(F) Je vous dirais simplement qu'à part ça tout va bien, à part de lui je ne manque de rien.

(c) insuline

▬ Par le nom que je porte, Alirecia Shamarnor ▬ Par mon lieu de naissance, Riocht na elves, la légendaire forêt des elfes ▬ Mon âge, 24 années d'errances à travers les contrées. ▬ La personne que je suis, druidesse. ▬ Et les responsabilités qui vont avec : Voleuse, enjôleuse, traîtresse perfide. ▬ J'ai voué ma loyauté indéfectible à Mynkor, à l'argent, au pouvoir. ▬ Miroir, mon beau miroir montre Jessica Brown Findlay ou Lily Collins .

Tout ce qui est passé est passé

« La réalité, c'est ce que tu crois. »

Son histoire est entièrement laissée à ton imagination. Seulement, respectes tout de même quelques points. Par exemple, je l'imagine avoir grandi dans une famille où la haine n'avait aucune place, une famille où on lui aurait inculqué de bonnes valeurs. Puis, soudain : à toi de décider ce qui a bien pu lui arriver. N'oublies pas qu'Alirecia est désormais adoratrice de mynkor, que lui est-il arrivé ? Je laisse cette partie à ton bon vouloir. Quelque chose d'effroyable, d'inimaginable.

Alsendair & Alirecia sont antagonistes.

- La relation qu'ils entretiennent s'est toujours faite à distance, dans leurs songes, il leur arrivait souvent de se rencontrer. Il leur arrive encore, chacun ressent ce que l'autre endure. L'envie, la douleur, le bonheur. Ils sont connectés par le coeur, par l'esprit, par ces anneaux que tous deux portent à leur annulaires. Evidemment, ce lien reste un véritable mystère. Chacun le considère comme une malédiction.

Ils se connaissent depuis plusieurs années maintenant, plus de cinq printemps se sont écoulés. Lui a reçu la chevalière en cadeau, elle : l'a subtilisé à la vieille femme qui l'a un jour offert à Alsendair. Cette vieille femme était une sorcière.

Ils ne se sont jamais croisés, l'un face à l'autre. Tous deux ayant des modes de vies différents. Elle, voyageuse, lui : coincé à Cathairfal, elle : adoratrice de Mynkor, lui : adorateur d'Eydis. Lui représentant du bien, elle doux portrait du mal. Leurs caractères s'étendent et se rejoignent. Là où elle est cupide, lui est généreux. Là où elle est mesquine, lui sait se montrer bienveillant. Elle est la hargne, représentatrice de haine. Il est la loyauté, serviteur de l'humanité. Tant pis, la magie qui les accorde est - semble-t-il - bien trop puissante pour être levée.

De lui, elle a aperçu la silhouette, d'elle, il ne connait que le regard, ses longs cheveux.

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Alsendair Gyre – Chevalier, Devin. J'existe, j'existe, je respire, je vous le prouverai, un jour. ▬ Vraiment ? Surement dans un coin de mon esprit. Vous êtes une reminescence mêlée à un début pétulant de folie » Je suis votre folie. Il eut l'impression qu'elle lui souriait, peu importe où elle se trouvait, réelle ou inventée. ▬ Combien de temps combattrons-nous exactement ? Combien de temps resterez-vous dans mes pensées ? Combien de temps encore devrais-je me plier à vos sentiments ? » C'est exactement la question que je me pose, seulement, contrairement à vous, la situation dans laquelle nous nous trouvons m'apporte une étrange satisfaction. ▬ C'est parce que vous êtes vile, masochiste, foncièrement mauvaise.» Le temps ne vous améliore pas, Magnus, vous êtes toujours aussi courtois. ▬ Le jour où cessera votre harcelement...» Arrêtez donc, mon beau, vous ne pouvez rien me cacher. Je sens ce sourire se dessiner sur vos traits, étirer votre visage, gouverner en tyran. ▬ Vous êtes exceptionnelle, Alirecia, l'arrogance se repaît de votre matière grise, bientôt vous allèguerez l'existence d'un amour nous unissant. » Serait-ce si répugnant ? Cette interrogation le laissa coi, pourquoi en emanait-il de la vexation ? ▬ Je ne saurai dire. Est-ce qu'une adoratrice des ténèbres aurait une place dans l'existence d'un Chevalier du Roi, à votre avis ? Cela relèverait de la plaisanterie. Je ne suis pas d'humeur à badiner.» Vous ne l'êtes jamais, de toute manière. Ca n'était qu'une enième dispute éclatant entre ces deux compagnons d'infortune. Alsendair commençait à suspecter la belle d'éprouver à son sujet, quelques sentiments. Il le savait, il s'en trouvait parfois imprégné. Lorsqu'elle pensait à lui, il pouvait le ressentir. Telle une chaleur vive , étau autour de son coeur. Pour elle, parfois, lorsque la fatigue le tiraillait, il se prenait à avoir de la sympathie. Cela faisait cinq années qu'ils se querellaient sans cesse, par la pensée. Communiquant, débattant parfois même s'insultant. La complicité qui les liait était aberrante, vache, acide. Une larme sur un feu ardant, inutile. Extravagante, absolument stupide. J'existe, j'existe, je respire, je vous le prouverai, un jour. ▬ Changez votre entrée en matière.» Je vous sens exténué. Il enfouit la tête sous son oreiller. ▬ C'est parce que c'est le cas, pourriez-vous m'épargner un réveil bien matinal» Il aurait pu l'entendre rire. Vous avez encore passé la nuit à croiser le fer. ▬ La chute du bouclier vous amuse, n'est-ce pas ? Vous et vos semblables devez bien rire.» Je dois bien avouer que mes semblables s'en réjouissent. Pour ma part, je n'aimerai pas vivre votre mort. Faites attention à vous. ▬ Mourir serait une délivrance.» En effet, si comme vous, cela représentait un but.

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