Echo des Plaines : Chapitre VII ▬ Le Retour d'Inasmir


 
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Tanith Ruane

Tanith Ruane

▬ Contributions à l'histoire : 2037

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MessageSujet: « kingdom dance »    « kingdom dance »  EmptyJeu 25 Aoû 2011, 02:34

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Image © merlindetails tumblr
Song by Disney's Tangled Soundtrack
« Kingdom Dance »
Réservé à Scarlett & Tanith
Tous droits réservés à Echo des Plaines

Il y avait peut-être un évènement à célébrer aujourd'hui dans la cité, du moins, les coeurs étaient à la fête. Malgré l'éternel hiver, malgré le temps lourd, ces gens avaient trouvé le courage et la motivation de festoyer. Depuis son arrivée sur La Grande Place, les ménestrels n'avaient pas cessés de jouer un seul instant. Une sérénade n'en attendait pas une autre, les sons se mélangeaient et les gens accueillant ses nouvelles chansons par des tapements de mains réjouit et entraînant. Les gitans dansaient sur le rythme endiablé des tambourins, des flûtes et des luths, les enfants s'amusaient en courant partout, certain parvenaient même à passer sous les jupons des grandes dames au grand damn de ces dernières. Tout le monde était cordial, tout le monde était gentil. Tanith n'avait encore rencontré aucun personnage désagréable dans les rues Cathairfál depuis ce matin. Non, il n'y avait qu'elle qui gâchait le tableau. Si coloré, elle était more et terne, sans couleur. Sa robe noire et ses cheveux en montagne au-dessus de sa tête s'accordait mal avec le décor de la ville ; elle était forcément une voyageuse. Sauf qu'on ne la jugeait pas, silencieusement peut-être. Et la dangereuse Sorcière vagabondait d'échoppe en échoppe à la recherche des meilleures aubaines. Il lui fallait bien se procurer de nouveau matériel, revendre certains objets. Elle qui prévoyait faire un grand voyage prochainement, il lui faudrait quelques pièces pour se payer des auberges en cours de route...

« C'est une bien jolie chose m'dame ... » « Un tissu du plus bel effet... » le corrige-t-elle visiblement dégoûtée par le personnage qui vient tout juste de l'aborder. Il s'agit d'un singulier, on peut facilement le deviner par son allure modeste et ses manières brutes. Un pauvre jeune homme tout caboché, une plaie probablement infecté sur l'avant-bras gauche. Des cheveux gras en bataille sur le sommet de son crâne et des dents jaunes, avec quelques-unes de pourrie en jugeant l'odeur de son haleine. Pourtant, malgré ses origines modestes, il semble s'intéresser à la vieille robe que Tanith voudrait vendre. Elle en avait trouvé plusieurs dans les ruines de la forteresse et Vorlun lui avait conseillé de les vendre. Il savait qu'elle ne voudrait pas se débarrasser de sa robe noire aussi rapidement, d'autant plus qu'elle accentuait ses idées sombres et son penchant cruel. Elle ne le repousse donc pas, sachant que son air bétat pourrait peut-être lui permettre de faire plus de profil... « Tu as donc un cœur à quérir ... ? » « Ohhh qu'oui m'dame. La plus belle fermière de Lanriel, je vous l'dis ! » Elle lui sourit, d'abord gentillement, lorsqu'il baisse les yeux pour observer de nouveau la broderie du tissu, elle affiche un sourire plus mesquin. « Eh bien avec cette robe, mon ami, elle ne pourra rien te refuser... » Il lève les yeux vers elle, comme éblouie à l'idée que ses paroles soient réelles. Tanith hoche la tête, il n'est vraiment pas le plus malin de la ville. Il s'agissait d'une vieille robe et l'éclat blanc du tissu s'était terni avec les années, elle était devenue jaune. Il y avait bien quelques morceaux de tissu arrachés, probablement dévorés par les rats. Va savoir pourquoi il la préfère à toutes les autres, fraîchement réalisée par les meilleures couturières de la ville. La Sorcière ressent alors qu'on l'observe. Elle n'aime pas attirer l'attention et surtout, elle n'aime pas se retrouver en public. Plus vite elle aura réussi à vendre ses objets et acheter ce dont elle avait besoin, plus vite elle pourrait regagner les appartements de l'auberge qu'elle habitait depuis quelques semaines. Elle l'incite donc à l'acheter : « Cette robe a déjà appartenu à de grande dame, mais comme tu sembles déterminer à conquérir ta belle, je te l'offre pour quelques pièces seulement. C'est une aubaine je dois dire ! » « Vous êtes trop bonne m'dame, je vous la prends ! »Il paie donc la somme exigée et quitte rapidement la Sorcière, heureux de son achat. Quant à Tanith, elle lui tourne le dos pour se diriger vers d'autres échoppe, il y a sûrement des herboristes quelque part...

Encore ses chants, toujours ce bruit, cette musique. Tanith grigne et maudit ce boucan. Elle n'aime pas l'agitation, elle n'est pas faite pour ce monde. Elle est habituée au calme et à la solitude depuis son enfance, depuis que Vorlun l'a recueillit à Mogaròr. Elle se contenterait bien, pour seule compagnie de la voix rassurante de son maître et de son naja. D'ailleurs, il ne devait pas être bien loin, toujours à l'affût, désireux de plaire à sa maîtresse. Il s'occupait peut-être de débarrasser les rues de quelques rats, voir même de chats. Elle n'y apportait aucune importance ; il était libre de se nourrir de ce qu'il voulait. Ses yeux sont alors dirigés vers les remparts de la ville, ou plutôt du château. C'est là que la famille Hardansson vivait. Si bien logé, si bien nourrit. Ils ignoraient encore, comme tout le monde probablement, que la plus grande ennemie de la couronne rôdait sous leur nez, impatiente. Elle sait qu'elle serait déjà prête à les attaquer, à les détruire. Car, que sont-ils face à un être magique, que sont-ils face à elle ? Des pions, des animaux même. Leur trépas serait l'affaire que de quelques minutes, un jour serait suffisant. Mais son mentor est sévère, il ne veut pas qu'elle risque inutilement sa vie. Il la veut vivante encore longtemps, il lui nourrit de meilleurs dessins. Tanith Ruane ne voudrait jamais déplaire à son maître, ni lui manquer de respect ou le défier, alors elle se plie à sa volonté. Mais il apparaît clair que son désir de les voir mourir, toute la descendance royale, dévore sa chaire et illumine ses yeux. Des yeux dor. Des yeux magiques...


1003 mots
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Scarlett de Vinter

Scarlett de Vinter

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MessageSujet: Re: « kingdom dance »    « kingdom dance »  EmptyDim 04 Sep 2011, 15:51

Les notes de musique s'élevaient fraîches et claires, rappelant à la Blasonnée le doux son d'une source d'eau pure jaillissant entre deux rochers. Combien de temps s'était-il écoulé depuis la dernière fois que des amuseurs ambulants avaient osé poser leurs instruments sur les places de Dinas Uchel pour jouer pour le bon peuple de la capitale? Scarlett n'osait se risquer à essayer de s'en rappeler, craignant que le constat ne fusse plus déprimant qu'encourageant. Le départ d'Inasmir une décennie plus tôt avait marqué pour Cathairfál, la fin de l'insouciance, donnant du poids à la parole de vieux prophètes de malheur, faisant naître dans les rues des rumeurs de malédiction, rouvrant, enfin, les vieilles blessures de la Grande Guerre. Avec la colère d'Eydis, la ville semblait être tombée dans une mortelle apathie. Les rues s'étaient parées de gris, ses habitants de leur habits de deuil et là où une jeunesse ambitieuse aurait du s'épanouir dans des promesses d'avenir fleurissait désormais les pires dévots de la capitale. On cherchait un responsable. Les sorciers, les rôdeurs, les filles de mauvaise vie, ses maudits dragonniers dans leur nid d'aigle... et pourquoi pas les Insulaires après tout, eux qui semblaient toujours n'avoir eu que faire du continent? Des cérémonies de repentir sans fin avaient fini par étouffer le moindre bourgeon de joie restant en Lanriel. Scarlett elle-même avait traversé quelques périodes de déprime, des journées grises de déambulation dans sa demeure ou dans son parc à la recherche de quelque chose à faire. Quelque chose qui ne serait pas attendre que leur déesse daigne bien leur accorder son pardon. Oh bien sûr il y avait bien eu quelques complots à déjouer dans ce laps de temps, mais même les opportunistes semblaient avoir quelque peu perdu de leur énergie, laissant l'assassin d'Arsenios aux prises avec des individus fats, lamentables et dépourvu de la moindre originalité. Cette musique était, plus que l'évocation du chant de l'eau, une véritable bouffée d'air frais dans son petit monde gangréné par la tristesse...

Elle l'avait entendu ce matin par sa fenêtre et n'en avait d'abord pas cru ses oreilles. Ensuite elle avait réalisé que son esprit ne lui jouait pas un mauvais tour et avait décidé de descendre dans la rue. Le spectacle qui l'attendait ne l'avait pas déçue... Les gens semblaient accueillir les musiciens avec presque autant de joie qu'un éventuel printemps ; on dansait dans les rues de Dinas Uchel. Cette constatation, ainsi que l'animation régnant dans le marché avait conduit Scarlett non seulement à se réjouir une nouvelle fois de ce début de journée mais aussi à se joindre à l'agitation générale lorsqu'elle avait été interpellé par un groupe de jeunes gens de sa connaissance. Sa fenêtre n'avait pas été la seule à délivrer l'appel de cette mélodie entraînante avec pour conséquence la sortie de nombreux Blasonnés de leurs demeures ou de leurs chambres à la cour. Parés d'atours leur permettant de passer relativement inaperçus, sinon de se fondre dans la masse, ils étaient descendus dans les rues pour converger vers la source de ce joyeux tohu-bohu... Scarlett considéra d'un bon oeil cette initiative d'héritiers plus ou moins nobles et plus ou moins fortunés de se mêler à la foule des Indigents. Pour elle, il s'agissait d'un bon présage. Si les bien-nés n'avaient pas peur de se mêler ceux qu'ils seraient amenés à diriger plus tard, alors la situation n'était peut-être pas si désespérée... Elle tint des discussions futiles, échangea des banalités sur la météo et climat qui, vraiment, devenait fou, promis d'organiser un bal à la cour pour combattre la morosité ambiante puis laissa finalement ses interlocuteurs reprendre la direction du château pour continuer sa promenade seule. Tournant son attention vers les étals, elle s'arrêta un instant devant chaque marchand, prenant le temps de discuter, de s'intéresser au travail de chacun et distribuant même quelques pièces d'or quand elle n'achetait pas quelque chose. En tant que Conseillère du roi, Scarlett était un personnage public. Son attitude rejaillissait obligatoirement sur son souverain. Et en tant que deuxième enfant de la famille de Vinter, elle était quasi-littéralement assise sur un gros tas de pièces d'or. Aussi, un statut servait l'autre et elle n'hésitait jamais à montrer ses largesses. Les temps étaient durs pour tout le monde ou presque et un peu de générosité en apparence désintéressée ne faisait de mal ni à sa réputation ni à celle des Blasonnés. C'est en terminant son tour d'horizon qu'elle la remarqua. Une femme à l'autre bout de la place sans rien de commun avec les Indigents qui s'agitaient de tous côtés mais que Scarlett ne pouvait pas identifier comme une noble de la Cour. Poussée par la curiosité, elle se rapprocha... et découvrit pourquoi cette inconnue attirait tant son regard.

Avec son regard doré, la jeune femme ne pouvait pas entretenir de mystères sur son identité. Difficile en effet de passer incognito lorsque la magie en vous transformait votre regard en un étendard de vos origines. Quel que fut son nom ou son origine, cette étrangère était une sorcière du Premier Ordre. Donc un danger potentiel. Scarlett se devait d'en savoir plus... Avant de l'aborder, l'assassin la détailla discrètement, feignant de chercher quelque connaissance parmi les danseurs. Jusque là elle avait rencontré seulement deux représentantes de cet ordre. La puissante Jullanar et la malchanceuse Rhewen. Celle-ci exsudait encore une aura différente. Elle semblait... irritée. Que ce soit l'ambiance de la ville ou le temps quelque chose réveillait chez elle un énervement presque palpable. Face à des êtres capables de manipuler une telle puissance, la Blasonnée se sentait toujours mal à l'aise. Ici sa gêne atteignait des niveaux records. Pour autant, elle ne pouvait pas laisser une sorcière du Premier Ordre déambuler dans les rues de la capitale sans s'être assurée que celle-ci ne laisserait pas la mort et la désolation dans son sillage. Se parant de son plus beau sourire, fourbissant son arsenal d'armes diplomatiques, Scarlett traversa la place dans sa direction. « Le bonjour, damoiselle sorcière. » l'interpella-t-elle « Navrée de vous déranger mais j'ai cru remarquer que vous sembliez un peu perdue. Peut-être pourrais-je vous aider? » Elle effectua une révérence parfaite, presque artistique. « Notre cité se fait toujours un devoir d'accueillir comme il se doit tous les voyageurs. Permettez-moi de me présenter, je suis Scarlett de Vinter. »


Dernière édition par Scarlett de Vinter le Sam 17 Sep 2011, 18:09, édité 1 fois
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Tanith Ruane

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MessageSujet: Re: « kingdom dance »    « kingdom dance »  EmptySam 10 Sep 2011, 03:28

◮◮◮

Tanith avait tourné momentanément le dos à la foule, en une veine tentative de taire les bruits assourdissants de la fête. Il faut dire qu'elle n'était pas habituée à autant d'achalandage. Autrefois, à Mogaròr, Tanith avait pour seul voisin que des rats ou des corneilles. Elle n'avait jamais fréquenté autant d'âmes humaines en si peu de temps. À vrai dire, elle n'avait jamais vu autant de personnages en un lieu aussi restreint géographiquement que l'était Cathairfál. Il n'y avait pas eu une seule nuit où Tanith ne s'était pas fait déranger par des fêtards ou des animaux domestiques errants. Elle s'en aurait débarrassé bon nombre de fois, en claquement de doigt, mais Vorlun avait été catégorique ; pas question d'attirer l'attention de ces gens. On se méfiait déjà de ses yeux, le moindre évènement suspect lui serait attribuée. Soudainement mélancolique, la quiétude de sa forteresse lui manquait horriblement. Elle regrettait son ancien sanctuaire isolé et reculé, à l'abri des intrus. De plus, c'était en ces lieux qu'elle avait grandi, elle y avait un certain attachement, un sentiment d'appartenance. Difficile à croire lorsqu'on la regarde puisqu'elle semble distinguée, mais cette enfant a bel et bien grandit parmi la boue et l'humidité d'un marais... C'est en partie ce qui la motive à redoubler d'ardeur afin de trouver un herboriste. Il lui faut certaines plantes spécifiques qu'on ne retrouve pas dans cette région du pays. Certaines plantes sont même si rares qu'elle savait qu'un long périple serait la seule récompense pour de telles créatures. Tanith fourre donc sa bourse sous sa cape et poursuit son chemin passant devant les autres échoppes du marché sans y prêter attention.

C'est alors qu'elle est interpellée. « Le bonjour, damoiselle sorcière. » Il s'agissait de la voix d'une jeune femme. Elle s'arrête donc, intriguée. En plus de lui adresser la parole, elle a reconnu son véritable statu parmi la société. Remarquable, sachant que Tanith prenait certaine précaution pour ne pas effrayer le peuple de la ville. Elle se tourne lentement pour lui adresser un sourire faussement aimable ; elle ne voudrait pas se mettre à dos d'autres personnages. « Navrée de vous déranger mais j'ai cru remarquer que vous sembliez un peu perdue. Peut-être pourrais-je vous aider ? » Et comme pour justifier ses intentions honorables, elle la salut d'une révérence. Tanith grimace intérieurement, elle pensait que ce genre de comportement existait uniquement dans les livres de chevalerie. Pourtant, elle lui répond d'un petit mouvement de tête discret, la saluant en retour. Puis, elle s'arrête sur ses vêtements. Elle n'a rien de ses paysans, elle a plus de classe. Déjà, sa robe est plus distinguée et son apparence soignée. Aussi, est-elle l'une des rares femmes avec un certain panache que Tanith avait vu depuis son arrivée. Il y avait bien sûr l'autre Sorcière, Jullanar. Sauf que cette étrangère avait l'attitude d'un blasonné. « Notre cité se fait toujours un devoir d'accueillir comme il se doit tous les voyageurs. Permettez-moi de me présenter, je suis Scarlett de Vinter. » La Sorcière ne se questionne pas immédiatement, La Sorcière mènera sa propre investigation contre cette Scarlett plus tard alors elle lui répond rapidement : « Je suis Tanith Ruane et j'ai fait un long chemin pour venir jusqu'à Cathairfál. On dit qu'il s'agit de la plus ville de Lanriel et, jusqu'à maintenant, je ne suis pas déçue de ce que j'ai pu voir. » Tanith savait bien mentir et elle savait aussi jouer de ses mots.

Elle craint alors que ce nouvel entretien ne la retarde dans son ouvrage. Il lui tarde de quitter la ville et la région pour retrouver la forteresse. Sait-on jamais, peut-être pourra-t-elle réparer les dégâts de ses imprudents ? On ne lui avait pas donné des pouvoirs magiques pour rien, elle saurait assurément trouver quelque chose pour l'aider. Elle retrouverait le calme des marais. Rlel retrouverait ses appartements, pourrait peut-être récupérer quelques livres. Tanith pourrait reprendre son apprentissage et pratiquer sa magie sans craindre d'être prise en flagrant délit. Après tout, on n'aime pas les sorciers par ici, elle l'avait appris à ses dépends. Croisant alors le regard de la jeune femme, Tanith reprend la conversation : « Peut-être pouvez-vous m'aider, je recherche une herboristerie. Un endroit fiable surtout, où l'on ne me vendra pas de plantes pourrîtes. Vous connaissez un endroit semblable, dame Scarlett ? » Et si elle devait devenir trop gênante, trop curieuse, Tanith saurait comment lui mentir, encore. Après tout, que savait-on d'elle ? Jamais la Sorcière n'avait dévoilé les véritables motifs de sa venue à Cathairfál...


760 mots


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Dernière édition par Tanith Ruane le Dim 25 Sep 2011, 18:23, édité 1 fois
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Scarlett de Vinter

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MessageSujet: Re: « kingdom dance »    « kingdom dance »  EmptySam 17 Sep 2011, 18:08

Scarlett ne s'attendait bien entendu pas à ce que son interlocutrice même animée de mauvaises intentions en fasse montre en public aussi ne fut-elle pas réellement surprise de l'entendre lui répondre de manière cordiale, bien qu'un peu évasive. À l'entendre, elle n'était qu'une voyageuse parmi tant d'autres, amenée par la curiosité pour découvrir la capitale et pour autant que l'assassin sache, cela pouvait être parfaitement le cas. Pour en apprendre plus sur ses motivations, autre que touristique, elle n'en doutait pas, on n'entreprenait pas un long périple pour Cathairfál en ces temps troublés, à moins d'être suicidaire ou particulièrement sûr de soi. Ce qui pouvait parfaitement être le cas. Les détenteurs de pouvoirs magiques avaient parfois tendance à se montrer orgueilleux lorsqu'il s'agissait de leurs capacités mais le taux de mortalité en Lanriel touchait ces derniers temps autant les Singuliers que ceux que le destin avait doté de capacités surnaturelles. D'un seul regard, elle n'aurait pu déterminer ce qui avait lancé cette sorcière sur les routes mais il n'y avait pas besoin de disposer de dons divinatoires pour deviner que ce n'était pas l'amour de la découverte et des vieilles pierres. La chose aurait été bien surprenante. Posséder son nom lui permettrait déjà de se renseigner auprès de ses semblables afin de savoir si quelqu'un avait ouï dire de cette Tanith Ruane et ce qu'elle évoquait. Prudente, Scarlett eut un sourire enjôleur, distingué, même un chouïa blasé. "Je suis contente que notre cité vous plaise. Je dois avouer qu'y être née et y évoluer tous les jours me rend quelque peu insensible aux charmes de ces vieilles pierres. D'autant que depuis la Chute du Bouclier, il est nettement moins facile d'y vivre. La simple pensée de ces soldats qui livrent bataille sur les murailles tous les soirs a tendance à m'attrister. Il est malheureux que nous ayons hérité des Croisades de nos ancêtres... Cela dit si vous souhaitez visiter des endroits particuliers, je me ferai un plaisir de vous aider. Je connais Cathairfál sur le bout des doigts. Juste un conseil cela dit. Restez loin des murailles la nuit. Je suis sûre qu'avec vos pouvoirs vous sauriez vous défendre contre les monstres qui rôdent là-dehors mais pour l'amour d'Eydis, ne tentez pas le diable..." Cette dernière recommendtion n'était pas juste le fruit d'un désir de se montrer polie mais l'expression d'une inquiétude réelle. On ramassait tous les jours des cadavres dans les bas quartiers de la ville et pas seulement ceux des soldats qui défendaient les murs. Il y avait toujours des curieux pour oser braver le couvre-feu et il existait toujours un risque qu'un monstre réussisse à se frayer un chemin au travers des défenses de la cité. Ces derniers massacrant avec une belle impartialité tout être vivant leur tombant sous la griffe, il ne se passait pas une journée sans qu'on retrouva le corps sans vie d'un aventurier du dimanche. Elle n'osait penser à ce qui se passerait si jamais on découvrait dans la capitale le cadavre d'une sorcière. La situation avec le Sanctuaire d'Odhra était déjà assez explosive sans que si ajoute un fait divers supplémentaire.

Elle s'intéressa ensuite à sa deuxième question. Laquelle se trouva être non seulement plus intéressante mais aussi plus inquiétante. La dénommée Tanith cherchait une herboristerie. Rien d'étonnant à ce qu'une mage veuille faire des potions. La plupart des nobles dame de la Cour achetait onguents et philtres en grande quantité aux sorciers installés en ville, quel que fut l'ordre auxquels ils appartenaient. En revanche, Scarlett brûlait d'en savoir plus sur les ingrédients qu'elle demanderait. Une telle liste pourrait lui en révéler beaucoup sur les intentions de cette étrangère même si il faudrait probablement ruser pour ne pas éveiller les soupçons de cette dernière. "Une herboristerie? Alors c'est le destin qui nous a fait nous rencontrer. J'ai quelques connaissances, modestes, en la matière. Ici ce ne sont ni les boutiques, ni les récolteurs qui manquent. Le problème est encore de séparer le bon grain de l'ivraie. Vous n'imaginez pas le nombre de charlatans que compte cette cité. Ou pire ceux qui essaient de vous vendre de la marchandise frelatée. Voire de vous vendre des simples lorsque vous recherchez quelque chose de plus élaboré. Cela étant dit, je pense pouvoir vous aiguiller vers les bonnes personnes. Voire vous mettre en contact personnellement avec elles. Malheureusement il y a aussi une histoire de budget. J'ignore de combien de pièces d'or vous disposez mais il est évident que vous ne pourrez pas vous attacher les services des mêmes interlocuteurs selon ce que contient votre bourse, dame Tanith." Scarlett réalisa qu'en fin de compte peu importait que la sorcière avoue ou non le but de sa visite. L'assassin avait ses propres réseaux d'informations et si elle voulait en savoir plus sur la liste des achats de cette nouvelle venue, il suffirait d'attendre qu'elle les réalise pour tirer les vers du nez de ses fournisseurs. Mieux valait demander prévenir que guérir. Si elle découvrait que cette mage était aussi innocente que l'agneau nouveau-né, elle lui présenterait ses excuses. Pour autant il était tout à fait hors de question de laisser une telle réserve de puissance magique sans surveillance à deux pas du palais royal dans les premiers temps. "Je sais qu'il n'est pas habituel de parler d'argent avec une parfaite inconnue mais j'imagine que vous comprendrez qu'il vaut mieux que je vous évite de perdre votre temps à l'Herboristerie Jaune qui est toujours pleine à cette heure de la journée, si vous n'avez pas les moyens d'acheter ne serait-ce que du romarin. Dans ce cas, il vous faudra plutôt passer par les récolteurs indépendants vivants notamment dans le quartier de Perllan. Mais peut-être voulez-vous juste que je vous donne les noms et que je vous laisse partir? Ou souhaiteriez-vous que je vous guide?" Aimable, souriante, Scarlett savait se rendre indispensable sans s'imposer. Sans elle, Tanith ne trouverait jamais les bonnes personnes et elle le savait. Pour autant, elle n'avait aucune envie de donner à la sorcière l'impression qu'on lui forçait la main.
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Tanith Ruane

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MessageSujet: Re: « kingdom dance »    « kingdom dance »  EmptyDim 25 Sep 2011, 19:46

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Tanith n'aimait pas ce genre de parade. Les bonnes manières et l'éthique ne lui avaient jamais été enseigné dans ses grimoires magiques. Elle savait comment invoquée des ras-de-marrée, elle savait comment enchantée certains objets, elle savait même comment défier certains espèces animales de Lanriel, mais faire preuve d'atticisme en publique, c'était quelque chose de tout nouveau pour elle... De plus, il y avait toujours eu absence de figure féminine voir même d'une quelconque autre figure humaine dans sa vie. Bien entendu, Vorlun le Non-mort avait su remplir sa tâche de mentor à merveille, elle le considérait comme son père après d'année. Seulement, n'ayant jamais connu la vie active, Tanith s'adaptait mal à toutes les convenances de cette vie moderne... La Sorcière avait, toutefois, apprit a joué la comédie. Et depuis, elle excellait dans l'hypocrisie. Alors, gratifiant la jeune femme d'un aimable sourire et l'étrangère lui répond : « Je suis contente que notre cité vous plaise. Je dois avouer qu'y être née et y évoluer tous les jours me rend quelque peu insensible aux charmes de ces vieilles pierres. D'autant que depuis la Chute du Bouclier, il est nettement moins facile d'y vivre. La simple pensée de ces soldats qui livrent bataille sur les murailles tous les soirs a tendance à m'attrister. Il est malheureux que nous ayons hérité des Croisades de nos ancêtres... Cela dit si vous souhaitez visiter des endroits particuliers, je me ferai un plaisir de vous aider. Je connais Cathairfál sur le bout des doigts. Juste un conseil cela dit. Restez loin des murailles la nuit. Je suis sûre qu'avec vos pouvoirs vous sauriez vous défendre contre les monstres qui rôdent là-dehors mais pour l'amour d'Eydis, ne tentez pas le diable... » Et ses paroles lui rappellent brusquement qu'elle y est née elle aussi. Le temps passé à Dorcha Dúil lui avait fait oublié bien des choses, beaucoup de détail. Un petit pincement au cœur est alors rapidement chassé par un battement de cil ; peut-être qu'elle retournerait dans ces vieux quartiers abandonnés, voir ce qu'il était advenu de sa maison, si on l'avait brûlé depuis la contamination... Puis, elle songe aux murailles. Jamais elle ne craindrait ces créatures envoyées de Mynkor. Elles ne lui feraient aucun mal, elle en avait eu la preuve lorsqu'enfant, elle avait vu l'une des ses créatures dévorés les cadavres des infectés. Ces créatures même qui l'avaient éveillé pour la conduire à la forteresse de Mogaròr... celles qui avaient veillé sur la petite enfant et son sanctuaire... pourquoi n'y avait-il jamais eu de visiteurs non-désirés à Mogaròr pensez-vous ? Tanith répond seulement : « Vous avez raison, mieux vaut ne pas tenter le diable... » Quelque seconde s'écoule seulement avant que la jeune femme ne reprenne parole. Tanith est agacée, elle voudrait bien lui faire fermer la bouche pour reprendre sa route. De plus en plus, le besoin criant de s'éloigner de tout ce bruit le tenaillait. Et la patiente n'avait jamais été sa force...

« Une herboristerie? Alors c'est le destin qui nous a fait nous rencontrer. J'ai quelques connaissances, modestes, en la matière. Ici ce ne sont ni les boutiques, ni les récolteurs qui manquent. Le problème est encore de séparer le bon grain de l'ivraie. Vous n'imaginez pas le nombre de charlatans que compte cette cité. Ou pire ceux qui essaient de vous vendre de la marchandise frelatée. Voire de vous vendre des simples lorsque vous recherchez quelque chose de plus élaboré. Cela étant dit, je pense pouvoir vous aiguiller vers les bonnes personnes. Voire vous mettre en contact personnellement avec elles. Malheureusement il y a aussi une histoire de budget. J'ignore de combien de pièces d'or vous disposez mais il est évident que vous ne pourrez pas vous attacher les services des mêmes interlocuteurs selon ce que contient votre bourse, dame Tanith. » Cette conversation prend une tournure que Tanith n'apprécie pas. Déjà, lui donner son nom l'agaçait, mais à présent, lui révélé davantage a son sujet ne l'enchantait guère. Une blasonnée telle que Scarlett devait savoir différencier la vérité du mensonge, alors comment cacher son sujet ? Tanith songea un instant qu'elle pourrait lui donner les ingrédients les moins susceptibles d'attirer la curiosité, de plus, de tout ce qu'elle avait vu depuis son arrivé en ville, Tanith doutait qu'elle puisse trouver les ingrédients plus exotiques ici... elle sera forcée de se rendre elle même sur les terres éloignées un périple de quelques jours, voir plusieurs mois... « Je sais qu'il n'est pas habituel de parler d'argent avec une parfaite inconnue mais j'imagine que vous comprendrez qu'il vaut mieux que je vous évite de perdre votre temps à l'Herboristerie Jaune qui est toujours pleine à cette heure de la journée, si vous n'avez pas les moyens d'acheter ne serait-ce que du romarin. Dans ce cas, il vous faudra plutôt passer par les récolteurs indépendants vivants notamment dans le quartier de Perllan. Mais peut-être voulez-vous juste que je vous donne les noms et que je vous laisse partir? Ou souhaiteriez-vous que je vous guide ? » Elle lui donne alors l’opportunité de la chasser. Tanith est horriblement tentée. Et comme elle s'apprêtait à la virer, Vorlun s'exclame : « Non mon enfant, cette jeune femme nous sera utile ! Elle connait la ville, elle sait peut-être des choses que nous ignorons. Assure-toi de lui soutirer la moindre information... tiens, les remparts de la ville, pourquoi pas ? Comment se fait-il que nos petits monstres ne soient pas en mesure de percer cette pierre ? Quels sont leurs secrets, à toi de le découvrir ! » Tanith est alors bien déçue, mais elle ne s'oppose pas aux exigences de son maître. La jeune femme lui sourit et Tanith lui répond d'un sourire puis elle y mêle ensuite paroles : « Je connais encore très mal la région et je ne sais comment m'orienter correctement en lieu inconnu, dame Scarlett. Peut-être pouvez-vous m'accompagner jusqu'à Perllan et m'y montrer ces récolteurs ? Je jugerai alors quelle échoppe m'offre les meilleurs prix... bien que ce ne soit pas des herbes habituellement très dispendieuses, je ne voudrais pas débourser une somme trop importante, j'ai encore un long périple devant moi et ma bourse est étroitement surveillée, je ne peux me permettre de faux écarts... »

Elles s'engagent alors vers les quartiers moins bondés de la ville. L'air devient plus pur et la musique semble s'éloigner. Le calme est de nouveau se qui vient chatouiller les oreilles de la Sorcière. Peu à peu, les maisons de pierre disparaissent et les espaces entre chaque demeure devient plus considérable. À vrai dire, Tanith ne sait pas si ces gens peuvent s'appeler ''voisin''. La campagne se dessine devant elles et Tanith se laisse guider par la jeune blasonnée. Le vent ébouriffe ses longs cheveux sombres et le décors gris de l'hiver inonde les plaines. Elle ne pouvait pas le nier, Lanriel était un magnifique pays...Tanith demande alors, une voix bercée par les brises fraiches : « En admirant un tel spectacle, je peine à m'imaginer ces affreuses créatures, attaquant vos remparts. D'ailleurs, comment parvenez-vous à les garder hors de vos murs ? À ce qu'on raconte, elles sont immenses et dangereuses et sans vous offensez, dame Scarlett, vous n'êtes que des âmes sans pouvoirs... les chevaliers sont farouches, certes, mais sur une population aussi dense que ne l'est Cathairfál, je doute que la ville est employée assez de chevaliers... Dites-moi, les écuyers et les fermiers sont-ils meilleurs combattants qu'on ne le prétend ? »

1235 mots


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Scarlett de Vinter

Scarlett de Vinter

▬ Contributions à l'histoire : 1999

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MessageSujet: Re: « kingdom dance »    « kingdom dance »  EmptyVen 30 Sep 2011, 11:27

Après des années passées dans le milieu de la Cour au milieu des complots et des intrigues de couloir, Scarlett avait appris à discerner chez ses interlocuteurs la moindre trace de nervosité et d'hostilité. Et cette jeune femme malgré sa prestance et ses immenses pouvoirs semblait avoir tout le mal du monde à contenir sa tension et sa nervosité, bien que la Blasonnée ne sut dire si il s'agissait d'un comportement suspect, conséquence d'intentions qu'ils l'étaient tout autant ou au stress de se retrouver dans une cité dont le peuple avait désormais de notoires raisons d'en vouloir aux sorciers. Sa réponse laconique concernant d'éventuelles errances nocturnes ne lui fournit pas plus de renseignements, laissant la jeune femme dans l'expectative du moment où la dénommée Tanith en révélerait plus sur sa personnalité, ses motivations ou sur ce qui l'avait amené à Cathairfál. Sans se départir de son sourire ravi, Scarlett continua d'afficher une attitude détendue, chaleureuse et amicale aux antipodes du personnage horripilant et hautain qu'il lui arrivait régulièrement d'incarner à la Cour. À force de poser des masques sur des masques, la jeune femme finissait par en avoir le tournis et par se demander où se trouvait la vraie Lady de Vinter, perdue au milieu de toutes ces femmes qu'elle incarnait successivement. La chose était parfois franchement perturbante mais son oncle, des années plus tôt, l'avait mis en garde contre la futilité de telles interrogations. Il ne s'agissait pas pour elle de s'épanouir personnellement mais de s'acquitter du serment pris par sa famille des générations plus tôt. Et enquêter sur cette Sorcière inconnue serait probablement le meilleur moyen de remplir son office aujourd'hui. Soulagée de la voir accepter gracieusement son offre, Scarlett n'hésita pas un instant à guider son interlocutrice vers ses habituels fournisseurs examinant dans sa tête le cueilleur le plus susceptible d'accéder aux requêtes de la magicienne tout en apportant discrètement ses renseignements à l'assassin du roi. Dans l'ensemble, tous ceux qui travaillaient directement ou indirectement pour elle étaient relativement fiables. Certes, ils n'étaient pas exempts de défauts mais savaient reconnaître où se trouvait leur intérêt et il ne résidait certainement pas dans le fait de servir une personne capable de causer des troubles dans la cité, troubles qui auraient forcément des conséquences négatives sur leurs commerces, légaux ou pas... La jeune femme se fichait pas mal des petits trafics qui avaient lieu dans les bas-fonds du moment que ceux-ci ne menaçaient pas la sécurité de la famille royale ou la tranquillité générale de la capitale. Jetant un coup d'oeil en arrière pour observer une dernière fois, les danseurs et les musiciens, Scarlett regretta de ne pas avoir pu participer à la liesse générale mais le devoir primait sur son besoin de s'amuser. Et puis, le château donnerait d'autres fêtes auxquelles elle serait sûre de croiser un cavalier digne de ce nom... Elle reporta son attention sur Tanith, observant avec surprise qu'au contraire, la Sorcière semblait de son côté trouver un certain plaisir dans le calme olympien qui régnait toujours lorsqu'on se rapprochait de Perllan. Il suffisait pour cela de rester loin des exploitations agricoles, sujettes en permanence à une industrieuse activité qui leur permettait d'être dignes de leur réputation. Devait-elle en déduire que sa compagne n'avait pas l'habitude des villes et de la foule? Après réflexion, la chose ne signifiait pas grand chose... Ne disait-on pas que le Sanctuaire des Mages se trouvait dans un lieu particulièrement isolé? Elle ignorait combien de temps Tanith y était restée mais si elle y avait passé la majorité de son existence, alors il n'était pas étonnant qu'une certaine agoraphobie s'empare d'elle sur une place aussi populeuse que celle de la capitale un jour d'affluence...

Sa question concernant les murailles en revanche la prit totalement au dépourvu, si bien qu'il lui fallut un petit laps de temps pour composer une réponse qui ne révélerait pas qu'elle en savait plus qu'une demoiselle de la Cour n'était censée le faire. Son hésitation pouvait facilement passer pour de l'ignorance aussi Scarlett décida-t-elle de ne pas s'en formaliser outre mesure. « Voilà une question intéressante, dame Tanith. À laquelle je crains ne pas pouvoir vous apporter beaucoup d'éclaircissements... La majorité d'entre nous est certes dépourvu de magie. Mais nos soldats ne luttent pas seuls sur ces murailles et il arrive régulièrement qu'un mage ou un dessinateur de passage se joignent aux combats pour apporter leur aide. Les généraux ne refusent jamais la moindre aide. Et je pense sincèrement qu'un homme ou une femme luttant pour son foyer, fut-il sans pouvoir se bat avec autant de force et de conviction que trois horreurs de Vorlun... Les habitants de Cathairfál sont d'une grande pugnacité. Cette ville est notre foyer et nous ne céderons pas devant quelques monstres. Un jour quelqu'un découvrira la solution permettant de garantir notre protection. Un nouveau bouclier peut-être... » Son discours agrémenté ainsi qu'il le fallait du pathos nécessaire lui avait permis de réfléchir. Personne ne connaissait vraiment les procédés de fabrication qui avaient présidé à la construction des murailles de la capitale mais Scarlett était presque certaine que si un ouvrage en parlait il devait se trouver au Sanctuaire des Mages. Pourquoi dans ce cas, Tanith lui posait-elle une telle question? « Je suis persuadée qu'avec vos années d'étude, vous devez en savoir plus long que moi sur ce qui protège notre cité. Je ne suis qu'une jeune noble avec un penchant pour les expériences en herboristerie qui la conduit la majorité du temps à s'intoxiquer elle-même... Vous me parliez plus tôt que vous aviez accompli un long périple pour arriver jusqu'ici, racontez-moi ce que vous avez vu, je vous en prie, pendant que je cherche du regard la personne que je pense vous présenter... » Si elle pouvait savoir l'itinéraire qu'elle avait suivi avant d'arriver en ville, Scarlett pourrait certainement remonter la piste pour savoir d'où était originaire cette Mage si curieuse des dispositifs de défense de sa chère cité.

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