Echo des Plaines : Chapitre VII ▬ Le Retour d'Inasmir


 
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 Apprentissage à la forge [Izhelindë]

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MessageSujet: Apprentissage à la forge [Izhelindë]   Apprentissage à la forge [Izhelindë] EmptyVen 15 Juil 2011, 15:40



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- Aeden, couvre-toi bien avant de sortir ! Je te rappelle que c'est toujours l'hiver pour l'instant !

Aeden :
- Oui papa !

J'observais mon fils entrain de mettre son manteau avant qu'il ne prenne son arc et son carquois. Depuis qu'il avait découvert cette discipline, il voulait s'entrainer tous les jours. Cela me faisait plaisir de le voir si enthousiaste. Juste avant qu'il ne sort, je lui rappelais de ne pas rentrer trop tard car je n'aimais pas le savoir trainer à des heures tardives dans les rues. Surtout à la tombée de la nuit. J'aime mieux le savoir à la maison avant. Mon fils étant parti, je me dirigeais vers la partie de la forge, là où mon talent créait des œuvres de très haute qualité. Depuis que j'avais repris la forge de mon père, sa réputation avait dépassé les murs de la cité et il arrivait parfois que des étrangers viennent jusqu'à moi pour réparer ou fabriquer des épées et des dagues pour eux ou leurs proches. Cela fait toujours plaisir de voir que son travail est reconnu. En parlant de commande, j'en avais justement une pour un blasonné. Celui-ci voulait offrir sa première épée à son fils cadet. Il avait été stricte mais étant réputé pour faire des armes résistantes et au design agréable à regarder, il n'avait plus dit grand chose. Bon, faut dire aussi que je m'étais un peu énervé car j'avais eu l'impression qu'il cherchait à m'apprendre mon métier. C'est le seul défaut que je reproche aux blasonnés et aux nobles. Ils se croient mieux que tout le monde. Je suis forgeron depuis l'age de quatorze ans. Je sais ce que je fais.

Heureusement, je n'étais pas tout seul. J'avais trois ou quatre hommes qui travaillaient avec moi et il y avait parfois des rotations. Eh oui. Je ne martelais pas toujours le fer 24H/24H. Il me fallait des temps de pause que je passais la plupart du temps avec mon fils... ou à l'auberge du Chant de la Sirène où j'utilisais mes talents de séducteurs. Que voulez-vous ? Je ne suis qu'un homme parmi tant d'autres.

Je me mis donc au travail. Cela devait me prendre toute la journée mais je m'en moquais. J'aimais ce boulot et au fond de moi, je rêvais qu'Aeden prenne un jour la relève mais il y avait encore le temps. Pour l'instant, il n'avait que dix ans alors qu'il profite de son enfance. Ce sont les meilleures années quoique l'adolescence est bien aussi mais je n'avais pas vraiment pu en profiter à 100%, m'étant marié à seulement quinze ans et étant devenu père à seize ans, devenant veuf par la même occasion.

Au bout d'un moment, alors que je venais de faire la forme de la lame, je me sentis observer. Ce n'était pas la première fois que quelqu'un m'observait et ça ne m'avait jamais dérangé. Bien au contraire. Je relevais la tête vers ma gauche et j'aperçus une ravissante demoiselle qui n'était plus vraiment une inconnue pour moi. Izhie ! Je l'avais rencontrée un soir alors que je travaillais tard et elle était venue m'observer. C'était une rôdeuse de passage mais depuis plusieurs semaines, je la vois plus souvent et Aeden est toujours heureux de la revoir. Il faut dire aussi que je lui avais proposé l'hospitalité chez moi, plus parce qu'elle me rappelle Iris que par gentillesse quoiqu'il y avait un peu de ça aussi.


- Izhie, quelle bonne surprise ! Toujours intéressée à forger une dague ?

Je ne l'avais pas oublié quand elle m'avait parler de vouloir forger une fois une dague, par simple curiosité.




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MessageSujet: Re: Apprentissage à la forge [Izhelindë]   Apprentissage à la forge [Izhelindë] EmptySam 16 Juil 2011, 20:24

Izhelindë se trouvait assise à la droite de son père : ce dernier, de ce charisme royal qui le caractérisait depuis le début de son règne, déclamait certaines de ses décisions aux blasonnés présents faisant office de cour. Izhelindë observa chacun des visages levés vers son père avec l'impression désagréable de contempler des pantins, immobiles, le regard vide, écoutant les paroles comme s'ils n'en saisissaient qu'une infirme partie. Certainement faisait-elle erreur, mais son orgueil lui soufflait que la moitié des personnes présentes n'attendaient que le signal du roi traduisant le commencement des festivités. La mine qu'affichait Lucius qu'elle remarqua à la périphérie de son regard lui appris que les mêmes élucubrations agitaient son esprit. Elle posa délicatement ses mains sur ses jupons, songeant qu'elle était bien hypocrite de critiquer l'attitude des courtisans, alors que la sienne était quasiment similaire. Cela faisait plusieurs jours à présent qu'elle était rentrée de son voyage de Loch Eydis et le désir brûlant d'entreprendre une nouvelle virée s'enhardissait au sein de son être. Quel intérêt avait-elle à être présente dans cette salle, sérieusement ? Les décisions de son père n'étaient pas les siennes - bien qu'elle en partagea le bien fondé -, et elle savait pertinement que sa tenue à ses côtés n'était qu'une forme de tactique pour élever sa notoriété et servir de modèle. Ici, elle n'était qu'un personnage publique, dont la beauté était parfois altérée par ses opinions ouvertement imposées, jugements que certains auraient préféré réduire au silence. Cela avait toujours été ainsi et cette simple pensée parvint à rehausser le coin de ses lèvres carmins en un délicat sourire. Lorsque son père s'assit et agita la main en déclarant que la fête pouvait débuter, les courtisans s'agitèrent brusquement et les instruments de musiques entamèrent un air enjoué propice à la danse. Tandis que chacun se trouvait un partenaire, Izhelindë pris congé de son père et longea la piste en observant les cavaliers encore libres. Un homme aurait été susceptible de lui plaire, si elle n'avait pas noté la lubricité de son regard destinée à chaque femme l'entourant. Le regard cristal de la princesse s'enflamma lorsqu'elle aperçut une de ses dames de compagnie engageant la conversation avec cet étrange personnage : elle devinait d'où elle se trouvait, les accents de boutades qui s'étaient emparés des paroles de la demoiselle, ce qui aurait pu l'amuser si l'attitude de l'interlocuteur de sa dame n'avait pas été dédaigneuse. De sa démarche élégante, Izhelindë s'approcha de la conversation. Cette entrée soigneusement étudiée attira l'attention du blasonné qui se redressa de toute sa taille et perdit de sa dégaine. La princesse l'ignora superbement, à l'instar de l'attitude qu'il adoptait avec sa dame et s'adressa à la jeune femme en l'invitant à danser en sa compagnie.

« Vous n'êtes pas sérieuse Votre Altesse : je vous propose volontier mon bras à la place de cette jeune dame, si cela peut vous plaire, » interrompit-il avant que la jeune dame en question n'ait eu le temps de se prononcer.
« Quel est votre nom, mon seigneur ? » s'enquit Izhelindë avec un agacement croissant soigneusement dissimulé.
« Oryan Berh, Votre Altesse, » répondit-il avec une fierté suintante.
« Vous aurez connaissance à présent Oryan, que la danse est pour moi synonyme d'apprentissage de son cavalier et d'amusement : j'ai le regret de vous apprendre que je ne partage ni l'envie de vous connaître davantage, ni la conviction de votre talent en ce domaine qui semble vous indisposer : à savoir l'humour. »

Le teint du blasonné devint soudainement écarlate : de honte ou de colère, Izhelindë n'aurait su le dire. L'éclat de mauvais augure qui aviva les prunelles cristallines de la princesse obtinrent le retrait de ce personnage qu'elle jugea grossier et bientôt un nouvel air allégea l'atmosphère. Izhelindë, entourée de ses dames de compagnies, prirent place sur la piste et entamèrent la danse correspondante. Le coeur léger, Izhelindë pris plaisir à l'activité en elle-même, sans accorder la moindre attention aux regards qui la cernait à présent : question d'habitude.

Izhelindë s'autorisa à quitter les festivités après le dîner : le ciel clair ne tarderait pas à tourner au bleu encre, et elle souhaitait être dans les rues de Cathairfàl lorsque cela se produirait. La princesse désirait rendre visite au forgeron qui s'était attiré son amitié il y a près d'une semaine : comme peu en était capable en ces heures sombres, il lui avait offert l'hospitalité d'un lit confortable et d'un repas copieux. Si elle n'avait connaissance de l'origine de cette générosité - habituelle ou soudaine ? -, la jeune femme en avait été flattée. Cela faisait plusieurs jours qu'elle hésitait pourtant à s'y rendre, mais à présent sa décision était scellée. Si ses voyages étaient catégoriquement désapprouvés par l'autorité parentale, la question d'éventuelles déambulations à l'intérieur de la capitale n'avait jamais été exposé. Et Izhelindë comptait profiter de cette faille dans le raisonnement du couple royal. Dans sa chambre, la belle blonde ôta précautieusement sa robe et quémanda l'aide d'une de ses dames pour délacer son corset. Respirant plus librement, elle enfila une chemise de flanelle qu'elle rentra dans son pantalon qu'elle ceintura. Elle passa ses bottes de cuirs montantes et plaça une veste chaude sur ses épaules. Généralement, elle n'abordait ce déguisement que lorsqu'elle partait en expédition, mais comme aux yeux du forgeron elle n'était qu'une rôdeuse, Izhelindë préférait ne pas risquer de briser les apparences. Elle plaça son épée à son côté et passa une cape sur ses épaules avant de quitter ses appartements.

La Princesse due faire un détour. Marchant dans les rues commerçantes, elle contourna bon nombre d'habitations pour se rendre vers les portes de la capitale. Simple question de perception : son attention se portait sur le détail traduisant implicitement sa venue de l'entrée de Cathairfàl, et non du palais. Cela avait sûrement peu d'importance, mais le perfectionisme de la demoiselle était incorrigible, peut-être parce qu'elle était plus souvent amenée à prononcer le mensonge que la vérité quant à son identité. Sur un entrainement de tir situé sur la place, Izhelindë aperçut Aeden et un petit sourire naquit sur ses lèvres alors qu'elle l'observait lever maladroitement son arc pour encocher une flèche. Elle s'approcha de lui et à peine l'eut-il reconnu qu'il abandonna son activité pour la saluer avec un enthousiasme qui charmerait toujours autant la jeune femme.

« Bonsoir bonhomme, » dit-elle en le serrant affectieusement contre elle. « Ton père est à la forge ? » demanda-t-elle, alors qu'elle n'apercevait le concerné nul part. Aeden acquiesça, ce qui laissa songer à la princesse que Briagenn était bien confiant, d'après ce qu'elle connaissait des mauvaises intentions qui pouvait naître dans les esprits de la société. Ou peut-être était-ce son instinct maternelle encore inactif qui la poussait à avoir ce genre de réflexion : Briagenn était suffisament responsable pour savoir éduquer son fils, et par extention lui accorder des permissions. « Tu t'entraines ? » s'enquit-elle ensuite, en désignant du menton son arc. La grimace qu'il lui servit pour toute réponse déclencha les rires de la jeune femme qui lui fit prendre place : « Le secret réside dans la posture et la concentration, relève le bras, contracte ton ventre et tiens toi bien droit. Voilà, bien. La concentration fait le reste : sens ta cible, et lorsque tu es sûr de l'atteindre, prends une inspiration et relâche ta flèche en même temps que ton souffle. » Elle le vit froncer les sourcils et une mine appliquée pris place sur ses traits enfantin. Elle patienta et lorsqu'il décocha son trait, elle suivit celui-ci qui se planta dans une cible grossièrement plantée à quelques mètres de là. Pas en plein centre, mais la flèche avait atteint la cible. « Bon début bonhomme, entraîne toi à présent et tu deviendras un champion, j'en suis sûre ! » dit-elle avec une fierté non dissimulée.

Elle l'abandonna quelques minutes plus tard, prenant la direction de la forge. Comme Aeden l'avait dit, Briagenn se trouvait bel et bien derrière son métier, et frappait avec force le métal de l'arme qu'il forgeait. Elle admira la puissance de ses muscles et la précision de son travail. Son regard dû se faire lourd car bientôt il relevait la tête et regardait autour de lui, avant que ses prunelles noisettes ne se posent sur elle. Izhelindë s'approcha avec un sourire, jusqu'à se retrouver à quelques pas de lui.

« Izhie, quelle bonne surprise ! Toujours intéressée à forger une dague ? »
« Pour l'instant c'est un plaisir de te regarder travailler, mais effectivement je reste curieuse d'apprendre. » dit-elle sur un ton charmant. « Quand tu auras achevé ta besogne, bien entendu. » ajouta-t-elle, soucieuse de ne pas troubler ses occupations.
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