† Nevaëh ▬ The more I see, the less I like...

Nevaëh poussa un cri à mit chemin entre le mal et la jouissance en sentant le mur froid dans son dos alors que son compagnon d’une nuit la poussait contre ce dernier. Elle s’agrippa alors à sa chevelure d’or en tirant violement sa tête en arrière ce qui excita encore plus son futur amant. En temps normal la demoiselle réfrénait sa féminité. Il fallait dire que naitre fille quand il faut être un garçon laisse des séquelles et Nev’ les portes sans aucun doute. Enfant ses parents lui firent tous les jours comprendre qu’elle était une erreur de la nature et qu’aussitôt que sa mère enfanterait un male, elle n’existerait plus à leurs yeux. Ce sont des sentiments horribles pour une petite fille qui faisait pourtant de son mieux pour se conduire comme un garçon. Mais ce n’était pas toujours facile car sa nourrice et son précepteur étaient toujours là pour lui rappeler sa place et qu’une fille de bonne famille devait se comporter ainsi et ne surtout pas faire cela. Mais tout comme ce soir et alors que le coquin remontait les pans de sa robe de lin, Nevaëh n’aimait déjà pas à l’époque se confronter aux règles. Puisqu’elle n’avait pas son mot à dire sur son avenir, puisqu’arriverait un jour où on l’a marierait sans lui demander son avis, elle pouvait profiter du moment présent et ne se soucier de rien d’autre que de son petit bonheur personnel. Même si au fond elle cherchait l’amour de son paternel, la petite fille savait qu’elle devait d’avoir obtenir son attention et qu’elle meilleur moyen que de faire des bêtises. Mordant dans le cou du jeune homme qui défaisait maintenant ses chausses, la devineresse se fit la réflexion qu’elle adorait faire des bêtises pour se faire gronder ensuite.

Si seulement sa mère n’était pas montée à cheval ce jour là, sa vie aurait surement été très différente. Nevaëh était jeune à l’époque mais elle se souvient encore de ce jour comme si c’était hier, les cris partout et le visage déformé par la colère et le chagrin de son père, lorsqu’il avait posé les yeux sur elle. Plus jamais sa mère n’aurait d’enfant, c’était de toute façon mieux ainsi puisqu’elle ne savait faire que des filles. Malgré son jeune âge, elle avait comprit, Nev’ ne serait plus jamais juste une petite chipie vivant au jour le jour, désormais elle était l’héritière du nom Ármannsson et on ne le lui laisserait pas l’oublier quitte à développer son côté garçon manqué. Si son père pouvait la voir maintenant alors que doucement la verge gonflé de son amant s’insinuait en elle, coincé entre ce corps musclé de guerrier et le mur d’une chambre d’auberge miteuse, il aurait une réelle raison de la faire passer pour morte. Cette nuit elle serait une femme, qu’importe qu’elle soit en mesure de tuer ce soldat d’un claquement de doigt. Car oui, après la nourrice ce fut au professeur d’escrime, d’équitation ou de stratégie militaire que fut confier son éducation, et là il n’était plus permis de faire le moindre écart, la moindre espièglerie, à partir de sa sixième année, Nev’ fut élevée pour devenir un homme. Oh oui, elle entendait les gens la plaindre et dire que son père n’était qu’un vieux fou mais aucun n’aurait levé le petit doigt pour l’aider à s’échapper de sa prison dorée.

Cependant Nevaëh supportait tout, elle avait enfin l’amour, certes étrange, de son père et existait au sein de sa propre famille et aujourd’hui la belle ne regrette pas d’être capable de se défendre. Si seulement elle avait été capable de lutter contre sa nature. Etre devineresse n’était pas facile tous les jours, et nulle besoin de dire que découvrir son don fut terrifiant. Ses visions qui l’assaillaient sans qu’elle ne demande rien, lui faisait plus peur qu’autre choses quand elle se découvrir ce pouvoir mais pour ses parents c’était enfin la récompense du ciel, ils avaient une fille ce qui était une punition mais en l’acceptant, ou presque, ils obtenaient enfin quelque chose en retour qu’une stupide héritière. Nev’ fut alors obligée de se plier à encore plus de règles et d’utiliser ses pouvoirs pour que ses parents s’enrichissent un peu plus sur son dos. Mais l’adolescente subissait sans rien dire, elle avait leur attention et la reconnaissance de tous, elle devenait importante et avait enfin l’impression d’exister. Ainsi pendant plusieurs années la brunette supporta la pression qui accompagnait son rang. Crispée de repenser à ses moments de captivités, la jeune femme enfonça se ongles dans les chaires dorsales de son partenaire qui prit cela pour un signe de plaisir et augmenta en conséquence la puissance de ses coups de reins.

Les hommes sont bien stupides, se dit-elle en repensant au garde dont elle s’était jouer pour s’enfuir. Nevaëh était comme un félin supportant de vivre en cage tout en rêvant de grand espace, attendant simplement le jour où la vigilance du dresseur baisserait pour le choper à la gorge. Sans en venir à une telle violence, il fut un jour où la demoiselle partie en promenade à cheval pour ne jamais revenir. Sous les plis de sa cape, elle avait caché le peu d’affaires dont elle pourrait avoir besoin et elle avait fuit aussi loin que possible de sa maison et de sa famille, de toute manière la devineresse avait fini par comprendre que ce n’était pas elle qu’on aimait mais son don. Très débrouillarde, Nev’ fut capable de survivre plusieurs jours loin de chez elle, s’alimentant de maigre larcin et utilisant finalement son pouvoir pour obtenir quelque argent. Une nuit elle fit la connaissance de Riagán Duibhlinn, un sorcier. Encore aujourd’hui, la demoiselle ne sait pas pourquoi il s’est prit d’affection pour elle mais jamais elle ne pourrait lui en être assez reconnaissante. Il la sortit de son errance et lui apprit à dompter son don ainsi que son fort caractère, grand frère, père, maitre, il est tous les hommes de sa vie, si on oublie l’amant. Perdue, Riagán, lui apporta une stabilité que Nev’ n’avait finalement jamais connue et il l’entraina avec lui sur les routes du commerce, une sorte de parcours initiatique quand on y pense.

Aujourd’hui de retour dans la cité qui la vue naitre, Nevaëh n’est toujours pas en pleine mesure de ses pouvoirs mais une vision qu’elle a eu récemment la laisse dans un trouble profond. Plus calme de caractère, elle a trouvé le courage d’affronter son père qui fut grandement surprit de la voir vivante mais refuse de la reconnaître alors qu’elle l’a déçut des années auparavant. Tant pis pour lui, Nev’ a désormais une famille, ou ce qui y ressemble avec Riagán, il ne lui reste plus qu’à mener sa vie comme elle l’entend. Un grand bruit se fit entendre dans la taverne et la devineresse sortie de ses pensées pour trouver son mentor face à elle, le poing sur la table. Il lui annonça qu’il était temps de partir et la jeune femme poussa un soupire de déception en détournant son regard du soldat attablé un peu plus loin. Tant pis cette vision là ne se réaliserait pas mais elle lui aurait permit de comprendre que son passé avait façonné la femme qu’elle était aujourd’hui. Il lui restait encore tant à vivre et à découvrir. En se levant gracieusement, elle remit sa capuche sur sa tête et suivit le sorcier à l’extérieur jusqu’à leur monture vers une nouvelle aventure.

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