Qui sème le vent, récolte la tempête.
Voici mon histoire.
Ce jour-là était un jour un peu particulier. Ma soeur jumelle Aydrëal et moi, avions quinze ans et nos parents avaient décidé de faire une petite fête où étaient invités des amis de nos parents et quelques-uns de nos amis à nous.
Le temps passait à une vitesse folle, j'étais allongé dans l'herbe moelleuse d'une petite clairière et je me remémorais ces années d'insouciance. Du plus loin où remonte ma mémoire, j'ai toujours habité au-dessus de l'Auberge, dans la même chambre que ma soeur. Blonde aux yeux bleu, elle témoigne d'une grâce sûre bien que plutôt chétive. De tempérament intrépide, elle est la casse-cou et je suis le raisonnable. Mais elle réussit toujours à m'embringuer dans ses excursions farfelues. Elle est aussi très fière. Elle a certainement hérité ça de notre mère qui elle était tout aussi fière. Serveuse dans l'auberge de notre père, elle a un port altier et des cheveux châtains qui tombent en cascades bouclées dans son dos, encadrant de magnifique yeux vert. Notre père, lui est plutôt un petit bonhomme dodu qui aime la bonne vie et faire la fête. Diriger une auberge était le boulot parfait pour lui. Toujours souriant et prévenant, il nous gâtait trop, pensait notre mère en souriant.
Notre enfance fût tranquille, à l'abri physiquement des intempéries, mentalement, car noyé sous l'amour de nos parents et financièrement, grâce à l'auberge qui tournait bien. Pas de là à faire partie des blasonnés, ni même des plus riches rentiers, mais des rentiers quand même. Tandis que plusieurs de mes amis avaient vu leur mère ou leur père partant pour ne jamais revenir, ou bien mourir devant leur yeux, je me disais que nous étions vraiment chanceux. Comme si quelqu'un veillait sur nous et nous protégeais des monstres qui déferlaient sur le royaume depuis la chute du mur. (Ilbriak apprendra par la suite que c'est le dessinateur qui a emmené Aydrëal, qui là protégée aussi. Et à fortiori, sa famille.)
Le jour de nos cinq ans, nos parents nous avaient offert un arc chacun en nous déclarant qu'un jour, nous deviendrions assez bon pour ramener assez de proies pour faire fonctionner l'auberge sans l'aide des fournisseurs. Bien sûr, à cinq ans, on ne saisit pas vraiment l'ironie. Et nous nous exercions tous les jours, avec cet objectif en tête. Pourtant, plus le temps passait, plus nous nous rendions compte que notre avenir n'allait pas tout à fait être conforme à cette image. Aydrëal commença à recevoir quelques cours, grâce aux revenus de nos parents et je me retrouvais seul la plupart du temps, aidant de plus en plus notre père dans ses tâches d'aubergiste. Cette transition dans ma vie, si douce fut-elle, était à la base d'un sentiment de tristesse. Pourquoi tout devait-il changer ? Je ne voyais plus ma jumelle que quelques heures par semaine, du fait qu'elle soit partie pour étudier. Et je me rendais peu à peu compte que je devrais certainement assurer la relève de l'auberge quand mon père déciderait d'arrêter de travailler, ou plutôt qu'il serait trop vieux pour continuer. Alors, j'avais dû apprendre à lire et à compter. " C'est largement suffisant pour tenir une auberge".
Cette absence de ma soeur me pesait, mais bizarrement, la distance renforça notre lien. Quand nous nous revoyions, notre complicité semblait augmentée encore d'un cran. Et de toutes façons, en ce jour de nos quinze ans, ce sentiment d'être seul au monde n'avait pas lieu d'être, car elle revenait pendant plusieurs jours et quand elle était là, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Je me rappelle alors avoir été appelé par ma mère, qui m'annonçait son arrivée. Enthousiaste comme jamais, je m'étais empressé d'aller la rejoindre et l'après-midi passa tellement vide, que le diner fut servi avant que nous nous en soyons rendu compte. Mais ce jour magnifique pris un tournant que je n'aurais jamais imaginé.
Un inconnu entra dans la salle remplie de convives, alors que l'auberge était exceptionnellement fermée et grand silence s'abattit. Il s'avança comme si de rien n'était dans une grâce atypique qui m'empêchait de détourner les yeux de lui. Je ne pus entendre ce qu'il dit à mon père, mais ce dernier devant rouge de colère et se lança sur l'étranger par-dessus le bar. Mais il ne fut pas assez rapide et encaissa un coup au poitrail, alors qu'il retombait de l'autre côté du comptoir. Le temps était suspendu et l'inconnu se dirigea vers le fond de la salle, vers la cuisine, quand un cri retenti. Mon père allongé sur le côté, je n'avais pas vu l'atroce poignée grise et effilée de la dague dépasser de son ventre. Comme un seul homme, tous ceux qui étaient présent se ruèrent sur l'inconnu. Mais je ne faisais plus attention, ballotté dans tous les sens, je ne sais pas comment je réussis à me rendre jusqu'à mon père.
C'est à ce moment, ou plusieurs choses arrivèrent, très vite. Trop vite pour que je puisse comprendre sur le coup. Je sentis dans mes entailles comme une pression, quelques choses d'impossible à décrire et dans le même temps, la dague disparut dans une fumée grisâtre. Stupéfait, je ne me rendis compte que plusieurs secondes après qu'un flot de sang aurait dû jaillir de la blessure. Mais rien. Et une douleur à la tête me fit monter les larmes aux yeux. Mort d'inquiétude, je me tournais pour voir le corps de ma soeur allongée, lui aussi.
J'avais l'impression que tout autour de moi s'écroulait. Et je ne réagissais pas. C'est l'inconnu qui me sorti de ma torpeur en me bousculant dans sa fuite. Secouant la tête, je regardais autour de moi. Plusieurs convives gisaient à terre et alors que l'inconnu franchissait les portes de l'auberge, un petit groupe d'hommes se mirent à le poursuivre. Un sanglot retentit dans mon dos. Et dans le silence qui suivi ces événements, il résonna comme un groupe entier de cavaliers lancés au triple galop. Mon coeur se serra tandis que je me retournais pour voir ma mère pleurer debout, un plat en terre cuite brisée à ses pieds. Je l'interpellais, la secouait doucement par le bras, puis plus fort, mais elle ne réagissait pas. En jetant un coup d'oeil, à notre père encore allongé, je me ruais vers ma soeur qui tentait de se relever avec l'aide d'un homme. Une fois appuyée contre moi, l'homme se dirigea vers notre père. Tout le monde cria quand il se recula. Bousculant les gens pour passer, nous restâmes pétrifié. La blessure béante était refermée et seule une fine ligne blanche témoignait qu'ils n'avaient pas imaginé tout ça.
D'une voix grave, il lança :
" Il lui faut du repos, mais il survivra. "
Et il se dirigea vers notre mère encore debout, toute tremblante. Je lui ai crier de ne pas l'approcher, mais je ne pouvais m'interposer, soutenant ma soeur.
" Le temps est venu. "
Alors, notre mère s'écroula comme si le ciel lui tombait dessus. Plus de pleure, seuls de petits sanglots témoignaient qu'elle était encore consciente, mais elle était devenue livide.
Revenant vers moi, il voulut attraper ma Aydrëal, mais celle-ci ce débattit. J'allais lui coller mon poing au visage quand la voix de notre mère résonna dans la salle à présent vide.
" Suis le, Aydrëal. Sors dehors avec lui, je vous rejoins. Ilbriak vient m'aider, s'il te plait. "
Hébétés, ni ma soeur ni moi n'avons réagi. Alors, l'homme plaça son bras sur les épaules de ma soeur et est sorti de l'auberge. Lentement, très lentement je m'approchais de notre mère et l'aida à sortir. Sans comprendre ce qu'il se passait. A peine, eu-t-on franchit le pas de la porte, qu'elle me demanda d'aller voir si père allait bien.
Le temps s'égrena seconde par seconde, semblait s'étirer à l'infini. J'ai aidé mon père à s'asseoir à une table avant de m'assurer qu'il boive un verre d'eau. Puis, alors que j'essayai d'entendre ce qu'il se disait, mère rentra, les yeux chargés de larmes et me regarda comme si elle voulait que je lui pardonne quelque chose de grave.
Et tandis que père reprenait ses esprits, elle s'assit à côté de lui et commença à parler.
" - Cet homme. Il va emmener Aydrëal. Elle à un don, Ilbriak et ...
- Quoi ?! Ma voix sortie de ma bouche sans que je m'en rende compte et en me tournant vers ma soeur, je me rendis compte qu'elle semblait très triste.
- Écoute, ce n'est facile pour personne mais Aydrëal est spéciale. Elle doit apprendre à maîtriser ce don, mais cela ne peut se faire que si...
- Mais ... Mais comment c'est possible ..? Enfin, ni toi ni papa avez un don et ... "
Alors, un soupçon vint effleurer mon esprit, tandis que ma mère éclatait à nouveau en sanglots. Mais ça ne pouvait pas être possible... Les dons apparaissant spontanément dans une famille singulière était très rares. Cela ne pouvait impliquer qu'une chose... Je regardas alors mes parents comme pour la première fois. Père pris la parole.
" - Ilbriak, je ... ne suis pas votre père. Il y a de ça maintenant presque seize année que je vous considère comme mes enfants, pourtant...
- Pourtant quoi ?! Je ne pouvais accepter cette vérité, c'était renoncé à tout ce que je possédais.
- Ne t'énerve pas s'il te plait...
- Mais comme veux-tu que je reste calme ! Comment veux-tu que je fasse comme si tout allait bien alors que mon pèr... Alors que tu as faillit mourir ! Mais, le pire c'est que vous nous avez menti toute notre vie ! "
Je sentis la main de ma soeur sur mon épaule mais me dégagea. Mais avant que je n'ai pu dire, ou plutôt cracher tout ce que je voulais dire, un " Je me suis fait violer." retentit dans la pièce. Me condamnant au silence sur le coup.
" - N'en veut pas à ton père, Ilbriak. Il est ce qu'il m'est arrivé de mieux. Tout est de ma faute. Un soir, un voyageur entra dans l'auberge et à l'époque... Disons que mon travail de serveuse, ne suffisait pas et cet homme était si attentionné envers moi. Un dessinateur de surcroit, un homme influent ! Il m'avait courtisé plusieurs semaines durant et un jour il est arrivé après avoir bu plus que de raison. C'était en journée et j'était seule à faire le ménage. Je ... je ne m'en suis rendu compte que trop tard. Ne me regardez pas comme ça, je ... maintenant je suis heureux de vous avoir ! Mais à l'époque, je ne pouvais même pas m'assurer un lendemain décent, comment aurais-je pu envisager de faire subir cela à des enfants ?! C'est votre père qui m'a aidé à supporter ce traumatisme. Il a toujours été là pour moi, et pour vous ! Il a été, et il est votre père ! "
Un silence aussi froid que le pire des hivers accueillit ses paroles. Aydrëal parti alors en courant. Me levant avec un regard de dédain, je la suivis. Et toute la nuit nous pleurâmes. Peut-être pas autant que notre mère...
Quelques jours après Aydrëal était partie, définitivement. Ou du moins pour les cinq prochaines années à venir. C'était terrible. Mon monde s'écroulait et je savais que je ne pouvais pas blâmer nos parents, ils avaient toujours été là pour nous. Dans les mois qui suivirent, je passais tout mon temps dehors, à vagabonder, à trainer avec des gens peu recommandable. Seul notre clairière me rendait un sentiment de paix. Bien que temporaire. Tout ceci n'était plus vivable. Je ne pouvais plus vivre en évitant le regard chargé de tristesse et de détresse de ma mère, ni celui de mon père qui me montrait qu'il ne savait plus quoi faire avec moi et mes tords, que j'accumulai. Alors, j'ai décidé de partir. De toute façon, ils seraient mieux sans moi, me disais-je. Et c'était sûrement vrai...
Je n'avertis personne et ne pris que le strict minimum et pris les chemins vers un avenir incertain. En trois jours, je ne savais plus où j'étais. J’errais seul essayant de survivre avec un arc de fortune et le petit couteau que je gardais depuis que j'étais assez grand pour dépecer les proies que je tuais.
Mais rien ne faisait, loin de ma soeur et furieux contre le monde, je ne m'aperçus pas que j'était suivis. Et avant que je ne réalise, le groupe de bandits était sur moi. Je n'avais rien. Mais il ne voulait pas écouter. Sûrement pensait-il que je mentais. Je sentis un coup derrière le crâne et tout devint noir.
Il faisait nuit quand j'ouvris les yeux. La lune était cachée par les nuages et aucune lumière ne permettait à mon regard de transpercer les ténèbres alentour. Quand tout à coup, un craquement non loin de moi m'indiqua une présence. Je voulus me relever trop rapidement et tout ce mis à tourner, mais avant que je ne touche le sol, des bras puissants me retinrent et m'aidèrent à m'asseoir tandis que je sombrais à nouveau.
Quelques secondes me furent nécessaires avant de reconnaitre l'odeur qui emplissait l'air. Un feu. J'ouvris les yeux et constata qu'un homme se tenait non loin de moi.
" - Enfin réveillé ?
- ... Vous êtes qui ?
- Mais de rien. Fut sa seule réponse.
- Je suis désolé, mais je dois y aller et ....
- Tu devrais manger sinon va encore t'évanouir fillette. "
Le fusillant du regard, je me disais que cet homme ne semblait pas particulièrement féroce, il ne m'empêchera pas de partir, pensais-je. Mais mieux valait être prudent. Certes il m'avait sauvé, mais je ne pouvais pas lui faire confiance. C'était trop tôt.
" - Je vous remercie de m'avoir aidé, même si ce n'était pas nécessaire, mais je dois y aller.
- Tu feras pas deux jours de marche avant de mourir, si tu pars.
- C'est gentil de vous inquiéter mais j'ai pas besoin d'aide. Rétorquais-je.
- Très bien. "
Et l'homme se leva sans plus de cérémonie, ramassa son arc et une flèche et s'éloigna. J'attendis qu'il se soit éloigné, et quand il fut hors de vue, je me remis sur pied doucement, en serrant les dents pour ne pas grimacer et me frotta la tête. J'étais à l'orée d'un bois que je n'avais jamais vu. Je ne m'était jamais autant éloigné de chez moi et peut-être l'homme m'avait-il déplacé pendant que j'était inconscient. Quoi qu'il en soit, je ramassais mes affaires quand un hurlement retentit dans l'air sec du matin. Je regardais une volée d'oiseaux s'envoler à tire d'ailes à l'opposer de la forêt alors qu'un deuxième hurlement retentissait, faisant vibrer toutes les fibres de mon être. Comme dans un rêve, je sentis mes pieds mouvoir mon corps sans que je ne l'ai décidé. Et mes pas me menèrent au plus près des arbres de la forêt. Hésitant, j'entendis une série de jappements. Et à une dizaine de mètres, deux yeux luisants apparurent dans la pénombre qui régnait encore sous la frondaison des arbres dans le petit matin. Ces yeux ... C'est comme s'ils m'attiraient. Je voulus dépasser le premier arbre d'un pas, mais impossible. C'était comme si une deuxième force m'empêchait d'entrer, s'exerçant pile à l'opposé. A ce moment, les yeux se baissèrent, comme déçut et disparurent aussi vite qu'ils étaient arrivés.
Alors que je reprenais mes esprits, je faillis chuter tellement j'avais mal aux jambes, alors que ce n'était pas le cas deux secondes auparavant.
Un rire résonna derrière moi et l'homme qui m'avait sauvé m'aida à revenir près du feu ou un lapin déjà bien cuit attendait au-dessus d'un feu mourant. Un feu mourant ? Mais que ...
" - Sais tu où nous sommes ? Me demanda t-il. "
Devant mon silence, il poursuivit.
" - Il s'agit de la forêt de l'éveil et ...
- Mais ça veut dire que ...
- Tu apprendras que quand un ainé te parle, tu ne dois pas interrompre !
- ...
- Bien. Il s'agit de la forêt de l'éveil, comme je le disais. C'est une forêt ... particulière, on dit de cet endroit que les arbres y sont vivants et que seul un coeur pur peut y pénétrer sans danger.
- Ça veut dire que ...
- Mais saches qu'un coeur peu racheter ses erreurs. Rien n'est fixé à jamais. "
Et il se tût sur ces paroles pour mordre dans son morceau de lapin, m'invitant d'un regard à faire de même.
Tout tournait dans ma tête, avais-je donc un coeur impur ? Et qu'elle en était les causes ? Mon comportement envers mes parents ? Cherchant à me soustraire à ces pensées maussades, je me tournais alors vers l'homme.
" - Comment avez-vous fait pour revenir sans que je vous entende ?
- Disons que tes sens ne sont pas aussi éveillés que les miens.
- Et comment avez-vous faire pour cuire le lapin entièrement, aussi vite ?
- Vite ? Tu sais, on a largement le temps de faire cuire un lapin le temps que le soleil ne se lève et n'atteigne son zénith.
- De quoi ? Mais c'est pas possible, je me suis écarté que...
- Quelques heures. Finit-il à ma place, semblant s'amuser de mon trouble.
- Si cela peut te rassurer, je n'ai pas pu entrer non plus la première fois... Enchaîna t-il. Et je suis aussi resté des heures à contempler loin au-delà des premiers arbres, sans m'en rendre compte. "
Cet homme était une véritable énigme. Et il changeait de sujet de conversation plus vite qu'un carreau d'arbalète n’atteins sa cible.
" - Je peux te demander pourquoi tu était tout seul, sur une route à ne pas fréquenter seul. Et surtout aussi épuisé ?
- Je ... Je suis parti de chez moi. "
N'obtenant pas de réponse, mais son regard toujours fixé sur moi je continuais.
" - Disons que ... Mes parents sont mieux sans moi, après que je leur ai fait vivre un enfer. Ils ont envoyé ma soeur étudier je ne sais où ... Apparemment, elle à un don. Finis-je avec un pointe de jalousie. Elle a fait disparaitre un couteau et stopper un flot de sang, avant de tomber dans les vapes. Elle... Elle tout gâché. "
Détournant la tête pour ne pas montrer ma faiblesse que j'espérais de très courte durée, je l'entendis marmonner tout bas sans comprendre ce qu'il disait.
Alors, il se leva et posant une main sur mon épaule, il me dit qu'il avait une course à faire à Cathairfal et que je pouvais l'accompagner si je voulais. N'ayant rien à faire ni d'endroit à rejoindre, je lui emboîtais le pas, pour ne plus le quitter.
Et voilà qu'aujourd'hui, onze années après notre première rencontre, je regarde mon mentor s'éloigner seul sur le chemin après une accolade sincère et une simple phrase :
" Je n'ai plus rien à t'appendre, ton chemin comme ici en tant que Rôdeur, peut-être nous recroiserons nous un jour, qui sait... "
Et effectivement, après tout ce temps à ses cotés je savait chasser, donc pister.
J'avais eu le temps de m'exercer à l'arc et était devenu plutôt bon. J'avais appris à reconnaitre les bonnes plantes des mauvaises, que ce soit pour manger ou pour des premiers soins.
La reconnaissance des cris et des traces d'animaux m'était devenue familière, tout comme leur compréhension. Des heures d'entraînement m'avaient en effet permis d'apprendre à communiquer avec la faune.
Au final, tout ce qui faisait d'un rôdeur, un bon rôdeur.
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Profitant de ça nouvelle liberté, Ilbriak décida après ces onze années, de retourner voir ces parents. Cependant il ne les trouva pas à l'auberge. Renommée Auberge de la Colombe, elle était maintenant tenue par un clerc qui lui avait raconté que les anciens propriétaires était partis vers le nord, avec leur fille.
Dès lors, Ilbriak n'a de cesse que de retrouver sa famille et le pourri qui a voulu tuer son père.
Oui, son père...
En termes d'armes, Ilbriak à toujours sur lui un arc fabriqué par son mentor et son couteau qu'il possède depuis sa jeunesse. Sinon, vous n'y trouverez dedans qu'un silex pour faire du feu et un vêtement chaud. (Apparemment les rôdeurs ont le droit à un peu plus de choses dans la besace, si j'ai bien compris. Mais pour le moment, n'ayant aucune idée je la laisse plutôt vide, donc. ^^)
▬ Je ne vous apprends rien en vous disant que Lanriel possède un roi, mais ce que j'aimerais savoir c'est ce que vous pensez de lui :
▬ En parlant de seigneurs souverains, évoquons un peu les deux puissances divines de Lanriel
▬ On a tous son petit ego et moi, Inasmir, le sorcier légendaire, n'échappe pas à ce vice. Alors, répondez donc à cette question, que pensez-vous de moi?
▬ La chute du Bouclier aurait secoué toutes les terres mais il y a des gens que cela laisse de marbre, je serai curieux de savoir si vous êtes une de ces personnes
▬ Mais dites-moi mon ami(e), racontez-moi donc un peu ce qui fait de vous un être si exceptionnel...
▬ Tous les goûts sont dans la nature, n'est-ce pas? Alors éclairez-moi donc sur les vôtres...
▬ Tout le monde veut quelque chose, il suffit de découvrir ce que VOUS vous désirez.
▬ Et les autres dans tout ça.