Echo des Plaines : Chapitre VII ▬ Le Retour d'Inasmir


 
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 Une arrivée remarquée [PV : Alyha Melohaltaï]

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MessageSujet: Une arrivée remarquée [PV : Alyha Melohaltaï]   Une arrivée remarquée [PV : Alyha Melohaltaï] EmptyDim 08 Mai 2011, 16:33

    L’hiver particulièrement rude de fin d’année semblait ne plus vouloir finir. Partout, la terre gardait les stigmates du gel, des basses températures. Les animaux peinaient tout autant que les hommes à trouver de la nourriture, et la situation n’allait certainement pas en s’améliorant. Ici et là, des rumeurs, sans cesse toujours plus nombreuses circulaient, principalement le long des axes routiers, dans les tavernes par l’intermédiaire des voyageurs, des marchands. Eydis se vengeait sur les hommes, et faisait payer très cher les manquements à son égard. Tant de chemin parcourut pour Eowéniel, la druidesse, depuis la forêt de Riocht na Elves, qu’elle avait quitté pourtant depuis plusieurs mois maintenant. Le monde devenait tout simplement fou. Habillée d’une belle peau de loup, qui lui assurait une protection bienvenue contre le froid, la neige, tandis que son corps était à l’abri sous cette tunique de cuir, renforcée de fourrures de lynx essentiellement, tandis que ses chausses se voyaient habillées de fourrures d’hermine, facilitant ainsi sa marche dans la neige, la jeune druidesse se dirigeait toujours plus vers la capitale. Si elle ne possédait aucune carte, boussole, la jeune femme prenait pourtant belle et bien la bonne direction, se fiant uniquement aux signes que pouvaient lui adresse la déesse Eydis. Bien sur, parfois, il lui arrivait de mal interpréter ses signes, ou bien même, pouvait en voir là où il n’avait rien à voir, à comprendre. Cependant, un trappeur, croisé un bref instant en forêt, lui avait bien confirmé le fait que Cathairfál se situait à l’endroit précis où Eowéniel pensait la trouver…

    Campant à l’orée des bois, gardant une distance de sécurité avec les chemins, mais surtout avec les routes principales, toujours peu surs, et souvent parcourues par quelques brigands ou criminels mal attentionnés, la druidesse se rapprochait donc toujours plus de la capitale. Si elle ne savait pas encore vraiment la raison qui avait poussé celle-ci à rejoindre cette cité prestigieuse, habitée par une population plus nombreuse que toutes les personnes qu’elle avait pu croiser dans toute sa vie, Eowéniel gardait une confiance inébranlable envers la déesse. C’était là une mission qu’elle prenait très à cœur, même si la raison, la logique, ne saurait expliquer, éclaircir, ce ressentiment intense qui subsistait dans les profondeurs de son âme. Partout, le paysage restait le même, la colère d’Eydis s’abattant sur Lanriel. Famine, maladies, récoltes qui souffriraient assurément de tout ceci. Une dernière nuit passée sous le couvert de la voute céleste, blottit dans une peau épaisse d’animal pour dormir, près d’un feu réconfortant, et la jeune femme reprendrait ses derniers pas, ceux qui la conduiraient enfin aux portes de la cité du roi…

    Au petit matin, alors que les oiseaux chantaient depuis quelques heures à peine, le soleil entamant sa longue ascension vers son zénith, Eowéniel arriva aux portes de la capitale. Certaine de devoir être présente en ce lieu, elle redoutait néanmoins fortement le fait de renouer si brutalement avec la civilisation. Ses premiers pas dans la cité furent déterminants. La jeune femme, venue d’un monde de silence, d’harmonie, de paix avec la nature, se retrouvait subitement dans un monde bruyant, où tout allait vite, où tout bougeait sans cesse. Malgré le froid, la famine, les maladies, la vie en ce lieu restait trépidante, énergique, donnant presque le vertige à la druidesse, qui, de part sa tenue, mais surtout, son regard, son apparence, attirait bien des regards. Chez les personnes qu’elle croisait, Eowéniel lisait dans leurs yeux la peur, la curiosité, mais aussi parfois la haine. Etrangère qu’elle était à cette ville, cette population, elle n’éprouvait pourtant pas la moindre once de méchanceté à leurs égards, bien au contraire…

    *Fou est l’homme qui repose sa confiance sur l’humanité seule*

    A lire ses pensées, il aurait été facile de prendre la druidesse pour une non-humaine. Et pourtant, c’était justement parce qu’elle œuvrait entièrement pour l’humanité, qu’elle se permettait pareilles pensées. Loin d’être un jugement strict, sans appel, elle y voyait là une triste et malheureuse constatation, faites à partir d’une longue observation, contemplation. L’avancée dans les rues étroites de cette entrée de cité n’était clairement pas aisée. Ici et là, des marchands, des citadins déambulant, sous cette chape de cris, de paroles, de discussions. Et alors qu’Eowéniel cherchait à s’orienter dans ce monde bien différent de celui dont elle provenait, une petite fille vint se cogner contre sa jambe, perdant l’équilibre aussitôt avant de tomber sur le sol, tandis que ses amis continuaient leur course…

    "Excusez-moi Madame…"

    Une jeune fillette, à la chevelure de feu, qui, en contemplant un peu mieux le visage de la druidesse, fut saisi d’un étonnement certain, son regard surement attiré par les symboles peints de son visage, d’une couleur comme le ciel. Eowéniel aida naturellement la petite à se relever, prenant appui sur le bâton qui l’aidait depuis tant d’années à marcher, à se déplacer dans l’autre main, tandis que déjà, un lien se créait entre les deux. En ce cas là, les paroles sont parfois bien inutiles, les regards étant plus parlant encore que quelques vagues mots échangés. Un sourire de la fillette, et l’expression du visage de la druidesse s’adoucit plus encore. A voir l’état général, l’apparence de la gamine, la sauvage en déduisit aussitôt que celle-ci était sous alimentée, victime du froid, de l’hiver, de la famine. Pire encore, à écouter sa respiration difficile, ponctuée de raclement de gorge, elle soupçonnait la jeune demoiselle d’être malade. N’attendant pas plus longtemps, Eowéniel plongeait la main dans sa besace, pour en sortir une petite fiole, qu’elle offrit aussitôt à celle qui restait à la fixer du regard, toujours aussi intriguée…

    "C’est pour moi ? C’est quoi dedans M’dame ?"

    D’un geste simple, Eowéniel fit semblant de boire la fiole pour montrer ce que la gamine devrait en faire, et vint se frotter la poitrine en un mouvement qui venait à expliquer que cela l’aiderait à mieux respirer par la suite. D’ailleurs, la jeune fillette semblait comprendre les indications de son ainée, car celle-ci la remerciait d’un simple hochement de tête affirmatif. Puis, de nouveau, la druidesse plongea sa main dans son sac, aux contenants divers, pour en sortir deux morceaux de viande séchée, qu’elle donna à la demoiselle…

    "Oh merci !"

    Le portant à sa bouche, pour croquer dedans avec un appétit non feint, la gamine se trouvait de plus en plus en confiance auprès de celle que tout le monde continuait à regarder étrangement, avec crainte, ou avec suspicion. Et alors qu’elle s’apprêtait à s’adresser enfin avec de véritables mots à son amie en devenir, Eowéniel se fit violement bousculer soudainement par un homme à la corpulence imposante, visiblement très en colère…

    "Qu’est ce que tu donnes à ma fille toi !"

    Un autre homme, qui suivait le premier, et qui laissait à penser qu’il était ami avec celui-ci, vint à son tour pousser avec force la druidesse, qui se retrouvait dos au mur, contre une vieille bâtisse, perdue dans cette rue étroite face à deux hommes, dont l’esclandre commençait à attirer un peu trop l’attention, et surtout, à provoquer des réactions parmi les spectateurs. Attrapant vivement la fiole, le deuxième homme, qui accompagnait donc le père de l’enfant rétorqua l’air sur de lui…

    "Ça ne m’étonnerait pas que ce soit du poison !"

    Une marchande, qui prenait part à la discussion sans même savoir ce qu’il pouvait bien se passer, s’introduit dans le cercle ou plutôt demi cercle, qui se formait petit à petit face à la druidesse, toujours silencieuse, inactive, ne réagissant aucunement à la provocation, à l’énervement des gens face à elle…

    "Elle est venue semer le malheur parmi nous !"

    Une autre voix s’éleva plus fortement encore…

    "Oui ! Elle apporte le malheur !!!"

    Déjà, la foule s’excitait toujours plus, les esprits surement embrouillés par toutes ces catastrophes qui plongeaient la cité dans ce désarroi. La gamine, éloignée sans ménagement de la druidesse par son père, disparue dans la foule, tandis que quelques hommes étaient prêts à en venir aux mains…

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