Briagenn Braeth, terminé

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Mon histoire, elle commença par un mois de décembre. C'est tout ce que je sais et que l'on a bien voulu me dire. Je n'ai jamais connu mes parents biologiques et je m'en fiche à vrai dire. Peut-être qu'ils n'étaient pas des personnes convenables ou qu'ils sont morts à ma venue au monde. J'ai vécu chez les Braeth dont je porte le nom. Je vécus une enfance ordinaire mais heureuse malgré que nous ne roulions pas sur l'or. J'étais un petit garçon très curieux et un peu casse-cou aussi. Combien de fois mes parents m'ont grondé quand je revenais avec des bleus et des blessures aux genoux. Mon père – oui, c'est mon père adoptif mais pour moi, c'est mon père tout court – m'enseigna l'art de la forge quand j'ai eu neuf ans. Il faut dire que j'étais très passionné par ce métier. Quand j'ai eu dix ans, l'âge qu'a mon fils aujourd'hui, j'ai rencontré sa mère, Iris. C'était la plus belle fille que je n'avais jamais vu jusque là à dix ans. J'étais tombé immédiatement amoureux d'elle mais je n'osais pas lui avouer mes sentiments. C'était tout nouveau pour moi. Iris était tout d'abord devenue ma meilleure amie, ma confidente, celle sur qui je pouvais compter. Un jour, quand j'ai eu douze ans, un homme est venu me chercher. Il prétendait être un ami de ma mère et que je devais le suivre, ce que je fis sans vraiment comprendre. Il m'apprit alors qui j'étais et je devais suivre une formation pour devenir druide. Je le suivis un moment mais je fus triste de devoir quitter ma famille. Ils m'avaient accueillis parmi eux et élevé comme l'un des leurs. Là-bas, chez les druides, je me fis un ami, Aedan. Il était plus âgé que moi mais je le considérais un peu comme mon grand frère. Il m'aida un peu à m'adapter un peu bien que j'étais bon élève. Je lui parlais parfois d'Iris qui me manquait plus qu'autre chose. Elle avait beau être ma meilleure amie, je l'aimais plus que cela. Au bout de deux ans, j'ai préféré revenir et c'est là que je repris ma formation de forgeron auprès de mon père. Ma passion pour la forge m'avait manquée horriblement et ma famille aussi. Je repris donc le cours de ma vie comme si de rien n'était. J'avais prétexté avoir été chez un ami de mon père, forgeron comme lui, pour apprendre d'autres techniques de fabrication. Je pris vite gout et je me perfectionnais très vite pour la fabrication des épées.



Évidement, qui dit adolescence, dit forcément l'age des découvertes et plus particulièrement découverte de l'amour. Quand j'ai eu quinze ans, j'ai commencé à séduire les filles mais mon coeur ne battait que pour Iris. Je fus sous le choc lorsque j'ai appris que sa famille l'avait fiancée à un fils de marchand, Olric. Rien qu'à entendre son nom, j'avais envie de vomir. C'était un hypocrite et un sale prétentieux. « Oh regardez-moi comme je suis riche ! ». Et son sourire débile aussi ! Enfin, bref ! Une nuit, j'avais décidé d'avouer mes sentiments à Iris. Depuis longtemps, j'avais toujours eu une belle voix et pour la conquérir, je lui ais chanté une belle sérénade. Elle n'a pas pu résister, comme toutes les filles mais c'était celle avec qui je voulais faire ma vie. Ce fut notre première nuit et cela engendra bien des conséquences. Deux semaines plus tard, sa mère découvrit qu'Iris était enceinte. Il n'a pas fallu longtemps à ses parents pour comprendre que l'enfant venait de moi. Oh, comment ils avaient deviné ? C'était si simple que ça ?

Nous n'étions que des adolescents de quinze ans et pour sauver l'honneur de la famille d'Iris, son père me contraint à épouser sa fille mais cela ne me posait pas de problème. Par contre, c'en était un pour Olric. Il était censé se marier avec elle et c'est moi qui se mariais avec elle et sous son nez. Mais le destin fit des siennes. Alors que ma femme me donnait le plus beau des trésors, la vie me l'enleva. Je n'avais pu gouter à cette vie de famille que pendant très peu de temps. Olric m'en voulut encore plus mais à ce moment-là, j'avais une toute autre responsabilité. J'avais perdu ma femme, mon premier amour et j'étais devenu père. J'avais un fils à nourrir et à élever.

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Cela ne fut pas facile pour moi au début quand Aeden est né. Oui, je l'avais appelé ainsi en souvenir de mon ami druide qui devint plus tard l'un des conseillers du roi Arsenos. Heureusement pour moi, ma mère m'aidait un peu. Elle gardait le petit pendant que je travaillais à la forge. J'essayais de passer autant de temps avec lui, lui apprendre le sens de la vie. Quand il eut cinq ans, il venait me regarder travailler. C'est un enfant très calme mais aussi casse-cou comme l'a été son père. Je trouve qu'il a hérité de mon charme et de mes yeux. De sa mère, il a sa patience et quel gamin très patient. Comme mon père l'avait fait avec moi, j'enseignais très vite à mon fils l'art de la forge quand il avait neuf ans et j'ai vite vu qu'il adorait ça aussi. Il fera plus tard un excellent forgeron sauf si le destin en décide à nouveau mais ce sera à Aeden de décider lui-même de son destin comme je l'avais bien fait. J'aurai pu devenir un bon druide mais j'avais d'autres projets.

Etant un tout jeune veuf à seulement seize ans, j'étais libre comme l'air mais avec un enfant à charge. Cela ne m'empêchait pas d'aller draguer à gauche et à droite et mon fils en a bien l'habitude. De toute façon, je lui ai bien expliqué que son papa a parfois besoin d'être avec d'autres femmes mais qu'il aime toujours sa mère. On n'oublie jamais son premier amour et sa mère aura toujours une place dans mon coeur. Elle m'a donné le plus beaux des cadeaux et je dois avouer que je me débrouille pas comme père, bien que je suis assez jeune pour l'être. Attention ! j'aime séduire et enchainer les conquêtes d'un soir mais jamais je ne les emmènes chez moi alors que mon fils dort à point fermé. De plus, quand il fait une bêtise, je le gronde et le punis si c'est nécessaire. Mais c'est un petit garçon très sage bien que curieux.

J'attends de retrouver l'amour et d'agrandir ma petite famille. je suis sur que ça ferait plaisir à Aeden d'avoir un petit frère ou une petite soeur. Seul l'avenir nous le dira !