solan, étendu de tout son long, en travers du lit, dormant à poings fermés. Il est encore habillé et n'a pas pris la peine de se recouvrir de ce drap ... N'est-on pas encore en plein dans cet hiver sans fin ? Étrangement, le froid ne semble pas l'avoir empêché de s'endormir. Alors, c'est peut-être l'alcool qui l'a assommé ... Une bien jolie peinture, n'est-ce pas ? Pourtant, un bruit sourd fit brutalement s'effondrer cette scène digne d'un tableau de maître, brisant le charme de cette scène au combien magique. Un autre bruit sourd retentit dans la chambrette, puis vint une succession de ces bruits gênants au possible. On frappe à la porte, Solan ouvre un oeil, hurlant un truc incompréhensible, il insultait peut-être ... Oh, pas de doute, il savait bien qu'il s'agissait là du gérant de l'établissement qui venait simplement réclamer son dû, mais, comme il fallait s'y attendre, ce n'était pas du goût du jeune homme qui savait que ces deux dernières nuits passées ici à crédit lui coûteraient bien plus que ce qu'ils pouvaient se permettre là, maintenant, tout de suite. S'il eut bien dans l'idée de se contenter d'ignorer encore les appels du tenancier le temps d'une heure ou deux, cela ne put durer quelques tant ce dernier s'efforçait d'extirper Solan de son lit, menaçant d'entrer, et avec la garde s'il le fallait ! La simple vision des forces de l'ordre venant le déloger suffit à le faire bondir hors de son lit, non sans autres insultes, histoire de ne pas perdre totalement la face. Ainsi levé, le paria s'empara de sa besace, jetée négligemment sur le parquet la veille, avant d'ouvrir la porte au propriétaire qui semblait vraiment, vraiment dans une rage noire et dont la forte envie de frapper le mauvais payeur se trouvait freinée que par la quinzaine de centimètres qui les séparait. Comme ultime provocation, Solan se contenta de frotter ses yeux fatigués, baillant même au visage de celui qui lui annonçait alors que, s'il ne payait pas les deux jours de dette qu'il avait contractée, il le ferait arrêter. Sans un mot, le jeune homme extirpa de sa besace une bourse plutôt bien garnie et qui était le fruit de toute une nuit de travail. Il soupira: malheureusement, la récompense d'un si dur labeur ne s'avérait être que légèrement supérieure au montant de sa dette. Mais, avait-il le choix ?

C'est donc délesté d'une bonne partie de son argent qu'il quitta précipitamment cette auberge de malheur, préférant se dire qu'il ne s'en tirait pas si mal ... Et, en attendant de se refaire une santé un peu plus tard, il allait devoir se contenter de cette maigre somme pour survivre jusqu'à son prochain méfait. La vérité c'était qu'il n'avait rien avalé depuis le matin de la veille, et que la faim et la fatigue n'avaient jamais fait bon ménage: on venait de le priver d'un lit, il lui semblait logique de se rabattre sur son estomac. Et dire qu'il venait de laisser filer le festin de roi qu'il s'était promis de s'offrir avec ce butin ... Malgré ça, cette mauvaise expérience ne suffirait malheureusement pas à éloigner de lui ces moments où son imagination l'amenait vers une succession de plats plus appétissants les uns que les autres. Le problème c'était que, pour l'heure, il ne pouvait espérer guère qu'un très petit-déjeuner pour calmer sa faim, et c'est presque inconsciemment que ses pas l'amenèrent sur la Grande Place, lieu où se tenait tous les mardis le marché de Cathairfàl.

Le marché était souvent considéré comme le lieu de prédilection des marchands et des voleurs, malgré qu'en cette période où les poches des habitants de Cathairfal étaient aussi vides que les greniers, ces deux groupes se confondent aisément. Aussi, si Solan aurait très bien se livrer tout de suite à un larcin ou deux, il jugea que l'endroit n'était pas assez fréquenté à cette heure et qu'il n'aurait pas assez de place pour échapper aux patrouilles, dont le nombre doublait dans le quartier pendant les heures de marché. Il erra un temps dans les allées, passant d'étal en étal à la recherche d'un repas à la portée de sa bourse, se désespérant de ne rien trouver qu'il puisse s'offrir sans avoir à se ruiner une fois encore. Soudain, son attention fut attirée par les clameurs d'un marchand qui criait à voulait l'entendre le prix de son pain, et il n'eut pas été étonnant de voir Eydis elle-même descendre des cieux pour un prix si ... raisonnable. Mis en joie par sa trouvaille, Solan se mit à presser le pas, il n'avait plus d'yeux que pour l'étal de ce commerçant et plus rien ne semblait le préoccuper si ce n'est ce pain à prix coûtant. Peut-être que c'est parce qu'il était ainsi obnubilé qu'il ne fit rien pour éviter cette femme qui le bouscula ? Elle s'excusa platement et déguerpit aussi vite. Sans même lui prêter attention plus que cela, Solan fit un pas, puis deux, avant de se stopper net. D'un geste brusque, il porta la main à sa ceinture avant de constater avec horreur que son maigre bien avait disparu. Son sang ne fit qu'un tour et il se mit à détaler comme un fou à travers la foule. Évidemment il ne lui avait fallu guère plus d'une demie seconde pour deviner l'identité de son voleur, et c'était tout de même la moindre des choses quand on en était soi-même un ! Il venait de se faire avoir par la même méthode qui lui avait servi tant de fois à abuser ses victimes ... Est-ce nécessaire de préciser qu'il était hors de lui comme jamais il ne l'avait été ?

Heureusement, il parvint assez vite à s'extirper en dehors de la foule, quittant ainsi le marché et, à la faveur d'une longue avenue, il put voir la femme qui l'avait si bêtement roulé. Malheureusement pour elle sa longue chevelure blonde venait de la trahir. Et heureusement pour elle, elle courait bien plus vite que Solan. Pourtant, le simple fait qu'elle n'est pas directement choisie de s'engouffrer dans les petites ruelles qui bordent le marché prouvait qu'elle n'était pas quelqu'un de très expérimenté, aussi Solan décida de ne pas la poursuivre du mieux qu'il pouvait, se contentant de ne pas se laisser distancer, préférant la guider peu à peu, probablement sans qu'elle ne s'en rendre tout à fait compte, vers un lieu où elle ne trouverait aucune issue. Ce petit jeu dura cinq, peut-être dix minutes, et pendant ce laps de temps le paria s'imaginait bien quel supplice il pourrait bien infliger à l'effronté qui avait osé s'en prendre à lui ainsi. Il ne pouvait s'empêcher de jurer, d'insulter cette inconnue, parfois à voix haute. Et quand enfin vint le moment où, après une traque rudement menée, Solan sut que cette garce qui était devenue comme sa proie était désormais à sa merci, sa détermination à se venger ne fit que redoubler.

Cette course poursuite aux allures de partie de chasse les avait tous deux menés dans une cour intérieure, un genre de parc ou de jardin, entouré d'un ensemble de maisons. Elle, elle ne savait probablement pas que l'entrée était aussi la seule et unique sortie, mais Solan, lui, le savait pertinemment, comme il savait que sa voleuse ne connaissait pas la ville et que, s'il la poussait un peu, elle finirait pas s'enfermer elle-même, sans qu'il n'ait besoin de lui courir après sans l'espoir de la rattraper un jour. Ainsi, il pénétra dans la cage improvisée de celle qui n'était pour lui qu'une chevelure blonde mal avisée. Elle lui tournait le dos, elle devinait son erreur. Lui savourait sa victoire.

« - Tu as quelque chose qui m'appartient, tu devrais me le rendre, maintenant. » dit-il posément , un peu essoufflé, aussi. « - Tu t'en es prise au mauvais gars, désolé. Vraiment. » dit-il en mettant la main sur le pommeau de sa dague jusque-là attachée à sa ceinture.

Il fit quelques pas en direction de la jeune femme, lentement. Elle ne s'en sortirait pas sans payer les intérêts de cet emprunt forcé qu'elle venait de contracter.
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