Every great story
has a beginning
creditEt la mienne commence ici
▬ Par le nom que je porte, Gabriel Bothorel
▬ Par mon lieu de naissance, Tuamarbh
▬ Mon âge, 37 ans
▬ La personne que je suis, Rôdeur
▬ Et les responsabilités qui vont avec : Assassin, parfois mercenaire
▬ J'ai voué ma loyauté indéfectible à ce qu'il reste de ma famille, et aux Inquisitrices. Mais c'est une longue histoire...
▬ Miroir, mon beau miroir Richard Armitage.
« Mais comment a-t-on pu en arriver là? »
DITES NOUS TOUT
La geôle était froide et étriquée, les murs eux-mêmes semblaient pleurer devant un spectacle aussi désolant de moisissure et de rouille. Assis sur une planche en bois, dont la solidité était toute relative, Gabriel avait les yeux fixés dans le vague. Une expression de revenant, ses yeux bleus semblaient morts et voilés. Il revoyait sans cesse l’air compatissant de cette femme, les mots qu’elle avait prononcé « je suis désolée… », et pour finir, la main amicale qu’elle avait posé sur son bras. Une main autrefois couleur chair qu’elle n’avait même pas rincé, et en baissant les yeux, il constata la présence d’une tâche sombre sur sa chemise. Du sang séché. Etait-ce celui de sa femme, ou bien celui de sa fille qu’il ne connaîtrait jamais ? Les deux peut être, sûrement, mélangés… Cela faisait deux jours, mais Gabriel ne parvenait toujours pas à réaliser qu’il ne verrait plus jamais le visage d’Isaline.
Il l’avait rencontrée près de 10 ans plus tôt, dans la capitale. Il ne faisait que passer, pressé de retrouver le monde sauvage et ses monstruosités. Mais quelque chose le retint en ville quelques jours de plus… ce quelque chose, c’était une femme qui avait brusquement fait irruption dans sa libre vie de rôdeur. Au début, il l’a trouva idiote à essayer de le suivre discrètement, emmitouflée dans une grossière cape. Ce fut un jeu d’enfant de la surprendre dans une ruelle sombre pour lui demander avec toute l’amabilité dont il était capable – c’est-à-dire en grognant d’un air patibulaire – ce qu’elle pouvait bien lui vouloir. Elle n’avait pas peur de lui bizarrement, ce qui était assez rare pour une femelle. Et elle déclara d’une voix bien assurée, qu’elle aurait besoin de lui pour un assassinat. Rien que ça. Elle plaida le mariage forcé, le fait que ce fusse le 3ème et que tous les autres étant mort de mort naturelle, cela ne ferait qu’en rajouter à sa réputation de Faucheuse… Et peut être qu’après on la laisserait enfin en paix.
Sans savoir trop pourquoi, il accepta… Ce fut une mission facile. Ce n’était pas la première fois que Gabriel venait aider quelqu’un à trépasser et probablement pas la dernière… Il ne lui demanda pas d’où venait l’argent avec lequel elle le paya, mais aux coups d’œil furtifs qu’elle jetait derrière elle, ce n’était sûrement pas le sien…
Les choses auraient pu en rester là, elle aurait continué sa vie de son côté, et lui la sienne. Quelles étaient les chances que le magasin sur lequel il porta son dévolu pour acheter quelques objets pour son voyage fusse tenu par son père ? Il trouva que c’était un homme stricte, qui portait sur sa troisième fille un regard condescendant. Comme si n’était au fond, qu’une bonne à rien désespérante… Il ne découvrirait que bien plus tard qu’en tant que singulier, il n’aimait pas avoir une fille sorcières. Ses deux autres filles étaient des caqueteuses coquettes qui cherchaient un pauvre riche naïf à qui passer la bague au doigt. Ce fut là, dans ce petit magasin de quartier, qu’il entendit son prénom pour la première fois. Il le trouva laid. Ce fut aussi la première fois qu’Isaline dévoila ses talents de manipulatrice, et sans qu’il sache comment ils en étaient arrivés là, elle l’avait convaincu de l’emmener avec lui dans son épopée. « Jusqu’à ce que je trouve un endroit où m’installer loin d’ici, promis ! ». Finalement, elle ne s’était jamais installée ailleurs que dans sa vie. Elle montra très tôt de la curiosité pour la chasse, une activité généralement boudée par les femmes. Finalement, elle était parfaite pour la vie qu’il menait… Si parfaite qu’elle voulut même de lui pour compagnon, ce qui l’étonna grandement. Il n’était pas grand séducteur et sa brutalité coutumière rebutait les femmes. Mais Isaline était là pour lui, il était là pour elle, et c’est ainsi que débuta la plus belle période de sa vie.
Très vite, elle tomba enceinte. Très vite débarqua dans sa vie un petit être hurlant, incroyablement agité, qui répondait au doux nom de Dorian. Son fiston, son rejeton, le fruit de leur union. Un détail qu’il mit longtemps à assimiler… Une fois Isaline rétablie, ils repartirent sur les routes. Combien de fois avait il couru après son gamin qui s’éloignait invariablement du petit convoi ? combien de vilaines bestioles était il venu déranger ? Il aurait pu mourir des centaines de fois, sans son père pour venir le tirer de ces mauvais pas. La vie était clémente, du moins, pour le moment… Dorian avait sept ans quand on lui annonça qu’il allait bientôt avoir un petit frère ou une petite sœur. Isaline était plus resplendissante que jamais et ils se trouvèrent rapidement un petit village où séjourner tranquillement… Puis, peu de temps avant la date prévu pour l’accouchement survinrent des complications. La guérisseuse employait des termes qu’il ne comprenait pas, mais il revoyait encore sa main sur son bras, il voyait toujours cette tache funeste qu’elle avait laissée… Et il la maudissait, comme si décharger toute sa rancœur contre elle pourrait lui rendre sa femme. Il aurait volontiers échanger la vie de cette femme innocente contre celle d’Isaline.
Quelques jours avant, alors qu’il venait à peine de l’enterrer, on était venu l’arrêter pour le conduire dans les geôles de la Capitale. Sûrement à cause des quelques personnes qu’on lui avait demandé de tuer. Il aurait été prêt à mourir, si seulement il n’y avait pas eut Dorian… Il n’avait aucune idée d’où son fils était et cette idée l’angoissait comme jamais. Ses doigts tapotaient sa jambe depuis des heures lorsque, enfin, la porte de sa geôle s’ouvrit. Une femme entra, de taille moyenne et de corpulence…. Féminine. Gabriel fronça les sourcils, se demandant quelle sorcellerie se cachait là-dessous…
- Bonsoir.
- …
- Je suis une Inquisitrice.
- Hun, hun.
- Je suppose que vous savez pourquoi vous êtes là ? Bien… Je peux vous offrir une alternative à une prochaine exécution. Nous savons que vous avez un fils, Dorian. Il vous attend, là, dehors…
Il se leva soudainement, ayant une brusque envie de défoncer les murs à coup de poings, mais il fut incapable de faire un pas vers la porte. L’Inquisitrice le fixait drôlement, et il se rassit en grognant son mécontentement. Cela la laissa parfaitement indifférente.
- Si vous nous aidez, en nous servant, vous aurez la vie sauve. Vous pourrez… Vous occuper de votre fils.
Elle lui adressa un sourire un peu froid, tandis qu’il réfléchissait. Mais il n’y avait nul besoin de se casser la tête, son choix était déjà fait. Isaline le maudirait de là où elle était s’il osait laisser leur fils seul et sans défense… Il hocha la tête, de mauvaise grâce. La femme se leva, apparemment satisfaite, et sortit de la geôle. Elle laissa la porte ouverte… Il était libre mais depuis ce jour, jamais la froide morsure des chaînes autours des poignets ne s’estompa. Même si cela fait à présent un peu plus d’un an qu’il est à leur service…
Votre besace
Gabriel est correctement équipé en vêtements de voyage. Le stricte minimum pour lui assurer un peu de confort et de chaleur... ses vêtements sont bien sûr renforcés de divers éléments en cuir, nécessaires pour assurer une protection suffisante lors des multiples combats qu'il doit mener. Pour sortir vainqueur, il utilise une épée à une main relativement longue pour sa condition, qu'il utilise bien sûr avec brio. Pour se nourrir lors de ses longs voyages, il possède deux couteaux de chasse et de quoi se fabriquer un ou deux pièges. Point d'arc dans sa besace, car malgré tous ses efforts, il reste d'un niveau très moyen au tir... Et pour boire, bien sûr, une outre en peau d'il ne sait plus quel animal, rafistolée à plusieurs endroits. Soucieux du bien être de son cheval, il a également fait l'acquisition auprès d'un rebouteux d'un onguent pour renforcer et protéger les sabots de sa monture. Assassin faisant plutôt dans le combat direct que dans la ruse, il a tout de même apprit qu'une ou deux fioles de poison ne sont jamais de trop... On ne sait jamais. Elles sont soigneusement rangées de façon à ce qu'il ne les confonde pas et que ni lui ni son fils ne les avalent distraitement...
L'interrogatoire d'Inasmir
▬ Je ne vous apprends rien en vous disant que Lanriel possède un roi, mais ce que j'aimerais savoir c'est ce que vous pensez de lui :
Il ne se rappel même pas de son nom. Le souverain pourrait venir mourir sur le pas de sa porte, Gabriel ne le reconnaîtrait même pas… Il l’aiderait, certes, parce qu’il n’est pas non plus totalement sans cœur. Le monde de Lanriel pourrait devenir une République que cela ne le gênerait pas, du moment qu’on le laisse être un rôdeur. Il ne demande pas grand-chose, juste qu’on le laisse tranquille.
▬ En parlant de seigneurs souverains, évoquons un peu les deux puissances divines de Lanriel…
Gabriel n’a que faire de la Religion. Eydis, Mynkor… Il n’irait pas jusqu’à dire que c’est du pareil au même, mais la religion de l’un ne l’empêchera pas d’aller lui parler – enfin, en considérant qu’il ait envie de parler à quelqu’un.... Mais… Etant grandement frustré de devoir servir les Inquisitrices contre sa volonté, il a tendance, peut être, à avoir une petite préférence envers Mynkor… Mais d’autres détails le chiffonnent, des détails plus personnels, qui font qu’il est tiraillé entre ses deux croyances. Du coup, l’athéisme, c’est plutôt une bonne option…
▬ On a tous son petit ego et moi, Inasmir, le sorcier légendaire, n'échappe pas à ce vice. Alors répondez donc à cette question, que pensez-vous de moi?
Gabriel éprouve un tant soit peu de respect pour Inasmir… Il a plutôt l’habitude de dire que « la magie, c’est un truc de gonzesse », mais malgré tout, il a un peu de sympathie pour ce très puissant mage. Il ne sait pas pourquoi, peut être que cela vient du fait qu’il respecte la force et que pour une fois, on lui prouve qu’il y en a dans la magie.
▬ La chute du Bouclier aurait secoué toutes les terres mais il y a des gens que cela laisse de marbre, je serai curieux de savoir si vous êtes une de ces personnes
En réalité, Gabriel est grandement satisfait de la disparition du Bouclier. Pas au point d’en sauter de joie, mais cela lui donne du travail, car beaucoup de gens riches et paranoïaques se mirent à engager des gardes du corps. Et un grand rôdeur aux allures de rhinocéros furieux à toutes ses chances pour être embauché… Et quand il commençait à s’ennuyer, il n’avait aucun problème pour s’en aller pendant plusieurs mois sur les routes et retrouver plus tard un gagne pain semblable. Maintenant, avec les Inquisitrices, tout est différend…
▬ Mais dites-moi mon ami(e), racontez-moi donc un peu ce qui fait de vous un être si exceptionnel…
Gabriel est une exceptionnelle tornade de bougonnerie, grogneries et de sourcils froncés. Il avait la capacité de changer de personnalité en devenant attentionné et tendre, mais c’était seulement pour Isaline et Dorian. S’il est doté, comme tous les Rôdeurs, d’un solide sens de l’amitié, il reste relativement indifférent pour les gens « normaux », méprisant et méfiant envers ceux qui utilisent la magie… Enfin, ceux de sexe masculin. Il n’a jamais eut aucun problème avec sa femme Sorcière, capable de faire bouger les objets de manière modérée… Et quand il s’agit de son fils, dont il est incroyablement fier, il devient la réincarnation même du Papa poule.
▬ Tous les goûts sont dans la nature, n'est-ce pas? Alors éclairez-moi donc sur les vôtres...
Véritable adorateur de sa propre famille, il l’est encore plus maintenant qu’elle est mutilée. Il aime l’alcool… Plus il est fort, mieux c’est. Il est également très attaché à sa pipe en écume de mer, sculptée en forme de griffon. D’ailleurs, il apprécie les plages, l’odeur salée de la mer, sa couleur, sa capacité à se soulever pour se transformer en tempête… Bien sûr, il aime crapahuter dans des paysages désolés. La ville a tendance à l’étouffer et il préfère l’air libre et pur des landes… Se battre ne lui pose aucun problème et s’il est toujours en vie, c’est bien qu’il n’est pas mauvais en la matière. Sa dernière petite lubie : les roses. Il n’y a aucune explication mais, il adore ces fleurs…
Comme déjà dit, il n’aime pas les pratiquants de la magie, car rien ne vaut la force brute des muscles. La magie, c’est fourbe, vicieux…. Féminin. Il ne déteste pas les Inquisitrices, mais il est terriblement frustré de devoir les servir plutôt que de courir les plaines. Il n’y aurait pas eut son fils, il aurait choisi la mort plutôt que la servitude… Au moins, il aurait rejoint Isaline dans l’au-delà.
▬ Tout le monde veut quelque chose, il suffit de découvrir ce que VOUS vous désirez.
Jamais son rêve de revoir sa femme se réalisera, et cela le rend malade. Mais il fait avec, et c’est sûrement pour cela qu’il est autant protecteur envers son fils : c’est tout ce qui lui reste d’elle. Il possède les mêmes grands yeux noirs au regard inquisiteur, le même sourire, et la même manie de jouer de son innocence lorsque la situation tourne au vinaigre… Et bien sûr, plus que tout ou presque, il veut retrouver sa liberté. Mais il sait qu’il devra servir les Inquisitrices jusqu’à sa mort et il tente, vainement, d’y trouver son compte… S’il ne trouve pas une autre raison de vivre d’ici là, dès que son fils sera suffisamment grand, Il est très probablement qu’il ira rejoindre la seule femme qui ait jamais eut de l’importance pour lui.
▬ Et les autres dans tout ça.
Eh bien, avant de rencontrer Isaline, Gabriel ne se serait jamais cru capable d’autant d’affection, d’avoir si peur pour quelqu’un ou d’être autant détruit par sa disparition... Il ne se rappel pas de ses parents, juste quelques vagues souvenirs flous, et il n’a jamais cherché à en avoir de plus précis. Une femme pour réchauffer son lit, qu’il chassait dès le lendemain matin, peu d’attaches solides… Il entretien de bonnes relations avec les autres rôdeurs et il n’est pas totalement solitaire, puisqu’il a plusieurs amis, réparti aléatoirement à la surface de Lanriel. Des gens chez qui loger une nuit ou deux, partager de bons alcools, du bon tabac. Des gens avec qui rire un peu, de temps en temps… Mais sinon, les singuliers ou ceux qui pratiquent la magie n’attirent pas énormément son attention, ou juste son mépris.
L'humain derrière la légende
Pseudo : Zoune
Âge : 20 balais. J'ai un grand placard à balais.
Sexe : euh... J'ai pas de truc qui pendouille entre les jambes ! Plus depuis mon ô combien coûteuse opération !
Comment avez vous découvert le forum? Il ou elle porte un masque en cuir fatigué pour dissimuler son visage...
Ce que vous aimeriez dire pour conclure : On devrait mettre "La légende derrière le personnage" en titre de catégorie !
Et pour les crédits c'est par ici 
! Et l'avatar réservé. Aussi 
)
Je te masserai les pieds en rp. 