▬ Par le nom que je porte, Accolon Cil-Gandra, un nom qui, jadis, inspirait confiance et respect. En effet, les Cil-Gandra furent de ces familles liées aux Rois de Cathairfál ; son père fut d'ailleurs chef des armées puis conseiller du père d'Arsenios Hardansson. ▬ Par mon lieu de naissance, Crìfderau Maes, le Quartier des Forts, au sein de Cathairfál. ▬ Mon âge, Une quarantaine d'années. ▬ La personne que je suis, un rôdeur. ▬ Et les responsabilités qui vont avec : Aucune, un rôdeur n'a pas d'attaches, pas de famille, personne ne l'attend ; il fait ce que sa conscience lui dicte, il va ou ses pas le mènent jusqu'à ne faire plus qu'un avec Eydis. ▬ J'ai voué ma loyauté indéfectible A la vie elle-même, sous toutes ses formes. ▬ Miroir, mon beau miroir : Alexandre Astier (changement autorisé par Elvire)
Votre besace
❖ LES VETEMENTS & ACCESSOIRES ▬ Des vêtements légers. ▬ Des vêtement chaud et un manteau de fourrure dont il se sert également en tant que couverture, la nuit. ▬ Un pendentif rond, d'une dizaine de centimètres de diamètre, qu'il a reçu à sa naissance comme tout les mâles de sa famille. ▬ Une armure de cuir souple renforcée de plaques de métal par endroit.
❖ LES ARMES ▬ Une épée à une main. ▬ Un bouclier de métal, assez petit pour être porté sur le dos, mais résistant. ▬ Une dague, toujours caché dans sa botte droite.
❖ LES OBJETS DE VOYAGE ▬ Une gamelle et un couteau. ▬ Une gourde. ▬ Un briquet confectionné par ses soins. ▬ Une bourse contenant ses maigres richesses. ▬ Une pipe en bois sculpté.
L'interrogatoire d'Inasmir
▬ Je ne vous apprends rien en vous disant que Lanriel possède un roi, mais ce que j'aimerais savoir c'est ce que vous pensez de lui : Ce n’est qu’en temps de crise qu’on peut juger de la véritable valeur d’un souverain et dans un royaume en proie à la peur, témoin d’horreurs de plus en plus innommables au fil des nuits, Arsénios s’est révélé être un excellent chef. Proche de ses hommes et de son peuple, il est de ceux qui s’échinent à raviver la flamme de l’espoir chaque matin.
▬ On a tous son petit ego et moi, Inasmir, le sorcier légendaire, n'échappe pas à ce vice. Alors répondez donc à cette question, que pensez-vous de moi? La magie, comme toute forme de pouvoir, corrompt l’âme des plus faibles, aliène leurs esprits et les pousse à la folie. Certains diront que vous avez été l’un des sorciers les plus puissants de Lanriel, je ne peux être d’accord. Vous êtes un faible Inasmir et en cela vous ne méritez que mépris.
▬ La chute du Bouclier aurait secoué toutes les terres mais il y a des gens que cela laisse de marbre, je serai curieux de savoir si vous êtes une de ces personnes Le peuple de Cathairfál s'était endormit, rassuré par la présence du Bouclier, il se complaisait dans une douce paresse. Comment expliquer qu'aucun autre sorcier n'ait pu reproduire l'oeuvre d'Inasmir ? Ce qui a été fait une fois peut être reproduit. Si l'on ne peut décemment considérer la chute du Bouclier comme un bienfait, cet événement a au moins eu le mérite de réveiller les esprits assoupit. Aujourd'hui chacun cherche une façon de protéger la Grande Cité, certains se sont lancés sur les routes à la recherche d'une solution, les magiciens s'échinent à faire de leur art quelque chose d'utile et les peuples se rapprochent enfin pour communiquer.
▬ Mais dites-moi mon ami, racontez-moi donc un peu ce qui fait de vous un être si exceptionnel... Peut-être le fait que je ne sais pas tirer à l'arc alors que c'est un art que chaque rôdeur se doit de maîtriser pour éviter le combat au corps-à-corps qu'une armure de cuir légère ne supporterait pas. Ma dernière tentative en date s'est soldée par la mort d'un mouton qui, pour tout dire, n'avait rien de menaçant, mais avait fait l'erreur de venir paître près de l'endroit ou je m'entraînais. Néanmoins, j'excelle dans l'art du combat à l'épée et au bouclier ou on retrouve toute l'agilité et la précision qui me font défaut dès que mes doigts touchent un arc.
▬ Tous les goûts sont dans la nature, n'est-ce pas? Alors éclairez-moi donc sur les vôtres... J'aime manger, je me contente le plus souvent de repas frugaux n'ayant pour unique but que de me nourrir, mais lorsque j'en ai l'occasion, lorsque je me retrouve devant une assiette remplie dans une taverne je mange dans des proportions gargantuesques. J'aime tout ce qui est comestible, viande, fruits et légumes, féculents, le tout arrosé d'un bon vin, ou même d'un vin de piètre qualité, ce n'est pas l'important. J'ai aussi un goût immodéré pour le tabac, un amour tel qu'il a souvent entrainé mes pas dans des endroits que je ne fréquenterais jamais par plaisir, mais où je pouvais acheter à bon prix quelques grammes de ce tabac que j'aime tant. On pourra aussi citer mon amour pour la vie en solitaire, pour Lanriel et Eydis, mais aussi pour Rhev, un ami bien plus qu'un simple cheval qui m'a accompagné pendant de longues années.
▬ Tout le monde veut quelque chose, il suffit de découvrir ce que VOUS vous désirez. La vraie liberté, celle de l'esprit, se trouve justement dans l'absence de but et dans l'errance. Toutefois, il m'est arrivé de songer à partir à la recherche de la Clef et de la Boîte d'Inasmir, cependant, l'arrivée d'une certaine gamine dans ma vie a relégué cette quête au rang des vagues aspirations qu'il serait bon d'oublier.
▬ Et les autres dans tout ça. Si Accolon aime à penser que tout enfant d'Eydis doit être traité avec respect, il garde néanmoins une certaine réserve pour ceux qui ont reçu le don de magie à la naissance. Il n'a rencontré que très peu de dessinateurs, ceux-ci étant généralement cloîtrés dans leur palais et se garde donc d'émettre un jugement à leurs égards, mais les sorciers, éparpillés sur les terres de Lanriel et ne répondant pour la plupart qu'à eux-même, n'éveille chez lui que méfiance. Au contraire, il éprouve beaucoup de sympathie pour les druides qui, même s'ils pratiquent la magie, ne l'utilisent qu'avec parcimonie et seulement pour venir en aide à autrui. Les dragonniers quant à eux, ont toute son amitié, même s'ils ne lui rendent pas toujours. Ce peuple de guerriers, souvent mal comprit, est pourtant constitué d'hommes droit, juste et toujours digne de confiance. Des frères d'armes dont Cathairfál aurait bien besoin.
L'humain derrière la légende
Pseudo : Nono Âge : 23 ans Sexe : Toujours prêt ! Comment avez vous découvert le forum ? J'ai modestement participé à sa construction Ce que vous aimeriez dire pour conclure : OMG OMG OMG !
Le troll frappa avec toute la puissance dont il était capable, ses poings immenses ne trouvèrent que le vide là ou aurait dû se tenir sa proie et s'écrasèrent dans la boue. Fou de rage et bien moins bête qu'il en avait l'air, le monstre chargea à nouveau avant que le rôdeur n'ait eu le temps de retrouver l'équilibre, balançant un bras dans sa direction, il l'empoigna et le jeta violemment contre un arbre. Les mugissements du troll et ses propres cris de douleur n'empêchèrent pas Accolon d'entendre très distinctement plusieurs de ses côtes se briser. Un bruit très net, comme du bois qu’on briserait pour faire un feu, puis la douleur, fulgurante. Épuisé par ce combat qui n’avait que trop duré, au bord de l'évanouissement, il rassembla le peu de force qui lui restait pour se relever et resserrer sa prise sur l'épée qu'il n'avait miraculeusement pas lâché. Respirer devenait de plus en plus difficile, son corps entier n'était plus qu'hématomes, il souffrait plus qu'il n'avait jamais souffert, pourtant, son regard ne transpirait que détermination. Il ne mourrait pas sans s'être battu. Les bottes enfoncées dans la boue, titubant, mais luttant pour se redresser, les cheveux plaqués sur le visage par la sueur autant que par le sang, il avait la beauté tragique de ces héros dont on trouve parfois des représentations dans les ruines des cités elfes. Des hommes qui avaient senti le souffle de la mort tout près de leurs visages comme Accolon le sentait maintenant dans sa nuque. Il s'élança. Sa démarche gauche et mal assurée se transforma en de grandes enjambés puissantes, il prit appui sur le cadavre mutilé d'un troll pour bondir vers le dernier survivant du groupe qu'il avait décimé. Tout dans son geste n’était que précision et son épée s'enfonça presque totalement dans la gorge de la bête qui poussa un hurlement de surprise. Beuglant, elle retira la lame de sa chaire avant de frapper. Une dernière fois.
Si on lui avait un jour demandé comment il pensait s'éteindre, Accolon aurait sans doute répondu qu'il s'endormirait au pied d'un arbre quand le temps lui aurait blanchit les cheveux et tracé d'innombrables lignes sur le visage. Jamais il n'aurait imaginé mourir de la main d'un troll et jamais il n'aurait pensé que le coup viendrait de sa propre épée.
Son cœur battait plus fort que jamais, sa respiration était haletante et le froid commençait à l'envahir, mais là où son corps tremblait de panique, son esprit avait trouvé la paix en s'envolant doucement vers les lieux et les rares personnes qu'il avait jadis aimé. Une vie de rôdeur est une vie de solitude dont il se contentait très bien, il n'avait jamais été très à l'aise en société ni cloîtré entre quatre murs, pourtant, au jour de sa mort, il aurait aimé ne pas être seul. Il se souvint d'Aislin, de la douceur de ses mains et de son sourire comme du jour ou ils s'étaient quittés sans un mot, sans un regard en arrière. Il se souvint de Romir, le vieux rôdeur qui lui avait tout enseigné et même des Bairr Bán, ces magnifiques montagnes et leurs habitants chez qui il s'était toujours senti chez lui.
Son coeur ralentissait maintenant, sa respiration aussi, même la plaie béante qui déchirait sa poitrine ne vomissait plus autant de sang. Il adressa une prière silencieuse à la Déesse. « Je suis là. », murmura une femme près de lui. « Eydis ? », sa propre voix lui parut étrangère tant elle était rocailleuse. « Non, c'est Aislin, je suis là. », elle s'assit près de lui, lui souleva la tête pour la poser sur ses genoux et lui carressa le front et les cheveux comme elle le faisait jadis. « Tu n'es pas seul » ajouta Romir, souriant , adossé à un arbre non loin de là, fumant son éternelle pipe. « Je vais mourir. ». Une affirmation terrible qui le terrorisa et fit un instant vaciller le calme qui s'était installé en lui. « Oui, bientôt. » Ces deux amis avaient parlés d'une même voix. Les yeux clos, Aislin priait doucement, enjoignant la Déesse Mère de prendre le mourant en pitié. Riocht na Elves n’avait jamais été aussi calme, la forêt s’était tu, les animaux se terraient ou ne se déplaçaient qu’avec d’immenses précautions. « Ferme les yeux maintenant. » ajouta t-elle en passant une main sur les paupières d’Accolon comme on le fait parfois pour les morts. Le rôdeur se laissa faire, lâcha prise et s’abandonna enfin à Eydis. Délires d’un esprit à l'agonie, Romir et Aislin s’évanouirent aussitôt.
Dans la forêt de Riocht na Elves un homme s‘éteignait en silence. Ils étaient nombreux à avoir connu le même destin, pourtant quelque chose chez ce rôdeur éveilla la compassion d’une âme bienveillante. Un éclair de feu déchira les ténèbres et dans une semi-conscience, Accolon sentit quelques gouttes d’eau s’écraser sur son visage.
MON FARDEAU
Il se sentait impuissant face au chagrin qui dévorait l'âme d'Elvire, elle était restée prostré depuis qu'ils avaient monté un camp provisoire. Deux jours qu'elle ne bougeait pas, ne mangeait pas, se contentait de greloter de froid sous le lourd manteau qu'il lui avait cédé. La vie au grand air n'était pas faite pour tout le monde, seul les plus robustes y survivaient et la frêle singulière n'avait rien de ce qui faisait un rôdeur. Peut-être même n'avait-elle jamais quitté les remparts rassurant de Cathairfál, il n'y avait donc que peu de chance qu'elle sache se défendre et encore moins se débrouiller seule.
Il raviva le feu et observa les flammes danser sur le visage de la jeune fille. Il l'avait trouvé belle quand leurs regards s'étaient croisés dans cette taverne. Jeune, la peau lisse et pâle, un regard vif et curieux où il avait vu la panique s'installer brutalement quand cet homme s'était arrêté un instant à la table qu'elle partageait avec une amie. Il n'avait pas hésité quand elle lui avait fait signe, un geste qu'il regretterait sûrement encore longtemps, il n'avait pas non plus hésité à s'enfuir de la ruelle. Les rôdeurs étaient si mal considérés qu'on l'aurait sans doute pendu à un arbre sans la moindre forme de procès, mais une jeune fille aussi richement vêtu qu'Elvire appartenait probablement à la haute société de Cathairfál et on n'exécutait pas les rentiers ni les blasonnés sans qu'une inquisitrice n'ait rendue de verdict.
Il avait pensé à l'abandonner. En allant relever des collets ce matin, ses pas l'avaient emmené plus loin que prévu et cette folle idée lui avait traversé l'esprit. Il pourrait très bien faire demi-tour, Appeler discrètement Rhev et partir au galop sans un regard en arrière. Elvire aurait sans doute trouvé le temps long et serait rentré d'elle-même à Cathairfál où elle aurait été lavée de tout soupçon en quelques jours. Un plan au combien tentant, mais qu'il n'avait pu mettre à exécution ; en revenant au camp il avait aperçu le dos vouté de la singulière et entendu ce qui semblait être des sanglots. La culpabilité l'écrasa, il lui était arrivé au cours de sa vie de choisir la solution de facilité, mais il se sentait responsable de ce qui était arrivé, il aurait dû sentir cet homme s'approcher, il aurait dû l'arrêter. Si cette gamine s'était accroché à lui c'était peut-être qu'elle n'avait nulle-part où aller, peut-être qu'on la pendrait aussi à un arbre si la garde de la cité la retrouvait.
Elvire s'était allongée près du feu, mais tremblait toujours. Accolon, dans un élan dont il ne se serait pas cru capable, s'étendit près d'elle et passa un bras autour de son corps gelé. Elle se raidit, sans doute effrayée par ce contact et le rôdeur comprit facilement pourquoi, elle n'avait aucune raison de faire confiance à un homme qu'elle ne connaissait que depuis quelques jours. « Ne crains rien » Il retira la dague cachée dans sa botte et la glissa dans la paume d'Elvire. « Je n'ai aucune intention de te faire du mal, mais si un de mes gestes te paraît inapproprié, tu as de quoi me le faire regretter maintenant. »
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Dernière édition par Accolon Cil-Gandra le Dim 26 Déc 2010, 18:18, édité 37 fois
Ah ! Alexandre Astier, en voilà une idée qu'elle est bonne pour représenter un personnage. Y a pas à dire Alexandre Astier est un dieu (et je ne parle pas seulement de sa tête, mais surtout de son talent).
Bienvenue (enfin re-bienvenue si j'ai tout compris). D'ailleurs Nono, ça me dit quelque chose, on a du se croiser sur un forum. Enfin bref, bonne chance pour ta fiche.
Ah vraiment je voulais attendre que tu sois validé avant de te souhaiter la bienvenue parce que le dernier Accolon n'avait pas fini sa fiche mais ce que tu as écrit était juste vraiment très bien et du coup je me lance... Bienvenue!!
Merci à vous tous pour l'accueil, je vous aime déjà
Muirgen - Je ne parlais pas non plus de son physique, mais bel et bien de son talent. Je l'ai trouvé magnifique dans la saison 5 et la fin de la 6 de Kaamelott. Nevaëh - Lily ? Aislin - Je comprends tout à fait, c'est toujours frustrant de voir un personnage important pour notre histoire disparaître, mais je compte bien rester, je suis juste désespérément lent .
Je poste aussi pour signaler que je suis toujours en vie, j'avance doucement, mais sûrement. J'espère finir ma fiche dans le courant de la semaine prochaine.
J'ai l'honneur de vous annoncer très officiellement le bouclage de ma fiche !
Bon, j'avoue que c'est un peu bâclé, j'avais l'intention de rajouter une anecdote au sujet de la rencontre d'Accolon et de Romir, le vieux rôdeur qui l'a prit sous son aile, mais pour être franc, je n'avais pas envie de faire encore plus trainer les choses. Par contre, je reviendrais peut-être sur ma fiche pour la rajouter plus tard si je ne trouve pas d'occasion d'en parler dans le cadre d'un RP.
Je ne vois pas quoi dire de plus, j'ai adoré ta fiche. En plus, nos deux personnages ont au moins un point commun : ce sont de piètres archers Je te valide, du coup, et te souhaite un bon jeu parmi nous.