Echo des Plaines : Chapitre VII ▬ Le Retour d'Inasmir


 
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 La poule aux oeufs d'or (Aislin et Madwyn)

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Lundre Soleren

Lundre Soleren

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MessageSujet: La poule aux oeufs d'or (Aislin et Madwyn)   La poule aux oeufs d'or (Aislin et Madwyn) EmptyVen 04 Nov 2011, 00:30

L'horizon formait une ligne brisée de montagnes, ressemblant vaguement à l'échine d'une créature monstrueuse et en bien mauvaise santé. Le climat n'était pas à proprement hospitalier, le gibier resurgissait à peine après de trop longs mois d'hiver. Le soleil s'était levé dans les montagnes de Bairr Ban et si l'on exceptait la fraîcheur de la région, il faisait presque bon de s'y rendre ce matin-là en villégiature. A condition de fermer aussi les yeux sur le nombre de créatures peu recommandables qui y traînent. Dragons, arachnés, balrog et grand aigle : pas des bestioles qu'on a envie de grattouiller sous le cou. Du moins si l'on tient à la vie.

Et puis il y avait des inconscients, des naïfs, même en soupçonnant qu'ils étaient saouls, on aurait pas pu accepter autant de naïveté. Trois voyageurs font partie de ceux-là. La présence d'Aislin n'est somme toute pas étonnante dans un endroit si reculé. Les rôdeurs sont particulièrement peu appréciés, et l'habitude de voyager à travers tout le continent les a accoutumés à supporter toutes les conditions ou presque. Madwyn n'est pas si incongru dans un tel décor, le sorcier dispose de pouvoirs qui lui permettent généralement de se sortir indemne de bien des situations et ses quelques « proches » ne lui connaissent pas d'attaches particulières. Il n'y à vrai dire que Lundre qui détonne dans ce paysage silencieux. Lundre, son nez bouché et ses reniflements silencieux. Il est difficile d'imaginer que ce petit être recroquevillé dans une épaisse écharpe puisse être un sorcier, et à plus forte raison un sorcier possédant des pouvoirs curatifs. Ce n'est pas faute d'avoir espéré utiliser la magie pour guérir ce désagrément : cela n'a guère marché. Même le faucon juché sur son épaule semble lui lancer des regards désapprobateurs. Ce n'est pas sa faute. Pas entièrement. A sa décharge, le fauconnier a survécu à l’effondrement d'un souterrain sur sa personne et le groupe d’olibrius dont il faisait partie. Il est aussi merveilleux qu'incompréhensible qu'ils soient encore en vie. Et repartir dans une expédition pour laquelle on n'est pas du tout taillé, quelques temps à peine après cet événement, frôle la démence précoce. D'autant qu'il n'avait pas le moindre but lucratif dans l'histoire : il s'agissait plutôt de partir en goguette sur la piste d'un oiseau légendaire nommé phénix. Un sens des priorités tout particulier, en somme.

Reniflant derechef aussi discrètement que possible, c'est-à-dire pas tellement, Lundre accéléra l'allure de son cheval et prit la tête du petit groupe. S'il était tout à fait incapable de diriger bien longtemps une expédition, le fauconnier avait pour qualité une incroyable chance due à ses pouvoirs de sorcier. Nulle créature n'aura envie de s'en prendre à lui. Relevant la tête avec l'élégance d'un oiseau déplumé, le sorcier observa quelques instants le ciel. La conclusion qui lui venait en tête était déjà connue de ses compagnons de voyage, mais ils n'ignoraient pas non plus qu'un mal de gorge ne l'empêcherait jamais de pépier. 

«  Nous devrions installer le campement.»


Moins d'une heure après, le campement en question prenait allure. Par une étrange répartition des tâches, Aislin chassait on-ne-sait-quel gibier qui allait regretter rapidement d'être arrivé dans une région pareille et de tomber sur ce genre de personnes. Et si Lundre avait vaguement eu l'impression que les laisser Madwyn et lui allumer le feu était un peu incongru, il n'avait guère râlé. Sa dernière tentative de chasse s'était soldée par un échec, il n'avait pas pu se résoudre à tuer un lapin et avait convenu de laisser le faucon qu'il emportait avec lui se charger de ce genre de missions. Entendant du bruit dans les herbes alentour, Lundre abandonna sa contemplation du feu et se releva rapidement, manquant d'enflammer sa manche au passage.

« La chasse a-t-elle été bonne ? »
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Aislin Basmath

Aislin Basmath

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MessageSujet: Re: La poule aux oeufs d'or (Aislin et Madwyn)   La poule aux oeufs d'or (Aislin et Madwyn) EmptyVen 04 Nov 2011, 13:35


Aislin était une femme d’aventures. Ce n’était pas la première fois qu’elle partait à la recherche de quelques légendes pour en vérifier la véracité et rapporter ensuite les informations qu’elle avait pu dénicher à ses patrons, c’était même un peu sa marque de fabrique. Pourtant sa dernière équipée, également partagée avec Madwyn et Lundre ses deux compagnons du jour, avait manqué de finir tragiquement pour tout le monde. L’exploration de grottes obscures avec les dragonniers, la chasse aux reliques légendaires pour Javeed, ou même la pêche aux infos au bénéfice de Scarlett n’avaient jamais aussi mal tournées pour elle que l’exploration de cette forteresse censée regorger de basilics. Et aujourd’hui plus que jamais Aislin avait conscience de ses failles, de ses défaites, le souvenir de la carcasse encore brûlante du balrog était toujours lancinant dans son esprit. L’odeur de cet être tout droit issu des pires cauchemars de l’homme semblait ne jamais devoir quitter ses narines… Oui, en cette journée Aislin était consciente de sa mortalité bien davantage qu’à l’ordinaire. Et cette constatation au goût amer la rendait encore plus taciturne qu’à l’ordinaire. Depuis des mois déjà la jeune femme avait perdu toute joie de vivre malgré la vie de bohème qu’elle menait et qu’elle avait toujours aimé auparavant. Sa défaillance près de l’auberge de la colombe lui avait enseignée que ses forces n’étaient plus aussi vives qu’auparavant et elle bénissait Lumen d’avoir croisé son chemin ce jour-là. La rôdeuse avait perdu la force de se battre pour survivre en même temps que le moral, et même la fête des Feux de Beltane qui l’avait davantage plongée dans des intrigues de cours auxquelles elle ne comprenait goutte n’avait pas su lui rendre le sourire.

C’était donc une femme morose qui accompagnait à l’aventure deux sorciers aussi étranges l’un que l’autre. Au moins considérait elle que son humeur était assortie à celle du fauconnier qui ne cessait de renifler. Cette expédition qui aurait dû les remplir d’allégresse et d’excitation semblait tout à coup bien terne et Aislin commençait à se demander ce qui avait bien pu la pousser à accompagner les deux hommes, qui plus est gratuitement. Haussant les épaules elle suivit du regard Lundre qui accélérait l’allure pour passer devant elle et en déduisit qu’il voulait s’assurer qu’aucune créature peu fréquentable ne s’approcherait d’eux. Le soleil était bas sur l’horizon et Aislin voulait s’assurer de la sécurité de ses compagnons, monter un campement alors que la nuit était déjà tombée lui semblait une mauvaise idée, d’autant plus qu’après tout ils ne manquaient pas de temps pour mener l’expédition à bien. Cela faisait déjà plusieurs jours qu’ils chevauchaient ensemble et Lundre devait avoir cerné ses habitudes car il suggéra immédiatement de monter le campement. Aislin acquiesça avec satisfaction et disparu rapidement dans le but de leur trouver de quoi manger. Certes, ils avaient pris des provisions, mais Aislin ne voulait pas venir à bout de leurs denrées immédiatement, préférant de loin les garder en prévision de jours où la chasse serait improductive.

Elle trouva des racines presque immédiatement, mais l’affaire fut plus dure en matière de viande. L’hiver avait bien amoindrie les populations animales et la traque n’était pas aisée. Elle finit par tomber sur un lièvre et tenta de s’assurer de loin qu’il ne s’agissait pas d’une femelle. Quoi qu’il en soit, l’animal avait atteint une taille suffisante pour apaiser provisoirement leur faim si elle le cuisinait avec des racines et la rôdeuse tendit doucement son arc. Aislin hésita quelques secondes avant de laisser filer la flèche, à chaque fois qu’elle tuait un animal elle repensait à sa rencontre avec Jullanar changée en lapin qui en avait réchappé par miracle. Sa main trembla légèrement mais n’empêcha pas le trait de toucher sa cible et Aislin rentra victorieuse au camp.

A son arrivée Lundre l’interpela et Aislin lui sourit en agitant doucement sa prise devant lui.

- Il ne nous reste plus qu’à l’écorcher avant de nous régaler ! lança-t-elle d’un ton triomphant.

Et elle tendit l’animal à Madwyn avec un air réjouit, se promettant d’installer quelques pièges pour la nuit.
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Madwyn Dinaflet

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MessageSujet: Re: La poule aux oeufs d'or (Aislin et Madwyn)   La poule aux oeufs d'or (Aislin et Madwyn) EmptyJeu 01 Déc 2011, 20:04




    Comme après un long sommeil, la nature attendait encore pour s’ébrouer et s’éveiller. Les bourgeons sur les arbres étaient timides et la maigreur du gibier témoignait des nombreux mois de souffrances qu’avaient connues les terres de Lanriel. L’on sentait encore dans l’air le picotement du froid et des vestes chaudes étaient encore nécessaires pour s’en préserver. La vue du moindre rayon de soleil était une occasion de s’émerveiller, et pourtant cela laissait Madwyn plutôt indifférent. Il saluait le retour de la nourriture mais le reste l’indifférait. Tout au plus daignait-il accorder un regard à ce qu’on lui mettait fréquemment sous le nez. Non ce qui l’inquiétait d’avantage, et les dieux l’en préservent d’oser se l’avouer, c’était la moue taciturne de la rôdeuse et le reniflement incessant du sorcier. Il savait que Lundre était encore comme les oisillons dont il s’occupait, faible et craintif et qu’il ne croyait pas qu’il était capable de voler mais il aurait voulu voir un peu plus de détermination chez le jeune homme. Quant à Aislin… Il avait toujours vu chez la rôdeuse une personne de tête et force lui avait été de constater que ses ruses habituelles ne fonctionnaient pas avec elle. Or ces derniers jours elle semblait presque éteinte. A quoi devait-on ce changement d’humeur ? A cet espèce de phénomène que rencontraient régulièrement les femmes ? Quoiqu’il en soit l’excursion était tintée d’une mélancolie qui faisait écho au paysage.

    Resserrant les rennes de sa monture, Madwyn l’obligea à une allure plus lente alors qu’il procédait à une inspection minutieuse de sa propre personne, voulant s’assurer que lui au moins était toujours « entier ». Lui ne se sentait pas différent, tout au moins n’en avait-il pas l’impression. Gigotant sur sa selle comme en proie à un soudain malaise, il jeta un regard furtif à ses deux compagnons occupés par leurs propres pensées et qui ne s’intéressaient dont pas à sa personne. Une bonne chose Lundre prit les devants et le sorcier redressa lentement la tête, soudain plus alerte. Lundre avait fait preuve d’une insouciance qui avait marqué le sorcier de second ordre et l’avait obligé à exprimer des… Esquissant une grimace et secouant la tête il préféra mettre pied à terre à l’endroit désigné par ses compagnons de route, ne souhaitant pas mener ses réflexions plus loin.

    La force de l’habitude rendait l’installation du camp plus rapide avec les jours et tandis qu’Aislin s’occupait de la chasse, les deux hommes se chargeaient de mettre en place leur « foyer » temporaire. Bien que mineure la tâche était importante, il fallait un sol sec où installer les couchages et veiller à ce que le feu ne soit pas soumis au vent. Il fallait également que d’où ils soient, la vue sur les alentours soit dégagée afin qu’ils puissent repérer d’éventuelles attaques. Tout homme osant s’aventurer dans la nature sans avoir connaissance de ces bases élémentaires aurait été considéré comme un fou, et un mort.

    Le jeune sorcier leva les yeux au ciel devant la soudaine agitation de Lundre, qui manqua une fois de plus de se blesser. Il se leva à son tour pour aller à la rencontre de la rôdeuse et saisit le lapin qu’elle lui tendait. Le soulevant à bout de bras il le jaugea avec critique « Une belle prise Aislin… » puis sortit un couteau de sa botte et s’attela à la tâche. D’incisions et de gestes précis il vida les entrailles de l’animal et retira avec dextérité sa peau et jeta tous les rebuts au feu pour éviter tout animal attiré par l’odeur du sang. Puis il détailla la bête et la mit à cuire sur des pierres chaudes. Dans cet intervalle, Lundre avait tellement reniflé qu’il manquait de décoller son cerveau. Quant à Aislin, elle s’occupait des racines en silence.

    « Par tous les diables ! Lundre ! » S’agaça-t-il enfin. Etait-ce plus parce qu’il souffrait de le voir dans un tel état que parce que la situation l’énervait au plus haut point ? Il saisit le sorcier par les épaules et le secoua rudement. « Un peu de concentration. » Mains sur les épaules du jeune homme il le fixa dans le fond des yeux. « Il n’y a rien d’insurmontable pour un sorcier de ton niveau. Il faut plonger au fond de toi et puiser l’énergie nécessaire c’est tout. » Et autant dire qu’à la façon dont il fixait le fauconnier, il avait plutôt intérêt à réussir. Il eut un regard pour Aislin et le lâcha aussitôt. « Non tu n’es pas d’accord ? Après tout tu l’as vu toi aussi. Il a bien failli maîtriser ce Balrog ! »
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Lundre Soleren

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MessageSujet: Re: La poule aux oeufs d'or (Aislin et Madwyn)   La poule aux oeufs d'or (Aislin et Madwyn) EmptyLun 19 Déc 2011, 22:20

Voyant Madwyn s'acharner sur la carcasse, Lundre jugea bon de détourner la tête. Il faisait preuve de ce qu'on désignait régulièrement sous le terme de « sensiblerie », un terme qui témoignait souvent péjorativement du regard qu'on portait sur sa peur de blesser son entourage. Du bovin qu'il se voyait mal abattre pour en faire son repas aux mouches qu'il se sentait coupable d'écraser, le sorcier évitait soigneusement toute action impliquant de tuer ou faire souffrir un animal. Il s'y résignait lorsqu'il le fallait, exécutant la besogne le plus vite possible. L'animal évitait ainsi de souffrir et lui disparaissait le plus vite possible pour penser à autre chose et ne plus se fustiger d'avoir souffrir un autre être. Comment son ami faisait-il pour évider ainsi des chapelets de tripes sans la moindre émotion ? Madwyn était pourtant sensible : le fauconnier en était convaincu. Il s'affaira légèrement, ou du moins se fit oublier quelques instants. Quand il était si peu utile, le plus important était de ne pas se faire remarquer. S'il se fondait dans le paysage, on finirait peut-être par l'oublier. Il portait des vêtements aux couleurs aussi neutres que possible et savait se tapir dans un coin en observant attentivement, encore que cela ne l'empêchait pas de sursauter.

Autant dire que Madwyn décidant de le secouer le plongea quelques instants dans l'effroi. Aislin qui jusque-là l'avait toujours impressionné quand bien même les souterrains avaient ébranlée cette image de rôdeuse extraordinaire et sûre d'elle, devint brusquement une icône rassurante. Lui jetant un regard, Lundre n'eut que quelques secondes pour se demander s'il pouvait se cacher derrière elle, le temps que la tempête Madwyn ne cesse. Pour le coup, il oublia même de renifler. Madwyn n'en finissait pas de lui faire des reproches. Ah si. Pour lui faire un compliment. C'était encore pire. On pouvait s'excuser quand quelqu'un vous faisait des reproches. Mais comment fallait-il recevoir un compliment ? D'autant qu'il ne les méritait pas, les compliments. Le reste du monde aurait quand même du le savoir.

L'emprise de Madwyn s'était desserrée et il avait jeté la balle dans le camp d'Aislin. Dans un jeu dont il risquait facilement d'être la cible, Lundre craignait déjà la réponse d'Aislin. Quoi qu'elle dise, hormis une habile diversion, elle le mettrait plus mal à l'aise encore. Il lui jeta un regard effrayé, espérant y faire passer le message de ne rien répondre, de surtout détourner l'attention. N'importe comment, tant qu'on ne s'occupait plus de lui. Qu'elle l'envoie faire une ronde, pourfendre des musaraignes ou gravir une montagne si on ne s'intéressait ainsi plus à lui ! En reniflant une nouvelle fois, il avait bien cru manquer d'air, il décida de prendre les devants. On ne lui reprocherait pas d'avoir agi de son propre chef, non ?

« Je vais chercher de l'eau » couina-t-il sans articuler véritablement.

Et puis il avait le nez bouché. On ne peut pas parler avec le nez bouché, d'abord. Il empoigna rapidement les outres, et sans se blesser, et fila vers l'endroit dont Aislin était revenue. Il devait y avoir de l'eau quelque part. Il pourrait fouiller toute la nuit s'il le fallait. Aucune bête sauvage ne s'attaquerait à lui. Sauf si on incluait la pneumonie. Il était incapable de soigner une maladie. Il aurait fallu qu'il tente durant l'incubation, mais il ne risquait pas d'y penser avant d'être confronté àà des symptômes trop importants. Écarté du campement dont il percevait encore la lueur, il erra au hasard, le nez en l'air. C'était amusant, cette petite vapeur qui surgissait de sa bouche lorsqu'il faisait vraiment froid. Ca réchauffait le nez.

Zut. Toujours ce fichu appendice bruyant. Le sorcier haussa les épaules et tendit l'oreille entre deux reniflements pour apercevoir le bruit d'une source. Il trouva, après quelques minutes d'errance et de jurons lorsqu'il marchait sur un sol trop mou, ce qui semblait être une source. Sans songer que l'eau n'était peut-être pas potable, le sorcier mit une main en coupe et s'empressa de vérifier. Il attendit quelques secondes. Pas de spasmes ou nausées ? Superbe. Il avait trouvée une source potable. Il prit le temps de remplir les outres et chercha le campement. Il lui semblait ne s'être éloigné que de quelques centaines de mètres. Il choisit une direction, qu'il pensait à peu près bonne. Et s'enfonça dans la forêt, tenant fermement les outres qu'il n'avait pu remplir qu'à moitié. Il aurait du trouver une nouvelle excuse. Après avoir changé trois fois de direction, il reconnut près du feu la chevelure claire d'Aislin et le regard perçant du sorcier qui l'avait fait décamper. Lundre se redonna une contenance en respirant plusieurs fois et constata avec bonheur que son nez semblait dégagé. Etait-ce parce qu'il avait marché ou avait-il réussi à utiliser ses pouvoirs ? Il se concentra derechef et franchit sans attendre la distance qui le séparait de ses compagnons de route.

Tremblant un peu de froid, il tendit son outre à Aislin et contourna le feu pour rendre son bien à Madwyn dont il évita le regard avec gêne. Toujours peu à l'aise, il préféra s'asseoir plus près de la rôdeuse que du sorcier dont il craignait encore le courroux. Il se tourna vers Aislin et lui adressa un regard plein d'espoir, escomptant qu'elle feindrait qu'il n'était rien arrivé.

«  La prise est-elle prête ? »
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