Nevaëh Ármannsson - [terminée]

▬ Par le nom que je porte, Neveaëh Armannsson
▬ Par mon lieu de naissance, Cathairfàl
▬ Mon âge, 23 ans
▬ La personne que je suis, Devineresse
▬ Et les responsabilités qui vont avec : Je ne travaille pas pour l'instant
▬ J'ai voué ma loyauté indéfectible a moi même.
▬ Miroir, mon beau miroir Bridget Regan.

Je suis la première née, dans une famille de convenances. Je suis la petite fille que l'on attendait pas. Dans mon monde, dans mon univers, les filles ne représentent pas vraiment la fierté. Je suis donc, délaissée, peu choyée, pas vraiment désirée et mise de côté. De mes premiers mots, à mes premiers pas, je suis seule. Je ne suis d'aucun intérêt, puisque je ne suis pas un homme. Les mâles sont le principal attrait de l'humanité, ils représentent la puissance, la force, l'assurance... Ils ne sont pas moi et je suis pas eux. Du coup, je me crée mon monde à moi, mon espace vital, et je me construis ma propre carapace, sans le regard attendrit de mes parents. Ils ne me voient pas, je n'existe pas vraiment pour eux, je suis le caillou dans leur soulier... Je ne connais pas l'amour familial, ni l'attention précieuse, du coup, je deviens quelqu'un par moi même, j'apprends la langue par moi même. Je suis née dans un milieu noble, mais je suis comme une voleuse dans ce qui devrait être ma propre maison. La tendresse, la douceur, je ne connais pas, je deviens sauvage, revêche et pas féminine pour un sou. Silencieuse, observatrice, casse cou, j'ai tout d'un petit garçon. Même lorsque j'apprends l'accident de ma mère, pas une larme ne coule. Elle ne pourra plus jamais avoir d'enfants... La nouvelle tombe comme un couperet. Et c'est le début d'une nouvelle vie qui m'échappe, je n'ai plus les libertés d'avant, je ne pourrais plus aller dans la foret toute seule, ou encore escalader les tours de pierres. On m'apprend à parler convenablement, à me tenir comme une femme, mais tout ça, m'inquiète, me panique. ça ne me convient pas, je me retrouve prisonnière de cette même attention que je ne connaissais pas, et qui ne me procure aucun joie. Comment peut on aimer ce genre de vie? En-corsetée, ligotée dans des robes trop richement parées, qui ne permettent aucun mouvement spontané. Je suis perdue, et les enseignements reçus ne m'attirent guère, ce que ma mère tente de m'inculquer, les valeurs des femmes est un charabia pour moi, qui ne mérite pas que je m'y attarde. Non, je refuse le mariage et toutes les convenances qui l'accompagnent, je me suis forgée selon leur vouloir. Je suis un garçon et je refuse d'en démordre. Les plaisantes compagnies, les repas en silence à table, laissant discuter les hommes, je me refuse à tout ça. Étrangement, je tisse un lien particulier avec mon père, qui jusqu'alors ne me voyait pas. J'apprends à manier les armes avec lui, je pars à la chasse, je monte à cheval comme un homme, je partage des moments sincères et d'une rare appréciabilité, il me parle, il me voit, il me considère et me forme. Contre toutes les attentions de mère, je préfère la froide autorité de père. Je suis casse cou, têtue, un peu revêche sous certains traits, je ne suis pas sans défense, et bonne attaquante même.

Et puis, à l'aube de mes 12 ans, un pouvoir latent en moi, se révéla, me mettant dans la case d'une part des "seule enfant de la famille" et "détentrice d'un pouvoir sacré". Je m'en souviendrais toujours, le soleil venait à peine de disparaître, et c'était du temps où Isnamir nous protégeait... Assise sur mon lit, je lisais, quand, d'un coup, j'ai cessé de voir à proprement parlé, j'ai été comme envoyé ailleurs... et j'ai vu la mort de cet homme proche de mon père, tué par une affreuse bête, égorgé... du sang de partout. Ce fut ma première vision, la plus terrible, puisque la première. Jamais je n'arriverais à échapper au regard mort de terreur de cet homme, qui malgré tout, mourut de sa blessure. Encore aujourd'hui, il m'arrive d'en rêver encore... Lorsque ma famille apprit ce que j'étais, l'étau se referma encore plus sur moi. Plus de liberté, rien à l'horizon qu'une cage dorée. S'en était trop, et chaque jour que Eydis faisait, me plongeait un peu plus dans les ténèbres et la solitude. J'ai tenu 7 ans, 7 longues années, avant de m'enfuir un soir de cette vie qui n'était certes pas la mienne. Je suis partie en les laissant derrière moi et rencontrais par chance ce sorcier... Riagán Duibhlinn. Étrange personnage, froid et bourru... mais il fut mon équilibre dans ma quête de liberté. Cet homme, plus âgé, têtu et revêche, arriva mieux que personne à me comprendre. Moi, l'enfant sauvage et violente, qui n'écoutait qu'elle même. Il m'a protégé, appris comment survivre et je lui dois la vie à de nombreuses reprises. Sur mon chemin de croix, qu'était ma fuite, j'ai croisé des personnes riches de coeur et d'âmes, qui ont su, à leur mesure, m'appréhender. Mais lui, a été et est encore, celui qui me connait le mieux, j'ai le plus grand respect pour lui. Lors de ma fuite, et malgré mon pouvoir, j'ai vécu en tant que commerçante, ici et là, sur divers produits. Toujours seule, jamais sous la coupelle de quelqu'un, j'ai voyagé de terres en terres, pour finir par revenir au point de départ. Beaucoup d'appréhension sur mon retour à Cathairfàl, je redoutais terriblement la réaction de mes parents, eux qui pensaient certainement que j'avais finit par mourir. Je me souviendrais longtemps de l'entrée dans la cité, j'étais sereine, étrangement sereine même, et lorsque mon père a ouvert la porte de chez nous, je me souviendrais encore longtemps de l'expression de son visage. Il a pâlit, il n'a pas su prononcer un mot, avant de me demander de repartir, que de toutes manières, je n'étais plus leur fille. Il y a 8 ans, je l'aurais mal vécu. Mais aujourd'hui, je n'ai plus ce besoin de reconnaissance à leur égard. Je me suis construite seule et je continuerais à vivre, même en sachant maintenant que pour eux, je n'existe plus. Le fait est qu'aujourd'hui, à l'aube d'une nouvelle tranche de ma vie, j'ai été frappé par la révélation d'une vision des plus bouleversantes, dès lors, je m'engage à contrôler mon pouvoir, pour que le futur qui approche me soit révélé sans une once de fausse interprétation, il en va de la sécurité de ma cité de naissance. Pour l'heure, me revoilà à Cathairfàl, je ne quitterais pas la cité avant que je comprenne avec précision les tenants et aboutissants de ma capacité. Le temps de la fuite est révolu, j'affronte maintenant ce que je suis, la tête haute, avec l'impression quelque peu désagréable, que le poids d'un peuple entier va peser sur mes épaules.


Armes : 2 Dagues
Objet de voyage : une couverture * une écuelle * bandages * gourde *


▬ Je ne vous apprends rien en vous disant que Lanriel possède un roi, mais ce que j'aimerais savoir c'est ce que vous pensez de lui : Je pense juste qu'il me faut rester au plus loin de lui, je suis un bien précieux, et devant l'avidité à me garder de ma famille, je ne doute pas un instant que le roi souhaiterait m'avoir à sa botte.Je pense que malgré tout ce à quoi il doit faire face, ce n'est pas un roi de pacotille. Il a mon respect, distant, mais respect.

▬ En parlant de seigneurs souverains, évoquons un peu les deux puissances divines de Lanriel Je me sens plus proche d'Eydis, ça va de soit, mon pouvoir et ce que je suis n'es pas là pour servir Mynkos, même si entre de mauvaises mains, le futur et mes prédictions pourraient nous faire basculer dans la tourmente.

▬ On a tous son petit ego et moi, Inasmir, le sorcier légendaire, n'échappe pas à ce vice. Alors répondez donc à cette question, que pensez-vous de moi? Je ne suis pas de celles qui jettent la pierre. Selon moi Inasmir a donné le meilleur de lui pour tous nous protéger il y a de ça 10 ans, mais un homme, seul, même protégé par la magie, ne peut pas porter le poids du monde sur ses épaules. Il a fait un choix dangereux, mais qui peut l'en blâmer, au fond, nous cherchons tous à vivre notre vie...

▬ La chute du Bouclier aurait secoué toutes les terres mais il y a des gens que cela laisse de marbre, je serai curieux de savoir si vous êtes une de ces personnes A vrai dire, je n'ai ressentit toute l'ampleur de la chose, que lorsque j'ai fuit de chez moi... et que je me suis retrouvée sur les routes. Avant je n'en avais pas conscience, puisqu'enfermée dans ma prison dorée. J'ai passé certaines nuits, la peur au ventre, craignant pour ma survie, mais au final... ce qui est actuellement est devenu habitude, noire et dangereuse, mais habitude.

▬ Mais dites-moi mon ami(e), racontez-moi donc un peu ce qui fait de vous un être si exceptionnel... Je suis une devineresse, passé et futur n'ont aucun secret pour moi. Et même s'il m'est arrivé de refuser ce don, je ne peux pas passer outre certaines de mes visions. Je touche des gens, je touche des objets, et je vois à travers le temps et les âges. C'est un étrange pouvoir, qui souvent me désole.

▬ Tous les goûts sont dans la nature, n'est-ce pas? Alors éclairez-moi donc sur les vôtres... J'aime l'aurore, la nature, les forêts, les grands espaces et ma liberté. Je déteste le contact trop intime avec les gens, je n'apprécie guère être touchée par des inconnus, ça me rend agressive. Je n'aime pas les grands de ce monde, chevaliers et autres, qui se pavanent en pensant être les maîtres du monde. je n'aime pas l'orage, j'en ai peur, c'est idiot, mais c'est irrationnel.

▬ Tout le monde veut quelque chose, il suffit de découvrir ce que VOUS vous désirez. C'est étrange à dire, mais je ne cherche rien en particulier, je cherche à rester en vie c'est sur, mais de là, à avoir une quête personnelle, non. Si je devais rêver à quelque chose, je rêverais que tout à chacun soit accepté comme il est sans avoir à se battre pour rester vivant. Je suis contre cette chasse aux sorcières qui sévit, mais de là, à me retrouver en première ligne... Non.

▬ Et les autres dans tout ça. J'avoue aimer me retrouver près des singuliers, ils ont tellement plus d'âmes que les autres. Je n'aime pas ceux de mon espèces, j'ai toujours peur de voir ma mort dans leurs yeux, et je voue un respect sans faille pour les sorciers, du fait de mon affiliation à l'un d'entre eux.