Echo des Plaines : Chapitre VII ▬ Le Retour d'Inasmir


 
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 A long way from home... [Libre]

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Arshan Mahvir

Arshan Mahvir

▬ Contributions à l'histoire : 217

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MessageSujet: A long way from home... [Libre]   A long way from home... [Libre] EmptyVen 04 Nov 2011, 19:43

Kavim était nerveux. Les oreilles du cheval s’agitaient sans cesse, preuve qu’il se trouvait en territoire inconnu. L’animal n’était pourtant pas farouche de nature, mais quelque chose dans l’air l’agacer. Avançant avec précaution dans les rues de la ville, la monture ne se tenait tranquille que grâce au sang-froid hors du commun de son cavalier. La lune n’allait pas tarder à sortir de son repos diurne et Arshan devait se hâter pour trouver un endroit où dormir. Ses yeux noirs se posaient sur chaque devanture de maison, cherchant un endroit qui lui inspirait calme et repos. L’homme du désert paraissait d’un calme olympien mais il savait cacher ses vrais sentiments. Pourrait-on croire à son air si sérieux et sage qu’il avait aussi peur qu’un enfant face à un scorpion ? Rester en ville plus de deux heures était déjà un grand exploit en soi, mais y rester une nuit… Lorsqu’il vient d’ordinaire en ville, il y passe rapidement pour faire affaire puis repart et préfère camper en forêt aux abords de la ville plutôt que dans une auberge bien confortable. Habitué au grand air, les rues étroites de la ville l’étouffaient. Pourtant, il lui fallait trouver un endroit. Et puis, il garderait la face en toutes circonstances, pas question de passer pour un lâche ou un clochard. Il soupira imperceptiblement avant de caresser avec douceur l’encolure de Kavim.

« Que fait-on ici mon ami… ? Ton cavalier n’est qu’un pauvre fou. »

Rassuré par les paroles de son cavalier, le cheval s’ébroua et Arshan sourit quelques secondes. Parfois, il avait vraiment l’impression qu’il lui répondait. Peut-être passait-il trop de temps avec les animaux et pas assez avec les humains… Alors qu’il continuait à mener son cheval à travers ce labyrinthe de rue, un bruit étrange attira son attention. Il tourna la tête et ses yeux sondèrent l’obscurité grandissante de la rue. Après une minute d’immobilité, n’entendant plus rien, Arshan fit avancer sa monture de nouveau. Il se maudit intérieurement d’être autant à cran. Sa main effleura sans y penser le pommeau de son sabre. Par peur des regards indiscrets, il avait placé l’arme de manière à la dissimuler sous ses vêtements tout en pouvant la dégager rapidement en cas de besoin. Tout était si calme, trop calme. Il n’était pourtant pas si tard. Peut-être que tous les habitantes étaient en train de célébrer les fêtes de Beltane… Il faut dire qu’en tant que druide Arshan aurait dû s’en mêler, au grand dam de ce dernier. De toute manière, il n’a pas eu le temps d’apprendre à tenir des cérémonies de ce genre. Ne perdant pas espoir de trouver un toit pour la nuit, il adressa une prière silencieuse à Eydis, la douce Déesse. Il n’était pas de ceux dont la foi s’était tournée vers des êtres plus obscurs. Après tout, si la Déesse était en colère, ce n’était que de leur faute et de personne d’autre. Mais l’homme du désert était trop généreux pour laisser tomber ses frères et sœurs humains, alors il tendait la main dès qu’il pouvait…

Un cri retentit dans la lumière du crépuscule. Immédiatement alerté, Arshan incita son cheval à partir au galop et se dirigea instinctivement vers la source du malheur. Dans la pénombre il était difficile d’apercevoir quoi que ce soit, mais il crut voir deux personnes en train de se battre, l’une d’elle étant en mauvaise posture. Arrêtant son cheval à quelques mètres du lieu de la bagarre, Arshan sauta à terre et tira son sabre du fourreau. Il espérait que sa seule présence ferait stopper le combat…

« Par Eydis, arrêtez ! » Cria-t-il d’une voix profonde.

Mais l’agresseur avait clairement le dessus sur son adversaire et il ne semblait pas enclin à se ranger. Encore un pauvre diable habité par les esprits du mal. Un éclair de colère passa dans les yeux du druide et sans attendre fit un bond en avant en bloquant la lame de l’agresseur avec son sabre. Juste à temps. Il le fit reculer en y mettant tout son poids. Le destin s’en mêla alors. Une troupe de soldat faisait leur ronde non loin de là, repérable au bruit caractéristique de la ferraille des armures. Sans attendre, Arshan cria :

« Gardes ! Par ici ! »

L’agresseur, sans doute pas très futé, s’enfuit sans demander son reste. Le pire, c’est que les gardes ne l’avaient sûrement pas entendu. La misère humaine dépassait parfois l’entendement. Comment un homme pouvait-il en venir à agresser un innocent ? Dans l’esprit pacifiste de l’imposant fils du désert, cela n’avait aucun sens. Ayant presque oublié l’autre personne, il se retourna soudain et s’adressa enfin à l’agressé. Ses yeux noirs essayaient de détailler la personne qui lui faisait face, mais la nuit avait définitivement étendu son voile d'obscurité sur Lanriel.

« Est-ce que vous allez bien ? Vous avez été blessé ? Si c’est le cas, je dois avoir de quoi vous soigner.»

Son ton était peut-être un peu trop sec sous le coup de l’évènement. Pourtant il se voulait amical et désirait réellement l’aider. Ses premières approches étaient difficiles pour ce grand solitaire et il pouvait imaginer combien la personne en face de lui devait le prendre pour un fou-furieux. Après tout avec ses vêtements particuliers et son accent exotique, il n’était pas monsieur tout le monde. Kavim vint vers eux, attendant patiemment son cavalier. Quant au faucon Yslain, il s’était posé sur une toiture non loin de là, les observant de ses yeux perçants.

« Je me nomme Arshan et je viens d’Oir Gaiste. Vous n’avez pas à me craindre… »

Un rayon de lune traversa alors la ruelle. Telle le manteau blanc d’Eydis, la lumière permit enfin au druide d’observer cette mystérieuse victime.
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MessageSujet: Re: A long way from home... [Libre]   A long way from home... [Libre] EmptyDim 06 Nov 2011, 01:02

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Andelys était une peureuse.

Ça, ce n’était pas nouveau. Tout le monde le savait. Andelys avait peur des rats, des souris, des araignées, des abeilles, des chevaux, des fantômes, du noir, de tout. Ses amis la taquinaient souvent en lui disant : « Attention, ton ombre te suit ». Et généralement, elle sursautait, ce qui faisait rire tout le monde. Et puis, elle fut en âge de dépasser ses peurs afin que plus personne ne se moque jamais d'elle, Andelys tenta de dépasser toutes ses peurs. Ayant une volonté sans faille qui comblait parfois son manque de courage, elle réussit. Elle n'avait plus le souvenir d'avoir eu une grosse frayeur depuis lors, c'est à dire depuis sept ans. Pourtant, beaucoup de choses avaient changées en sept ans, tellement qu'elle se demandait souvent si elle n'en avait pas rêvé la moitié. Quelques secondes plus tard pourtant, elle prenait conscience de ce qui l'entourait, et d'où elle se trouvait. Mais elle n'y pensait que très rarement, même si la jeune femme se blâmait souvent pour son manque de sensibilité. Ce à quoi elle pensait souvent, c'était à sa prétendue invitation au château, prétexte pour la garder en otage. Elle se demandait bien quand est-ce qu'elle pourrait enfin rentrer chez elle.

Une jour, alors qu'elle flânait dans les couloirs du château, elle fut prise d'une soudaine envie de s'aventurer au-delà de ces murs pour échapper à l'atmosphère étouffante, au malaise qu'il lui inspirait. Elle ne s'était pas encore "baladée" à proprement parler dans les rues de Cathairfál, et ce n'était pas l'envie qui lui en manquait. Ne trouvant personne pour l'y accompagner, Andelys décida de s'y rendre seule, prenant simplement une petite bourse avec quelques pièces au cas où elle déciderait de faire quelques achats. Comme d'habitude, elle suspendit cette bourse à son poignet - détail insignifiant, oui, mais cela s'avèrera avoir une importance dans l'histoire contée. Les gardes des portes ne semblaient pas prêts à la laisser passer, mais quelques sourires et une promesse de venir avant la tombée de la nuit lui ouvrirent le passage vers la ville.

Dès qu'elle eut passé les portes, elle se sentit respirer comme cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps. D'accord, l'air n'avait rien à voir avec celui de Darya, qui était pur et où l'on pouvait sentir un arrière goût d'embrun à chaque inspiration. Ici, il était plutôt moite, empli d'un goût de travail indescriptible, et de la sueur des passants. Il faisait chaud, aujourd'hui, bien plus que d'habitude. La ville mettait toujours la jeune femme mal à l'aise, mais bien moins que le château. C'était toujours ça de pris. Andelys décida de ne pas trop s'éloigner du château, étant une femme seule et sachant la nuit prête à tomber. Elle déambula quelque peu, jetant des regards discrets sur les étalages de marchands, regardant plutôt les panels de couleurs tels qu'elle n'en avait jamais vu qui s'offraient à elle. Elle regardait des hommes vêtus de toutes les teintes possibles, mais aussi de toutes les sortes. Elle se sentait comme une petite fille qui venait de découvrir la neige. Sans qu'elle ne s'en rende compte, la nuit commençait dors et déjà à tomber sur Cathairfál. Plus d'enfants, seuls ou avec leurs mères ne trainaient plus dans les rues. Elles commençaient à se vider, et Andelys savait qu'il lui faudrait du temps pour rentrer au château. Elle fit demi-tour et tenta de presser le pas.

Des pas raisonnaient à allure régulière derrière elle. La jeune blasonnée se rendit soudain compte d'à quel point elle avait été stupide de sortir, qui plus est vêtue ainsi - c'est à dire, une robe digne de son rang - et avec sa bourse qui tintait au bout de son bras. Elle aurait voulu s'arrêter et se gifler, afin de s'apprendre à penser plus régulièrement. Tandis qu'elle d’auto-flagellait, les bruits de pas s’accéléraient et elle put bientôt entendre le bruit du souffle de la personne derrière elle. Tentant de prendre le chemin le plus court, mais aussi le plus fréquenté pour rentrer, Andelys ne put éviter l'inévitable : une rue presque vide, qui débouchait sur une ruelle noire et sordide. Un agresseur n'aurait pas pu rêver mieux.

« Arrêtez-vous » souffla une voix à son oreille, menaçante. La blasonnée obéit, trop soucieuse de rester en vie. Une terreur innommable consumait ses entrailles. « Suivez-moi. » Bien que son corps tout entier lui cria de faire le contraire, elle laissa l'inconnu lui passer devant. Elle pouvait à peine le voir dans la pénombre, et encore moins distinguer les traits de son visage. Il l'entraîna dans une ruelle adjacente. « Votre bourse. » La voix était menaçante, et Andelys défit le nœud de la petite poche qui pendait à son poignet pour la tendre à son agresseur. Ce dernier la prit d'un geste brusque, avant de s'emparer de son poignet. Il le serra si fort qu'elle crut qu'il allait se casser. De sa main libre, il dégaina un couteau qui pendait à sa ceinture, et le posa presque délicatement contre le ventre de la jeune femme. Andelys se décomposa tendit que son agresseur laissait échapper un faible rire. Elle était tétanisée. « Tu vas être très gentille maintenant... » murmura son agresseur. Quelques instants plus tard, elle entendait des bruits de sabots dans la rue adjacente. Elle ouvrit la bouche et laissa échapper un cri qui se répercuta sur les murs des maisons environnantes. Elle était ensuite ballonnée par la main de l'homme, et elle priait Eydis que la personne quelle aurait pu ameuter était miséricordieuse. Ravivée par cette espérance, elle tenta de se débattre.

« Par Eydis, arrêtez ! » cria une voix. La jeune femme aurait voulu hurler de joie. « Gardes ! Par ici ! », re-cria cette même voix. La joie était double pour Andelys, qui se sentit rapidement libérée de la poigne de son agresseur. Elle aurait voulu s'asseoir par terre, mais elle se força à rester debout, même si ses jambes flageolaient. Elle ne pouvait distinguer l'homme dans la pénombre, et se rapprocha. « Est-ce que vous allez bien ? Vous avez été blessé ? Si c’est le cas, je dois avoir de quoi vous soigner. » L'homme parlait vite, et elle se sentait bien trop faible pour émettre un son. Elle aurait voulu voir qui l'avait sauvée, ou du moins connaître son nom. L'homme enchaîna, répondant à sa demande muette. « Je me nomme Arshan et je viens d’Oir Gaiste. Vous n’avez pas à me craindre… », dit-il alors qu'un rayon de lune traversait la ruelle. Son sauveur était grand, plutôt fort : il était parmi les plus atypiques que la jeune femme avait pu voir lors de sa journée éprouvante.

Se rendant compte que son silence pouvait mettre mal à l'aise, elle tenta de parler. Sa voix était enrouée, mais tout à fait utilisable. « Je suis Andelys Cerwyn, de Darya. Je ne saurai jamais vous remercier assez pour ce que vous venez de faire. Je n'ai aucune égratignure, et c'est grâce à vous. Je suis juste un peu faible... ». Se rendant compte que les mots lui manquaient, elle tenta de se rendre agréable aux yeux de l'inconnu. « Je suis sûre que beaucoup de personnes n'auraient pas voulu risquer leur vie pour m'aider. Si je peux faire quoi que ce soit, ce sera avec plaisir. » C'était bien peu, mais c'était tout ce que Andelys pouvait faire pour l'instant.




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MessageSujet: Re: A long way from home... [Libre]   A long way from home... [Libre] EmptyJeu 10 Nov 2011, 18:44

    La lumière de la lune n’était pas exceptionnelle, mais permit à Arshan de croiser le regard de la personne qu’il venait d’aider. Immédiatement, ces yeux se firent plus doux. Mais que pouvait donc bien faire une femme aussi jeune à cette heure dehors ? Décidemment, la ville était vraiment un environnement étrange. Tout ce qu’il croisait allait à l’encontre de toutes les mesures de prudence qu’il connaissait. Enfin, il n’était là ni pour sermonner la demoiselle, ni pour l’inciter à aller dans ce sens. Comment devait-il réagir ? L’homme du désert avait vécu une grande période de sa vie uniquement entouré d’hommes et les femmes restaient un mystère pour lui. Soyons clair, il avait connu des femmes dans sa vie, mais il ne les comprenait absolument pas. Il consacrait sa vie à Eydis et c’était bien la seule entité féminine qu’il admirait réellement. Ne comptant pas rester comme un imbécile sans rien faire, il écouta ce qu’elle avait à dire avec gentillesse, en essayant de ne pas la brusquer. La pauvre était encore sous le choc mais réussissait tout de même à articuler quelques mots. Arshan aurait voulu la rassurer mais il savait pas comment s’y prendre et avait peur de l’effrayer. Et puis, les us et coutumes de gens « civilisés » lui échappaient totalement.

    « Eh bien, Dame Cerwyn, je suis honoré de faire votre connaissance. Et veuillez bien croire que c’est un devoir pour moi d’aider mon prochain. Eydis m’a guidé vers vous.»

    Il n’était pas druide pour rien. Même sans avoir terminé sa formation, il réalisait les volontés de la Déesse et la vénérait. Il salua la jeune femme à la façon des hommes du désert, c’est-à-dire d’un geste ample de son bras, paume tournée vers l’extérieur. Ce salut était proche de celui des elfes et signifiait qu’il respectait la personne en face de lui et qu’il s’engageait à lui dire la vérité. Lorsqu’elle reprit la parole, il haussa un sourcil. Faire quelque chose pour lui ? Et si….. Non, elle devait d’abord se reposer et pour cela il fallait qu’il la ramène chez elle. Ses parents devaient certainement s’inquiéter et à leur place, Arshan se rongerait les sangs. Affichant un sourire doux sur le visage, le druide prit avec délicatesse la main d’Andelys et ajouta :

    « Permettez-moi de vous conduire jusque chez vous. Je serais plus tranquille si je sais que vous êtes en sécurité… Où habitez-vous ?»

    Il commençait à faire froid et la rue devenait de plus en plus sombre. Ils ne devaient pas rester ici… Cependant, il comprenait que la jeune femme ait envie de reprendre son souffle avant de repartir. Son cheval, Kavim s’approcha doucement et donna un coup de tête à son cavalier. Lui aussi commençait à s’impatienter. Il était tard, lui et ses compagnons animaux ne s’étaient pas restaurés depuis le milieu de la journée et ils manquaient cruellement de repos. Toutefois, son devoir était de protéger la jeune femme. Quelque chose lui disait que sa présence dans cette rue était due à des évènements bien plus graves qu’une simple sortie pour acheter des babioles de femmes… Elle semblait si fragile, un peu comme ces fleurs du désert qui essaient tant bien que mal de s’adapter aux conditions extrêmes de leur environnement. Quelque part, Arshan ressentait de la tristesse en la regardant. Il pensa alors à sa mère perdue…. Etait-elle aussi fragile ? Est-ce qu’il la reconnaîtra en la rencontrant de nouveau ? Tant de questions sans réponses… Comprenant qu’il avait laissé ses propres pensées le menaient loin du moment présent, il se concentra de nouveau sur Andelys et proposa de sa voix grave :

    « Voulez-vous monter sur mon cheval ? Je vous sens toute frêle… Et il ne vous mangera pas, je vous le promets ! »

    Un trait d’humour ? Etrange de la part de cet homme si solitaire. Mais après tout, il était comme tout le monde. C’est juste qu’avec ses vêtements amples du désert et ses tatouages sur le visage, il était très exotique. Il avait eu de la chance pour le moment de ne tomber que sur des personnes à peu près tolérantes, mais il savait que tout le monde n’acceptait pas que les « sauvages » d’Oir Gaiste s’aventurent hors de chez eux. Ils étaient pourtant bien contents lorsqu’Arshan les guide à travers le désert pour chasser des trésors disparus…

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