Echo des Plaines : Chapitre VII ▬ Le Retour d'Inasmir


 
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 Fleur aux pétales d'or [PV]

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MessageSujet: Fleur aux pétales d'or [PV]   Fleur aux pétales d'or [PV] EmptyLun 25 Avr 2011, 02:33


Fleur aux
pétales d'or


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    Elle était toujours là, comme dans mes souvenirs. Quoi qu'abimer par le temps qui imposait son rythme sur cette pauvre vieille structure de bois, cette maison avait conservé son charme rustique. Brune comme la terre, elle était faite sur un étage, mais elle était longue. Et à l'extrême gauche, une petite hauteur se distinguait ; il s'agissait de la petite cheminée de pierre que mon père avait lui0même construit, comme l'ensemble de la maison, lorsque mère était enceinte d'Arelan. Bien qu'elle n'égalait pas la richesse des somptueux palais de la ville, il n'en restait pas moins que cette maison de campagne avait été son château pendant des années, entouré de sa reine et de ses héritiers, ses princes et sa princesse... Entourée de forêts et deux petites granges où les poules, la vache et son veau et cet immense percheron, qu'ils avaient élu comme domicile. Autrement, ses granges servaient d'entrepôt une fois l'hiver venu, faute de ne pas avoir plus d'espace dans la charmante petite chaumière. La demeure s'affichait à moi, comme fière de retrouver la petite Sireel qui l'avait autrefois habité. Malgré tout, je regardais cet endroit avec un semblant de dignité dans le regard, alors qu'à mon sens, des années s'étaient écoulées depuis mon départ. Alors que deux années s'étaient écoulées depuis... J'avais quitté cette maison, mes frères, mon père et mon enfance pour suivre la route de l'aventure, autrefois. Arelan disparu, j'avais senti le besoin de partir à sa recherche en compagnie d'autres hommes de Perllan. Malheureusement, nous n'avons jamais trouvé ce que nous recherchions, soit de l'aide pour notre communauté et nous nous sommes attaqués par des brigands. J'avais été l'unique survivante... mais ô combien j'avais souhaité mourir. Marquée par mes assaillants d'un fer rouge sur la hanche, je ne me débarrasserai jamais de cette cicatrice. Il s'agissait de mon fardeau pour ne pas avoir été à la hauteur, punition d'Eydis même... Quelle folle avais-je été ? Voilà qu'un sentiment de honte m'empêchait de les retrouver et de les rejoindre...

    Subitement je me suis penchée dans les arbustes qui entouraient le paysage, car quelqu'un, mon frère Torak probablement vu l'importante carrure des épaules, sortait de la maison pour fumer. Tiens donc, mon frère fumait ? Il s'en était passé des choses depuis mon départ, il y avait fort à parié là-dessus. Mon regard l'a enveloppé un instant, comme caressant les souvenirs que son apparence me rappelait. Mais à regret, je due quitter. Le soleil se couchait déjà et je devais absolument regagner Les quartiers de Dinas Uchel.

    Mon long manteau blanc couvrait mes épaules par ces temps frais. J'ai songé un instant à sortir la couverture de ma mère, dans la sacoche. Mais je ne l'ai pas fait, songeant qu'elle serait plus chaude une fois arrivée à destination et confortablement installée dans une étable du coin... Le ciel s'assombrissait et comme mes yeux fixaient le sol et mes bottes, je manquais le magnifique spectacle de l'aurore. Ce ciel orangé, ces nuages roses et ce soleil jaune...

    J'ai finalement trouvé ce que je cherchais. Cette vieille ferme abandonnée près des quartier. Abandonnée depuis des années, elle était délabrée et rien n'attirait personne, même pas les voleurs. Sa pauvre carcasse de bois tenait fébrilement debout, malgré tout, je la trouvais accueillante pour une sans-abri comme moi. J'y suis donc entrée, comme tant d'autres fois avant. J'ai refermé la vieille porte. Je savais qu'elle ne pourrait jamais faire embûche à une quelconque créature qui voudrait y entrer, pourtant, la refermer me rassurait. Je me suis ensuite enfoncée dans le profond de la grange, déposant ma sacoche par terre, sur ce foin.
    Comme j'y venais souvent, je me suis aisément retrouvée. J'ai apporté quelques bûches de bois puis je l'ai est disposée de façon à ce qu'elles forment une pyramide. J'ai ensuite pris deux pierres aiguisées, les ai frotté l'une contre l'autre. Quelques minutes plus tard, un petit feu crépitait dans le calme de la grange. Sans attendre, je me suis assise par terre et j'ai enroulé mon corps dans la grande couverture que ma mère m'avait laissé. J'ai frotté le bout de mon nez, comme je le faisais enfant, souriant. Ça me rappelait les douces berceuses qu'elle me chantait ... ainsi seule, je me suis mise à chanter :

    « Fleur aux pétales d'or, répands ta magie, inverse le temps, rends-moi ce qu'il m'a pris. Guéris les blessures, éloigne la pluie. Ce destin impur, rends-moi ce qu'il m'a pris, ce qu'il m'a pris... »

    Ma mère avait l'habitude de me chanter cette berceuse avant d'aller dormir. Trop jeune, je n'avais pas compris les allusions qu'elle y avait faites, ou alors la cruauté de l'incompréhensible hasard de cette chanson. L'unique fille de la famille, on me surnommait souvent et affectueusement la petite fleur. Et comme mes cheveux étaient blonds, on les caractérisaient plus souvent de la couleur d'Or. Par la suite, comme si ma mère l'avait toujours su, j'étais désormais une guérisseuse qui soulageait les blessées et rassurait les mourants... Je n'étais pas une chanteuse talentueuse, pourtant, ma voix était douce et réconfortante. Mais cette chanson était unique et je ne la chantais qu'à moi seule... comme un trésor que je gardais jalousement.
    Douloureusement, une larme a coulé sur ma joue, pour mourir sur mes lèvres alors que mes yeux regardaient ces flammes rouges danser.
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MessageSujet: Re: Fleur aux pétales d'or [PV]   Fleur aux pétales d'or [PV] EmptyMar 26 Avr 2011, 23:09

Il n'y avait eu aucun bruit. Le silence, juste du silence. Épais et Lourd. Court mais soudain si subitement long. Le silence toujours quand on tombe. Comme une goutte de pluie, juste une goutte de pluie, frêle et sans vie, qui se meurt, qui s'éparpille et qui fuit. C'est son espérance de vie, légère et frivole. Elle se refuse au vent, le vent la prends et l'emballe d'une doux voile. Elle se refuse et se débat. Et les muscles se serrent, les jambes s'accrochent et le corps crie. Il fallait te laisser faire Alyha. Aimer l'air quelques instants, savourer ton vol et mordre poussière. Ton corps se serait lié à la terre comme l'eau ta sœur, et tu aurais été. La terre, poussière. Si sublimement morte.


Avant, les feuilles volaient sous les sabots légers, furtifs. Avant, le souffle de l'Ondine était une seconde voix à son cœur qui battait la chamade. La crainte qui l'étreignait était peut-être issue de sa paranoïa légère, mais la petite jument avait réagit aussi. Il y avait quelque chose, des craquements dans les bois qu'elle ressentait jusque sur son échine, gènes effrayantes qui ne lui disaient rien qui vaille. Elle avait la sensation que des feuilles s'écartaient, qu'un bruit courraient, que le danger approchait, qu'il était même juste derrière elle. Pas créative mais craintive, elle avait serré ses jambes et Ondine avait pris le galop, un petit galop, cadencé, doux et léger. La jument était fatiguée. Leur voyage avait été éprouvant, Lyla ne supportait plus les longues journées à n'avancer que mètre par mètre. Le galop soudain avait changé de cadence, la jument s'était redressée quelque secondes, puis s'était jetée dans des foulées vertigineuses qui, toujours, euphorisaient Alyha. Leurs craintes communes étaient devenues un feu brulant leurs dernières ressources, en dernières lueurs d'énergies. Enfin. La capitale. Il était temps, drôlement temps. Cela faisait une heure peut-être que ses compagnons de voyage l'avaient salué, qu'elle avait payé avec tout l'argent qu'elle possédait. Une heure qu'une angoisse nouait son ventre et qu'un froid tentait d'obscurcir son jugement. Mais dans les jambes de sa valeureuse qui jouait maintenant plus qu'elle ne fuyait, les nœuds d'anxiété se déroulaient doucement et devenaient néants. La vie était là, dans cet air frais qu'elle n'osait boire avec avidité, dans ce souffle qui gonflait ses jambes avec la régularité du métronome et dans ses mains qui jamais ne relâchaient le contact, trop heureuses de rester toujours liées. La nuit ne pouvait la blesser. Ce n'est qu'un peu de noir, peu de lumière et beaucoup de branches tordues. La nuit la recueille comme l'enfant solitaire qu'elle est, lui donnant l'habit qui ne lui fut jamais offert, une robe qui s'étend jusqu'aux étoiles.
Jusqu'aux étoiles.
Les rumeurs de la ville sont des murmures à son oreille. Prometteurs.
Jusqu'aux étoiles.
La cadence s'accélère quand chante une chouette.
Jusqu'aux étoiles.
Puis s'arrête.


Après, il y a une respiration, douloureuse. Il y a le bruit de la chute qui se répète. Et l'angoisse nouvelle. Un arbre, un tronc, une pierre, ce n'est pas important. L'esprit tente de reprendre ses propres rênes. Il y a la douleur bien sur, Alyha n'a voulu gouter le ciel et ses muscles ont encaissé le choc à la manière d'une femme qui se déshabille et fait barrière de son corps. Et comme Elle, cette Marianne d'une autre age et d'un autre monde, ils ont avalés le mal et l'ont offert à leurs sœurs, les dames de verres. Les belles dames mortes. Sous elle, il y a ce corps qui se redresse et qu'elle suit du bassin, qui hennis faiblement soudain éreintée. Les pieds s'écartent des étriers, les épaules s'approchent de la crinière, les bras tentent de porter et Alyha se laisse glisser au sol. Ses dents mordent ses lèvres et ses paupières closes sont serrées si fort qu'il lui semble que ses yeux sont oppressés. La douleur ne pleure pas, elle gronde. Les pieds touchent terre et sans ouvrir les yeux, Alyha pose ses mains sur son corset. Ses hanches, toujours solides ; son ventre, sans os ; ses premières côtes, elle tremble, remonte un peu puis s'arrête. La prochaine dame de verre est celle qui sonne, elle n'a besoin de la toucher pour le savoir, elle sait déjà sa peau bleutée et bientôt peut-être violacée. Violacée non, elle le sent, le verre ne crisse ni ne grince, il n'y a rien de plus qu'une faiblesse.

Les yeux s'ouvrent, un battement, juste, un instant de calme, et la douleur reviens, et la crainte surtout. La jument la regarde avec ses grands yeux de biche qui la laisse toujours attendrie. Alyha déglutit, sa belle s'abîme rarement, moins qu'elle, beaucoup moins. Une voile blanc couvre sa peau alors que la bouche équine attrape la paume de la main et la serre entre ses dents. Ondine a mal, Alyha aussi, moins sans doute. Le corps est fatigué, il a perdu de son harmonie, la blessure ouverte sur la jambe le laisse boiteux et tremblant. La seconde main caresse le chanfrein, monte et caresse autour des yeux puis tout aussi lentement glisse dans la gorge et court jusqu'à l'épaule. Les nœuds sous sa main la laisse anxieuse. Puis d'un claquement de langue elle exige qu'Ondine lui rende sa main, prend un morceau de tissu et enrobe la blessure. En serrant. En sachant pertinemment le mal qu'elle lui fait. Qu'elle l'endommage. En serrant les lèvres pour ne pas faiblir.

Un pas et Ondine la suit, sur trois jambes avec la quatrième qui traine. Alyha se retourne et regarde résolument Cathairfàl. Elles ont suffisamment de volonté pour ne pas se laisser dépérir sur le bord d'un chemin. Ses yeux se durcissent alors qu'elle entend le souffle de son cheval gagner en profondeur. Lyla redresse sa main et tend ses doigts dans le vide, à l'horizontale, tout près de son corps. Le souffle se glisse le long de ses phalanges et se pose sur le dos de sa main. Cela suffit pour avancer, pour y croire, pour garder toutes entières leurs forces et leurs volontés. Elles quittent le bois, elles entrent dans les rues. Et rien ni personne n'existe pas même cet homme qui murmure un 'ma jolie tu es perdue' à son oreille. Pas même cette femme qui promet un logis ou ce gars là bas qui vendrait père et mère pour un peu d'argent. Le monde se tiens sur sa main et leurs forces est silence, elles s'économisent. Puis quand enfin une voix glisse un nom, les yeux s'illuminent. Alyha s'arrête et en silence, attend. La voix explique, ce n'est pas très compliqué, bordélique peut-être mais simple. Ondine avance d'un pas, Alyha repart, le fil de la main ne se casse pas, elles ont une destination.

Alyha n'ose entrer mais un coup d'œil furtif à la jambe ne lui offre aucun choix. Le sang n'a que trop coulé, le souffle lui même est plus lourd et le menton se pose parfois comme si la femme pouvait aider le cheval à se porter. Et puis soudain une voix l'appelle. Des mots doux, des perles d'Or qui glisse comme gouttes de pluie sur mèches de cheveux. Une douceur qui l'amènerait presque à être confiante. La ferme semble prête à s'effondrer mais Alyha ose y faire entrer son cheval, surveillant plafond et sol comme s'ils allaient s'écrouler. Les sabots de la jument ne résonne pas sur la terre battue et c'est silencieusement qu'elles arrivent près du feu. La lumière fait briller sa douceur qui perle sur ses cils. Des larmes. C'est ce dont à besoin Ondine, des larmes d'Eydis pour soigner ses plaies. Des larmes, encore une femme faible qui caresse des rêves et pleure son passé, elle ne veut pas la voir pleurer elle veut ses doigts de fée. Lyla ne la laissera pas entrer, pas chez elle, pas dans sa peau, dans son verre et dans cette fragilité qu'elle exècre. Son corps se serre pour ne montrer aucune de ses faiblesses et si Lyla est trop raide cela lui importe moins que l'idée que la femme puisse reconnaître en un claquement de doigt laquelle de ses dames de verre la garde prisonnière.

Alyha devrait mendier, se mettre à genoux. Implorer même pour que soit sauvé sa Belle. Sa nuque se redresse et la main qui a retenu le souffle deviens poing. La voix rauque, retenue trop longtemps, affaiblie par les cris qui n'ont atteins les sons, murmure puis répète, plus fort.


-Sauvez là.

Une supplication
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MessageSujet: Re: Fleur aux pétales d'or [PV]   Fleur aux pétales d'or [PV] EmptyJeu 28 Avr 2011, 01:46

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    Des images de Perllan me revenaient en tête, des souvenirs qui défilaient dans mon esprit comme si le vent les avaient balayés. Bien qu'elles me faisaient sourire, un sentiment de mélancolie s'est ajouté à mon sourire. Une autre larme, maudite petite faiblesse qui coulait sur ma joue, si froide que je parvenais à m'imaginer le petit sentier qu'elle se creusait sur ma joue bouillante. Une petite brise s'est alors soufflée contre les murs de la grange, la laissant grognée. J'ai donc approché mes jambes, plaquées contre mon torse, entourée de mes bras, car j'avais de nouveau froid. La couverture de mère, quoi que chaude, ne parviendrait pas à me réchauffer. Je devais m'abandonner dans un sommeil profond pour oublier le vent qui mordait ma chair.

    C'est probablement ce vent qui a camouflée le bruit qu'avait créé l'arrivée de cette étrangère. Je n'étais pas une aventurière, je n'étais pas non plus une rôdeuse ou une guerrière, alors je ne savais pas reconnaître les signes avant-gardeur d'une intrusion non désirée. Et je n'ai pas caché ma surprise lorsque j'ai finalement aperçu le corps de cette femme s'avancer dans la pénombre, suivis d'un grand quadrupède. Je me suis levée d'un bon sur mes jambes, la couverture de ma mère a glissé sur mon corps, comme de l'eau sur les plumes des cygnes, pour s'étaler en une marre à mes pieds. Je n'avais pas mon bâton près de moi, malgré tout, j'ai tâché d'être un peu intimidante. J'étais plutôt petite, frêle même. Mon image inspirait la fragilité, même si je savais me défendre. Et cette fausse représentation m'avait toujours beaucoup fâchée. Je n'aimais pas être sous-estimée par des adversaires potentiels. D'une voix mal assurée, cependant, je lui ai demandé en plongeant mon regard vert dans le sien : « Qui êtes-vous, que faites-vous ici ? ». L'étudiant plus sérieusement, j'ai alors reconnu, malgré elle, une étincelle de détresse dans ses yeux sombres. Elle semblait fatiguée et la bête à ses côtés semblait respirer de plus en plus difficilement et bruyamment qui plus est. Mes sourcils se sont froncés, non pas pour être menaçante, mais bien parce que je savais que quelque chose n'allait pas avec la demoiselle. Bien que les flammes éclairaient sont visages, je ne parvenais pas à voir que le haut de son corps et les yeux scintillants de sa bête. « Sauvez la » me dit-elle alors. Mes épaules se sont affaissées, mais j'ai gardé mon air sérieux. Y avait-il quelqu'un avec elle ? Son animal portait-il une blessée ? J'ai contourné le petit feu orangé pour les voir de plus près. C'est alors que j'ai vu la malheureuse blessure à la patte de son cheval. « Par tous les dieux » ai-je finalement articulé. J'ai observé la bête de plus près, une jolie jument, en effet. Je comprenais maintenant les bruits sourds de la pauvre créature ; elle souffrait et je partageais cette souffrance en lui adressant un petit sourire navré.

    Immédiatement je me suis approchée de la bête. Cependant, je savais qu'une bête blessée pouvait s'avérer dangereuse. Et un cheval dans la fleur de l'âge comme elle pourrait m'infliger une blessure considérable, voir mortelle si elle pouvait atteindre ma tête. Doucement, maintenant mes mains devant moi, je me suis adressée à son cheval : « Doucement ma jolie, je suis là pour t'aider. Tout va bien aller, d'accord ? » . C'était plutôt ridicule ; jamais une bête ne me répondrait. Toutefois, je savais qu'utiliser un ton de voix doux pourrait la rassurer... « Tout doux... tout doux... » continuai-je en m'avançant toujours vers son animal. Je la sentait nerveuse, malgré la grande force de calme que je parvenais à sentir chez sa maitresse. « C'est ça ...» j'approchais encore de la bête. Ma distance était toujours raisonnable, mais je devais m'approcher encore un peu pour voir de quoi il s'agissait. Était-ce une morsure ? Une entaille ? Une blessure sérieuse ? Allais-je pouvoir la guérir ? Probablement, oui. Mais je devais encore m'approcher... « Je ne te ferai aucun mal... » . Je m'approchais encore, puis je suis arrivée suffisamment proche pour me pencher et observer la blessure. Son sabot a frappé le sol, elle n'aimait pas cela : « Tranquille... tranquille... c'est ça ». Je regardais la blessure. Je l'étudiais avec sérieux, bien que je n'ai pas cessé de mettre la jument en confiance : « C'est bien ma jolie ».

    J'ai de nouveau froncé mes sourcils puis j'ai prudemment reculé. Je suis retournée vers le feu. Je me suis agenouillée et j'ai fouillé dans ma sacoche. Après un bref instant, je me suis redressée, un petit flacon à la main. Une frabocation maison, pour nettoyer les plaies. Je devais commencer par çela et appliquer ensuite une petite pommade faite de feuille broyée pour réduire le risque d'une infection. J'ai contourné une autre fois le feu puis je me suis adressée à la jeune femme, pour une deuxième fois : « J'ai besoin de vous. Vous devez la calmer pendant que je m'occuperai de sa blessure... »
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MessageSujet: Re: Fleur aux pétales d'or [PV]   Fleur aux pétales d'or [PV] EmptyJeu 05 Mai 2011, 12:21

Des larmes s'échappent un regard, inquisiteur. Alyha durcit encore son dos et veille à se tenir bien droite. Dans ses yeux passent un ange, léger, la douleur se mêle à la fatigue et combat sa fierté et son orgueil. Le regard vert ne doit rien saisir, il est embrouillé encore, avec un peu de chance Alyha sera suffisamment bonne comédienne. Sa voix franchit la barrière de ses lèvres, encore un peu faible.

-Je m'appelle Alyha Melohaltaï.

Elle hésite, se plonge quelque instant dans la contemplation du feu comme s'il pouvait par sa seule vision la réchauffer toute entière. Elle se perds dans les flammes et reprends force, peu à peu. La chaleur caresse son visage fatigué, la lumière qui brille dans ses yeux se fait résolue. C'est maintenant un regard fier et assuré qu'elle impose à la guérisseuse.

-Inquisitrice.

Son assurance s'étire, insolente, elle ne craindra personne tant que son Ondine sera blessée. Lyla n'abaissera la garde, pas même pour cette femme devant laquelle pourtant elle devrait s'adoucir. Pourtant il est dangereux pour elle d'exposer son don alors qu'elle n'est dans son temple ou dans une quelconque demeure blasonnée. Il suffirait que quelqu'un d'autre entende, et la haïsse, et s'en protège avant qu'elle ne puisse de ses mots vrais détruire ses mensonges ou poser sa main délicate sur sa peau et le soumettre. Mais la guérisseuse n'a besoin de son aide, elle s'avance et jure, oh comme Alyha aimerait le faire. Jurer, injurier se battre contre les mots et oublier la vérité. Mais derrière ce titre qui la cache ce soir, il y a la malédiction. Elle n'oubliera pas, et derrière le juron qui s'échappe, se glisse l'insidieuse vérité qu'Alyha repoussait jusque là. Soudain loin de sa soi disant froideur, la jeune femme blêmit et ses épaules se relâchent et tombent doucement. La femme ne s'en rend compte, déjà sa voix parle à son Ondine, c'est ce qu'il faut, lui parler comme à une femme, lui susurrer des mots d'amour, la rassurer. C'est ce qu'il faut, la séduire pour enfin la toucher, la soigner. Les apaiser toutes les deux, les faire croire que c'est déjà fini qu'elles ont déjà franchi le plus difficile, oui si seulement la guérisseuse pouvait lui offrir cette paix, dénouer les noeuds de son ventre et l'alléger de sa culpabilité.

Alyha reste immobile, soudain éreintée. Elle regarde les mains de la guérisseuse se lever et s'approcher comme si ce n'était pas important, comme si, d'habitude, cela ne la crispait pas. C'est l'interdiction, toucher sa belle, le tabou, mais ce n'est plus l'heure des vaines obsessions, c'est l'heure de la gorge sèche et de la bouche pâteuse. Qui articule, pourtant, doucement pour que cela ne devienne vrai. Dans le secret comme si la créature blessée ne pouvait l'entendre.


-Pourra-t-elle … Encore ?

Mettre un mot. Vivre. Un second. Marcher. Un dernier. Galoper. Le premier n'existe que pour ses suivants, le premier n'est possible que si les jambes s'agitent. Alyha en perds la voix. Pas son calme, jamais, de son calme dépend son souffle, de son souffle sa cage de verre. La jeune femme déglutit et cela suffit. Quand le pied frappe le sol la voix claque d'un 'Ondine' fort et grave qui laisse la jument immobile. Cela a toujours suffit pour la rappeler à l'ordre, cette façon sèche de lui dire qu'elle ne se tiens plus. Et la jument relève un peu la tête, la regarde. Quand un tremblement parcourt son corps, Alyha pose instantanément sa main sur son encolure et caresse du bout des doigts les poils doux. Les yeux sombres ne quittent cependant pas la femme des yeux. Sur le qui vive elle surveille le moindre de ses gestes, ausculte et décompose même quand la guérisseuse s'écarte. Son intolérance la tiens debout mais l'inconnue ne fait aucun faux pas. Elle les attends, pourtant, comme pour se prouver que les doigts étrangers ne peuvent être que mal douloureux qui se glisse dans les plaies aussi bien qu'un couteau.

La femme parle et Alyha le prends comme un ordre. Elle contourne la tête et s'agenouille pour pouvoir elle même libérer la plaie du bandage. Les lèvres se serrent lorsqu'elle se baisse, puis elle les mords pour rester calme alors que le sang se déverse. Lyla plaque sa main et bloque le sang à sa source. De son autre main elle écarte ses cheveux et les glisse derrière son oreille. Ses dents serrés se relâchent alors qu'enfin elle peut agir, même si agir consiste à garder la main sur la plaie pour que le sang ne s'échappe. Sa seconde main caresse l'épaule alors qu'elle s'écarte légèrement pour que la guérisseuse puisse venir, se rapprochant de la tête de sa belle.


-Ne vous inquiétez pas, elle ne vous mordra pas.

Ondine est sage quand Alyha la touche, trop dangereux il est de ne pas l'être tant sa petite maitresse pourrait se retrouver en miette. Sur sa nuque Lyla sent un souffle chaud, profond, la jument sera calme. Ses lèvres murmurent alors une suite de mots sans sens pour l'apaiser et la calmer. La musique ne s'arrête que quelques instants, le temps qu'Alyha puisse poser sa question.

-Dois-je faire quelque chose, je ne connais rien à votre art.
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MessageSujet: Re: Fleur aux pétales d'or [PV]   Fleur aux pétales d'or [PV] EmptyDim 08 Mai 2011, 15:23

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    Comme mon attention était dirigée vers cet animal blessé, je n'ai pas immédiatement porter attention aux nouvelles informations que m'avait donné cette femme. Ce n'est que plus tard que j'ai compris qui elle était. Une inquisitrice. Je ne peux pas vous mentir; j'étais plus que surprise de voir une inquisitrice ici, à Cathairfál, D'autant plus dans cette vieille grange abandonnée... Par ailleurs, j'étais affolée de la voir ainsi, du moins, de voir son animal blessé. Avait-elle était attaquée par une quelconque créature ? Par une bande de brigands ? L'odeur du sang allait-il attiré d'autres monstres ? Malgré tout, je me suis empressée de chasser de pareilles idées, car on avait besoin de mon aide. Ce n'était pas le moment pour paniquer. Songeant que j'aurais peut-être besoin de coudre la blessure, je suis retournée près de ma sacoche pour prendre mon couteau. Une simple lame, mal aiguisée. Ce n'était pas une arme. Je ne pourrais jamais tuer quelqu'un avec cela et je n'en avais pas l'intention d'ailleurs. Cependant, comme la lueur du feu se reflétait sur la lame argenté, j'ai vu le cheval tapé du pied de nouveau. J'ai levé doucement mes mains, prenant soin de mettre la lame à m'a ceinture : « Tout doux, tout doux... je ne veux que t'aider... » Je me suis rapprochée et la jeune femme s'est adressée à moi : « Pourra-t-elle ... Encore ? » J'étais intimidée par cette femme. Depuis que je connaissais le rôle qu'elle jouait dans cette grande épopée, je savais le respect que je lui devais. Sauf que j'étais tout aussi tentée de l'injurier elle aussi ; n'étaient-elle pas, elle et les autres inquisitrices, les responsables de la chute du bouclier ? N'était-ce pas l'une d'entre-elle qui avait suivis Inasmir dans sa chute vers les ténèbres ? Encore une fois, j'ai balayé ses idées d'un battement de paupière pour me concentrer sur ce que j'avais à faire... Je l'ai regardé un bref instant et je lui ai répondit sur un ton confiant : « C'est une blessure sérieuse... cependant, si je parviens à fermer cette plaie et si votre jument est coopérative, elle pourra continuer de vivre comme elle le faisait avant cet accident... rassurez-vous. »

    Coopérative ? Oui, il le fallait. Elle serait handicapée pour plusieurs semaines peut-être. Elle ne pourrait pas porter de charge lourde et encore moins s'appuyer contre cette patte. Je devrai, souvent, venir lui changer le pansement que je prévoyais lui mettre ainsi qu'appliquer une pommade faite de plante, pour soulager la douleur et empêcher toute infection de se rependre, sur sa blessure tous les jours... Cette jument deviendrait mon unique patiente sérieuse pour les jours à venir... si cette femme le voulait bien. Il y avait d'autres guérisseurs en ville si elle le désirait. J'aurais espéré pouvoir la guérir dans un endroit plus sain et propre. Malheureusement pour nous, la blessure était assez grave et, puisqu'elle avait probablement marché jusqu'ici, on avait déjà trop abusée de la résistance de cette bête.
    La jeune femme semblait avoir suivi mes conseils, car je la voyais calmer son animal doucement. Elle a ensuite retiré le bandage que la bête avait à la patte. Ses mains se pressent contre la blessure pour empêcher le sang de se rependre. Bonne initiative, cela pourra arrêter l'hémorragie. « Ne vous inquiétez pas, elle ne vous mordra pas ». Ce n'était pas ses morsures que je craignais, mais ses ruades. J'avais déjà des gens de Perllan en mourir. Quels idiots, oui. Mais l'attaque s'était fait si rapidement que les pauvres n'avaient jamais soufferts... Quel gaspillage cependant. Tous des hommes forts et beaux...

    Je lui ai souri brièvement puis je me suis approchée prudemment de la bête. Finalement, j'ai pu m'agenouiller près de la blessure. J'ai déposé mon couteau sur le sol ainsi que mes tissus. Je l'entendais murmurer au-dessus de moi. Je n'ai rien dit ; ça rassurait probablement l'animal et ça la calmait aussi. Elle s'est interrompue un instant, m'adressant encore la parole : « Dois-je faire quelque chose, je ne connais rien à votre art ». J'ai froncé les sourcils, observant la plaie tout en lui répondait : « Pour l'instant, non. Je dois maintenant arrêter le sang puis je pourrai commencer à soigner la blessure... » Car tout ce sang m'empêcherait de travailler. J'ai donc ajouté mes mains contre les siennes, pour arrêter l'hémorragie. Autant de pression pousserait le sang à s'arrêter. Quelques minutes ont été suffisante et j'étais gênée de toucher ainsi les mains d'une inquisitrice. Lorsque j'ai jugé que l'on pouvait cesser la pression, j'ai retiré mes mains et je l'ai encouragé à faire de même. J'ai enfin vu la blessure... ce n'était pas joli. J'ai grimacé. Mais elle survivrait.. J'ai tiré mon bras vers mes tissus pour attraper le flacon que j'avais protégé des tissus. J'ai aspergé l'un des tissus de cette petite potion puis j'ai approché le linge de la blessure. Je sentais le regard de la dame m'observer, alors avant de m'exécuter, j'ai tourné la tête pour lui expliquer : « C'est une potion de mon père. Elle est faite de plantes médicinales. Elles pourront aider à soulager la douleur, à nettoyer la blessure et empêcher toute infection de se rependre... »Je savais que les humains pouvaient avoir des réactions tout aussi incompréhensibles que les animaux lorsqu'ils se sentaient menacés. Et comme je ne voulais pas qu'elle panique ou s'inquiète, je devais la rassurer elle aussi. J'ai toutefois ajouter : « Elle n'aimera pas cela puisque sa brûlera un peu... une fois que les plantes auront pénétré dans les tissus, cela la soulagera, je peux vous l'assurer. » J'ai serré le linge entre mes doigts afin d'avoir une meilleure prise puis j'ai finalement commencé à nettoyer la blessure. Comme de fait, le cheval s'agita légèrement et poussa un ronflement peu amusé. « Je sais ma jolie... mais tu verras, tu seras soulagée dans quelques instants. » Et tel que promis, après un moment, elle se calma, comme si elle ne sentait plus mes doigts passés sur sa blessure autrefois douloureuse. J'ai souri, satisfaite du résultat. J'ai ensuite pris la lame de mon couteau pour le mettre au-dessus du feu. Je faisais chauffer la lame... « Comment s'est-elle blessée ? »
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MessageSujet: Re: Fleur aux pétales d'or [PV]   Fleur aux pétales d'or [PV] EmptyMar 17 Mai 2011, 00:00

Un soupir de soulagement s'échappe de ses lèvres, Alyha n'imagine pas sa vie sans la créature fidèle qui la suit où qu'elle aille, qui est capable de l'aimer sans rien lui demander et aussi sans la bousculer. Mais les lèvres se referment bien vite. Sur sa peau, elle sent des mains qui se déposent. Elle ne peut retenir un petit geste de recul, les doigts glissent alors et un peu du liquide précieux s'échappe. Très vite, elle resserre ses doigts et se concentre sur son Ondine, posant son front contre son antérieur. Ce n'est rien, juste des mains. Sur les siennes. Non rien, elle ne risque rien. Les yeux fermés pour mieux ressentir, elle sent la guérisseuse appuyer de plus en plus fort sur ses faibles articulations. L'inquisitrice retiens son pouvoir, elle aimerait pourtant lui ordonner de relâcher l'étreinte, de les laisser en état. Elle ne veut pas qu'on la touche, ni son Ondine, elle aurait du tenter de la soigner par elle même. Mais Lyla n'en fait rien, consciente que ce n'est que sa crainte qui parle. Elle préfère sacrifier ses doigts que l'antérieur de sa belle alors, tête contre sa chaude compagne, Alyha prends son mal en patience. Quand enfin la femme la libère, Alyha rouvre les yeux et se détache de la peau, elle n'a plus besoin de la force de son Ondine pour garder son calme. Quand elle écarte les doigts, le sang cesse de couler alors elle enlève tout à fait ses mains. Les frottants l'une contre l'autre, malgré le sang qui les colore, Lyla ne peut s'empêcher de constater les dégâts. Les mains sont un peu faibles, légèrement tremblantes. Dans les veines coule un sang trop longtemps retenu. Pour chasser les fourmis qui les parcourent et les brûlent elle agite ses doigts, jetant un coup d'œil à la jeune femme. Cette femme ne lui a vraiment abîmé les doigts, elle lui reconnaît sa douceur. Elle s'étonne même à ressentir de la confiance pour cette femme.

L'inconnue parle de nouveau, Alyha entends la voix lointaine, si vraie pourtant. Elle a la vague impression que la femme tente de la calmer comme elle apaisait son Ondine, la rassurant en parlant. La vérité qui coule dans les mots a l'effet voulu, elle se raccroche aux mots simples et aux expressions qui ne cachent aucune hypocrisie. La femme ne fera pas semblant de pouvoir la soigner, si elle le croit, si elle agit, alors cela veut dire que c'est possible. Distraitement elle caresse le chanfrein, puis quand la jument s'agace, Alyha la caresse, lui offrant toute son attention.


-Sois courageuse, ma belle. Ce sera bientôt fini.

En écho la voix de la guérisseuse réponds ; à elles deux, elles apaisent le cheval. Quand la femme s'éloigne, Alyha reste auprès de sa monture, se mettant de nouveau à murmurer de plus en plus bas de douces paroles, l'entrainant dans un calme et même une certaine phase d'endormissement. Ce n'est pas fini, un coup d'œil à la guérisseuse pâlit sa peau. Ce n'est pas fini, le pire est à venir, la potion n'était qu'une façon d'endormir le cuir équin, pas la guérison tant attendue. Seul le feu peu soigner les plaies, elle se raccroche au chanfrein se sa belle, ne pensant plus qu'à la peau de ses doigts contre les poils si doux. La question percute le calme qu'elle tente de s'imposer.


-C'est de ma faute.
Alyha tourne le dos à la guérisseuse. Les quelques mots ne suffisent pas, elle ressent le besoin de parler, de relâcher cette tension, cette culpabilité qui ne cesse de gronder en elle.

-Nous avions quitter les guides qui nous ont mené jusqu'ici. Nous étions toutes proches de Cathaifàl, et puis … Il y a eut ces bruits. Autour de nous, des branches qui craquent, des impressions de pas, de souffles. Ondine l'a ressenti, ou peut-être n'était-ce que moi. Malgré le long chemin que nous venions de finir, elle a pris le galop.

Un silence, nécessaire, Alyha avale sa salive. Les images lui reviennent, l'euphorie, la fatigue qui se transformait en joie, les sensations de plus en plus forte, la crainte porteuse. Et la Chute. Elle chasse ses pensées, sa voix qu'elle voudrait dure se fait douce et elle murmure.

-Nous sommes tombées. Je l'ai fait tomber.
Instinctivement, sa tête se tourne et elle regarde l'inconnue, cherche dans son visage une expression. Mais la femme est loin et le feu embrouille les traits. Alyha se perds quelque temps dans la contemplation du feu, elle sentirais presque la chaleur d'ici sur sa peau. La lame est presque prête. Elle peuple le peu de temps qu'il reste, se confiant sans en prendre conscience.

-Vous savez elle est l'une de ses créatures que j'ai côtoyé longtemps et qui ne m'a jamais blessée.

Sauf aujourd'hui, malgré sa volonté, la côte fragile lui est toujours douloureuse. Alyha caresse de nouveau Ondine, embrasse ses naseaux, s'obligeant à se baisser, à forcer sur sa peau et sa cage thoracique. Puis elle se glisse près de son antérieur, le sain. Caressant l'encolure, elle laisse à sa voix vide le pouvoir de provoquer la torture de son aimée.

-Elle est prête.
La main se perds dans une nouvelle caresse quand la bouche effleure la peau derrière l'oreille.

-Courage.

Ce murmure là n'est destiné qu'à son trésor.
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