Echo des Plaines : Chapitre VII ▬ Le Retour d'Inasmir


 
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 Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki]

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Rayner Renfor



▬ Contributions à l'histoire : 56

Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] Empty
MessageSujet: Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki]   Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] EmptyDim 31 Juil 2011, 16:19


Every great story

has a beginning

Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] Nivebl11
Quanta

Et la mienne commence ici


▬ Par le nom que je porte, Wotataketake Thiaki. Mais c'est trop long. Les gens me le disent. Alors ils se contentent de Wota. Mes amis m'appellent juste Wo.
▬ Par mon lieu de naissance, je suis originaire des lointaines Iles Marchandes.
▬ Mon âge, vingt-deux ans
▬ La personne que je suis, Dessinateur
▬ Et les responsabilités qui vont avec : j'avais du bien, un rang, et une maison. Je ne suis plus qu'un simulacre de mendiant, dans ce pays d'exil. Considérez-moi pour le moment comme un danseur des rues. J'espère trouver mieux. Mais où ?
▬ J'ai voué ma loyauté indéfectible au premier qui me donnera un peu de pain et de réconfort. Au point où les choses en sont.
▬ Miroir, mon beau miroir Takeshi Kaneshiro




« Mais comment a-t-on pu en arriver là? »

DITES NOUS TOUT

Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] Lost_b11
 
C'est un mensonge. La neige n'amortit pas les chocs.

« Chien, traître ! »

Se relever. Courir. Vivre.
Mais l'homme qui me traque est un chasseur. L'homme qui me traque est le plus rapide. L'homme qui me chasse ne porte pas le poids de ses fautes. Lui les jette au soleil en espérant qu'elles y brûlent, et se transforment en papillons. Mon crime à moi saigne par ma bouche.
Quatre gouttes dans la neige.

« Sorcellerie ! Sorcier ! Sorcier ! »

La poigne de chair qui soustrait mon corps à celle -spectrale- de la neige n'est pas tiède. Elle est brûlante. De ces papillons de feu et de haine. Qui lui collent à la peau. Qui lui collent au meurtre. Pirate. Pirate. Je ne suis pas un criminel. Je ne suis pas le criminel. Pourtant, c'est bien le visage de mon épouse qui brille dans la foule de mes amis et de mes cousins. J'ai presque du mal à la reconnaître. Le masque de la haine. Et de la peur.

Un voile de givre couvre désormais tout ce que j'aimais. Tout ce que j'étais.
Et elle crie, parmi les autres.

« Sorcier ! Sorcier ! »

***

« Petit prince, lâche ma main, tes maîtres sont là. »

J'ai sept ans. Et je me cache dans les jupes de ma mère.

« -Mais je connais déjà les mots, et les chiffres. Tu m'as appris.
-Ce n'est pas assez. Il y a plus. 
-Je veux rester avec toi.
-Au revoir, petit prince.»

La Chambre Bleue des danseurs de l'île d'Io. Un privilège, et un sacerdoce. On en sort avec des ailes, ou l'on n'en sort pas. Maman m'avait appris ce que peu de petits garçons de l'île d'Io savaient. Les signes et le sens. L'encre et le papier. Les gens d'Io sont des dresseurs de chevaux. Pas des scribes. Mais maman savait. Alors maman m'apprit.

Puis le Chambre Bleue me prit. Parce que papa avait de l'or. Et que c'était un privilège.
Je deviendrais un danseur bleu. Et je ferais rêver même les oiseaux.

***

Mon pays est un pays de neige et de givre. Les hommes et les femmes vivent avec le froid dans leur sang. Et moi, j'ai froid aux pieds. J'ai treize ans, et je ne danse pas sous la neige, je danse avec la neige. J'ai appris mille choses. A voler comme une libellule. A ramper comme un chat. A bondir comme une puce. Les danseurs bleus dansent pour la vie. Les danseurs rouges pour l'amour. Les danseurs gris pour la mort.
Je danse beaucoup, en fait.

Je danse avec la neige. Je me glisse entre ses flocons. Sonne chaque cristal de sa parure invisible. Personne ne voit. Mon rôle est de montrer. Alors je cesse de danser avec la neige. Je deviens neige. Je suis si léger que je ne touche rien ni personne, ni le sol, ni le ciel. Du haut de mes nuages au bas de votre terre, je n'ai vraiment pas beaucoup de temps pour vous montrer tout ce que je sais faire. Alors je me fais léger comme un songe, et je virevolte en spirale de coton pour rallonger ma course.

Mais plus personne ne me regarde.
Un soldat du village marche sur les planches de bois verni.

Le silence se pose. Puis une bulle de murmure gonfle et crève : le soldat saigne. C'est Nelatekate, le fils du forgeron. Guère plus qu'un paysan qui a appris à se battre, et à qui on a donné une épée, de la force, et du devoir. La rumeur acide de la peur se répand dans l'assemblée comme l'encre d'une seiche dans une vasque d'eau pure. L'étreinte nerveuse de ma mère m'envahit de sa chaleur rassurante.
On se bat, dehors.

Les pirates veulent le village.

On se bat. Les femmes et les enfants attendent. Je dis que je suis un homme. On me répond que je suis un danseur, et que je me bas comme une fille. Je regarde ma mère, et je vois son œil noir vibrer d'une couleur que je ne lui connais pas. Je dois rester avec ma mère. Je ne lui demande pas si papa est dehors. Je pressens quelque chose de grave. Je pressens quelque chose de mauvais.

Les habitants de l'île d'Io ne sont pas des guerriers. Ils élèvent des chevaux. Ces bêtes courtes et solides, adaptées au rude climat de nos montagnes les plus meurtrières. Le combat ne dura pas une matinée. Le soleil de l'après-midi couvrait maintenant un village différent. Les ombres qu'il dessinait n'étaient plus celles que d'un peuple vaincu par la force, et soumis dans la honte.

Zanella était le maître.
Il était le roi des mauvais songes venus de la mer. Il avait délaissé son bateau pour nos maisons. Aujourd'hui encore, il siège dans la demeure de l'ancien chef, et boit dans le crâne poli de ce dernier. Des amis ont jeté le corps de mon père à la mère pour que les démons ne lui fassent pas subir le même outrage. Certains éleveurs ont tué leur chevaux avant de disparaître. Mais beaucoup travaillent désormais pour nos assiégeants. Eux vivent comme des tiques, suçant jusqu'au cœur les richesses de notre terre. Ils vivent du commerce de nos chevaux.
Et nous vivons comme des ombres.

***

J'ai vingt-deux ans, et je fais semblant de danser.
Zanella me regarde, la main sur le pommeau de son épée nue. Je pense que les lames claires n'ont pas leur place dans les maisons. Mais Zanella est un rustre. Un rustre sanglant. Alors j'applique sur ma face les expressions factices d'une molle servitude. Comme tout le monde. C'est comme cela, qu'on survit. Je fais semblant de danser, parce que je bouge comme un pantin sans lumière. Mais Zanella ne le sait pas. Zanella est satisfait. Zanella m'apprécie, parce que je sais exécuter de beaux sauts périlleux. Et que je rédige pour lui ses édits. Ses annonces impérieuses. Ses restrictions sorties de nulle part. Je sais écrire, et peu de paysans de mon village savent faire de belles lettres. Zanella m'apprécie. Il m'a donné une fille du village comme épouse, qui a du bien, et de la grâce.

J'achève ma danse sur un salut de haine déguisée de neutralité.

« Tu es le digne fils de ta mère. »

Je le regarde sourire.
Mère a arrêté de se nourrir après la mort de père.

« Merci, Zanella. »

***

« Que dessines-tu, amour ? »

Une odeur de fleur. La main de soie de mon épouse passe sur ma joue mal rasée. Je ne lui réponds pas bien. J'ai bu l'alcool que l'on fait à partir de l'écorce de nos forêts, et j'y trempé la pointe agitée de mes pinceaux. Je n'avais pas dessiné depuis longtemps. J'ai meurtri mille lames de papier du crépuscule à l'aube. De ma haine et de ma couardise, un monstre voulait sortir. Je crois même avoir rêvé. Mes doigts repoussent le fruit de mes délires nocturnes, y laissant de vagues traces d'encre noire.

Elle regarde, entre ses doigts fins, le dessin innocent.
« Un crapaud gigantesque vomit sur le village des trombes d'eau. Pourquoi ? »

***

« Zanella souffre d'horribles cauchemars.
-Il prétend que ses draps sont plein de crapauds.
-Il a fait renforcer les digues, récemment.
-Il guette le ciel, muet comme un mort. Il a peur de la pluie.
-Wotataketake, j'ai quelque chose de grave à te dire. Tu vas chez Zanella. Maintenant. »

***

« Ta femme m'a montré tous ces morceaux de papier. »

La voix du chef des démons me glace le cœur. Elle est douce comme une vipère. Je vois du coin de l'œil un fouillis de feuilles noircies de cette même vision qui m'obsède depuis un mois. Des crapauds. Déversant leur bile gluante sur mon propre village. Zanella semble aussi fatigué que moi. L'on dit qu'il souffre d'affreuses visions, qui le cueillent dès que la nuit tombe.

« Tu dessines ces choses du soir au matin.
-Je dessine ces choses du soir au matin, Zanella. »

Inutile de nier.

« Tu m'as maudit.
-Je ne t'ai pas maudit, Zanella. »

Son épée gémit hors de son fourreau, et du plat de la lame, il me frappe jusqu'au sol.

« -Tu m'as maudit.
-Je t'ai maudit, Zanella. 
-Tu es un sorcier. Sors, et affronte le regard de ceux qui te verront désormais comme un monstre. Tes mauvais yeux portent le malheur. Tu ne mérites pas même la mort. Je connais les âmes dans ton genre, accrochées à leur sédentarité, leurs habitudes, leur misérable quotidien, comme des parasites. Tu ne mérites pas même la mort. »
Une fois de plus, je le regarde sourire.

***

C'est un mensonge. La neige n'amortit pas les chocs.

« Chien, traître ! »

Se relever. Courir. Vivre.
On me chasse. Moi, le sorcier. J'ai mis dans mon sac trois morceaux de ma vie, mais n'ai pas eu assez de place pour y ranger les sourires de mon épouse. Qui de toute manière, n'en avait plus à me donner. Ce soir, je quitte mon île pour toujours, à bord d'un bateau lointain, froid comme la mort. Une autre vie m'attend, que je ne suis pas sûr de désirer.
Zanella me regarde depuis les quais.

« Wotataketake, fils de personne : disparais. »

***




Votre besace



VÊTEMENTS ET ACCESSOIRES
Je ne dispose que de deux tenues, flocons de cendre arrachés d'un passé qui n'est plus le mien.
-la première, d'un modèle standard, est taillée pour le voyage. Des pantalons de toile chaude, couleur neutre, qualité acceptable. Une chemise épaisse doublée d'une veste de cuir qui constitue la pièce la plus riche de l'ensemble, car teinte de délicieux motifs floraux.
-la seconde est une tenue d'apparat, échantillon ridicule de la luxuriante prodigalité de mes tenues de danse. L'ensemble est en soie bleue, brodé de motif dorés, et serré aux chevilles, aux genoux, et aux poignets, par des cordons de grelots. Le tout est complété par une large ceinture de taille souple et sombre.

Ces deux ensembles sont complétés par une cape adaptée aux intempéries, et par une paire de bottes standard.
Je souffre en somme d'une allure des plus exotiques, gourmandise des badeaux. Je préfèrerais que les habitants de ce pays effrayants ne me remarquassent pas. Ils me font peur. Un peu.

OBJETS DE VOYAGE
Une besace de soie bleue et or contient les possessions que j'ai pu emporter avec moi. C'est un objet précieux, ostentatoire, que je ferme à l'aide d'un simple cordon amusé de deux grelots d'argent.

ARMES
Je possède un couteau. Mais ce n'est pas une arme des grands chemins. Plutôt une lame d'appartement, habituée à la chaleur soyeuse d'une paume de femme, douce et blanche comme le ventre d'une étoile. C'est une jolie chose, habillée d'argent et de pierre bleue de nuit. J'ai peur qu'on me le vole. J'ai peur de devoir l'utiliser pour défendre mes dernières possessions. J'ai peur de me couper avec, aussi.

AUTRES
Mon nécessaire de calligraphie est un véritable présent d'enfant gâté. Un coffret laqué de noir et d'or contient quelques morceaux de merveille. Quatre pinceaux ornés, un fin comme une larme de biche, l'autre large et gras comme le sont les pouces des ogres, et deux qui, s'ils ne sont pas remarquable par leur taille standard, le sont par la qualité outrancière de leur crin. Plusieurs bouteilles d'encres rares, biles de couleurs arrachées aux roches et à la terre, aux fleurs et aux bêtes. Et quelques feuilles d'un papier aussi fin que la peau fragile du poignet des femmes-fleurs.

L'interrogatoire d'Inasmir

Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] Nieveb10

▬ Je ne vous apprends rien en vous disant que Lanriel possède un roi, mais ce que j'aimerais savoir c'est ce que vous pensez de lui :Le roi ? Mon avis n'a pas d'importance. Je suis un danseur. Je ne suis pas payé pour donner mon avis. Et mes employeurs ne me le demandaient pas. Mais j''ai entendu dire que dans ce pays-là, il n'y avait pas de pirate. Alors c'est un bon pays, et c'est un bon roi. Mais de toutes façon, les souverains sont là pour ça, non ? Pour êtres grands, et bons, et porter de belles armures. C'est ce que j'ai entendu dire. Et il doit avoir de l'argent pour payer. Si le roi aimait la danse, ce serait un bien meilleur roi encore.


▬ On a tous son petit ego et moi, Inasmir, le sorcier légendaire, n'échappe pas à ce vice. Alors répondez donc à cette question, que pensez-vous de moi? Vous êtes un sorcier, et les sorciers sont mauvais.
C'est ce que j'ai appris dans les livres. Les gens de mon pays détestent la magie. Vous allez à l'envers. Vous violez la nature. Vous êtes mauvais. Et un jour, le monde et ses règles vous écraseront de tout leur poids, à la façon de ces ressors que l'on pousse dans le mauvais sens, et qui nous frappent en retour. Mais je sais aussi que vous êtes puissant, et que les puissants peuvent nous préserver de la faim et de la mort. Je suis un chien errant, et ma loyauté ira au premier qui me tendra la main. Alors pourquoi pas vous ? Même si vous êtes un sorcier, soit un être retord, maniaque, et que vos mains sentent le sang de crapaud et le lait de vipère. Vous avez tout de même sauvé des vies, de par le passé. Avec cette chose. Ce Bouclier. Personnellement, je pense que vous vous êtes enfui parce que vous étiez trop vieux. La nature s'est vengée, est a mangé vos pouvoirs.
Ainsi vont les choses pour les sorciers.


▬ La chute du Bouclier aurait secoué toutes les terres mais il y a des gens que cela laisse de marbre, je serai curieux de savoir si vous êtes une de ces personnes Pour moi, la chute de votre Bouclier n'a pas plus de consistance qu'un soupir de ver luisant en plein jour. C'est un fait. Une sentence, certes triste, mais une chose de livre, une chose d'histoire, lointaine et morte comme le sont les deuils des gens qu'on ne connait pas. Mais je peux comprendre. Je crois. Ma terre était une terre dominée. Vous partagez les mêmes fers. Ceux de la peur. De la mort. Et du froid. Je viens d'un pays que la neige prive de sa nudité. Alors votre hiver, votre mort blanche qui s'éternise, contre le printemps, contre les fleurs et les abeilles, je la connais. Elle ne me dérange pas. Mais je me dis que vos monstres nocturnes valent bien la meute de loups qui mange mon village depuis près de sept ans. Alors je compatis. Et je suis triste pour vos morts et vos veuves.
Mais je n'y puis rien. Je peux danser. Et vous, vous laisser oublier. Juste un peu.


▬ Mais dites-moi mon ami(e), racontez-moi donc un peu ce qui fait de vous un être si exceptionnel... Cette question m'effraie. Vous vous doutez de quelque chose. Vous sentez. Vous êtes comme les autres, comme tous ces étrangers qui regardent mes habits avec une question sur les lèvres. Je devrais être habitué. Avec mes mauvais yeux plein d'eau. Par chez moi, les prunelles sont noires. Couleur de la bonne terre, fertile sous la neige, tiède au printemps. Ces yeux-là ont fait de ma naissance un mauvais présage. Pour ne pas importuner mes clients, j'ai pris l'habitude de ne regarder que mes pieds. De fuir le regard, pour ne pas partager le mauvais sort.
Je crois que mon autre problème vient de ce présage amer. Ma... capacité. Cette chose, unique et nouvelle, dont la découverte fut mère de mon exil. J'ai fait quelque chose de terrible, cette nuit là. Depuis, je n'ose plus toucher mon pinceau à calligraphie. Je crois que je suis un sorcier. Ou quelque chose d'aussi mauvais, d'aussi contrefait. C'est assez imprécis. Et cet inconnu m'effraie : je pourrais être un monstre.
Mais quand je dessine, et que je bois, il se passe des choses.

Je pourrais continuer. Dire que je suis un étranger. Que j'étais un danseur. Mais ça, vous le savez déjà.


▬ Tous les goûts sont dans la nature, n'est-ce pas? Alors éclairez-moi donc sur les vôtres... [i]D'une nature douce et timide, je préfère aux violences du monde les joies simples des arts et de la lecture. Les livres sont des choses merveilleuses. Ils nous montrent des choses qui sont trop loin pour que nous puissions les voir. C'est comme ça que j'ai appris l'existence de votre pays. Les rudiments de votre langue. Et d'autres choses encore. Bien que je n'ai pas tout compris. Ma mère avait de l'éducation, et du goût. Elle m'a appris à lire, et à écrire. Surtout à écrire. Avec plus que des mots. La caresse pleine et ronde du mot à la pensée, de la pensée à la beauté, et encore, encore, à n'en plus finir. Je ne prétends pas être un écrivain. Je n'ai pas beaucoup d'idées pour moi-même : j'exécute. Ce que j'aime, c'est la calligraphie, et parfois même, le dessin. Je m'y sens en sécurité. Tout comme au cœur d'une danse, dans le giron sûr et cadencé d'un morceau mille fois interprété. La danse. Elle, permet de gagner son pain. C'est mon métier. C'était. Je dansais pour les puissants de mon village, même si je ne les aimais pas. Je n'ai pas cette force de caractère qui fait sortir de son lit le calme ruisseau de la vie d'un homme. Mais je ne suis pas non plus un lâche. Je sais juste quand il s'agit de vivre, et quand il s'agit de mourir. J'aime les animaux, car ils ne parlent pas. J'aime danser, car je n'ai pas besoin de parler. Je n'aime pas parler, car d'où je viens, les mots sont dangereux, peuvent se retourner contre vous. Il y a beaucoup de choses que je n'aime pas car j'en ai peur. Les pirates. La sorcellerie. Les mauvais démons. Il faut se méfier des mauvais démons. Ils se cachent dans les maisons mortes, les cimetières, et les champs de bataille.
Il faut se méfier.


▬ Tout le monde veut quelque chose, il suffit de découvrir ce que VOUS vous désirez. Je veux rentrer chez moi. Vous êtes bruyants. Vous êtes différents. Je veux rentrer chez moi. Pourtant je sais. Que cet endroit n'existe plus. Qu'il n'y fait plus bon vivre. Mais je touche les soies de mon pays, contemple dans l'œil de mon couteau le doigt du meilleur orfèvre de ma terre. Et tout pleure, et tout appelle, la maison, ma maison, et les gens qui m'aiment. M'aimaient. C'est un autre monde, maintenant. Je l'aborde avec un mélange de crainte, et de curiosité. Je crois que je veux que l'on m'aide. Ce talent vicieux qui m'égratigne les mains. Ce pouvoir stupide, crime de mon exil. Je veux qu'on me dise ce que c'est. Qu'on m'enseigne comment le dompter. Ou qu'on le tue. Si je ne suis plus étrange, je pourrais peut-être rentrer chez moi. A la maison.

▬ Et les autres dans tout ça. Je suis jeune et les gens du monde trop nombreux. Mais si j'avisais avant les peuples et les groupes avec la morne indifférence d'une jeunesse ignorante, je sais désormais trois choses. Je hais les pirates, ma patrie me manque, et le reste du monde m'effraie.

L'humain derrière la légende

Pseudo : Quanta
Âge : vingt-et-un ans
Sexe : féminin
Comment avez vous découvert le forum? Je suis déjà là sous le nom de Javeed Ursha. ^^ Et j'ai misérablement succombé à la tentation d'arpenter ces terres sous un visage supplémentaire.
Ce que vous aimeriez dire pour conclure : Rien de spécial, si ce n'est que je suis contente d'essayer de jouer un personnage de cette classe des plus intéressantes !

Et pour les crédits c'est par ici


Dernière édition par Wota Thiaki le Jeu 04 Aoû 2011, 22:47, édité 30 fois
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Madwyn Dinaflet

Madwyn Dinaflet

▬ Contributions à l'histoire : 1982

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MessageSujet: Re: Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki]   Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] EmptyDim 31 Juil 2011, 16:25



re Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 748815
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Solan Runnarth

Solan Runnarth

▬ Contributions à l'histoire : 2568

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MessageSujet: Re: Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki]   Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] EmptyDim 31 Juil 2011, 16:33

Rebienvenue, donc Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 314445
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Una Syrion

Una Syrion

▬ Contributions à l'histoire : 3021

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MessageSujet: Re: Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki]   Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] EmptyDim 31 Juil 2011, 18:36

Hiiii. Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 450322

Un dessinateur. Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] Herz

Citation :
Je hais les pirates

...
Avoue ! T'as pris peur quand j'ai dit que j'adoptais direct ce perso. Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 876724
Les pirates sont nos amis, oui, oui. Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 144952
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Tanith Ruane

Tanith Ruane

▬ Contributions à l'histoire : 2037

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MessageSujet: Re: Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki]   Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] EmptyDim 31 Juil 2011, 18:40

Rebienvenue Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 62595
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Jullanar Osgrey

Jullanar Osgrey

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MessageSujet: Re: Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki]   Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] EmptyDim 31 Juil 2011, 18:43

Ouaaaaah, Takeshi Kaneshiro ! Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 5249
Re-bienvenue, Javeed et, pour répondre à ta question, le métier de danseur de rue est tout à fait possible (j'y pense vachement, en plus, vu que je vais à Edimbourg en fin de semaine prochaine et que c'est le Festival des arts de rue, en ce moment Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 748815 ).
Bref, je te réserve l'avatar et te souhaite bon courage pour le reste de cette fiche qui promet des choses intéressantes.
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Rayner Renfor



▬ Contributions à l'histoire : 56

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MessageSujet: Re: Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki]   Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] EmptyDim 31 Juil 2011, 18:47

Mad : Re ! Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 270935
... Sous ce visage, il faut que je fasse attention, je dois dire moins de bêtises, ça passe moins bien qu'avec Javeed...

Solan, merci beaucoup !!! ^^

Una, coucou Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 939620 ... Oups... j'avoue ne pas avoir fait le lien dans ma tête. Au contraire, adopte Wota, adopte Wota, il dansera pour toi. Il a besoin d'un guiiiide. Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 382876 Et c'est drôlement amusant d'avoir ce genre d'opposition. Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 768433

Tanith, merci, terrible sorcière Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 2686 (et pour le lien avec Javeed, naturellement que oui ^^)

EDIT : Jullanar, merci pour la rebienvenue Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 394338 et je suis très contente de pouvoir en faire un danseur de rue, super ! profite bien du festival qui sera peut-être source d'inspiration !

Je finis cette fiche dès que possible !
(et oui, Takeshi Kaneshiro <3 j'ai revu le Secret des Poignards Volants il y a peu, de là vient tout le mal !)
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Invité
Invité



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MessageSujet: Re: Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki]   Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] EmptyDim 31 Juil 2011, 19:55

Re bienvenue Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 450322
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Rayner Renfor



▬ Contributions à l'histoire : 56

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MessageSujet: Re: Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki]   Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] EmptyJeu 04 Aoû 2011, 23:06

Merci beaucoup, Accolon ! Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 259349

J'en profite pour ajouter que j'ai fini la rédaction de ma fiche.
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Una Syrion

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▬ Contributions à l'histoire : 3021

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MessageSujet: Re: Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki]   Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] EmptyJeu 04 Aoû 2011, 23:18

Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 5249

J'aime ton histoire. Beaucoup. Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 5417
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MessageSujet: Re: Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki]   Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] EmptyVen 05 Aoû 2011, 19:39

OMG ! Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 935453
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MessageSujet: Re: Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki]   Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] EmptySam 06 Aoû 2011, 14:17

Raaah je n'avais pas vu que tu avais fini ta fiche. C'était un plaisir à lire, j'adore l'histoire. Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 671916
Bref, validé cher monsieur qui vient renflouer les rangs des dessinateurs. Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 450322
Bon jeu. Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] Herz
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Rayner Renfor



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MessageSujet: Re: Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki]   Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] EmptySam 06 Aoû 2011, 18:39

Accolon, Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 314445

Elvire, pas de soucis, et merci beaucoup pour la validation ! C'est un plaisir de renflouer la dite classe !

Et merci Una. J'espère pouvoir te réserver une rencontre. Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 665203
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Madwyn Dinaflet

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MessageSujet: Re: Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki]   Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] EmptySam 06 Aoû 2011, 18:56



Ton écriture est toujours un délice Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 935453
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Rayner Renfor



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MessageSujet: Re: Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki]   Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] EmptySam 06 Aoû 2011, 19:05

Tu me fais rougir et tu me donnes envie d'un gâteau. Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 665203 La faute au mot délice. Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 450322
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Madwyn Dinaflet

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MessageSujet: Re: Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki]   Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] EmptySam 06 Aoû 2011, 19:35



Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] 56663 ne mange pas ton clavier t'en auras encore besoin pour nous régaler
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MessageSujet: Re: Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki]   Loin de ma maison, les couleurs du monde me font peur [Wota Thiaki] Empty

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