Echo des Plaines : Chapitre VII ▬ Le Retour d'Inasmir


 
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 « the darkest hour is just before the dawn »

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Tanith Ruane

Tanith Ruane

▬ Contributions à l'histoire : 2037

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MessageSujet: « the darkest hour is just before the dawn »   « the darkest hour is just before the dawn » EmptyJeu 06 Oct 2011, 20:15

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Image © CAF-POW.
Gif from TUMBLR
Song by Chris Blackwell
« The darkest hour is just before the dawn »
Réservé à Sílbhe & Tanith
Tous droits réservés à Echo des Plaines


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1 006 mots

◮◮◮

La route se poursuivait sans fin. Tanith Ruane avait pourtant étudié en profondeur la géographie du pays, depuis son enfance, elle connaissait les cartes aussi bien que quiconque. D'ailleurs, jamais n'avait-elle demandé l'aide d'un cartographe ou d'un dessinateur auparavant. Cependant, suite à ce long périple de chevaucher effrénée, la Sorcière avait cruellement apprit que les cartes et le terrain sont deux choses bien différentes. Dès lors, elle était au prise de malaise. Ses cuisses souffraient d’horribles crampes douloureuses et ses jambes d'élancements désagréables. Toutefois, elle ne se plaignit pas. Plutôt souffrir enfer et damnation que de donner à Eydis cette satisfaction. À cinq jours équestres de Cathairfál, les champs, les villages et les pâtis cédèrent place à des bois taillis et peu à peu, la solitude s'y fit complète. Plus les Sorcières progressaient vers le Sud, plus se cabraient les collines et plus s'accentuaient, aussi, la sauvagerie de cet environnement mystique. Le troisième jour, leur révéla des montagnes gigantesques peintes d'un gris-bleu froid. Et leurs sommets, bien que le printemps était annoncé depuis quelques semaines, étaient recouverts de neige, de poudrerie et décorés de pics, qui tels des étendards, de longs panaches de cristaux de glace, étaient les casques des montagnes. À l'ouest se dessinaient, grises et accidentées, des collines rocailleuses qui, plus la chevaucher avançait, s’aplatissaient en une plaine qui moutonnait vaguement à perte de vue. Entourée de chênes et de résineux tapissée de bruyères noires, le vent frais de l'occident portait jusqu'à leur narine l'odeur de ferme et de bétails. C'est ainsi, discernant les quelques bêtes dans le pâturage des prairies plongeantes, que Tanith devina qu'elles étaient tout près de leur destination. Leur voyage ne s'arrêta pas là, pendant les deux jours qui suivent, au fur et à mesure qu'elles progressaient vers les ruines hantées de Wlad Hud, les montagnes disparaissaient, comme avalées par les ténèbres du « Bois Hanté » comme le surnommait Sílbhe. Pourtant, malgré le silence de mort qu'il y règne, le seul son perceptible étant le souffle cassant de leurs montures et leurs énormes sabots noirs labourant le sol, la mystérieuse Sorcière ne peut s'empêcher d'observer cette forêt grandissante. Elle lui paraissait plus sombre, un tantinet plus ancienne que celles qu'elle connaissait. Un étrange charisme à la fois effrayant et captivant lui empêchait d'en détacher le regard. Cette nature naissante leur avait offert des nuits animées. Comme il se devait, comme les légendes le racontaient, par le hurlement de bandes lointaines et, parfois, même, du chant sinistre des morts qui hantaient la région.


Le cinquième soir, enfin, fut leur dernière journée de randonnée. La pénombre peinturaient déjà le ciel lorsqu'en passant en terrain plus dégagé, Tanith vit alors se dresser devant elles les vestiges d'un passé ancien, des fortifications sombres en pierre effondrées. Un sourire acéré s’empare alors de ses lèvres tandis que, toutes deux, talonnent de nouveau et avec plus d’exigence les flancs de leurs bêtes. Et tout comme leurs maîtresses, leurs deux animaux noirs comme la cendres sont encouragés à la vue des immenses murs de pierre. Les jambes s'élancent à grandes enjambées et elles ne tardent pas à rejoindre le sol de brique du sanctuaire. Aussitôt arrivée, les chevaux sont immobilisée par la main ferme des Sorcières. Tanith se laissa glisser de sa selle avec grâce, ses jambes tremblantes et avec la maladresse d'un nouveau né, elle laisse le sang parcourir ses jambes et une caresse piquante. Nouant fermement les rênes de son destrier à une branche basse, aux côtés de l'autre cheval. De son petit air d'ennui distrait, elle examinait le noircissement du crépuscule. L'ancienne forteresse était baignée dans les épaisses fumées d'un brouillard incessant et les hautes tours de garde, faite de pierres et de marbre anciens, étaient doucement caresser par la voix du vent. Si elle ne discernait qu'une couleur aussi sombre que l'encre, elle parvenait toutefois à reconnaître ce qui semblait être d'anciennes bannières décoratives. Puis elle se surprit à trembler ; le vent été tombé et il faisait effroyablement froid...

Accompagnée de sa tutrice, Tanith avance prudemment, ses pieds tâtant le sol avec une peur presque palpable. Du coin de l’œil, la Sorcière discernait néanmoins un mouvement. Des formes blafardes se faufilant à travers les anciens remparts. En un sursaut, elle eut juste le temps d'apercevoir au sein des ténèbres une ombre blême. Tanith eut beau ouvrir la bouche pour jeter l'alarme, elle avait l'impression que les mots se gelaient dans sa gorge. Ses formes ténébreuses lui rappelaient les horribles hallucinations qui, pendant longtemps, avaient hantés ses rêves. De très haute taille, aussi funèbre et hâve qu'un vieux squelette, sa chair exsangue avait une pâleur laiteuse. À la lumière de la lune, ses ombres avaient un aspect vivant, la translucidité du cristal, mais d,un cristal si fin que, de profil, elles devenaient presque invisible. En émanait une lueur verdâtre d'un fantôme. Au terme d'une profonde inspiration, Tanith perçut distinctement le sifflement rassurant de Vorlun : « Ils ne peuvent pas te voir, ils ne peuvent pas te toucher mon enfant, n'aie pas peur. Ils sont tous morts, incapable de trouver le chemin vers les limbes, ils sont condamnés à errer sans fin dans les ténèbres de cette forteresse... » À ces mots lugubres, la forteresse hantée noyée par les ténèbres offrit un écho tonitruant que Tanith s'empressa d'observer. Le crépuscule avait, ce soir, d’âpreté qui vous hérissait le poil. Tanith se fige sur place, un instant, elle hésite. Elle n'avait encore jamais connu une tension aussi nerveuse, presque palpable. Elle connaissait tout de leurs intentions, seulement, était-elle prête à une démonstration de magie aussi puissante ? Elle ne s'était jamais plongée autant dans les ténèbres de ce monde, aussi, en était-elle effrayée. Pourtant, Vorlun avait une confiance quasi-aveugle en elle, elle n'était pas devenue une héritière pour rien, elle avait ce destin dessiner pour elle, et cette puissance redoutable. D'une voix qu'elle s'était efforcée puissante, mais qui s'était avéré plus tremblante qu'elle ne l'aurait souhaité, elle articule, ses paroles accompagnées d'un nuage blanchâtre : « Je ne peux pas faire ça... »
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