Echo des Plaines : Chapitre VII ▬ Le Retour d'Inasmir


 
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 Une compagnie familière, en un lieu familier || Madwyn

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Une compagnie familière, en un lieu familier || Madwyn Empty
MessageSujet: Une compagnie familière, en un lieu familier || Madwyn   Une compagnie familière, en un lieu familier || Madwyn EmptySam 07 Mai 2011, 15:30



Une compagnie familière, en un lieu familier || Madwyn Gaspar10 Une compagnie familière, en un lieu familier || Madwyn Colin_13



Trop de lumière, ses pupilles se dilatèrent tandis qu’il eut clos immédiatement les paupières, la brûlure ayant été soudaine, vive, mais encore et toujours familière… les yeux fatigués, c’était ainsi à chaque fois qu’il sortait d’une nuit sans rêves, sans repos, sans sommeil.. Une fois de plus il n’avait pu dormir que quelques heures, par deux fois il s’était réveillé brusquement, pourtant incapable à l’heure actuelle d’en donner les raisons. Il ne se souvenait plus de ce qu’il avait rêvé cette nuit là, mais cela n’avait dû guère l’interpeller pour qu’il n’en ait cure. C’était presque toujours ainsi, il faisait le choix d’ignorer chacun de ses rêves et ce avec une telle force qu’au fil du temps, son esprit devait avoir apprit à se fermer plus facilement, à oublier, passer outre.. Bien qu’il y ait des fois où ses rêves le tourmentaient plus que de raison, lui laissant une marque, un visage, un signe… il refusait pourtant d’y penser ou même d’y réfléchir, il n’avait jamais voulu de ce rôle et ne l’assumerait pas de si tôt. Voilà maintenant un bon nombre d’années qu’il n’eut plus passé une nuit paisible. Il n’osait même plus revenir dans son enfance et se souvenir qu’à ce temps-là, ses rêves se basaient sur son imagination, ses désirs et parfois ses craintes… et comme tout le monde, il faisait tout autant de doux rêves que de cauchemars. A présent il comprenait bien mieux le sens de ce mot, encore que « cauchemar » ne correspondrait pas vraiment. Ce qu’il avait pu voir en huit ans n’étaient souvent qu’atrocité, colère, souffrance, trahison, mort… Un seul détail lui échappant à chaque fois cependant: il ne savait jamais réellement situer ses rêves, était-ce le passé, le présent ou bien un possible futur? et si cette question lui trottait à l’esprit dès son réveil, il la plaçait dans un coin de sa tête pour le reste de la journée. Bien que quelquefois.. même durant cette dernière, il n’était pas plus en paix que la nuit. A la seule différence que ce qu’il voyait en journée s’était ou se déroulait en peu de temps. Agissant sur lui comme un avertissement, une intuition ou une quelconque forme de curiosité.. il n’avait jamais demandé tant, il s’était toujours plu à n’être qu’un garçon ordinaire! Mais s’il avait connu cet homme, s’il avait pu devenir un ami à ses yeux, s’il avait eu la chance de le connaître, ce n’était ni plus ni moins grâce à l’une de ses visions. A son don qu’il reniait depuis trop longtemps, ce don qui l’empêchait de dormir une nuit entière, ce don qu’il détestait tant.. pour la première fois de sa vie, il lui en était reconnaissant. Cet homme qu’il avait vu mourir, qu’il avait décidé de sauver sans même y avoir réfléchi, qu’il n’avait jamais vu avant ce jour, mais pour lequel il eut tout de même agi, l‘avait remercié pour son geste. Après tout notre devin aurait pu une fois de plus ignorer ces images qui, mine de rien, lui donnaient souvent la migraine, mais non. Aussi stupide et impulsif eut été son geste, il n’aurait jamais pu se pardonner de n’avoir rien fait. Madwyn Dinaflet, tel est son nom. Grâce à lui, notre jeune homme prit conscience que son ‘pouvoir’ pouvait aussi avoir ses bons côtés, bien que très rares soient-ils.

Sortant enfin de ses pensées, il se rendit compte qu’il était resté arrêté à l’entrée du Palais, droit comme un piquet et les yeux clos. Des passants allaient et venaient toutes les dix secondes et il hochait la tête de gauche à droite, prenant quelques secondes pour se situer … et finalement réaliser qu’il avait dû avoir l’air d’un imbécile. Combien de temps cela faisait-il qu’il était planté là? Ce ne serait pas la première fois que ça lui arrivait et puis il était d’une nonchalance… quiconque remarquerait qu’il n’eut pas assez dormi, même si pour dissimuler ce détail il arborait un trop grand sourire. Ainsi il descendit les plusieurs marches qui le mèneraient sur les chemins de la ville, car s’il était sorti ce n’était pas pour prendre un bain de soleil -surtout en cette saison-, il se permettait en fait une petite pause et donc, une balade. Ce n’était pas vraiment dû au hasard s’il avait repensé au jour de sa rencontre avec Madwyn, rien n’était fait de hasard dans son quotidien.. et il avait la fâcheuse intuition qu’il allait le croiser dans la journée. Que ce soit dans une heure ou dans cinq, peu importait, cette impression restait là quelque part dans sa petite tête et il ne parvenait pas à l’ignorer. Peut-être était-ce parce qu’il ne désirait pas tant l’ignorer que cela, après tout ça ne le dérangerait en rien de prendre des nouvelles d’un ami, il en serait même ravi! Alors… devait-il accélérer les choses et lui rendre visite directement? Et le voilà de nouveau plongé dans ses pensées, ses questions, ses rêveries… si bien qu’il en percuta deux ou trois personnes. Et à chaque fois, il s’était retourné avec le sourire, pensant naïvement qu’il s’agirait de Madwyn.. Complètement idiot, n’est-ce pas? Il secouait doucement la tête à chaque erreur, comme pour confirmer la bêtise dont il faisait -volontairement- preuve. Quand on y pense, pourquoi toujours tout vouloir tout de suite et s’embrouiller l’esprit jusqu’à compliquer les choses, lorsqu’elles pouvaient être bien plus simples, si on les laissait faire d‘elles-mêmes? Il eut suffit qu’il ait un moment de faiblesse et que ses pensées se soient promptement tournées vers une autre personne pour que les choses se fassent. En l’occurrence Izhelindë, la jeune princesse dont il était au service et la précieuse amie qu’elle représentait depuis nombres d‘années. Que faisait-elle en ce bel après-midi? Il ne l’avait plus vu depuis le déjeuner. Il sourit, ne prêtant même plus attention aux rues qu’il empruntait. Il se contentait de marcher et profitait du soleil, si souvent caché, qui réchauffait malgré tout son coeur quand il ne pouvait s'occuper du reste, ses vêtements chauds étant là pour y remédier. Belle journée n’est-ce pas… mais qu’allait-il en faire? Vous parlez d’un fainéant… ~

Ses pas le guidèrent jusqu’à la grande place tandis que ses pensées se focalisaient déjà sur autre chose et il s’y perdait volontiers, ne faisant qu’à peine attention au brouhaha qui l’entourait alors que les citadins grouillaient de partout. Nous n’étions pas mardi, par conséquent il n’y avait pas le marché, hors les rues étaient toujours aussi bondées… Parmi tous ces visages inconnus apparut un intrus, logé à l’écart des autres, mais non pas seul pour autant. Un sourire béat se dessina sur les lèvres du devin qui reconnut là-bas Madwyn, était-il occupé? Attendait-il quelqu’un? Peu lui importait à vrai dire, car il se dirigeait déjà vers lui sans trop se hâter. Il tenta de se souvenir combien de temps cela faisait qu’ils ne s’étaient pas parlés, longtemps dirait-il, peut-être moins, les jours passaient si vite qu’il en perdait le compte!

« Madwyn! »

Appela-t-il dans son dos. Il ne savait pas s’il l’avait entendu, aussi posa-t-il une main délicate sur son épaule lorsqu’il fut près de lui. L’air bien trop enjoué, il savait bien qu’il verrait son ami aujourd’hui! Il en avait eu le pressentiment, et si parfois ça l’arrangeait, il aimerait bien que ces ‘pressentiments’ le trompent plus souvent..!


Dernière édition par Esendril Maronmeth le Mer 08 Juin 2011, 20:16, édité 2 fois
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Madwyn Dinaflet

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MessageSujet: Re: Une compagnie familière, en un lieu familier || Madwyn   Une compagnie familière, en un lieu familier || Madwyn EmptyVen 20 Mai 2011, 17:35


Malgré la beauté des bâtisses qui entouraient les rues, le quartier de Dinas Uchel ne parvenait pas à réchauffer les cœurs comme il l’aurait du. L’hiver continuait de gronder au dehors et l’air était frais, prompt à affaiblir le corps et l’esprit et provoquer toutes sortes de maladies. Le marché qui avait lieu tous les mardis au cœur du quartier, charriait avec lui une foule de plus en plus anxieuse. La grogne gagnait tous les cœurs et les sourires étaient moins aisés. On sentait planer la colère de la déesse, et devenir chaque jour plus palpable. Viendrait un moment où les mensonges s’écrouleraient comme un château de cartes et il faudrait faire face à la triste réalité devant les étalages vides où une croûte de pain vaudrait plus cher que l’or le plus pur. Sitôt le pied posé sur les premières dalles, Madwyn se sentit happé par la foule et il se laissa porter par son courant, son faciès semblable à celui de centaines d’autres. C’était un quartier qu’il fréquentait peu, car trop de touristes venaient s’y presser et ils faisaient fuir les commerces qui avaient réellement du prix. Ceux dont il n’existait aucune devanture pour vanter ses mérites et qui réveillaient l’intérêt du jeune sorcier et l’avait poussé à l’aventure.

Soufflant sur ses doigts engourdis par le froid et dont les extrémités étaient rouges, Madwyn maudit une nouvelle fois sa faible constitution qui le rendait si sensible aux attaques du froid. S’il était peu sujet aux maladies, il souffrait en revanche de ne pas être assez remplumé et il frissonnait sans cesse, comme une brindille charrié par le vent. Même la présence d’autres corps, frôlant le sien ne parvenaient à maintenir une température agréable à ses côtés. Ses bottes avaient prit l’eau, l’humidité s’y infiltrant petit à petit, et il avait perdu tous les bénéfices de leur rembourrage. Il voyait combien ses vêtements étaient peu pratiques et si prompt à laisser les courants d’air s’y infiltrer. Il devrait donc faire une première halte, et mettre la main sur des habits de qualité avant que les choses n’empirent et qu’il n’y ait plus la moindre peau de lapin disponible. Ensuite il retrouverait ce maudit blablateur et ferait s’agiter sa langue.

Il trouva ce qu’il lui fallait dans une boutique qui sentant venir la crise avait déjà appliqué une hausse dans ses tarifs. De nouvelles bottes d’abord, qui après avoir été traitées avec de la graisse animale étaient devenues complètement imperméables. Puis une grande cape faite avec la peau d’un bovidé à longs poils, des poils si épais qu’elle pesait lourd sur ses épaules frêles. D’un noir profond, elle était rehaussée par des éclats argentés qui donnaient l’impression que la lumière jouait avec la matière. C’était un poil rare, assurément prisé pour cette qualité, mais qui aux yeux du magicien n’avait qu’un intérêt pratique. Il trouva également de grosses chaussettes de laine tricotée, des mitaines pour réchauffer ses mains et autres menues choses. Il se changea aussitôt, prit les dispositions nécessaires pour faire livrer ses anciens vêtements à sa chambre, tandis que le reste trouvait sa place dans sa besace. La somme lui fit cracher un juron et les pièces qu’il abandonna disparurent aussi vite qu’elles étaient apparues.

Il lui fallu ensuite plusieurs heures pour retrouver la trace du « marchand » qui l’intéressait, un homme dont l’argent était la principale motivation. Madwyn n’avait eut qu’à agiter un petit pactole sous son nez pour que celui-ci accepte immédiatement de le fournir en produits qu’il avait des difficultés à trouver à la capitale. Cependant le gredin avait empoché la moitié du magot et n’avait plus jamais donné signe de vie et le sorcier avait estimé qu’il était plus que temps de lui rendre une visite de courtoisie. Heureusement la chance jouait pour lui et l’homme ne changeait pas trop ses habitudes si bien qu’il y avait une piste toute tracée pour arriver jusqu'à lui. Ce dont le trafiquant ne se doutait pas puisque son visage changea de couleur aussitôt qu’il aperçut Madwyn. Il essaya de fuir mais il suffit au sorcier de projeter son pouvoir pour bloquer toute tentative de fuite. Comme des tentacules, les flammes de sa puissance s’enroulèrent autour de la trachée de l’homme, resserrant leur prise chaque fois un peu plus comme l’aurait fait un serpent. Il aurait voulu faire jaillir ses yeux de ses orbites, comme deux billes de bois, mais on posa une main sur son épaule, lui faisant doucement perdre le contrôle.

« Esendril… » Marmonna-t-il essoufflé. Son regard glissa vers l’homme qui disparaissait dans la foule. Il se tourna alors vers le grand brun et lui administra un claque fraternelle sur l’épaule. Avec le devin le sourire lui venait naturellement et il était reconnaissant de ne pas avoir à forcer ses muscles à lui donner un air débile. « Il est plutôt rare de te voir échapper à ta tâche ces derniers temps. » Eydis seule savait comment, l’homme apparaissait toujours aux moments les plus inattendus, avec un naturel qui laissait présager qu’il avait calculé son coup. Madwyn avait encore parfois du mal à l’accepter, mais il devait sa vie à ce grand gringalet. Depuis il avait apprit à le connaître d’avantage et à son corps défendant il devait avouer qu’il appréciait la compagnie de l’écuyer. Esendril était ce qui se rapprochait le plus d’un ami pour le sorcier, même s’il n’était pas encore certain de ce que tout cela devait impliquer. Madwyn scruta une nouvelle fois la foule, plus trace du trafiquant, ce n’était pas aujourd’hui qu’il réglerait ses affaires.

« Que fabriques-tu en ville ? Une course spéciale ? » Demanda-t-il, badin, en adressant un clin d’œil au jeune homme.

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MessageSujet: Re: Une compagnie familière, en un lieu familier || Madwyn   Une compagnie familière, en un lieu familier || Madwyn EmptySam 02 Juil 2011, 19:43





L'entente de son nom lui tira un sourire béat, le jeune homme l’avait donc entendu ou alors, il avait simplement deviné que c‘était lui. N’était-ce pas Esendril le devin ? Ce dernier n’eut guère le temps de se poser plus de questions –aussi inutiles soient-elles– que son ami lui donna une frappe amicale dans l’épaule. Ce petit geste inoffensif fut suivi d’une plainte à peine audible, tandis qu’une épaule était machinalement frottée comme si la claque avait été douloureuse. Évidemment non, mais les réflexes du brun étaient toujours actifs. Depuis quelques années il devenait méfiant de tout et de tout le monde, ses sens étaient sans cesse en éveil et il essayait toujours de prévoir la moindre action. Mais avec Madwyn, il n’y avait présence d’aucune méfiance et c’était peut-être pour cela qu’il appréciait sa compagnie. L’imprévisible, il ne savait jamais à quoi s’en tenir lorsqu’il était avec lui, puisque après tout il n’essayait pas de savoir.. Il n’en ressentait ni le besoin, ni l’envie. Il laissait totalement le hasard faire son œuvre, ce qu’il ne faisait pas avec tout le monde, « amis » ou pas. En somme, il pouvait être lui-même et oublier le côté devin qui le rongeait malgré lui depuis trop longtemps.

La voix du jeune homme le sortit très vite de ses pensées et il étira de nouveau ses lèvres en un sourire sincère, le regardant avec des yeux quelque peu rieurs, car ce n'était que trop vrai. Il évitait de sortir en ville ces derniers temps et ce n'était pas tant à cause de son emploi, bien qu'en grande partie ce soit le cas, c'était aussi le froid et toute cette neige qui l'en dissuadaient. Si l'an dernier il se roulait volontiers dans cette étendue douce et glacée, aujourd'hui il n'avait qu'une envie, la recouvrir de flammes pour la faire fondre.. Mais il n'en avait pas la capacité, seule Eydis le pouvait et elle s'obstinait, insatisfaite devant la bassesse de son châtiment, sans doute. Elle leur vola le printemps et qui sait combien de saisons encore, l'été puis l'automne… auront-ils une année hivernale ? La situation deviendrait plus que critique si c’était le cas, alors il espérait que non.

« Mais je suis content de croiser un ami, lorsque ces rares occasions se présentent. »- Un ami, c'était ce qu'il représentait pour lui même s'il ne connaissait qu'en surface. Il est vrai, il ne savait pas ce qu’il faisait pour gagner sa vie ni s’il avait de la famille, ici à Cathairfal et il n’était même pas certain de savoir où il passait ses nuits. Tout cela lui semblait tellement secondaire, que ça ne lui était jamais venu à l'esprit que de lui en poser les questions. Dans un sens, ce n'était pas plus mal. Esendril eut l'air gêné l'espace d'un moment, ce n'était pas tant à cause de la question ni du clin d’œil, auxquels il répondrait avec le même entrain, mais plutôt du regard furtif avec lequel Madwyn avait balayé la foule. Il n'y avait pas pensé en arrivant, mais si lui était libre de toutes corvées, Madwyn ne l'était peut-être pas, libre. Il espérait ne pas l'avoir dérangé, mais étant donné sa bonne humeur il jugea que ce ne devait pas être le cas. Tout de même, il n'était pas pleinement tranquille.. Aussi fit-il abstraction de cela pour le moment et ne fit que répondre à la question posée.

« Pas la moindre, je suis ici pour me changer les idées… et sur qui je tombe ? »-Son sourire s’agrandit et laissa entrevoir une rangée de dents avant qu'elles ne disparaissent et que son sourire s’amincisse. Prouvant qu’il ne garderait pas longtemps sa langue dans la poche, ainsi il reprit la parole aussitôt. « Tu as l'air en forme, les affaires marchent bien ? » -Même s’il ne savait pas du tout en quoi consistaient ces « affaires. » Ce n’était qu’une question générale, il demandait indirectement si tout allait bien. Et malgré qu’ils s'apprécient et qu’ils semblent sincères l’un avec l’autre, le brun était conscient qu’il y avait des choses que Madwyn ne lui disait pas et il en allait de même pour lui, si on y réfléchissait bien. Sachant cela, il ne s’était jamais montré curieux et rien jusqu'à aujourd’hui n’avait remit en cause cette confiance qu’il portait en lui. Une confiance aveugle peut-être ? Quelle importance… Il fut soudain traversé par un frisson qu’il ne put retenir.. rester arrêté par une telle fraîcheur n’était pas la meilleure des idées, aussi invita-t-il son ami à faire quelques pas avec lui d’un signe de la tête.
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MessageSujet: Re: Une compagnie familière, en un lieu familier || Madwyn   Une compagnie familière, en un lieu familier || Madwyn EmptySam 27 Aoû 2011, 16:36



La frustration grondait dans son esprit mais ne se reflétait pas sur son visage. Madwyn sentait encore la magie parcourir ses veines et ce picotement familier, à lui seul, parvenait à apaiser son esprit. Il ne se sentait jamais aussi bien que lorsqu’il usait de ses dons et que le pouvoir refluait en lui. Il n’avait jamais connu plaisir plus intense, ou drogue plus addictive. C’était pour lui le plus doux des poisons, la sensation la plus grisante. Mais sa proie lui avait bel et bien échappé. Un sursit de quelques jours à peine pour le malheureux s’il n’avait pas la bonne idée de quitter la région. Car Madwyn ne laissait jamais rien impuni. Il avait grassement payé cet abruti pour qu’il accède à ses envies les plus folles et ce dernier avait parié sur le mauvais pigeon. Sous ses airs d’éternel gamin, Madwyn était bien plus redoutable que bon nombre de prédateurs.

Pour l’heure son regard bordé d’une épaisse frange de cils jaugeait l’écuyer avec sympathie. Esendril était une jeune homme qui respirait la joie de vivre et même s’il avait parfois des manières un peu étranges il était le genre de personne dont on voulait s’entourer. C’était donc sans surprise que Madwyn le voyait de plus en plus préoccupé par son emploi. Une autre chose qu’il admirait chez le jeune homme, cette façon qu’il avait de se rendre agréable et utile. Aucun fardeau ne pesait sur ses épaules et pourtant Madwyn savait combien la servitude pouvait être difficile à vivre. Mais le jeune homme semblait très bien s’épanouir malgré les caprices des nobles qu’il devait satisfaire.

« Les affaires ? »
Avait-il soupiré alors que son sourire s’agrandissait mais qu’un sursaut de colère flamboyait à nouveau dans son esprit. Il aurait voulu croire qu’Esendril était de ces « amis » à qui l’on pouvait tout avouer, notamment cette envie de sang qu’il avait maintenant et les façons dont il envisageait d’ôter la vie à l’escroc. Il voulait lui conter combien la symphonie de ses hurlements d’agonie serait un plaisir doux mais l’esprit du jeune homme ne le comprendrait pas. Esendril était un individu bon par nature.

« Elles sont difficiles avec l’hiver qui s’éternise… » Il emboîta le pas à son ami, trouvant dans l’air frais qui les saisissait toutes les excuses dont il avait besoin.

« J’étais sorti pour étoffer un peu ma garde robe. J’avais besoin de peaux plus chaudes. Je ne me souviens pas avoir déjà connu hiver aussi froid et aussi long. Les dieux nous en veulent réellement et cela devient inquiétant. » Même s’il appréciait le jeune devin, cela l’étonnait toujours de voir combien il pouvait être doué pour les conversations badines alors que ce genre de sujets ne l’intéressait pas. Parfois il se demandait si toutes ces rencontres n’avaient pas un effet négatif sur lui et si elles n’étaient pas en train de le détourner de ses intentions premières. Voilà qu’il négligeait un sujet important, au profit d’une simple conversation.

« Mais tant qu’il reste de la bière il y a toujours espoir pas vrai ? » De nouveau il administra une tape amicale sur l’épaule de l’écuyer, un geste qu’il avait observé de nombreuses fois entre hommes et qui semblait être la marque d’une grande affection. Aussi le répétait-il, sans s’apercevoir que le este lui venait plus naturellement qu’auparavant.


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