Eydis
▬ Contributions à l'histoire : 424
| Sujet: Le Jeu de Balles Dim 27 Nov 2011, 12:21 | |
| Le Jeu de Balles l'intrigue Deux équipes s'étaient finalement formées à chaque extrémité d'un vaste terrain... Mélangeant Blasonnés et Indigents, elles avaient pour point commun de présenter un mélange hétéroclites d'individus hargneux qui regardaient l'arbitre avec une férocité grandissante. Ce dernier se préparait d'ailleurs à s'enfuir en laissant les rivaux se disputer une balle qu'il s'agirait de ramener dans son camp au mépris de l'humanité la plus élémentaire. Les armures que portaient les candidats n'avaient pas le moindre but décoratif et il arrivait fréquemment qu'on voie luire dans le soleil l'éclat d'une lame. Le Jeu de Balle n'avait pas pu être interdit puisqu'il rassemblait toujours une foule nombreuse et amatrice de sang mais si on avait demandé son avis au malheureux qui tenait à présent l'objet de tous les délires il aurait fait enfermé tous ces barbares. Il lança la balle le plus loin possible de sa personne et s'enfuit sans se retourner... les explications Le Jeu de Balles est une pomme de discorde entre Arsenios et son peuple. Ses amateurs sont nombreux mais le souverain ne goûte décidément pas à cet étripage en règle. Cette épreuve n'est encadrée par aucune véritable règle, bien que les tentatives pour limiter les pertes humaines aient été nombreuses et ouvertes à tous à partir de 20 ans. Chaque candidat est autorisée à porter une arme contondante de type gourdin mais chaque année apporte son lot de dagues à peine dissimulées et de décès. Il arrive fréquemment que les candidats en oublient la balle pour se livrer à un jeu de massacre des plus primitifs pour le plus grand plaisir d'une foule avide de sang. Participants Public :
Concurrents :
Ordre de passage à venir |
|
Eydis
▬ Contributions à l'histoire : 424
| Sujet: Re: Le Jeu de Balles Dim 08 Avr 2012, 11:33 | |
| Eydis promenait un regard distrait, qu'on aurait presque pu qualifier de badin sur la capitale de Lanriel ce matin-là. Les foules se pressaient encore vers Perllan pour une nouvelle épreuve du Grand Tournoi en l'honneur de l'anniversaire du couronnement d'Arsenios Hardansson et si on y voyait de moins en moins de Blasonnés, les Indigents eux paraissaient toujours plus nombreux. Il y avait une bonne raison à cela. Les dernières épreuves étaient en général les moins prestigieuses et les aimables chevaliers comme leurs douces dames n'avaient certes pas souhaité se rendre au spectacle. Le jeu de balle était depuis longtemps le prétexte à satisfaire la soif de sang d'une partie de la population que ce soit en se mêlant à la bataille ou en la regardant de loin. Si on avait laissé le souverain actuel décider selon son bon plaisir quelle attraction serait présentée à son peuple, les deux dernières épreuves du Tournoi auraient été annulées. Mais priver le peuple de ce divertissement pour dégradant qu'il fusse aurait eu pour conséquence d'entacher la popularité du roi. Ce qui n'était vraiment pas souhaitable en ces temps d'incertitudes. Aussi avait-on préféré respecter la tradition pour barbare qu'elle fusse afin de préserver la paix et la bonne entente entre le pouvoir et la base. Eydis elle-même ne comprenait pas le penchant de ses enfants pour ses massacres publics mais n'avait jamais envisagé de toucher à ces coutumes, espérant plus ou moins secrètement qu'un jour, plus tard, ils en viendraient à abolir ces mises en scène morbides. Pour cette raison, elle ne s'était pas jointe à la foule qui se pressait entre les tentes colorées et les étals de marchandise. Assise sur son trône céleste , elle regardait le monde en contrebas. Spectactrice impuissante, elle considéra avec la même expression de surprise et de tristesse que les autres témoins, les évènements qui survinrent.
Une tribune en bois, pleine de monde, pleine de gens rayonnant de joie, de bonheur, se mit soudain à trembler. Puis dans un grand craquement de bois qui fend, céda, précipitant indistinctement hommes, femmes et enfants dans un déluge de poutres. Il y eut des cris, un début de panique, puis finalement, on s'organisa. Les gens dégagèrent les débris pour en sortir les prisonniers et l'on s'aperçut avec soulagement qu'hormis quelques bosses et plaies sans gravités, les malheureux n'en seraient quitte que pour une bonne frayeur. La garde intervint et l'on dispersa les badauds. L'épreuve était visiblement reportée. Plus tard dans la journée, alors qu'Eydis reportait son regard sur Cathairfál, curieuse d'en savoir plus, elle découvrit un héraut porteur d'un édit royal. Il proclamait que considérant l'effondrement mystérieux d'une tribune, les dernières épreuves étaient annulées. Les charpentiers des chantiers royaux tenteraient de découvrir les raisons véritables de cet effondrement. À cette mention, le mot Héritier parcourut l'assemblée, murmure inconsistant mais pourtant bien présent de cette menace qui rôdait dans l'ombre attendant de s'abattre sur Lanriel au moindre signe de faiblesse. La déesse elle-même ne pouvait s'ôter ce soupçon de la tête mais incapable de conjecturer les vraies raisons de cet accident, décida d'attendre que les hommes eussent rendu leur verdict. Il serait bien temps d'agir plus tard... |
|