Echo des Plaines : Chapitre VII ▬ Le Retour d'Inasmir


 
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 Solan Runnarth

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Solan Runnarth

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MessageSujet: Solan Runnarth   Solan Runnarth EmptySam 16 Avr 2011, 17:05

Every great story
has a beginning


Solan Runnarth Qsd-d373757893
Sokar

Et la mienne commence ici


▬ Par le nom que je porte, Solan Runnarth.
▬ Par mon lieu de naissance, Une île parmi toutes les autres qui forment Darya.
▬ Mon âge, Vingt-sept ans.
▬ La personne que je suis, un Singulier.
▬ Et les responsabilités qui vont avec : Un opportuniste serait le bon mot. Mon labeur va à ce qui paye bien, que ce soit légal ou pas, bien que cela ne le soit pas souvent. Pas de scrupules, ou très peu, et toutes les occasions sont bonnes à saisir lorsqu’il s’agit de s’enrichir, ne serait-ce que de quelques sous.
▬ J'ai voué ma loyauté indéfectible à moi-même et à ce que l’avenir me réserve.
▬ Miroir, mon beau miroir voit Michael Fassbender

« Mais comment a-t-on pu en arriver là? »
DITES NOUS TOUT
Le fond d’une chope de bière qui remue, qui remue. Ça remue comme la mer remuait ce jour-là. Le fond du verre suffit à le faire partir loin, il y a longtemps. Ou peut-être était-ce ce qu’il en avait déjà bu qui l’aidait à se souvenir ainsi. Il n’a plus soif et se souler pour oublier ne marche plus, alors il se contentait d’être assis à cette table, à secouer son verre comme s’il attendait quelque chose, une vision peut-être. Et voilà comment cela lui rappelait ce jour désormais lointain où il quitta Darya pour rejoindre le continent de Lanriel. Après tant d’années à remuer ces verres, à remuer ce souvenir, il ne savait toujours pas s’il devait bénir ou maudire ce jour. C’était il y a plus ou moins vingt ans, surement un peu moins. L’esprit embrumé par la fatigue et l’alcool, comment savoir ce qui relevait du vécu ou bien du fantasme, après vingt ans ? Qu’importe. Solan se souvenait avec précision de ce grand bateau qui l’emmenait - à cette époque il y croyait encore - vers une gloire que seuls quelques-uns peuvent prétendre toucher un jour. On l’emmenait pour Bairr Ban, on l’emmenait pour Mhian Dhiaga. La prochaine fois que vous le verrez, il montera un dragon, parole de dragonnier. Solan eut de la peine lorsqu’il se souvint de cette femme qui n’était plus sa mère que dans de lointains souvenirs, car on lui avait menti deux fois : jamais Solan n’avait pu monter de dragons et jamais sa mère ne l’avait revu. Il ne se souvenait pas vraiment d’elle, mais il se disait que c’était mieux ainsi, car comme ça il pouvait l’imaginer belle, évidemment, et douce et étincelante et … Elle a l’odeur du sel aussi, à l’image du reste de ses souvenirs de Darya, comme s’ils les remontaient après des années passées dans l’eau salée qui mouillent les côtes de toutes ces îles, comme autant de trésors pirates depuis longtemps oubliés. Elle était au service d’un marchand aisé, mais Solan n’en avait jamais été certain et, à vrai dire, il n’avait jamais vraiment voulu savoir. Ce qu’il savait, c’était qu’elle partait tôt le matin et qu’elle ne revenait que tard le soir et, malgré tant de temps et d’efforts sacrifiés à son travail quel qu’il soit réellement, elle n’avait vu dans l’opportunité d’envoyer son fils à Mhian Dhiaga qu’un moyen de le soustraire à la faim qui les tiraillait un jour sur deux ainsi qu’au sort funeste qui frappait bon nombre d’hommes parmi les plus pauvres de Darya, car la crainte de voir son seul enfant sombrer dans bien des abysses tourmentait cette femme qui, quelques années plus tôt, avaient déjà vu son époux arraché par l’Océan, qu’importe qu’il eut fait dans la pêche ou dans la flibuste. Tu verras, tu feras un grand dragonnier. Quelques mots qui raisonnent encore. La blague. Cela faisait bien longtemps maintenant que Solan avait oublié le visage – ainsi que le nom – de cet homme qui avait promis au jeune garçon un avenir radieux parmi les dragonniers de Bairr Ban, confiant à cette pauvre femme sans éducation que son enfant était l’un des plus prometteurs qu’il avait pu voir jusqu’à ce jour. Ces quelques mots, ces mensonges, Solan n’était pas le seul à en avoir été victime. Combien étaient-ils, à rêver avec lui dans ce grand bateau qui les emmenait si loin de chez eux ? Se rappeler était difficile et ce tas de gamins ignorants n’étaient plus pour lui que des fantômes rieurs qui, quand il buvait trop, revenaient le hanter sans amertume ni violence.

Le patron vint déposer une nouvelle bougie sur la table qu’occupait Solan, l’autre s’étant totalement consumée. Il ne dit pas un mot car il avait probablement remarqué que le jeune homme n’avait pas touché à son verre depuis quelques minutes maintenant, se contentant d’en faire remuer le contenu lentement. Sans doute pensa-t-il que c’était quand ils ne buvaient pas que les « bons clients » avaient l’air le plus triste, avant de s’en aller aussi vite qu’il était venu. La lumière retrouvée, comme quand enfin on le fit sortir de la cale du vaisseau, lui et ses compagnons d’infortune. Une chaleur étouffante et tellement de lumière d’un seul coup … Solan avait les yeux plissés. On les fit descendre de l’embarcation. Étrangement, les enfants étaient désormais les seuls à parler de dragons. Il ne se rappelait plus des détails, il ne savait plus s’il avait compris tout de suite ou même s’il avait d’abord refusé d’y croire, mais il se souvenait nettement de la foule autour d’eux, des regards qui l’examinèrent sous la moindre couture et des mains qui, sans aucun scrupule, examinaient sa bouche, ses yeux, ses bras … Puis on l’emmena, comme d’autres avaient déjà emmené avant lui. Il ne comprit que bien plus tard qu’on lui avait fait quitter Darya non pas pour devenir dragonnier, mais pour être vendu tel un esclave ou un animal, à des gens qui avaient surement payé un bon prix pour un enfant en pleine santé. Un très bon investissement sur le long terme. Si on te demande, je suis ton oncle. Des mots incompréhensibles pour un jeune garçon venu de Darya et qui ne parle pas la langue de Lanriel. Se rappeler des jours ou des mois suivants ces quelques mots dénués de sens était inutile car il n’y avait rien d’autre que les besognes et les rudes corrections à ressasser. Il n’y avait pas de temps à perdre. Il se souvenait de cette nuit où un incendie se déclara dans tout le corps de ferme. C’était deux années après son arrivée. Sans vraiment s’en rendre compte, poussé par son instinct, il profita de la panique ambiante pour s’enfuir. La nuit était chaude, c’était surement l’été. Il courut longtemps pour échapper à ses maîtres qu’il ne revit plus jamais. Sans doute avaient-ils plus pleuré cette nuit-là la perte de leurs récoltes que celle du petit esclave à la langue étrange. Remuer ce verre devient pénible, ennuyeux. Les yeux dans le vague, il cherchait à remettre en ordres les images qui suivirent l’incendie … il faillit s’écrouler de fatigue, ou d’ivresse, ou des deux. Une errance de vingt ans, c’est compliqué à se rappeler, tout est différent, mais pourtant si identique : les lieux, les gens, les situations sont différentes mais, au final, on ne fait qu’errer. Les quatre années qui suivirent n’étaient pour lui qu’un seul et même souvenir, un bloc confus sans véritable éclat, une période sans joies ni souffrances durant laquelle il sillonna les provinces avoisinants Cathairfàl, allant de village en village et de forêt en forêt afin de survivre comme il le pouvait de chasses et de chapardes, sans jamais oser pénétrer dans la capitale de peur que son illettrisme et son innocence l’y condamnent.

Solan se leva et lâcha quelques pièces, juste de quoi payer ses consommations. Ce verre ne l’aidait plus. Il sortit de cette taverne miteuse, se retrouvant dans les rues de Cathairfal : la nuit était claire et la ville déserte à cette heure. C’était presque le jour. Le bruit de ses pas sur les pavés résonnait en lui d’une étrange façon : c’était comme ça que c’était terminé ces quelques années d’errance, avec le bruit des pavés. Solan se rappelait ce jour avec netteté. Il court, il fuit. Arrête-toi, petit vaurien. La garde l’avait repéré en train de marauder sur la place du marché. Si on l’attrapait, qui sait quelles corrections il allait recevoir. Tous les passants se retournent sur leur passage, il faut dire que le fracas de leur course sur les dalles de pierres qui constituent la route ne pouvait guère passer inaperçu. Il était complètement effrayé et il courait sans savoir où aller, il errait encore. Puis, cette errance prit fin. La chute fut douloureuse, mais ils avaient fait ça pour son bien. Freagairt l’avait entraîné dans une rue parallèle. Visiblement, ils l’attendaient. Freagairt, c’était la fin de son errance, la fin de quatre années de solitude. Du haut de ses vingt ans tout juste atteints, il était le chef d’une petite bande de voyous de pacotilles qui sillonnaient la région de Cathairfàl. Ils s’enfuirent ensemble et ensemble ils commencèrent à errer de nouveau, mais errer à plusieurs c’était tellement plus … grisant. Solan se souvenait avec exactitude – il le croit du moins – de chacun des moments qu’ils avaient passés ensemble. Au départ, ce fut une période heureuse : à leur contact il apprit à parler la langue, à vivre en communauté, à comprendre Lanriel. Ils vivaient toujours de chapardes, mais travailler en groupe était plus sûr, plus productif. C’était une belle époque. Et elle prit fin comme, il semblerait, toutes les belles époques. Au bout d’un an et demi, à force de sévir toujours dans les mêmes villages, dans les mêmes bourgades, la chance finit par tourner. Identifiés à plusieurs reprises, certains membres du groupe furent attrapés et arrêtés, forçant les autres à changer d’aires de chasses plus souvent, parfois sans pouvoir y travailler. La faim et la peur mettaient à mal le moral de la troupe. Mais c’est la mort de Lis qui les acheva tous. Solan se souvient d’elle ; Lis, c’était celle que tout le monde aimait bien, la plus fragile aussi. C’était surtout elle qui avait fait son enseignement. Un matin, alors qu’ils campaient dans un sous-bois non loin d’un petit village d’où on les avait chassés la veille, la jeune femme avait été retrouvée sans vie, probablement emportée par le froid et la faim. On lui fit une tombe improvisée et on la pleura quelques heures. Il faut qu’on bouge. Freagairt resta impassible devant les protestations de certains de ses compagnons. L’air grave, il insista et tous finir par le suivre. Les semaines passèrent et bien vite Solan remarqua que quelque chose avait changé chez celui qui était devenu un modèle pour lui. La mort de Lis avait rendu Freagairt plus pragmatique, et il paraissait chaque jour plus déterminé que la veille à nourrir ceux dont il se considérait comme le frère protecteur. Alors il montait à chaque fois des plans plus audacieux, plus dangereux surtout. Au départ, ils n’étaient qu’une bande d’enfants des rues volant de quoi se sustenter, puis, au fur et à mesure, Freagairt demanda à certains de cambrioler des fermes isolées. Toi, t’es pas un bon voleur, tu fais un meilleur bandit. La première fois que Solan se retrouva sur le bord de la route, à menacer de pauvres voyageurs qui passaient par là, cela lui fit un choc, peut-être même plus qu’à ses victimes elles-mêmes. Ne t’inquiète pas, on s’habitue à tout. Aujourd’hui encore Solan était surpris de voir que Freagairt avait affreusement raison. Cette petite phrase s’appliquait à tout ce qui, la première fois, pouvait le rebuter, mais qui, à force de le faire, finissait par nous paraître tout à fait banal, acceptable ou même honorable. Il fallait avouer que le discours de Freagairt était plus qu’encourageant. Nous ne faisons que récupérer ce qu’on nous refuse depuis des années, pire, ce que l’on nous a volé. Ils mangeaient à leur faim, c’était ça qui comptait pour la plupart de ses jeunes parias dont faisait partie Solan. Inutile de mentir : Solan était sous le charme de Freagairt, plein d’admiration pour lui - et quelque part c’était toujours le cas aujourd’hui. Un vent frais souffle dans Cathairfal. Freagairt remit en place ses cheveux mal coiffés. C’est le coup du siècle, une grande maison bourgeoise. Les propriétaires sont riches. Accroupi dans l’ombre d’une ruelle, quatre jeunes adultes. Freagairt, et Solan aussi. Deux autres les accompagnaient. La nuit est noire, c’est un bien sombre souvenir. Solan se souvient d’avoir progressé jusqu’à la porte arrière, suivit de ses acolytes. La maison est vide, j’en suis certain. On pénètre sans précaution dans la maison. Qui est là ? Panique. Solan et Freagairt se cachent, les deux autres font le guet dehors. Ne bouge pas. Ça n’a pas suffi, ils sont repérés, déjà un vieillard les a vu. Les trois hommes se font face à face, tous trois pris de panique. Soudain, l’ordre tombe. Il faut le tuer. Jamais Freagairt n’avait donné un ordre aussi clair, limpide, macabre. Il se rue sur le vieux, l’empêche d’hurler et le maintien par les bras. Prends ce couteau là-bas. C’est le souvenir le plus vif de tous, celui qui fait encore le plus mal, à chaque fois. Ma fille est déjà en route pour avertir la garde. Freagairt insiste, s’il a vu leurs visages ils ne pourraient plus faire le moindre pas dans la région sans que la garde n’en soit alertée à la seconde : il est le seul à avoir vu leurs visages, il doit mourir. Voler une vie ce n’était pas comme voler une pomme. Même un bijou d’or et d’émeraudes ne vaut pas de tuer. Solan ne put s’y résoudre. Il n’était pas encore prêt. Quand la garde arriva, les trois autres avaient déjà déguerpi depuis un moment.

Il arriva là où ses pas devaient irrémédiablement le mener. C’est là qu’on l’avait emmené sept ans plus tôt, après cette nuit où il s’était sacrifié pour couvrir la fuite de Freagairt et des autres. Les geôles de Cathairfal . La première fois qu’on l’y enferma, il s’en souvient … Il y passa plusieurs jours. L’humidité était insupportable, bien plus que lorsqu’il avait à dormir dans les bois parfois et ses nuits étaient ponctuées par le ronflement atroce d’un vieux garde, ou encore par les beuglements sinistres des ivrognes qu’on plaçait là pour une nuit. Comme on l’avait pris sur le fait, on lui fit un procès plutôt expéditif : personne pour le défendre, pas d’inquisitrice. On jugea que ce qu’il avait commis n’était pas d’une gravité extrême puisqu’il s’était refusé à tuer le vieil homme, comme ce dernier le signala à contrecœur, et il n’avait pas tenté de s’enfuir ou de résister à son arrestation. La sentence tomba : on enverrait le jeune homme servir trois années dans les armées du Roi et ce afin de le remettre dans le droit chemin. Une entreprise honorable, n’est-ce pas ? Beaucoup plus que la véritable raison de cette clémence feinte, évidemment. Le Bouclier était tombé deux mois plus tôt et partout les rumeurs et les histoires de ces monstres ravageant la région de Cathairfàl se répandaient à une allure folle. On avait besoin d’hommes pour combattre, mais on ne pouvait décemment pas envoyer un criminel servir dans l’armée, alors on minimisa les actes de certains pour qu’ils puissent servir sans qu’on eut à rougir de leur passé peu glorieux. Solan fit partie de ceux-là. Le jour qui suivit, on le transféra dans une caserne destinée à le former. Il fut intégré à une petite compagnie réunissant tous ceux qui, comme lui, avaient été contraints de devenir soldats suite à une condamnation. Quand ils s’entraînèrent le premier jour au maniement de l’épée, c’était la première fois que Solan en manipulait une de sa vie, mais, jusque-là, il s’en sortait plutôt bien : ce n’est que lorsque le moment de livrer bataille fut venu qu’il mesura l’ampleur de la fourberie dont il avait été victime et, à côté des morts et des mutilés, les geôles crasseuses et infestées de rats lui paraissaient semblables à un paradis sans égal. Il perdit quelques amis et encore plus de camarades. Son poing, son cœur aussi, se crispait toujours un peu lorsqu’il pensait à certains d’entre eux, envoyés à la mort pour des crimes encore moins graves que ce que lui avait commis. Il en avait toujours voulu à Cathairfàl ainsi qu’au Roi et à sa justice pour le sacrifice de ces quelques âmes qu’ils jugèrent bonnes à envoyer à la mort. Puis, ses trois années de service prirent fin. Il s’en voulut de laisser ses compagnons derrière lui, une fois encore, mais tout le courage du monde n’aurait pas suffi à le pousser un peu plus vers la mort qui attendait tous ceux qui s’engageaient à combattre chaque jour ces démons.

L’aube commençait tout juste à poindre. Quatre années déjà, qu’il faisait son possible pour vivre décemment à Cathairfàl. Après avoir quitté l’armée du Roi, il n’avait plus aucune contrainte : plus de maîtres, plus de Freagairt, plus de dettes à payer à la Couronne. Il aurait pu rentrer à Darya, retrouver sa mère peut-être, ou bien tenter de vivre honnêtement. Vingt années s’étaient écoulées, qu’aurait-il pu espérer ? Les îles ne l’attendaient plus depuis longtemps, et il n’avait jamais vraiment cru qu’elles le feraient. La vérité c’est qu’il ne s’imaginait tout simplement pouvoir commencer une vie normale, après vingt ans passés à survivre plus qu’à vivre, à errer surtout. On ne lui avait pas appris de métier, si ce n’est celui de bandit puis de soldat, et il ne connaissait de l’écriture que le strict minimum. Par contre, on lui avait appris à se débrouiller, à se battre, à combattre. Quel gâchis si, après vingt ans à endurer les pires coups du sort qu’il puisse imaginer, il décidait de renier ce qu’il est réellement : un combattant.


L'humain derrière la légende
Pseudo : Sokar
Âge : 17 ans
Sexe : Mâle Solan Runnarth 580957
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Ce que vous aimeriez dire pour conclure : Ce forum est ... Laissez tomber, il y aurait trop de choses à dire.

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Dernière édition par Solan Runnarth le Sam 16 Avr 2011, 17:12, édité 1 fois
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Solan Runnarth

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MessageSujet: Re: Solan Runnarth   Solan Runnarth EmptySam 16 Avr 2011, 17:07



Votre besace


Solan, de par sa nature de voyageur et de vagabond, n’a jamais été quelqu’un de très matérialiste et, bien que depuis son arrivée à Cathairfàl il tente d’arranger cela, il n’a jamais été très soucieux de son apparence. Avant qu’il ne s’établisse définitivement dans la capitale de Lanriel, il n’était pas rare qu’on le prenne pour un rôdeur tant il collait parfaitement aux idées reçues que les gens se font de ces derniers. Depuis, il essaie d’arranger cela, et ce afin de mieux se fondre dans la masse grouillante de Cathairfal, s’habillant beaucoup plus normalement, généralement d’étoffes simples adaptées à la vie citadine.
En plus de ces quelques vêtements, Solan possède une armure de cuir, plutôt légère, qu’il a conservée après son départ de l’armée du Roi. De cette époque, il a aussi conservé une épée à une main, assez allongée et efficace, sans fioriture ni valeur. Il possède aussi une dague longue et élancée, dont le manche était autrefois finement décoré, mais que l’usure et le temps ont complètement rendue grossière. Sans doute l’a-t-il dérobé il y a des années à un rentier dont il a croisé la route.
Pour finir, Solan a hérité de toutes ces années d’errance une besace pleine de babioles plus ou moins utiles, comme autant de ruines de ses voyages passés. Parmi ces objets, on peut toutefois noter la présence d’un nécessaire de crochetage.


L'interrogatoire d'Inasmir

▬ Je ne vous apprends rien en vous disant que Lanriel possède un roi, mais ce que j'aimerais savoir c'est ce que vous pensez de lui ?

Ce serait mentir que dire que Solan se sent proche du Roi ou plus généralement de la Couronne … Les Blasonnés et les types de son espèce, ils n’ont clairement rien en commun et Solan fuit tout représentant du Roi comme la peste elle-même, car le genre d’affaires qu’il mène n’ont généralement rien pour leur plaire. Pourtant il a servi dans les armées du Roi et, bien qu’il eut fut contraint, il fallait avouer qu’il en tirait une certaine fierté. Cependant il ne saurait dire si c’est parce il avait survécu à une telle boucherie ou si c’est parce qu’il avait contribué à la défense de Cathairfàl et de ses habitants. Malgré tout il est loin d’être farouchement opposé à la famille royale et il l’aurait même volontiers servi plus longtemps dans l’armée s’il n’y était pas entré contraint et forcé. Il ne peut s’empêcher d’avoir une certaine aigreur contre le souverain quand il se souvient de cette période de sa vie.

▬ On a tous son petit ego et moi, Inasmir, le sorcier légendaire, n'échappe pas à ce vice. Alors répondez donc à cette question, que pensez-vous de moi?

Inasmir … Ce nom ne lui est pas très familier. Évidemment il sait que vous êtes le créateur du Bouclier et beaucoup disent que vous êtes le responsable de sa Chute. Si c’est bel et bien le cas, eh bien on peut dire que vous n’avez rien fait pour lui faciliter la vie. Malgré tout, il ne sait que penser, surtout que quand il est question de rumeurs et de théories fumeuses, les gens sont très imaginatifs. Il ne prête donc pas plus attention que ça à ce qu’il se dit sur vous et, de toute façon ça ne change rien à ce qui s’est passé il y a sept ans. En somme, la légende veut que vous soyez un mage très puissant. Soit.

▬ La chute du Bouclier aurait secoué toutes les terres mais il y a des gens que cela laisse de marbre, je serai curieux de savoir si vous êtes une de ces personne ?

Quand on est envoyé combattre les conséquences mêmes de la Chute du Bouclier, il vaut mieux plutôt s’en préoccuper, non ? Croyez-le, il n’y a pas une seule nuit où il ne pense pas à ceux qui, comme il a dû le faire avant, se battent pour réparer les dégâts causés par la perte du Bouclier. Il n’y est plus vraiment confronté directement, car il était assez malin pour éviter de sortir de Cathairfàl sans bonne raison, mais il n’est pas rare que certaines visions d’horreur lui reviennent de temps en temps, comme pour lui rappeler que, dehors, le danger est partout. Concernant ceux qui cela laisse de marbre, c’est regrettable, mais il pense sincèrement qu’ils n’ont toujours pas compris la leçon, puisqu’ils semblent continuer de penser que tout leur est dû et que le passé est forcément derrière eux ce qui, la disparition du Bouclier le prouve, est totalement faux.

▬ Mais dites-moi mon ami(e), racontez-moi donc un peu ce qui fait de vous un être si exceptionnel...

C’est un survivant. Un combattant, même. Livré à lui-même depuis ses dix ans, les rares fois où il s’est laissé porter par d’autres se sont révélées être des échecs cuisants. On ne passe pas vingt ans à survivre comme on peut si on n’a pas un minimum de force de caractère. S’il ne connaît des chiffres que les bases et des lettres que l’usage ordinaire, on peut dire que Solan n’a plus rien à prouver de sa débrouillardise et de son talent pour tout ce qui relève de la vie de criminel à Lanriel. Il excelle dans l’art d’être dans les coups les plus rentables, quel qu’il soit, et il a ce truc que certains parias ont, un air distant, presque de la froideur, et qui fascine et force un certain respect. Il faut dire que du haut de son mètre quatre-vingt-cinq et son allure plutôt baraqué, rare sont ceux qui osent défier Solan. De plus, son passage dans les armées du Roi lui a permis de devenir un bretteur respectable, bien qu’il ne fasse pas les poids contre quelqu’un apprenant à se battre depuis son enfance, par exemple.

▬ Tous les goûts sont dans la nature, n'est-ce pas? Alors éclairez-moi donc sur les vôtres...

Solan aime l’aventure que lui offre chaque jour sa vie de parias à Cathairfàl, et c’est d’ailleurs pour ça qu’il est rare, presque exceptionnel, de l’entendre se plaindre de sa situation. C’est parce qu’il ne s’imagine pas vivre autrement qu’il a continué dans cette voie après avoir effectué son service dans l’armée. Une vie plate, sans action, ce n’est définitivement pas pour lui et si certains pensent qu’il mène une vie de misère, lui préfère penser qu’il vivait, tout simplement. Cela explique peut-être son penchant pour l’alcool et les femmes, peut-être un peu trop parfois, et il n’est pas rare que tous ses gains de la journée finissent en boissons le soir ou en filles aussi. Il n’a jamais eu le temps de se consacrer à la recherche du parfait amour et il semblerait que ce ne soit toujours pas le cas.

▬ Tout le monde veut quelque chose, il suffit de découvrir ce que VOUS vous désirez.

Qui sait ce que l’avenir lui réserve ? Il y a tant de possibilités, surtout en période de troubles comme celle qu’on connaît aujourd’hui. Il avait les moyens de devenir quelqu’un d’important dans son milieu, celui des criminels et des mercenaires, pourquoi s’en priver sous prétexte que cela n’est pas une voie sûre ? L’argent aussi était une de ses aspirations les plus immédiates, car en attendant la gloire il avait parfois du mal à se nourrir. Bref, les possibilités sont nombreuses, mais nul ne sait à l’avance derrière laquelle se cache ce qu’on cherche réellement.

▬ Et les autres dans tout ça.

On pourrait croire qu’il faut fondamentalement détester les autres ou la société pour mener une vie qui consiste principalement à faire sa fortune sur le malheur que l’on inflige aux autres, mais, en vérité, Solan ne déteste personne. Évidemment il éprouve encore une certaine rancœur contre la Justice royale et se méfie des Inquisitrices qui peuvent lire dans les gens comme dans un livre, mais, à part ça, il ne pensait rien de prédéfini sur les autres races. À vrai dire, il s’efforçait même d’éviter ce que beaucoup lui ont infligé, à savoir enchaîner quelqu’un à une idée reçue. Et puis, avouons-le, les affaires étaient meilleures quand on se garantissait l’attrait d’une clientèle la plus large possible.


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Dernière édition par Solan Runnarth le Dim 17 Avr 2011, 14:00, édité 1 fois
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Una Syrion

Una Syrion

▬ Contributions à l'histoire : 3021

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MessageSujet: Re: Solan Runnarth   Solan Runnarth EmptySam 16 Avr 2011, 17:37

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii Solan Runnarth 450322

*saute sur le dos et s'accroche*
Un poilu, barbu, vilain. Solan Runnarth 413151 Je le garde pour moua, rien que pour moua.
*papouille*

Bon d'accord, je le prêterai un peu. Bienvenue mon perchoir préféré. Solan Runnarth 671916



Dernière édition par Una Syrion le Sam 16 Avr 2011, 17:45, édité 1 fois
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Jullanar Osgrey

Jullanar Osgrey

▬ Contributions à l'histoire : 4794

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MessageSujet: Re: Solan Runnarth   Solan Runnarth EmptySam 16 Avr 2011, 17:42

My dear Solan, I couldn't be the mother you deserved... Oups, c'est pas l'bon !
Bienvenue sur Echo des Plaines. Solan Runnarth 671916
Alors tout d'abord : zut, on m'a piqué mon Fassy ! Solan Runnarth 636588
Ensuite : purée, c'est du rapide !
Enfin... j'ai adoré ta fiche. Solan Runnarth Herz Ton personnage est vraiment très intéressant et j'ai beaucoup aimé son parcours empreint de désillusions. De plus, ton écriture est très agréable et c'est un vrai plaisir de te lire. En bref, c'est l'entrée officielle sur nos belles terres de Lanriel. Solan Runnarth 343874
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MessageSujet: Re: Solan Runnarth   Solan Runnarth EmptySam 16 Avr 2011, 19:19

Haan, en effet, rapidos !
Bienvenue chez les fous sur le forum. Solan Runnarth Herz
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Madwyn Dinaflet

Madwyn Dinaflet

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MessageSujet: Re: Solan Runnarth   Solan Runnarth EmptySam 16 Avr 2011, 19:41




A peine arrivé déjà validé Solan Runnarth 645781
Bienvenue légende Solan Runnarth 191321
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Solan Runnarth

Solan Runnarth

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MessageSujet: Re: Solan Runnarth   Solan Runnarth EmptyDim 17 Avr 2011, 11:23

Merci à vous pour l'accueil \o/
Et aussi pour le compliment, tout ça xD

@Madwyn: Je vois que mon nom me précède Solan Runnarth 94528
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MessageSujet: Re: Solan Runnarth   Solan Runnarth EmptyDim 17 Avr 2011, 12:28

J'admire ta rapidité! Solan Runnarth 144952

Bienvenue à toi! Solan Runnarth 94528
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MessageSujet: Re: Solan Runnarth   Solan Runnarth EmptyDim 17 Avr 2011, 12:49

Un membre modèle! Solan Runnarth 56663

Bienvenue!! ^^
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Aislin Basmath

Aislin Basmath

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MessageSujet: Re: Solan Runnarth   Solan Runnarth EmptyDim 17 Avr 2011, 13:51

Bienvenue et félicitation pour cette rapide validation! Solan Runnarth 314445
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Solan Runnarth

Solan Runnarth

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MessageSujet: Re: Solan Runnarth   Solan Runnarth EmptyDim 17 Avr 2011, 17:51

Merci =)
Et sans vouloir casser le mythe, j'ai juste écris ma fiche avant de m'inscrire (on ne s'en serait pas douté, n'est-ce pas) Solan Runnarth Icon_razz
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MessageSujet: Re: Solan Runnarth   Solan Runnarth EmptyDim 17 Avr 2011, 17:51

J'avais fait pareil Solan Runnarth 56663
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MessageSujet: Re: Solan Runnarth   Solan Runnarth EmptyDim 17 Avr 2011, 19:07

Bienvenue. Solan Runnarth 929242
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MessageSujet: Re: Solan Runnarth   Solan Runnarth EmptyLun 18 Avr 2011, 15:45

Bienvenue Solan Runnarth 314445
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