Echo des Plaines : Chapitre VII ▬ Le Retour d'Inasmir


 
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 Scarlett de Vinter ♠ The bloody lady

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MessageSujet: Scarlett de Vinter ♠ The bloody lady   Scarlett de Vinter ♠ The bloody lady EmptyDim 14 Nov 2010, 22:44

Every great story
has a beginning


Scarlett de Vinter ♠ The bloody lady Bannirescarlett
Hell_Highway

Et la mienne commence ici


▬ Par le nom que je porte, Scarlett de Vinter
▬ Par mon lieu de naissance, dans une belle demeure un peu hors les murs de la cité royale de Cathairfál.
▬ Mon âge, 23 ans
▬ La personne que je suis, une singulière sans la moindre once de pouvoir magique.
▬ Et les responsabilités qui vont avec : mon roi me nomme diplomate, la cour m'appelle la catin en rouge ou la lady sanglante lorsqu'ils ont envie d'effrayer les enfants. Je préfère dire la vérité. Elle tient en un mot : assassin.
▬ J'ai voué ma loyauté indéfectible à sa majesté le roi Arsenios Hardansson et à celui de ses enfants qui prendra sa suite..
▬ Miroir, mon beau miroir Natalie Dormer.

« Mais comment a-t-on pu en arriver là? »
DITES NOUS TOUT


Ce que Scarlett transporte toujours avec elle, hormis ses robes de soirée somptueuses, c'est une dague superbe décorée à la nielle qu'elle cache au niveau de sa cuisse ainsi que des bijoux qu'elle a fait modifié par un joaillier spécialisé pour pouvoir les remplir de poisons. En dehors de ça, elle reste un personnage de haut rang et si elle doit se déplacer, elle embarque généralement la moitié de sa maisonnée non seulement par nécessité mais aussi pour garder son image de marque intacte. Voyager léger lui est complètement étranger.

L'interrogatoire d'Inasmir [/center]
▬ Je ne vous apprends rien en vous disant que Lanriel possède un roi, mais ce que j'aimerais savoir c'est ce que vous pensez de lui : Mon roi et moi, c'est une grande histoire. Je suis à son service mais la première fois que je me suis présentée, il n'a pas voulu de moi pour une histoire de moralité. Malheureusement pour lui, on élève pas un assassin pour ensuite le congédier chez lui sous prétexte que ce n'est pas bien. Je suis revenue à la charge un nombre incalculable de fois et il a fini par accepter que je le serve. Encore que je ne sois pas submergée par le travail. Nous nous entendons bien hormis sur de petits points de détail comme le fait d'éliminer tel ou tel noble comploteur et mal élevé. Son envie de donner une deuxième chance à tous ceux qui ont pêché me donne des sueurs froides car j'ai toujours peu qu'il n'en sorte rien de bien. C'est un grand guerrier et un administrateur hors pair mais j'avoue avoir parfois envie de l'étrangler lorsqu'il reproche à ses enfants d'être de jeunes idéalistes alors qu'il présente ce travers à chaque fois qu'une possibilité de régler un problème de façon définitive et rapide se présente. Mais cet idéalisme est probablement ce qui fait que sa Majesté Arsenios Hardansson est le meilleur roi que Lanriel aurait pu rêver pour traverser cette crise et on ne peut qu'être admiratif au regard de son dévouement et de ses nombreuses qualités.

▬ On a tous son petit ego et moi, Inasmir, le sorcier légendaire, n'échappe pas à ce vice. Alors répondez donc à cette question, que pensez-vous de moi? Mes sentiments à l'égard d'Inasmir sont ambivalents. Je comprends qu'il en ait eu assez de toutes les vexations que tous lui faisaient subir parce que nous avions oublié qu'il était celui qui nous avait protégé des créatures qui nous attaquaient en érigeant le Bouclier. J'imagine qu'à sa place je serai partie moi aussi. Mais livrer les habitants de Cathairfál à la barbarie de ces créatures, fuir comme un voleur et nous abandonner pendant 7 longues années ainsi, ce n'est pas pardonnable. Lorsque le sorcier reparaîtra, il faudra qu'il assume les conséquences de ses actes. Même si je me doute qu'un homme capable de générer une puissance suffisante pour tenir les horreurs créées par Vorlun pendant si longtemps ne soit pas susceptible d'être soumis à une quelconque justice humaine. En fin de compte, il m'apparaît que seul Eydis ou sa conscience, si tant est qu'un être doté d'une force aussi éloignée de l'humain en est encore une, puisse faire prendre conscience à Inasmir du mal qu'il a fait.

▬ La chute du Bouclier aurait secoué toutes les terres mais il y a des gens que cela laisse de marbre, je serai curieux de savoir si vous êtes une de ces personnes La Chute du Bouclier a eu tant et tant de retentissement sur ma vie que je ne saurai pas où commencer. J'y ai perdu la plus grande partie de ma famille, ma vie a volé en éclats et j'y ai aussi gagné une promotion sociale des plus inattendues bien qu'elle n'ait pas été immédiate. De ma demeure à Dinas Uchel, on entend que peu les bruits des batailles quotidiennes qui se déroulent sous les murailles de la capitale et ma vie n'est en définitive pas tant perturbée. Je mène la vie que j'étais censée vivre à deux ou trois détails près et finalement le seul véritable changement dans mon environnement est la disparition du chatoiement du Bouclier dans le ciel nocturne, ma sécurité à l'extérieur des murailles étant assurée par des hommes d'armes rompus au combat.

▬ Mais dites-moi mon ami(e), racontez-moi donc un peu ce qui fait de vous un être si exceptionnel... A vrai dire, c'est probablement ma fonction. Je suis nommément une des diplomates les plus proches du roi, voyez-vous. Pour une femme c'est déjà exceptionnel. Néanmoins je ne suis pas une diplomate comme les autres. Certes, je suis parfois envoyée signer des traités ou empêcher un scandale de prendre des proportions mais ma fonction principale reste différente de tous les autres diplomates. Les vrais. Eux sont bien entendus tenus de se tenir au courant de ce qui se passe autour d'eux et d'en tenir au courant le roi pour éviter que des complots ne mettent à mal la monarchie. Moi j'enquête en permanence et il m'arrive parfois de recevoir des ordres de missions un peu différents de mes pairs. Ceux-ci se soldent généralement par un mort ou plusieurs. Je suis assassin avant d'être diplomate. Je dispense la justice royale lorsqu'un de ses sujets s'est montré corrompu au-delà de tout espoir de rédemption. Le tout est de ne pas le faire mourir trop vite après ma visite, de faire passer ça pour un accident afin que son décès ne soit pas immédiatement relié à ma visite. Mais bien sûr les gens parlent...

▬ Tous les goûts sont dans la nature, n'est-ce pas? Alors éclairez-moi donc sur les vôtres... Je suis une jeune femme toute simple. J'aime les soirées à la cour, les intrigues, la politique. Je m'épanouis à la Cour et je m'y sens comme un poisson dans l'eau. La manipulation n'a aucun secret pour moi et je trouve ces petits jeux très amusants. Sur des sujets plus triviaux maintenant. J'aime avoir de jolies robes, des bijoux somptueux qu'il m'arrive souvent de modifier un peu pour pouvoir les utiliser dans mon travail. J'aime les beaux objets mais je ne m'en encombre pas. Ma demeure est confortable, décorée avec goût (ou du moins je le pense) mais elle reste pratique. Je ne sacrifie jamais le pratique à mes goûts. J'aime faire du cheval et aller me promener à Perllan, toujours derrière les murailles. J'aime aussi danser, lire et expérimenter de nouvelles recettes de poison.

▬ Tout le monde veut quelque chose, il suffit de découvrir ce que VOUS vous désirez. Ce que je désire le plus. Que ma vie reste telle quelle à deux ou trois détails près. J'aimerais que mon frère comprenne que la raison pour laquelle je l'ai trahi la nuit de la Chute du Bouclier, que c'était pour lui sauver la vie et qu'il arrête la folle croisade dans laquelle il s'est lancé. Que le Bouclier soit restauré. Que l'univers tourne enfin dans le bon sens en résumé.

▬ Et les autres dans tout ça. Je suis en paix avec le monde, la majorité du temps. Je ne voue pas de haine particulière à une partie de la population. En tant que singulière, je suis bien sûr relativement mal à l'aise avec des personnes dotées de pouvoir magique. Je ne l'avouerais même pas sous la torture bien sûr mais tous ceux qui possèdent des pouvoirs m'intimident quelque peu. J'essaie d'oublier le fossé qui nous sépare et je me dis qu'ils sont des personnes comme les autres. Une autre de mes particularités est la fascination juvénile que je vouais aux Rôdeurs. Je voulais être l'un d'entre eux. Jusqu'à réaliser qu'avoir de la boue jusqu'aux genoux n'étaient pas ma définition d'une vie idéale. Aujourd'hui encore, je suis encline à faire preuve de plus de sympathie envers les représentants de cette partie de la population que mes pairs car je connais les sacrifices qu'ils consentent pour assurer notre sécurité.

L'humain derrière la légende
Pseudo : NOXE
Âge : 21 ans
Sexe : avec mon homme seulement. Pour le reste un colloque scientifique prétend que c'est féminin mais rien n'est moins sûr.
Comment avez vous découvert le forum? Par sa fondatrice.
Ce que vous aimeriez dire pour conclure : Je veux rp!!!!


Dernière édition par Scarlett De Vinter le Lun 11 Avr 2011, 16:28, édité 18 fois
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MessageSujet: Re: Scarlett de Vinter ♠ The bloody lady   Scarlett de Vinter ♠ The bloody lady EmptyMer 17 Nov 2010, 21:40

« Mais comment a-t-on pu en arriver là? »
DITES NOUS TOUT

Scarlett de Vinter ♠ The bloody lady Chapter1
LA VERITE NE TE TUERA POINT

Il est probable que mes parents aient préféré que je ne naisse jamais. Ils s'en sont toujours défendus mais leurs regards à chacune de mes visites parlaient pour eux et je dus supporter toute mon enfance le récit larmoyant de ma mère qui évoquait immanquablement le moment où mon oncle était venu m'emporter. Dans cette histoire, il apparaissait telle une ombre, une menace sournoise, le traître voleur d'enfant... Je ne devais jamais reconnaître la personne qui m'élevait dans cette description. Oncle Seanan était tout le contraire de l'homme menaçant qu'évoquaient mes nobles parents. C'était quelqu'un de calme, discret, dont l'affection n'était pas perceptible immédiatement mais pour quoi son ingrate famille signifiait tout. Il vivait dans l'antique demeure des de Vinter, dans Dinas Uchel, le quartier huppé de la capitale, maintenant bon gré mal gré la vieille forteresse en état. Il y arrivait tant bien que mal et ce, sans se soucier des railleurs qui prétendaient que cette vieille bâtisse militaire aurait du être rasée pour permettre la construction d'une demeure plus élégante. Mes premiers souvenirs sont liés à ses murs massifs qu'on prétendait laids, à ce jardin sauvage envahi de chats derrière ses hautes fortifications noires. Mon oncle aimait me raconter l'histoire de cette demeure, comment Hardan époustoufflé par le courage d'un chef de clan qui vivait sur les contreforts des Bairr Ban lui offrit une place parmi ses chevaliers et lui donna l'autorisation de construire sa demeure près de son palais. L'ouvrage avait toujours tranché avec le reste du paysage comme si on avait transporté une des forteresses de Crifderau Maes par magie.

Le début de mon éducation commença très tôt lorsque mon oncle m'expliquait les choses ou m'encourageait à faire preuve de curiosité, à avoir un avis sur tout et à ne pas me conformer à ce qu'on attendait de moi. J'y acquis une réputation de fillette fouineuse et mal élevée qui posait des questions à tout indépendamment du rang, du sexe ou de l'âge au sein des Blasonnés mais les gens du commun en vinrent rapidement à apprécier le fait que je m'intéresse à eux ou à leur métier. Je trottinais en permanence sur les pas de l'un ou de l'autre, les harcelant de questions, les suivant partout. Pour une enfant de 5 ans avide d'aventures, le château et la propriété de Vinter était une source inépuisable d'exploration et de péripéties. Je cumulais durant mes premières années plus de plaies et de bosses qu'il n'était d'ordinaire autorisé chez une future dame du monde. J'y appris mes limites, les dangers à éviter, comment se soustraire à la surveillance que ma mère avait réussi à m'attacher après que je me fus cassée un poignet en tombant d'un arbre. Le tout sous l'oeil complice et ravi de mon oncle. Ce dernier attendit mes 7 ans pour me faire inculquer quoi que ce soit de force par un précepteur, comptant sur ma curiosité naturelle pour que j'en sache autant ou presque que n'importe quel enfant noble de mon âge. Il ne s'était pas trompé puisque mon éducation avait été faite par ceux que j'avais interrogé et observé. On m'avait livré un savoir brut issu de nombreuses années d'expériences, et si il ne me permettrait probablement jamais de briller en société, il m'avait fourni le bagage nécessaire pour faire preuve de bon sens. Je savais lire, j'aimais ça, je connaissais mon histoire grâce aux histoires qu'on m'avait conté et il importait peu qu'elles eussent été un peu romancées au passage. Le précepteur découvrit en revanche qu'outre mon attitude de mal polie, je vouais aux chiffres et aux mathématiques une haine féroce dont je ne devais jamais me débarasser tout à fait. Aujourd'hui encore c'est à un secrétaire que je confie ma comptabilité publique réservant les plus importants desquels le secret reste nécessaire à ma laborieuse expertise. Mes manières ou plutôt l'absence de celles-ci restaient le problème le plus grave auquel devait se colleter l'employé de mon oncle. Il me qualifiait de rétive, de têtue et disait que je me comportais encore plus mal que les marins ivres des Pêcheries. Je me contentais généralement de répondre qu'il n'était qu'un vieux barbon. Et les choses en seraient probablement restées là si mon oncle ne s'en était pas mêlé.

Il y avait une pièce dans laquelle je n'avais pas l'autorisation de rentrer. Une interdiction que je n'avais jamais eu l'audace d'outrepasser. Aussi fus-je très surprise lorsqu'un domestique interrompit mes jeux avec les chats du jardin pour m'annoncer que mon oncle m'y convoquait. Je ne posais néanmoins aucune question, consciente que personne, hormis mon oncle, ne pourrait y répondre. Pousser la porte eut un délicieux goût d'interdit...

Oncle Seanan portait généralement des habits sobre mais d'excellente facture qui ne faisait que renforcer l'aura de banalité qui flottait autour de lui en permanence et qui le mettait en opposition totale avec l'auteur de mes jours qui était son frère aîné. Leurs physiques n'étaient pourtant pas si dissemblables . Seanan et mon père partageaient cette peau claire, ses yeux bleus et ses cheveux noirs typiques des de Vinter. Leurs auras en revanche étaient totalement différentes. Mon père Edric était un chef, un leader doté d'une énergie inépuisble qui inspirait la confiance autant que le respect. Seanan était comme une ombre élégant mais furtif. Ce jour-là, mon oncle portait des vêtements plus simples encore qu'à l'accoutumée qu'il avait recouvert d'un tablier en cuir élimé. Il s'affarait sur un établi à des choses que ma petite taille d'alors ne me permettait pas de voir. Mon entrée dans la pièce ne sembla pas le perturber.
    ▬ Va t'asseoir dans le fauteuil, Scarlett.

Je ne répondais pas. Je n'en avais pas besoin. Il savait que j'obéirai de toute façon. Je m'assis dans un siège que le temps avait rendu aussi confortable que le plus douillet des coussins, attendant donc qu'il s'intéresse à moi. Il finit par s'écarter de l'établi et se tourner vers moi.
    ▬ Comment vont les chats aujourd'hui?
    ▬ Bien, mon oncle.
    ▬ C'est une bonne chose. Sais-tu pourquoi je t'ai convoqué?
    ▬ Non.
    ▬ Ton précepteur m'a dit que tu ne te montrais pas obéissante, Scarlett. Et qu'en plus, tu étais insolente...
    ▬ C'est parce que je m'ennuie. Il est vieux et en plus, il sent mauvais.
    ▬ Que tu t'ennuies, je veux bien le croire. Mais ne calomnies pas un employé fidèle qui fait de son mieux. Si j'ai décidé de te donner cette éducation, c'est pour une bonne raison...

Il sortit de sa poche une fiole de forme raffinée qui contenait un liquide noir et me la tendit. Je la portais à hauteur de mon regard, tentant de faire jouer la lumière à travers le fluide. Mais nul rayon de soleil ne semblait pouvoir filtrer à travers la noirceur totale de ce que contenait l'ampoule.
    ▬ Sais-tu de quoi il s'agit?
    ▬ Non.
    ▬ Du poison. Le résultat de mes expériences personnelles. Une substance insidieuse qui tue à coup sûr mais les victimes ne développent jamais les mêmes symptômes. C'est un mélange de plantes et de magie. La magie n'est bien sûr pas de moi.
    ▬ Que vas-tu faire?
    ▬ Ce soir je suis invité chez un seigneur, tu n'as pas besoin de connaître son nom. Juste qu'il a comploté contre le roi. Il s'est allié avec des pirates pour faire main-basse sur les Îles Marchandes. Le roi sne peut pas laisser passer ça d'autant que ce n'est pas la première fois que cet homme se compromet. Un procès serait long et humiliant pour une lignée qui n'a jusque là compté aucune brebis galeuse. Espérons que son héritier sache faire preuve de plus de discernement. Et un jour, ce sera à toi de faire ça. Pour cette raison, il te faut une éducation à la hauteur de cette mission. Voilà pourquoi je veux que tu obéisses à ton précepteur.

Je hochais la tête en signe d'acquiescement avant de poser la question qui s'imposait.
    ▬ Pourquoi tu fais ça?
    ▬ Parce que nous avons hérité des fautes d'un de nos ancêtres. Il a fait une grosse bêtise. Il a voulu tuer le roi. Il a balayé ses serments mais a été découvert avant qu'il ait mis ses plans à exécution. Le roi de l'époque, bien que déçu, ne voulut pas anéantir une famille ancienne et proposa à cet héritier un marché... Il aurait la vie sauve si il s'engageait, lui et les générations futures, à respecter un marché. Le 2nd enfant de la lignée principale serait attaché au service exclusif du souverain. À sa protection. Il n'aurait pas le droit de se marier, d'hériter et serait officiellement un des diplomates de la cour. En réalité, ce serait l'assassin privé des Hardansson. Jusqu'à ce qu'un souverain décide qu'il ait le temps d'y mettre fin et ne nous rende la liberté. Tu comprends, Scarlett?

A l'époque, le respect et la fidélité à notre bon roi étaient déjà des valeurs bien ancrées chez moi. Le récit de cette trahison m'horrifia et je sentis la honte envahir tout mon être. Nous avions autrefois failli et sans la clémence d'Hardansson nous ne serions plus là pour en parler. Je hochais péniblement la tête, comprenant vaguement que ce qui venait de se nouer était important, mais sans parvenir toutefois à en saisir la portée...


Dernière édition par Scarlett De Vinter le Ven 19 Nov 2010, 21:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Scarlett de Vinter ♠ The bloody lady   Scarlett de Vinter ♠ The bloody lady EmptyVen 19 Nov 2010, 21:46

Scarlett de Vinter ♠ The bloody lady Chapter2
VOUS NE POURREZ PAS ME CACHER ETERNELLEMENT

Les années suivantes furent calmes et mon oncle les consacra presque totalement à ma formation. Je n'avais jamais tué personne mais j'en étais capable. Par empoisonnement bien sûr, domaine dans lequel j'excellais tout particulièrement, et pour les cas d'urgence en poignardant à l'aide de la dague que je gardais en permanence sur moi. Les leçons du précepteur avaient porté et de l'enfant insolente et casse-cou, j'étais devenue une jeune fille raffinée à la langue bien pendue. Courir les bois avait déjà perdu de son intérêt et mes projets de devenir rôdeuse avaient été abandonnés après une journée passée à patauger dans la boue et à tirer à l'arc. Mon oncle avait tenu à me rappeler que lui et moi étions des personnages urbains, une leçon que je n'étais pas prête d'oublier... La Cour ou du moins les récits qu'on m'en faisait me fascinait et j'avais plus que hâte d'y faire mon entrée et d'avoir enfin la possibilité de jouer au passionant jeu de la politique. Mes rapports se limitaient à quelques contacts avec mes parents et mon frère Blake lors de repas de famille. Nos relations s'étaient nettement améliorées au fil des années et mon aîné ne me considérait plus juste comme une enfant mal polie qui passait quelques fois l'an partager un dîner. Nous nous entendions bien et il semblait avoir accepté la vie que je devais mener. Il considérait que ma fonction était le fait d'une décision d'Eydis et que si il en était ainsi, il devait l'accepter. Et il en tirait une étrange fierté, me présentant à ses quelques amis allant jusqu'à me demander conseil pour marquer son affection à la demoiselle de son coeur sans paraître inconvenant. Ce genre d'attitude me mettait du baume au coeur alors que j'avais progressivement réalisé le fossé qui me séparait de ma famille...
Ma mère de son côté avait enfin arrêté de pleurer et considérait qu'il était maintenant de son devoir de m'aider à faire mon entrée dans le monde. Sa présence fut en cela une bénédiction. Loin de l'image de la femme endeuillée par la perte de son enfant que je connaissais, Lady de Vinter avait à la cour la réputation d'une compagne agréable et d'une vraie dame, là où mon oncle passait pour un vieux corbeau. J'avais donc 16 ans et il était plus que temps de faire mon entrée dans le monde. Ma mère s'empara de cette occasion pour s'immiscer dans mon éducation, prétexte bien utile pour passer du temps avec moi. Je ne m'en plaignais pas, y découvrant au passage que nous étions pas aussi différentes que je le pensais. Mon oncle, de son côté, ne vit pas notre rapprochement d'un bon oeil. Il craignait que celui-ci n'entraîne chez moi le désir de vivre une vie normale. Il avait tort et de loin. Voir la vie que ma mère menait, l'entendre en parlait me fit comprendre la chance que j'avais, la liberté formidable dont je jouissais.
Le jour de ma présentation à la Cour me trouva fébrile, nerveuse, dansant d'un pied sur l'autre.
    ▬ Calme-toi donc petite... m'ordonna mon oncle.
    ▬ J'essaie...
    ▬ Alors essaie plus fort.

Il jeta ensuite un regard critique à ma tenue avant de commenter, acide.
    ▬ Je vois que mes sermons sur la discrétion et la sobriété ont été suivis à la lettre.
    ▬ Votre sobriété attire l'oeil, mon oncle. Avec ça, je vais me fondre dans la masse.
    ▬ Voilà qui m'étonnerait fort, ma nièce. La plupart des jeunes nobles n'ont pas tes atouts.
    ▬ Une personne qui a les yeux fixés sur mes... atouts ne regarde pas mes mains. Ce qui somme toute m'arrange, mon oncle.

Nous échangeâmes un sourire et je sentis soudain la tension s'enlever de mes épaules. Nous passâmes dans la pièce suivante où ma mère nous attendait, entourée des jeunes filles qui devaient être présentées en même temps que moi et leurs propres mères. Je m'arrêtais quelques secondes pour laisser échapper un petit rire alors que je réalisais l'absurdité de la situation. Dans quelques minutes, ses inconnues et moi-même allions être exhibées au jugement de l'ensemble de la cour. À l'issue de cette démonstration, des alliances matrimoniales se nouerait et des réputations risquaient bien d'être établies durablement.
    ▬ C'est pathétique, glissais-je à mon oncle. On se croirait au concours agricole de Perllan.
    ▬ Ne t'avais-je pas prévenue?
    ▬ J'imaginais que vous exagériez...
    ▬ Si seulement... Ne fais pas attendre ta mère, elle me paraît au bord de l'hystérie.

Je m'exécutais avec dignité profitant de l'occasion pour observer à quoi se devait de ressembler une fille de l'aristocratie élevée en tant que telle. Je bénis alors à nouveau la vie que j'avais eu l'opportunité de vivre. La plupart d'entre elles semblaient molles, peu habituées à être autre chose qu'à se comporter comme d'élégants bibelots, certaines avaient l'air profondément stupides et un dernier groupe se composait de jeunes filles si bouffies d'orgueil que je crus un instant qu'elles allaient finalement se gondoler pour exploser comme des baudruches. En elles, je ne détectais personne qui aurait pu un jour devenir un allié de choix et ce constat était décevant. Je rejoignis finalement ma mère qui ne m'adressa d'abord pas un traître mot, occupée qu'elle était à s'assurer de mon impeccable mise.
    ▬ Bien. Très bien. Tu es parfaite. Vraiment.
    ▬ Merci Mère.
    ▬Si quelqu'un m'avait dit un jour que tu serais présentée un jour sans être crasseuse et mal polie, je ne l'aurais pas cru.
    ▬ Oncle Seanan ne voulait pas que je sois mal élevée. Il souhaitait développer mon bon sens et ma curiosité.
    ▬Je ne pensais pas le dire un jour mais il avait probablement raison d'agir ainsi. Tu n'auras pas une vie comme les autres, tu sais?

J'acquiesçais, ne voulant pas dire que j'étais consciente de ce fait depuis bien des années, une remarque qui n'aurait fait que creuser à nouveau le fossé que nous nous efforcions de combler en la vexant inutilement. Parfois, il m'arrivait de m'arrêter un instant pour l'observer s'activer, m'expliquer son monde, ternet de rattraper les années qui nous avaient été volées. En ces rares occasions, il m'arrivait de comprendre la peine qu'elle devait éprouver et le préjudice qui nous avait été fait au nom d'évènements dont tous les protagonistes étaient morts depuis longtemps. Aujourd'hui, mon jugement était plus nuancé. Il me suffisait de regarder autour de moi, entourée que j'étais de ces demoiselles magnifiques aux visages fardés, aux cous alourdis de colliers et aux regards vides. J'aurais pu être l'une d'entre elles... J'aurais pu être l'une de ces créatures superbes mais sans cervelle qui n'avait pas conscience de quoi que ce soit. Pas d'envie, pas d'espoir en dehors de celui de faire un bon mariage, de mener à terme quelques grossesses et d'espérer que les enfants issus de ces dernières atteindraient l'âge adulte pour reproduire le même schéma. Certes, je regrettais les années qui m'avaient été volées avec ma famille mais je n'en aurais pour autant pas abandonné la vie que je menais. On ne pouvait pas tout avoir.
    ▬ Tu es prête?
    ▬ Je crois...
    ▬ Nous y allons de toute façon...

La voix de ma mère sonna comme un couperet qui venait de frapper une sentence divine. Elle me prit par le bras et nous nous avançâmes dans la lumière à travers la porte massive qui donnait sur la salle du trône. Une vague de panique m'envahit soudain alors que je réalisais que j'allais me présenter devant le roi. Le souverain de Lanriel. L'homme que je serais amenée à servir. Celui pour lequel je serais amenée à tuer. Je jetais un regard en arrière dans l'espoir d'y trouver un peu de soutien. J'y rencontrai les yeux durs et résolus de mon oncle dans lequel je puisais à défaut d'optimisme, j'y puisais sa dignité. Lorsque je me retournais, j'étais de nouveau calme et sereine. Prête à faire mon entrée dans le monde, je redressais le menton et pénétrais dans la Grande Galerie.
Je m'étais déjà retrouvée à Dinas Uchel un jour de marché et je n'avais pas peur de la foule. Mais la cohue qui se trouvait là était proprement impressionante. Tous les grands du monde semblaient s'être donnés rendez-vous pour la présentation des jeunes dames de l'aristocratie. La foule bigarrée ressemblait à un parterre de fleurs multicolores dont les tons réjouissaient le regard. Mais je savais que je ne devais pas me laisser abuser par les apparences. Sous les masques, sous la beauté, sous la richesses se cachaient des vices sans nom. La Cour était une fosse pleine de serpents et je m'y avançais, à présent, sentant les regards sur moi et les inévitables jugements qui les accompagnaient. Mais que voyaient-ils hormis une jeune fille de 16 ans aux cheveux noirs qu'elle avait laissé libre, à la peau pâle et aux yeux clairs qui portait une robe rouge au décolleté à la limite de l'indécence. Du coin de l'oeil, j'aperçus quelques bien pensants s'indigner. Mais ils ne m'intéressaient pas. Mon attention restait fixée sur l'homme assis dans le grand trône au font de la salle. J'entendis le héraut prononcer mon nom. Il était temps de s'avancer. Conformément à l'usage, nous nous approchâmes du roi, fîmes une révérences et, avant que j'ai eu le temps d'échanger un regard avec le roi, on m'entraîna à l'écart pour prendre mon premier bain de foule...


Dernière édition par Scarlett De Vinter le Ven 19 Nov 2010, 21:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Scarlett de Vinter ♠ The bloody lady   Scarlett de Vinter ♠ The bloody lady EmptyVen 19 Nov 2010, 21:46


Scarlett de Vinter ♠ The bloody lady Chapter3
PLUS DURE SERA LA CHUTE

Nous ne l'avions pas vu venir. Nous aurions du mais notre vigilance s'était endormie et nous étions devenus négligents. Lorsqu'un sorcier jaloux avait abattu la statue d'Inasmir, le roi n'avait pas jugé bon de la remplacer. Nous étions habitués à ce Bouclier qui nous protégeait et nous ne nous doutions pas qu'il pouvait nous être retiré. Notre orgueil, notre manque de reconnaissance furent les causes de notre perte.

Mon oncle rentra un beau jour du palais dans un état de grande nervosité. Me précipitant pour connaître le compte rendu de sa réunion, mais aussi les motifs de cette inquiétude, je ne reçus pour réponse que l'ordre d'aider à préparer la forteresse pour un état de siège avant de rejoindre les serviteurs dans la Grande Salle, une fois mes tâches achevées. On nous y annonça finalement qu'Inasmir avait disparu. Lui et sa maîtresse avaient quitté la ville sans explications et sans dire où ils allaient, chose qui n'était pas habituelle chez un mage devenu de plus en plus casanier avec le temps. Ses relations, que ce soit avec le roi ou avec les gens en général, s'étaient progressivement dégradées et le héros de la Grande Guerre s'était finalement vu relégué au rôle de vieux râleur misanthrope. Quelque chose l'avait finalement décidé à prendre la route et mon oncle craignait que ce ne soit pas l'amour de l'aventure. Le Bouclier pourrait tenir sans sa présence mais il n'était pas garanti qu'Inasmir le désire. Et comme personne ne connaissait le principe qui avait régi sa création, il était à craindre que la protection de Cathairfál ne soit plus aussi bien assurée que prévu. Notre souci principal concernait les résidences qui avec le temps s'étaient affranchies des murailles de la Cité d'Hardan et au nombre desquelles on comptait le manoir de Vinter. Les préparatifs de notre forteresse ancestrale nous ayant pris une bonne partie de la journée, celle-ci était déjà bien avancée lorsque mon oncle eut la possibilité d'aller chercher mes parents et mon frère me laissant derrière en sécurité.

De la suite, je ne peux que deviner par le récit précipité que Blake me fit lorsque je le recevais sur le perron. Mon aîné avait profité de la soirée pour présenter l'élue de son coeur et obtenir l'accord de son père. Oncle Seanan avait fait irruption sur ses entrefaites et il avait fallu le calmer. Mes parents l'avaient convaincu de rester et avait envoyé Blake me chercher sur la suggestion de mon oncle. Il avait à peine fini de m'exhorter à me préparer que le chatoiement habituel du Bouclier laissa place au vide stellaire. Blake réagit en quelques minutes mais je me montrais plus rapide que lui. Je gardais en permanence une poudre paralysante dans un bijou. Le voyant prêt à sacrifier sa vie bêtement, je n'hésitais pas une seule seconde à lui souffler la substance au visage. Le voyant s'effondrer, je le faisais conduire par deux domestiques dans une cellule sécurisée, au plus profond de la demeure de mon oncle alors que ses soldats se préparaient à une nuit d'enfer. Une idée folle me vint et je demandais à ceux qui devaient se trouver sur les remparts de se couvrir le visage d'un linge. Pour la première fois, j'allais me servir des substances mortelles que le laboratoire recelait. Toute ma vie je me rappellerais les hurlements des victimes impuissantes mêlés aux cris des monstres qui se gorgeaient de sang. Je propulsais les poisons dans l'air. J'en arrosais les cadavres au bas des murailles alors que les créatures les dévoraient, parfois même alors qu'ils étaient encore vivants. Il n'y avait ni tristesse, ni rage, ni regret dans ses gestes, juste le geste mécanique d'empoisonner. Je faisais ce pour quoi j'étais faite ; je dispensais la mort.

Les envahisseurs prirent la fuite un moment avant l'aurore. J'étais épuisée et crottée mais vivante. Et je savais le devoir à un homme qui s'était sacrifié pour moi. Et pour mon frère. À peine assurée que la forteresse tenait debout, je courrais aux cachots affronter la colère de mon frère. À le voir debout, écumant de rage, derrière les barreaux, je crus d'abord qu'il allait me tuer mais il se contenta de m'asséner une gifle qui me projeta à terre pour ensuite se précipiter au manoir, moi sur ses talons...
De notre puissante famille, de sa grande demeure, il ne restait que des cendres et des corps calcinés. Et deux enfants qui contemplaient le désastre. À nouveau, Blake me gifla. Cette fois, je répliquais.
    ▬ Si ta catin de soeur ne t'avais pas sauvé... Tu serais comme eux, Blake. Tu serais mort.

Il blêmit encore et un instant je crus qu'il allait vraiment me tuer.
    ▬ Va t'en Scarlett. Retourne à ta forteresse. Tu en as assez fait. Je viendrais te chercher quand ma colère ne risquera pas de me faire commettre des actes regrettables.

C'en était trop pour moi. En quelques heures, ma vie s'était effondrée. J'avais tué des innocents qui demandaient merci pour garantir ma propre survie. J'aurais pu faire ouvrir les portes mais je n'avais pas voulu courir le risque. J'avais préféré verser le poison à même leurs blessures, consciente qu'il ne s'agissait pas d'abréger leurs souffrances mais d'empoisonner les créatures qui viendraient immanquablement les dévorer. Mes parents et mon oncle n'étaient pas même identifiables parmi les cadavres de leur maisonnée. Et pour couronner le tout, mon frère me haïssait. C'en était trop pour une jeune fille de 17 ans à peine qui la veille encore n'était qu'une demoiselle dont le seul destin, devenir assassin du roi, ne semblait que très lointain. Je piquais des deux, remontait au galop vers la propriété qui était désormais mienne pour finalement s'effondrer sur le lit en pleurant avant de m'endormir, rompue. Lorsque je me réveillais quelques heures plus tard, je savais ce que je devais faire. Je m'habillais, prenais un repas frugal, ordonnais qu'on prépare ma calèche et montais annoncer la nouvelle au roi. Les Nobles que je croisais semblaient hagards mais certains m'arrêtaient pour s'enquérir des de Vinter. A chaque fois, ils me présentaient leurs condoléances et à chaque fois je leur demandais des nouvelles de leurs proches. Je ne pus que constater le carnage causé par la Chute du Bouclier. À nouveau, Cathairfál se trouvait en état de siège et il fallait réagir vite. Je me présentais au chef de la garde.
    ▬ Pas la peine de m'en dire plus Mademoiselle. Vous êtes une de Vinter ça crève les yeux. Vous devez être la petite Scarlett. Et votre présence ne peut signifier qu'une chose. Votre oncle Seanan a péri, n'est-ce pas?
    ▬ Avec mes parents. Mais Eydis a permis que mon frère ait la vie sauve.
    ▬ Mes condoléances, Lady de Vinter. Que votre frère ait survécu est une bonne chose même si je suis certain que ça n'adoucit pas votre peine. Vous pouvez entrer.


" An Trente du nouveau Deuxième Âge
Me présenter au roi fut chose aisée. Me faire accepter de lui comme son assassin beaucoup moins. Il argua de faux prétextes pour me refuser cette place. J'étais une fille. J'étais trop jeune. Ma formation n'était pas finie. Qu'à cela ne tienne, je me cultivais, je continuais à apprendre les recettes des poisons de mon Oncle, à lire ses journaux, je faisais des expériences. Sur les conseils de mon vieux précepteur devenu mon fidèle conseiller et de l'homme de confiance de mon oncle, je me mêlais à la cour. Je me créais un réseau, j'apprenais à agir en tant que diplomate, à savoir à qui faire confiance, de qui me défier. Je tins bon. Je venais tous les jours. Je connaissais les différentes places occupées par mon oncle, les conseils auxquels il participait. On ne me laissait pas rentrer mais je m'entêtais. Je faisais parvenir des messages au roi, l'avertissant des intrigues de ses Blasonnés. Cette expérience me fit mûrir plus vite. Je m'entêtais tant et tant qu'il finit par céder. Il me convoqua finalement porur m'annoncer mes nouvelles fonctions, 3 ans après la Chute du Bouclier et j'entrais plus que volontiers à son service.
De mon frère, je ne reçus qu'une lettre sèche qui m'annonçait son départ et son intention de revenir par la suite. Ne voyant pas de raison de le retenir, je lui souhaitais bon voyage et lui assurais qu'il aurait toujours une place chez moi.
7 ans se sont écoulés depuis la Chute du Bouclier et aucune nouvelle d'Inasmir ne nous est parvenue. Les murailles ont été renforcées et tous les soirs, nos nuits sont hantées par les hurlements des monstres et les rumeurs des combats. Mais la vie continue. Arsenios a juste du adapter les lois à notre situation. Je suis son assassin et en raison de mes connaissances en matière de poisons, je dois périodiquement fournir l'armée en recettes des substances efficaces contre les créatures qui viennent quotidiennement se heurter contre nos murs. La Cour est restée la même et la vie à Cathairfál poursuit son cours. Ainsi que le dit l'inscription sur la statue d'Hardan sur la grand place de Dinas Uchel. Nous survivrons..."


La jeune femme posa sa plume et fit quelques pas dans la pièce en s'étirant. Ses cheveux noirs étaient toujours libres et ses yeux toujours aussi clairs bien que son regard trahisse l'expérience de ses trois dernières années. Sa beauté n'avait rien à envier aux autres jeunes femmes de la Cour et elle était toujours vêtue avec beaucoup de goût. Elle se trouvait dans le laboratoire dans lequel des années auparavant, son oncle lui avait avoué quel destin l'attendait. Hormis quelques menus changements, la pièce restait la même, Scarlett y ayant juste rajouté quelques touches personnelles ainsi qu'elle l'avait fait dans toute la maison. La forteresse était toujours en aussi bon état et la jeune femme veillait à ce qu'elle le reste avec une attention toute particulière. Elle n'avait pas oublié le massacre de la première nuit et elle avait réussi à faire identifier parmi les ruines de la maison familiale les trois corps de son oncle et de ses parents, pour lesquels elle avait construire des sépultures au fond du grand parc. Elle avait aussi payé pour que les autres corps puissent être être inhumés décemment et échappent ainsi à la fosse commune. Elle se rendait parfois sur les tombes de ses proches lorsqu'elle en avait le temps mais ses missions ne lui en laissaient guère le loisir. Et il fallait bien le dire, Scarlett n'aimait pas remuer le passé. Elle avait une vie à vivre et elle le devait à ses proches qui reposaient dans ces mausolées de marbre blanc. Elle ferma le cahier qu'elle rangea sur une étagère et sortit de la pièce.


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