Vigdis LUDERIK. [Terminée]

▬ Contributions à l'histoire : 33

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TCHAPALOW

Et la mienne commence ici

▬ Par le nom que je porte:
Quand je vis le jour, on me donna le prénom de Vigdis et j'héritais de mes parents le nom de Luderik. Les années passant, les évènements se déroulant, et la fatalité s'abattant mon nom se perdit; restant uniquement un vestige de ma mémoire. Ainsi, aux yeux de tous, je ne suis que Vigdis.

▬ Par mon lieu de naissance:
Je suis née sur les rivages de Darya, celle que l'on dit, sans grands risques de se tromper, qu'elle est aussi belle que dangereuse. J'étais une enfant des côtes, je suis à présent une femme de la mer; et les souvenirs de mon enfance s'estompent alors que mon coeur s’éprend de la mer, et que mes yeux contemplent l'avenir.

▬ Mon âge:
En ce qui concerne mon age, je crains de ne pas avoir le compte exacte. Mes parents n'étant pas vraiment très instruits et plutôt misérables, ils avaient bien d'autres préoccupations, je me souviens que ma mère m'a dit un jour, que j'étais née un vendredi, et qu'il s'agissait d'un jour de tempêtes. Mauvais présage. Mais les tempêtes sur les côtes sont monnaies courantes... Et je ne saurais remettre en cause leurs croyances, je n'en ais tout simplement pas le droit, ni le pouvoir. Ce que je sais en revanche, c'est que je ne dois pas avoir plus de vingt-cinq années.

▬ La personne que je suis:
Je ne saurais dire pourquoi, ni comment, les yeux de la Déesse se sont posés sur moi, me donnant par là-même une infime partie de son pouvoir. Un grain de poussière dans les rouages de notre monde. Un grain de sable qui fit d'une enfant parmi les autres, les prémices d'une devineresse, pour finir par ce que je suis aujourd'hui.

▬ Et les responsabilités qui vont avec :
Il y a déjà un peu plus de dix ans que je fis parti d'une rafle. Des pirates de passage. J'aurais put finir dans un bordel à jouer les putains jusqu'à la fin de ma vie, mais ce ne fut ni plus ni moins que les yeux dorés de la divination qui me sauvèrent de ce destin tragique. Je ne sais pas si mon destin est meilleur aujourd'hui, mais je suis à la solde des pirates, et ma vie consiste à avoir des visions pour leur compte, que ce soit pour le meilleur ou pour le pire.

▬ J'ai voué ma loyauté indéfectible:
Je ne suis rien d'autre qu'une sorte d'esclave, à peine plus libre que l'oiseau en cage, je ne me déplace qu'un fil à la patte, toujours dans le giron de mon capitaine. Cela me rend-il loyal à son égard? Je ne saurais le dire, une certaine confiance, ou un je ne sais quoi s'est installé entre nous, mais je ne doute pas que si je venais à perdre mon pouvoir de double-vue, il n'hésiterait pas à me vendre au plus offrant. Oui, au final, ma loyauté ne va qu'à moi et à la Déesse.

▬ Miroir, mon beau miroir, montre moi Emilia Clark.

L'interrogatoire d'Inasmir

▬ Je ne vous apprends rien en vous disant que Lanriel possède un roi, mais ce que j'aimerais savoir c'est ce que vous pensez de lui :
Dire que je sais de quoi je parle serait mentir. Bien que je sois née sur les terres de ce roi, les histoires entourant le monarque ont toujours été bien trop éloignées des préoccupations du petit peuple. Il n'y a jamais que les guerres et les taxes qui viennent voûter un peu plus le dos des pauvres gens. En ce qui me concerne, aujourd'hui, j'échappe complètement à la loi de ce roi, je suis assujetti aux règles du navire, à la vie d'équipage, et aux lois du capitaine. Pourtant, il est bien des lois qui rendent caduc celles de cet homme, ce sont bien les lois naturelles, celles que la Déesse à mit en place, celles que l'on ne peut détourner par un caprice de l'humanité. Pourtant, malgré toute ma volonté, je ne peux me défaire des lois des Hommes, ceux ci sont bien trop vils et sales pour ne pas convoiter ce qui n'est pas leur, alors c'est par la violence qu'il en conquiert le droit. Je ne mentirais pas, je suis effrayée par les coups, par la douleur, et par la mort, je n'ai pour choix que celui de me plier à leurs lois, reconnaissant ainsi leur légitimité.

▬ En parlant de seigneurs souverains, évoquons un peu les deux puissances divines de Lanriel:
A défaut de n’obéir à aucun roi, j’obéis assurément aux mêmes dieux que lui… Je ne connais que très mal les préceptes de la religion, je n’en connais que les grandes lignes, celles que l’on m’a inculqué dans ma jeunesse, celles que tout le monde connait. Néanmoins, je cherche à m’améliorer en tentant d’en savoir plus, mes oreilles trainent, et je tente de prêcher le faux pour avoir le vrai… Les pirates ne sont pas très croyants, tout du moins ceux que je connais, ils croient surtout en la mer, ses bienfaits mais surtout ses méfaits. Selon eux, il faut bien la traiter pour qu’elle apporte joie, et prospérité, c’est pourquoi il lui sacrifie parfois des esclaves, ou autres chevaux devenus trop vieux. C’est peut-être un peu barbare comme façon de faire, mais je trouve que ça se tient, c’est une sorte d’échange de bon procédés, non ?! Quant à la Déesse, dont je rougis à l’idée de prononcé le nom, je ne sais que trop peu de choses sur la façon de la célébrer sa grandeur, j’ai déjà vu, quelques temples s’élever sur les hauteurs, mais je n’ai jamais eu l’occasion de pouvoir les voir de près.

▬ On a tous son petit ego et moi, Inasmir, le sorcier légendaire, n'échappe pas à ce vice. Alors répondez donc à cette question, que pensez-vous de moi?
Je dois bien paraitre ignorante, mon manque d’éducation me perdra surement, mais je ne connais d’Inasmir, ce que l’on à put dire dans les ports où nous avons accosté, et je n’ai eu que quelque vagues visions mettant en scène ce qui me semble être cet homme. Ce que je sais, se résume assez facilement : Inasmir est un sorcier très puissant, qui a fui le fief des inquisitrices avec l’une d’entre elle. Il a disparu dans la nature emportant ses secrets ce qui à mit en jeu tout l’avenir d’un royaume. Je ne connais pas le fin mot de l’histoire, je ne sais pas même si ce que je sais se trouve être vrai. Le capitaine du navire, dit que les sorciers sont « de la sale race », moi je pense que si la Déesse leur a donné des pouvoir ça doit être pour une bonne raison, mais que les sorciers sont tout d’abord des Hommes, et qu’ils peuvent se laisser corrompre par leur puissance… Enfin Je ne sais pas.

▬ La chute du Bouclier aurait secoué toutes les terres mais il y a des gens que cela laisse de marbre, je serai curieux de savoir si vous êtes une de ces personnes:
Ça fait partie des contes pour enfant que l’on me racontait quand j’étais plus petite, comme quoi un grand magicien avait un jour créé une magnifique barrière magique autour du royaume de la princesse afin de la protéger des monstres. C’est une histoire assez connue, et à dire vrai, j’ai toujours cru qu’il s’agissait d’une histoire pour les enfants, je suis totalement émerveillée à l’idée que ce genre de choses soient réalisables… Mais je suis aussi terriblement effrayée à l’idée qu’un seul homme ait été capable de faire ce genre choses pour finalement tout abandonné. J’ai vu dans mes rêves des créatures immondes, sanguinaires, ne cherchant qu’à nuire, j’ai vu dans mes rêves la dureté de la vie que mène cette cité reculée, et les morts que l’on y compte. Et bien que je puisse rêver de tout cela, l’imaginer encore plus, je ne peux que contempler cet horrible spectacle qui me fait prendre conscience de mon impuissance. Alors toutes les larmes que je pourrais verser, je les ravale, et je m’efforce d’oublier ce que j’ai vu, d’ignorer ce que je vois, et de ne pas appréhender ce que je pourrais voir.

▬ Mais dites-moi mon ami(e), racontez-moi donc un peu ce qui fait de vous un être si exceptionnel...
Je ne pense pas être exceptionnelle. Dans le monde où je vis, il n’est pas rare de croiser des gens comme moi, ils sont d’ailleurs souvent beaucoup plus doué que moi et savent se servir à merveille de leur don de double vu. Moi je me laisser porter par lui, et l’équipage qui me retient, ne souhaite pas que j’en fasse plus. J’ai rencontré une fois, un homme, un vieillard presque, qui savait provoquer ses visions… J’ai tenté une fois de réaliser cet espèce de prodige, mais la douleur que cela entraine me dissuada de recommencer. Tout cela pour dire que je ne suis pas un être exceptionnel. Loin de là. Je ne suis qu’une femme qui ne sait pas se battre, qui ne sait pas travailler de ses mains, et dont la seule particularité est de voir quelques bribes d’avenirs possibles, sans avoir néanmoins la certitude que cela arrivera.

▬ Tous les goûts sont dans la nature, n'est-ce pas? Alors éclairez-moi donc sur les vôtres...
Si je devais remercier les pirates pour une chose, ce serait de m’avoir appris à lire. De mémoire, je ne crois pas que mes parents aient su lire, ils n’étaient pas de ceux qui avaient le temps et encore moins les ressources pour ça. En revanche je ne doute pas qu’ils savaient compter de plusieurs dizaines, et avaient appris de nombreuses choses par l’expérience. En ce qui me concerne, tout ce que je sais c’est dans les livres que je les lu, et c’est un peu contrainte et forcée que je me suis mise à apprécier la lecture, car pour une femme, si ce n’est le rafistolage des voiles ou la couture en tout genre, il n’y pas grand-chose à faire sur un bateau. Néanmoins, la vie en mer est passionnante par la découverte des paysages que l’on peut voir se dessiner au loin, que l’on pourrait presque imaginer toute droite sortie de nos rêves. Je me complets dans la contemplation, mais j’apprécierais tellement plus cet état si je n’étais pas la prisonnière de cette grande cage à oiseau qu’est cette caraque. Il est aussi inutile de nier que ma présence au sein de cet équipage et bien loin de plaire à tous les hommes qui y travaillent. Tous prétendent, que la présence d’une femme sur le pont attire le mauvais œil sur le bateau… Je n’ai pourtant pas encore été témoin d’un quelconque problème en près de dix années… Dix années qui me semblent être une éternité. Je n’aspire qu’à une chose la liberté, celle-là même que je caresse du bout des doigts quand nous faisons escale sur terre. Si je n’ai pas le droit de m’éloigner, si fuir signerait mon arrêt de mort, il est certain néanmoins que j’apprécie ce moment terriblement éphémère. J’aime entendre les histoires, sentir les odeurs des marchés, voir les gens rires… J’aime bien des choses, et me dis que la Déesse est dans le sourire de chacun.

▬ Tout le monde veut quelque chose, il suffit de découvrir ce que VOUS vous désirez.
La liberté. Ce mot en sortant de ma bouche me semble aussi doux que le miel d’été. Pourtant, aussi doux soit-il je sais que ce rêve n’est pas à porter de main. Je ne suis pas pessimiste à ce sujet-là, juste plutôt réaliste, et à moins de voir le capitaine me rendre ma liberté, ce qui me semble irréaliste, je continuerais à vivre parmi les marins. Et même si cela devenait réelle, il ne faut pas que je me fasse d’illusions, dans le monde de la piraterie, les devins sont une denrée extrêmement recherchée si bien qu’à peine libérée je me retrouverais assurément dans les filets d’un autre. Pourtant, je sais pour avoir déjà rencontré de ceux-là, que les devins peuvent se fondre dans le décors, paraitre aussi humain que la plupart des habitants de ce monde, ravalant leurs pouvoirs, ravalant leurs visions, les ignorant, et n’en manifestant rien… Malheureusement pour moi, ayant toujours vécu en usant de ce don, en le montrant, je ne sais pas le cacher. Je ne sais rien cacher. Et si ce n’est prisonnière sur un bateau, je reste enfermée dans ma condition tentant de ne rien regretter de ce que la Déesse à put me donner, tentant de continuer à faire bien. .

▬ Et les autres dans tout ça.
Mon monde est plutôt restreint, je n’ai pas d’ami, très peu de connaissances, et ma vie est cernée de grands silences. Ma présence fait peur à la plupart des hommes d’équipages, certains voient en moi un objet de lubricité, et les deux trois autres, sont ceux qui m’ont appris à jouer aux dominos ou aux dés pour passer le temps. J’aime passer du temps avec les gens, j’aime écouter leurs histoires, je crois qu’au fond je suis quelqu’un de profondément sociable, mais je n’ai juste pas encore eut vraiment l’occasion de me laisser bercer par la chose. Je suis peut-être, aussi, encore un peu naïve, même complètement ingénue, mais comment pourrait-il en être autrement ?! Le capitaine m’à déjà dit, alors que nous faisions escales dans le port d’une des îles marchandes, qu’il me faudrait un jour me faire violenter pour que j’arrête de voir le monde comme je le vois. Bien que ses mots soient durs, la plupart du temps, il reste assez bien veillant à mon égard… Mais, par-là, il ne fait que protéger ses intérêts, et depuis, à fin de me sauvegarder, ne serait-ce qu’un peu, de la sauvagerie de ce monde, j’évite d’adresser la parole à n’importe qui.

Votre besace

Vigdis est certes une grande voyageuse, elle n’en reste pas moins une grande novice quand il s’agit de la grande aventure, celle qui vous mène dans des contrés inconnus et quelques peu hostiles. Constamment protégée par un équipage de pirate, et par un don de clairvoyance, elle ne sait que peu se servir d’une quelconque arme. Et au final, les seuls objets qu’elle pourrait avoir sur elle, et qui pourrait lui permettre de s’en sortir en cas de problèmes, ne sont autres qu’un couteau qui se trouve en général rangée dans la poche intérieur de son capuchon, ainsi qu’une dague que le capitaine du navire l’à quelque peu contrainte et forcée à toujours gardée sur elle. Celle-ci se trouve être harnachée à sa cuisse, sentir la lame froide contre sa peau nue est particulièrement désagréable, mais l’idée que la devineresse porte une arme quand elle se balade au sein des ports semble rassurer le capitaine, même si soit dit en passant, elle ne sait pas s’en servir. L’arsenal est plutôt léger… Quant au reste de l’équipement, mis à part un capuchon assez épais, et une besace, on ne peut pas dire qu’elle soit équipée pour l’aventure. Enfin rien d’étonnant à cela, après tout, elle n’est pas destinée à se balader au travers du monde sans la compagnie lourdement armée de pirates sanguinaires ! Mais comme dirait l’autre... « Rien n’est immuable ! ».

L'humain derrière la légende

Pseudo : Tchapalow.
Âge : 23ans.
Sexe : Féminin.
Comment avez vous découvert le forum? En passant par les partenaires d'un autre forum.
Ce que vous aimeriez dire pour conclure : Bah euh j'y réfléchi! Y avait un code dans le règlement? Non parce que si il y en avait un je suis totalement passée à coté! Je préfère demander parce que le monde du forum est fourbe! XD

Et pour les crédits c'est par ici

Dernière édition par Vigdis Luderik le Sam 21 Avr 2012, 09:18, édité 17 fois

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TCHAPALOW

« Mais comment a-t-on pu en arriver là? »

DITES NOUS TOUT

La vie ce n’est pas quelque chose de compliquée, c’est juste une question d’instinct et d’instant, des choses qu’il faut avoir afin de ne pas louper les autres. Quand on se trouve en leur possession tout devient facile, il ne suffit plus que d’un coup de pousse de la Déesse ou de qui conque autres pour que vous partiez debout, frais, et fringant dans une aventure qui vous dépassera assurément, mais que à coup sûr vous surmonterez. Surmonter, toujours surmonter pour devenir grand, ne pas regretter, ne pas baisser les bras. Tout le monde a cette réserve de courage caché en soit, on ignore tout simplement ce qui viendra la déloger de sa cachette, de la sortir de sa bulle de peur et d’effroi. Et quand cela arrive, on se sent soudainement grandit, terriblement grand, capable de chausser les bottes de sept lieux et d’aller mener de nouvelles aventures à l’autre bout du monde, on se sent invulnérable. Juste un peu de courage, et l’on peut faire des miracles allant jusqu’à inverser le cours d’une guerre.
Tout cela, elle peut en être témoin. Tout ceux-là peuplent ses rêves. Passé, futur, présent, aussi loin qu’elle se souvienne ses rêves ont été peuplé de ses hommes ou de ses femmes qui, parfois, armés uniquement de leur courage, se sont lancés tête baissés vers leur destin. Tous n’ont pas survécu, beaucoup sont morts sans pouvoir rester dans la mémoire de quiconque, les autres sont restés dans l’histoire. Certes elle ne voit pas tout, et il est aussi certain que nombre de choses lui échappent, mais tout ce qu’elle peut voir, tout ce qu’elle peut sentir au travers de ses visions, c’est que jamais elle ne pourra égaler ces personnes-là. Comment le pourrait-elle ? Elle qui, telle un petit oiseau, est prisonnière de son immense cage de bois ? Un fil à la patte elle ne peut agir en rien sur son destin, et c’est avec une distance insupportable, qu’elle regarde les années s’égrainées inlassablement.
Esclave du temps comme nous le sommes tous, elle regarde. Oui, du pont à peine goudronné, elle regarde ce paysage se déployer sous ses yeux. Le ciel d’un bleu clair à peine parsemée de nuages pâles, laisse entrevoir les terres vertes et fertiles du continent. Cela faisait déjà bien plus de deux semaines qu’elle n’avait pas goûté à la sensation de sentir son corps se tenir sur une terre ferme, alors quand du haut du pont, un des marins avait hurler de sa grosse voix : « terre ! », elle s’était sentie revivre. Presque fiévreuse à l’idée que bientôt, elle quitterait ce monde du silence sur lequel ils voguaient, sans fin, pour le monde animé du prochain port. Un sourire s’était dessiné sur ses lèvres roses et charnues, immobiles sur le pont, elle pouvait sentir la brise marine s’infiltrer dans le moindre de ses vêtements, emmêler ses longs cheveux blonds tressés. Habitée par la sensation d’être seule face à cette formidable envie, elle en avait oublié tout le ramdam qui se déroulait autour d’elle. Elle ne voyait plus les marins passer d’un côté puis de l’autres du bateau, tirant les cordages, les relâchant, donnant du leste par-ci, serrant par-là. Elle tournait le dos à tout cela au profit d’une vision idyllique qu’elle graverait dans sa mémoire, comme elle avait gravé à peu près tous les souvenirs qu’elle avait de la terre qui l’avait vue naître.
Pourtant dans cette envie d’escapade au travers des vertes collines, il n’y avait plus trace de cette envie de retrouver ses parents, elle s’était tout simplement dit qu’ils devaient vivre plus facilement sans elle, et qu’ils devaient avoir refait leur vie depuis le temps. Ils avaient dû se faire une raison, comme la plupart des gens s’en faisaient une, une fois que les pirates étaient passé, et qu’ils avaient si ce n’était tout pillé, au moins enlever tous ceux qui pouvaient être vendu, il n’y avait plus aucune chance de les revoir. Alors, évidemment, la perte d’un enfant, c’est quelque chose de douloureux, ce n’est pas dans l’ordre des choses, et finalement on perd une partie de soi-même… Et à partir de là il fallait apprendre à vivre sans, même si ça n’était pas tous les jours faciles. Se reconstruire, se fabriquer une famille, et reprendre comme si de rien n’était, comme si rien, ou presque, n’avait changé. Mais il était si difficile de se reconstruire quand on ne nous en donnait pas la possibilité, certes elle avait échappé à une vie de filles de joies, mais elle resterait à jamais la putain du destin. Enfermée dans sa condition d’esclave, enchainée à son état de devin… Oui, il en serait toujours ainsi.
Alors cette simple pensée qui venait à peine de lui traverser l’esprit suffit à lui faire perdre un peu de son sourire. Un soupir, juste pour expulser de sa tête cette pensée dérangeante, pour tenter de reprendre de sa superbe, alors qu’elle enfouissait ses mains dans ses cheveux, chassant les quelques mèches qui venaient lui cacher la vue. Tout se rapprochait si vite, les voilures étaient pleines du vent des côtes, et le bateau sembler à peine toucher les vagues, survolant tout simplement la mer comme l’aurait fait un oiseau en chasse. Mais à ce qu’elle avait entendu, l’amarrage qui allait suivre n’avait pas pour but de dévaliser ou de mettre à sac quoi que ce soit. La capitaine avait juste décidé de prendre des nouvelles de la vie sur le continent, et les hommes d’équipages allaient pouvoir se saouler dans les tavernes du port. Et à les entendre les uns sur les autres, et à mettre du cœur à l’ouvrages, eux aussi, avait envie de toucher terre… Ce n’était pas pour les mêmes raisons qu’elle, mais ça n’avait pas d’importance, elle aimait l’idée de partager quelque chose avec ces hommes. Ceux qu’elle pouvait, mine de rien, considérer comme sa nouvelle famille. Une bien étrange famille… Mais tout de même toujours présente dans sa vie. Qu’importait les sentiments divergeant qu’il pouvait éprouver à son sujet, après tout, dans toutes les familles il y avait des conflits… Qu’importait qu’ils n’aient pas le même sang… Rien n’avait plus d’importance que leur présence, et c’était un véritable paradoxe en soit que celui de voir en ses ravisseurs l’image même d’un membre de sa famille. Mais rien n’était tout à fait normal dans ce monde, rien ne semblait suivre une ligne de normalité.
Le port n’était désormais plus qu’à quelques mètres, l’allure avait réduit, il n’était plus question que d’un rythme lent, les vagues berçant le bateau, faisant ressentir le remous de la mer à tout l’équipage. Elle aussi commencer à tanguer sur ses jambes, emporter par les mouvements du bateau qui se mêlait à l’excitation du retour aux sources, elle n’eut plus le choix que celui de s’accrocher à l’épais bord sculpter alors que le bateau rentrait au port. Encore quelques minutes, et l’on jetterait l’encre. Plus que quelques secondes et se serait la planche que l’on relierait au ponton. Il était arrivé le temps de se jeter sur son manteau, de l’enfiler et de rabaisser sa tête la large capuche. Trépignant d’impatience, elle se retenait néanmoins de passer devant tous les hommes qui déchargées les cargaisons entreposées dans les cales. Sagement elle attendait le tour où elle pourrait enfin descendre, quand soudain, arrivant par derrière, elle sentit la présence de quelqu’un. Se retournant vivement, elle se retrouva face à face avec le capitaine du navire. Il avait toujours cette mine fermée, elle se souvenait de jamais l’avoir vu sourire, mais s’il n’était pas un mauvais homme, à son sens, elle savait qu’il restait un capitaine de bateau pirate, alors sa façon d’agir n’avait rien d’étonnant.
Son ombre l’englobait dans sa totalité, elle semblait si petite à côté de lui, totalement insignifiante, écrasée par un charisme qu’elle pensait ne jamais pouvoir attendre. Il ne la regardait pas. Il n’avait l’air de prêter attention qu’au déchargement de divers coffres et autres tonneaux. Et Vigdis, sortant de sa contemplation, replaça correctement son capuchon dans lequel le vent s’engouffrait sans cesse, révélant un peu plus à chaque coup de vent sa chevelure immaculée.

« Ne t’éloigne pas trop, nous repartons demain aux aurores. »

La voix grave du capitaine l’avait fait sursauter, elle ne s’attendait pas à l’entendre prononcer un quelconque mot, il lui avait dit cette petite phrases un nombre incalculable de fois, elle s’attendait avec le temps à ce qu’il lui fasse un minimum confiance… En dix années elle n’avait jamais disparu plus de quelques heures, alors pourquoi maintenant ?! Elle n’en avait assurément pas le courage, et dans un sens c’était assez désespérant.
Large sourire, elle acquiesça à son injonction avant de prendre le chemin de la liberté. Une liberté bien éphémère mais tellement importante.

Et pour les crédits c'est par ici

Dernière édition par Vigdis Luderik le Ven 20 Avr 2012, 18:37, édité 7 fois

▬ Contributions à l'histoire : 409

oh que bienvenue belle demoiselle ! Vigdis LUDERIK. [Terminée] 939620

▬ Contributions à l'histoire : 33

Merci pour l'accueil!!

▬ Contributions à l'histoire : 742

Emilia

Bienvenue sur le forum ! Vigdis LUDERIK. [Terminée] 450322

▬ Contributions à l'histoire : 33

Elle est magnifique n'est ce pas?! *8*

Merci pour l'accueil!

▬ Contributions à l'histoire : 236

Oh mon dieu j'aime ton personnage !

Bienvenue Vigdis LUDERIK. [Terminée] 2314298090

▬ Contributions à l'histoire : 33

Déjà? Mais je suis qu'au début de ma fiche XD

▬ Contributions à l'histoire : 236

Je l'aime déjà pour son illustration, ensuite pour la gueule de ta fiche et enfin, parce que j'ai hésité à faire un devin-pirate. Donc fatalement Vigdis LUDERIK. [Terminée] 343874

▬ Contributions à l'histoire : 2568

Bienvenue à toi Vigdis LUDERIK. [Terminée] 314445

▬ Contributions à l'histoire : 1999

Bonjour et bienvenue sur le forum. Pour que je puisse te réserver Emilia nous demandons à ce que la première et la dernière partie de la fiche soient remplies.

▬ Contributions à l'histoire : 33

Scarlett: D'accord d'accord, voila qui est fait, et merci!

Zoran: Je comprends alors ^^

Solan: Merci.

▬ Contributions à l'histoire : 1999

Je file te réserver Emilia dans ce cas! Bon courage pour la suite de ta fiche.

(non non y avait pas de code, on fait confiance aux joueurs)

Bienvenue sur le forum ! Emilia est un choix divin. Vigdis LUDERIK. [Terminée] Herz

Invité

Bienvenue parmi nous, suis-je la seule à ne pas aimer Emilia ?

( j'déconne je Vigdis LUDERIK. [Terminée] 450322

mais bon, j'voulais pas faire comme mes prédecesseurs Vigdis LUDERIK. [Terminée] 891520

)

Bon courage pour l'écriture de ta fiche Vigdis LUDERIK. [Terminée] 144952

▬ Contributions à l'histoire : 1982

Bienvenue sur le forum Vigdis LUDERIK. [Terminée] 450322

▬ Contributions à l'histoire : 4794

Bienvenue sur Écho des Plaines ! Vigdis LUDERIK. [Terminée] Herz

Bon courage pour la suite !

▬ Contributions à l'histoire : 96

Bienvenue à toi! Vigdis LUDERIK. [Terminée] 413151

▬ Contributions à l'histoire : 33

Que de coeur et d'amour!

Merci à tous!

▬ Contributions à l'histoire : 2037

Bienvenue

Invité

Emilia, coupine devineresse Vigdis LUDERIK. [Terminée] 935453

Bienvenue sur Echo Vigdis LUDERIK. [Terminée] 5249

▬ Contributions à l'histoire : 59

Bienvenue

▬ Contributions à l'histoire : 33

Merci les gens!

Bon si je n'ai rien oublié en chemin, je crois que j'ai terminé!

▬ Contributions à l'histoire : 3021

Bienvenue. Vigdis LUDERIK. [Terminée] 671916

Une fois validée, il nous faut obligatoirement un lien ma chère, vu l'emploi du temps et l'âge de Vigdis, il me parait peu probable que nos persos ne se soient jamais rencontrées. D'ailleurs si tu refuses, je lance une malédiction sur ta tête et je somme tous les membres acquis à ma cause de te bouder -au minimum-. Vigdis LUDERIK. [Terminée] 748815

Outre cette légère intimidation Vigdis LUDERIK. [Terminée] 808923

Je suis contente de voir un tel personnage apparaitre sur le forum et sous les traits d'Emilia en plus... Vigdis LUDERIK. [Terminée] 671916

Je ne sais pas comment tout cela va tourner quand Vigdis découvrira la terre mais il y a tellement de possibilités. Vigdis LUDERIK. [Terminée] 671916

Du coup, je ne peux que te souhaiter un bon jeu parmi nous. Vigdis LUDERIK. [Terminée] 2314298090

Invité

J'ai beaucoup aimé ta fiche et ta conception d'un devin chez les pirates, Vigdis. Je te valide donc sans problème. Tu peux maintenant aller ouvrir tes sujets de gestion du personnage et commencer à rp! Encore bienvenue sur le forum!

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