ELASWEN ✿ Colour my life with the chaos of trouble.

Je fus le temps d'une année sa petite protégée. Nouvelle à l'école des Dessinateurs, et lui en étant à sa dernière année. Pour on ne sait quelles raisons il me prit sous son aile. Dessinateur prometteur et compétent, il arriva à de nombreuses reprises qu'il me donne des cours ou m'aide à développer mon don. J'ai beaucoup progressé grâce à lui, et inutile d'ajouter que je lui en suis plutôt reconnaissante. Lorsqu'il quitta l'École, nous continuâmes à nous parler par lettre, nous racontons, semaine après semaine, ce que nous avions fait. Au début cela était très intéressant, mais peu à peu la routine s'installa, et nous perdîmes contact. Jamais plus nous nous revîmes depuis son départ, bien que je garde en moi le secret espoir de recroiser son chemin, rien que pour lui montrer les progrès que j'ai fait, et lui demander ce que lui fait à présent.

Qui eut cru qu'un jour je fraterniserais avec une sorcière ? Moi qui avais toujours entendu dire que ces personnes étaient imbues d'elles-même et remplies de fierté et d'amour propre... Il faut dire que leurs notoriétés ont beaucoup chuté avec la fuite du plus puissant des leurs. Mais bon. Le fait est que cette sorcière m'ait finalement bien utile. En effet, cette demoiselle fait partie du premier ordre, et ait ainsi plutôt influente. Peut-être me sera-t-elle un jour me donnera-elle des informations pour retrouver la trace du Sorcier Inasmir, ou du moins me renseignera-t-elle sur les Sorciers. Sait-on jamais.

Le temps où nous nous côtoyions est maintenant révolu. C'était à l'époque où j'étais encore jeune, et où je n'avais pas encore découvert mon don. Incertaine de mon avenir, j'avais le choix entre devenir une Guérisseuse comme ma mère, ou alors devenir une intellectuel et avoir un haut poste dans la société comme le voulait mon père. Je suivais des cours sur l'apprentissage des plantes avec ma mère, et mon père m'envoyait chez un précepteur pour qu'il m'instruise. C'est chez ce dernier que j'ai rencontré Ezephine. Elle est moi partagions ce précepteur, et donc nous retrouvions souvent toutes les deux. Nous ne passions pas notre temps à jouer, comme l'auraient fait des enfants de notre âge. Nous ne faisions que parler. Pas parler des princes et des comtes de fées, mais plus de sujets "pour adultes". Des sujets complexes sur l'existence du monde, sur la politique... J'aimais parler avec elle, car elle avait une vision du monde plutôt intéressante. Cependant nos chemins se sont séparés lorsqu'elle a arrêté son apprentissage. Et puis moi, de mon côté, je suis partie cinq années pour mes études de Dessinatrice. Jamais nos chemins ne se sont recroisés jusque là.

Peu de personnes autres que celles de la cour peuvent pouvoir affirmer avoir vu la princesse héritière au trône. Cette dernière, privée de ses libertés, est comparable à un oiseau enfermé dans une cage. Comment je le sais ? Parce que je lui ai parlé. Enfin, au début, je ne pensais pas que c'était la Princesse. J'avais simplement vu une demoiselle courant dans les rues de la capitale, une bande de soldats à ses trousses. Voulant l'aider, j'avais utilisé mon don pour la cacher. S'était alors engagée une profonde discussion sur le pourquoi elle s'était enfuie, jusqu'à ce qu'elle avoue être la Princesse. En réalité elle voulait fuir le palais jusqu'à temps d'être retrouvée. Elle n'avait jamais la chance de voyager seule, d'être une simple singulière. Izhelindë voit en moi la liberté. Grâce à mon don, je lui matérialise des rêves. Des douces illusions, qui pendant quelques heures lui donne l'impression de ne plus être au palais, de ne plus penser à ses tourments. Izhelindë est une personne assez spéciale, mais pourtant que j'apprécie particulièrement.

Le premier et le seul dragonnier que j'ai rencontré jusque là. Les dragonniers sont réputés pour ne pas trop se mêler aux autres. Normal lorsque l'on sait comment ils vivent et comment s'est déroulé leurs enfances. Cependant ce n'est pas Khaleb qui m'a repéré, mais sa dragonne. Cette dernière s'est passionnée pour mon don. Khaleb a donc décidé d'engager la conversation, et un défi est un né : lui peindre son rêve. Chose complexe lorsque l'on ne connait pas son interlocuteur. Cependant j'aime les défis, surtout lorsqu'ils paraissent impossibles. Les premiers essais ne furent pas concluants, mais je ne perds pas espoir. Tant que le destin fera croiser nos chemins, je ferais des tentatives, tout en apprenant plus sur lui. Et peut-être qu'un jour, je réussirais à peindre son rêve. L'espoir fait vivre, comme on dit.

J'ai logé chez elle pendant quelques jours alors que je faisais une escale aux Îles Marchandes. Sa mère, une Devin, avait vu mon arrivée. Elle m'a accueilli à bras ouverts et m'a proposé de m'héberger pendant la durée de mon voyage. Touchée par cette bonté, j'ai accepté. Je côtoyais les premiers jours Liadan sans pour autant m'intéresser à elle. Elle n'avait que onze ans, et j'avais presque finie mes études de Dessinatrice. J'avais pour habitude de côtoyer des personnes beaucoup plus âgées que moi, et non plus jeunes. Je la prenais pour une fille complètement capricieuse et idiote, mais il faut croire que je me trompais. D'une manière ou d'une autre, Liadan me rappelle moi à son âge. Une forte amitié s'est crée à partir de cette constatation, et les adieux furent difficiles. Je sais qu'elle souhaite que l'on se revoit, après une année à s'envoyer des lettres. Je partage aussi cette envie, même si ma priorité pour le moment est d'accomplir ma destinée auprès de la Déesse Eydis.

Une rencontre prévue depuis de nombreuses années. En effet, Nerwne m'aurait vu dans une de ses visions, et se serait alors décidée à me retrouver. Chose faite, d'ailleurs. Devin débutante, elle cherche à développer son don. Je l'aide ainsi en tant que cobaye. Je dois dire que cela m'arrange bien, car avoir des visions de mon futur n'est pas désagréable. Au moins, je sais en quelque sorte où je vais. Eydis n'est surement pas innocente vis à vis de cette rencontre, et peut-être était-ce un de ces signes. Nerwen pourrait m'être utile, je le sens. Et puis c'est une personne que j'apprécie, donc ce n'est pas plus mal que l'on soit amenées à souvent se croiser.

La mère de Liadan. Comme dit plus haut, elle m'a accueilli à bras ouvert lors de mon séjour sur les Îles Marchandes. Devin, elle avait prédit mon arrivée. Elle m'a offrit l'hospitalité, et cela m'a beaucoup touché. Je me sens très proches de Sitara, et je la respecte beaucoup. C'est une noble femme, très intelligente et compétente. Apprendre à ses côtés pendant mon séjour a été une véritable joie. Je m'en sens d'ailleurs redevable. Après mon départ, j'ai gardé contact avec elle, et j'espère de tout cœur qu'un jour mon chemin croise de nouveau le sien. J'envisage aussi de retourner sur les Îles Marchandes, mais ma quête m'en empêche pour le moment. Plu tard, surement.

Un Dessinateur talentueux qui ne cesse de m'impressionner. Je ne peux pas dire que l'on soit amis, simplement j'aime passer du temps à ses côtés. Il n'a pas hésiter à m'aider lorsque j'avais quelques questions sur notre don. Il m'autorisait même à rester avec lui lorsqu'il utilisait son don pour que j'observe et m'en serve d'exemple. Il a beau avoir 11 ans de plus que moi, la différence n'est plus un problème pour moi. Être à l'école des Dessinateurs alors que je n'avais à l'époque de onze ans m'a appris à côtoyer des gens beaucoup plus âgés que moi. Mon esprit s'est développé et est arrivé à une certaine maturité peu commune pour quelqu'un de mon âge. Je crois que c'est ce qui a plu à Théoden. Seulement, depuis que j'ai fini mon apprentissage et me suis éloignée du Loch, je ne l'ai plus revu. Si un jour je retourna à l'école, c'est sans aucun doute que je retournais prendre des nouvelles de Théoden, et, tant qu'à faire, lui montrer mes nouveaux talents.