Echo des Plaines : Chapitre VII ▬ Le Retour d'Inasmir


 
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 DRAYWEN ҩ never say never

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MessageSujet: DRAYWEN ҩ never say never   DRAYWEN ҩ never say never EmptyDim 19 Déc 2010, 21:25

Every great story
has a beginning


DRAYWEN ҩ never say never 254ves7
Didz

Et la mienne commence ici


▬ Par le nom que je porte, Draywen Feyrohr.
▬ Par mon lieu de naissance, Cathairfal.
▬ Mon âge, 33 ans.
▬ La personne que je suis, un devin.
▬ Et les responsabilités qui vont avec : Je n’ai aucune responsabilité pour le moment. Enfin… J’utilise mes visions comme gagne-pain, mais ce n'est que pour un temps, jusqu’à ce que je trouve autre chose. Je le faisais déjà avant ma fuite de Cathairfal.
▬ J'ai voué ma loyauté indéfectible à ceux considérés comme des indigents, comme moi, ainsi qu’au roi de Lanriel.
▬ Miroir, mon beau miroir voilà Rose Byrne.


Votre besace

Le problème lorsque l’on n’a jamais eu beaucoup d’argent et que l’on a été contraint de fuir rapidement, c’est qu’en conséquence, on ne peut pas avoir un équipement réellement efficace. Le fait que Draywen soit en possession d’un cheval relève presque du miracle. Dans sa mince sacoche, elle a à peine quelques vivres et pièces. Une gourde remplie d’eau vient compléter l’essentiel pour se nourrir. Disposant de deux tuniques, une plus légère et une autre plus épaisse, ces dernières s’accompagnent d’une simple cape. Mais la fuyarde n’est pas partie non plus sans rien pour se défendre. Certes, l’arme est quelque peu ridicule, puisqu’il ne s’agit que d’une simple dague usée, mais prenez bien en compte qu’avec son caractère méfiant, presque animal, Draywen peut sans souci être réellement dangereuse avec lorsqu’elle l’utilise. Pour se guider, la devineresse qu’elle est n’a pas oublié une boussole, pas franchement en très bon état non plus. Certes, son kit de survie n’est pas des plus performant, mais jusqu’ici, la jeune femme a réussi à s’en sortir avec et compte bien continuer sur sa lancée, misant aussi sur son don certain pour la comédie.

L'interrogatoire d'Inasmir
▬ Je ne vous apprends rien en vous disant que Lanriel possède un roi, mais ce que j'aimerais savoir c'est ce que vous pensez de lui :
Je sais déjà bien peu de choses sur le roi de Lanriel malgré que j’ai habité la capitale jusqu’à il y a seulement quelques jours. Mais d’après ce que j’ai pu entendre et voir de mes propres yeux, notre souverain est un homme bien. Je l’estime énormément malgré les Blasonnés qui l’entourent. Concernant ces derniers, mon avis n’est pas du tout le même. Mais en ce qui concerne le roi… Je sais que si je ne risquais pas gros en revenant à Cathairfal et si une pauvre indigente comme moi pouvait réellement jouer un rôle, je le ferais. En attendant, je ne peux qu’entendre les choses de loin sans vraiment y porter attention. J’ai des problèmes bien plus directs et personnels à régler avant de me décider à soi-disant changer le monde. Une femme comme moi ? A part mes visions, je n’ai rien de bien utile qui pourrait lui servir. Et le roi doit bien déjà avoir quelques devins dans son cercle. Quoique je n’en sais rien. Ce que je sais, c’est que je n’ai sûrement pas de rôle à jouer dans cette période que Lanriel traverse.

▬ On a tous son petit ego et moi, Inasmir, le sorcier légendaire, n'échappe pas à ce vice. Alors répondez donc à cette question, que pensez-vous de moi?
J’étais toujours à Cathairfal lorsque vous êtes partis et que le bouclier est tombé. C’était il y a sept ans. Même cela, je ne l’avais pas vu venir. Un comble pour un devin. Mais à cette époque, je ne maîtrisais toujours pas vraiment mon don. Et encore aujourd’hui, certaines subtilités de ce dernier m’échappent. La confiance que j’avais en vous était sans limite, tout comme mon admiration. Comment un homme aussi puissant que vous pouvait-il exister ? Et par quelle force de la nature ce dernier avait été poussé pour nous aider nous ? Vous avez des centaines, des milliers de vie. Sans vous, on ne saurait pas ce que Cathairfal serait devenue. Mais il y a toujours un mais. J’étais aussi aveugle que n’importe qui. Vous êtes parti. Je peux comprendre. Je peux comprendre pourquoi un individu aussi puissant que vous, qui nous avait tant aidés, s’en aille. En revanche, ce que je ne comprends pas, c’est que l’on puisse laisser le peuple de Lanriel derrière soi sans même prévenir ou au moins lui assurer toujours une certaine protection. Malgré tout… Vous êtes certes un sorcier extrêmement puissant, mais vous restez un homme, ce que beaucoup de monde semble avoir oublié.

▬ La chute du Bouclier aurait secoué toutes les terres mais il y a des gens que cela laisse de marbre, je serai curieux de savoir si vous êtes une de ces personnes :
La chute du bouclier a empiré la vie de tout homme vivant à Cathairfal. Et j’en faisais partie à cette époque. Bien évidemment, les Blasonnés n’ont pas été les premières victimes de cette catastrophe. Et à part le roi et ses chevaliers, je les mets tous dans le même panier. Dans les premiers temps suivant la disparition du bouclier, j’ai perdu mon propre frère, soldat. Son corps ne fut d’ailleurs jamais retrouvé. J’avais connu la ville dans ses jours les plus beaux, même si on ne pouvait pas dire que les miens furent réellement heureux, et je la redécouvrais tremblante, apeurée, vulnérable. En tant que capitale du royaume, sensée représenter la puissance de Lanriel, la différence est assez frappante. Mais je suis consciente de ne pas être la pire des victimes dans cette perte de protection. Je ne suis pas morte et n’ai pas eu à faire face à l’une de ces horribles créatures de la nuit. Eydis soit louée.

▬ Mais dites-moi mon ami(e), racontez-moi donc un peu ce qui fait de vous un être si exceptionnel...
Je n’ai rien vraiment d’exceptionnel, si ce n’est la chance que j’ai eue ces derniers jours. Je suis une femme tout ce qu’il y a de plus banal en réalité. Je pense simplement que grâce à ce que j’ai vécu, j’ai une volonté de vivre et de liberté un peu plus grande que celle des autres, mais je ne considère pas cela comme étant exceptionnel. Je veux dire : on a tous ça quelque part en nous, et ceux qui ne l’ont pas, c’est que leur vie fait qu’ils n’en ont pas besoin alors. Vraiment… A part mon don, je n’ai rien d’extraordinaire. Il m’a forgée en partie, faisant de moi une menteuse et une comédienne assez habile, tout comme les personnes qui m’ont entourée, plus par obligation que par envie d’ailleurs. Je peux voir l’avenir. Parfois en forçant les choses, d’autres fois parce que les visions viennent à moi sans que je ne le veuille réellement. Mais si ce don a aussi été une malédiction, c’est grâce à ce dernier, et surtout à Eydis, que j’ai pu m’en sortir. En espérant que cela dure. A part cela, je ne vois pas trop en quoi je pourrais être exceptionnelle. J’ai fui, certes, mais beaucoup d’autres, comme moi, le souhaitaient avec ferveur. J’ai réussi là où d’autres ont échoué, mais je ne peux mettre cela que sur le compte de mon don. Et je ne suis certainement pas la première à y être parvenue. Je serais d’ailleurs bien stupide de croire cela.

▬ Tous les goûts sont dans la nature, n'est-ce pas? Alors éclairez-moi donc sur les vôtres...
J’aime tout ce qui est nouveau. Tout ce qui touche à l’inconnu m’attire automatiquement, que ce soit dangereux ou non. Découvrant depuis peu cette nouvelle liberté dont je bénéficie clandestinement, je cherche à faire de nouvelles rencontres, de nouvelles expériences. J’ai l’impression d’être un enfant ouvrant les yeux sur le monde qui l’entoure. Et c’est bien cette sensation là que j’apprécie tout particulièrement, que je recherche inlassablement. J’aime me sentir libre, sans réelle contrainte, dépendant presque uniquement de moi-même. On peut donc aisément en déduire que je déteste par-dessus tout la contrainte. Je l’ai déjà dit : je suis d’une nature à avoir l’esprit libre et ouvert sur beaucoup de choses. Les limites m’horripilent.
J’aime la justice. Que les choses soient équitables, et plus j’avance, plus je me rends compte que cette notion manque cruellement dans certains endroits. Oui, j’ai horreur de l’inégalité, horreur qu’on n’aide pas un autre dans le besoin, geste qui devrait être totalement normal mais qui, pour beaucoup, relève de tout sauf de la normalité.

▬ Tout le monde veut quelque chose, il suffit de découvrir ce que VOUS vous désirez.
Ce que je veux… C’est assez simple. Je veux juste être libre. Pouvoir faire ce dont j’ai envie, profiter de chaque instant sans culpabiliser en se disant qu’il vaudrait mieux ne pas y penser. Je veux vivre en fait. Découvrir le plus de choses possibles, les comprendre, et aider à ce que le monde fonctionne. Aider à ce qu’il tourne un peu mieux et, pourquoi pas, aller aux côtés du roi pour le soutenir ? Apporter sa pierre à l’édifice ? J’aimerais cela. Vraiment. Sincèrement. C’est ce que je souhaite de tout mon cœur. Pouvoir profiter de toutes les expériences possibles tout en donnant aussi du bien à ceux qui m’accompagneront. Je veux oublier toutes ces années passées à Cathairfal, cette ville pourtant si belle, où j’ai été emprisonnée par les chaînes et les coups d’un mariage sans amour, comme beaucoup de femmes finalement. Je voudrais échapper à cela définitivement. Quitte à finir dans un lieu reculé où personne, ou presque, ne pourrait venir.

▬ Et les autres dans tout ça.
On peut dire ce que l’on voudra, mon expérience personnelle m’a rendue méfiante vis-à-vis d’une partie de la population bien définie : les hommes. Ce n’est pas qu’ils me font peur ou quoi que ce soit. Je m’en méfie, c’est tout. Mais en règle générale, je peux m’entendre avec tout le monde… Tant que je ne dévoile pas mes talents de devins. Certains ont tendance à voir ce don comme un signe annonciateur de tragédie. Je suis ouverte sur beaucoup de choses et je n’ai pas de mal à tenir une conversation, ainsi ne suis-je pas de ceux qui ne savent pas aligner trois mots devant un inconnu ou qui préfèrent simplement rester seuls. J’aime la compagnie. En revanche, en ma qualité de fuyarde, il est assez rare que je me présente sous mon vrai nom ces derniers jours. Tout comme il est assez rare que je parle de mon passé, ou que je dise la vérité. J’ai la chance d’avoir un certain don pour jouer la comédie, don qui m’a d’ailleurs plusieurs fois préservée de quelques violences dans une période de ma vie à présent révolue.

Spoiler:


Dernière édition par Draywen Feyrohr le Mer 22 Déc 2010, 23:28, édité 12 fois
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MessageSujet: Re: DRAYWEN ҩ never say never   DRAYWEN ҩ never say never EmptyDim 19 Déc 2010, 21:25



DRAYWEN ҩ never say never 254ves7
Didz
« Mais comment a-t-on pu en arriver là? »
DITES NOUS TOUT

Une étendue de glace se dessinait sous ses yeux. Au loin, Draywen pouvait apercevoir l’un des villages proches du glacier de Rhewlif. Elle ne savait pas vraiment le nom de ce dernier. Elle marchait depuis plusieurs jours, ne s’arrêtant que lorsqu’elle croisait des indigents qui lui proposaient l’hospitalité ou quelques vivres, simplement parce qu’elle était une femme et qu’elle était seule. La devineresse avait accepté quasiment à chaque fois. Non seulement ne voulait-elle pas paraître trop suspecte, mais elle appréciait cette gentillesse et cette générosité qu’on lui témoignait, si différente de ce qu’elle avait connu jusqu’ici. Elle ne disait pas que les habitants de Cathairfal étaient cruels. Elle avait rencontré beaucoup plus de gens biens que d’individus mauvais. Mais elle n’avait pas pu vivre avec les bons malheureusement. Soufflant dans ses mains pour les réchauffer, de la fumée blanche sortant de sa bouche, témoignage de la rigueur de la température dans l’endroit où elle se trouvait, elle avait repris les rennes de sa monture dans ses mains pour l’entraîner vers l’avant. Elle en était descendue. Le chemin qu’elle avait emprunté, moins fréquenté que celui que tout le monde utilisait d’habitude, était aussi plus dangereux. Il fallait bien prendre des risques. Si elle avait quitté Catherfail, ce n’était pas pour y retourner. Et étant donné qu’elle représentait le seul gagne-pain de son mari, Draywen se doutait bien qu’il n’avait pas manqué d’alerter les soldats de sa disparition. Avec un peu de chance, ils finiraient par la croire morte et elle ne serait pas recherchée. Mais ça ne faisait que quelques jours. Les traces des coups qu’elle avait reçus, violents, se voyaient toujours sur son visage aux traits pourtant doux et bien dessinés. Elle s’en moquait bien. Ces cicatrices disparaitraient bientôt. Et elle serait libre. « Allez dépêche-toi ! Plus vite on arrivera au village et plus vite tu auras à manger paresseux ! » Un hennissement contestataire du cheval plus tard et la belle et la bête reprenaient la route. Emmitouflée dans sa cape, elle restait méconnaissable. Le vent soufflait, gelait chaque centimètre de son corps. Draywen semblait ne plus rien entendre, marchait presque à l’aveuglette, guidée par une force supérieure. Epuisée malgré tout, elle n’attendait qu’une seule chose : arriver enfin à ce village.

Tout était si différent de Cathairfal… Jusqu’ici, elle n’avait jamais quitté les murs de cette si grande cité. Et maintenant, elle était là, dans les montagnes et le froid, à lutter sur un sentier escarpé pour atteindre quelques maisons qui paraissaient bien loin. Malgré tout, c’était loin de lui déplaire. Draywen s’était découvert un goût certain pour l’aventure. Elle appréciait cette sensation de liberté qu’elle connaissait depuis seulement quelques jours. Et ce bien, si difficilement acquis, la devineresse n’était pas prête de l’abandonner sans livrer une bataille acharnée… A son échelle. Oui, Cathairfal semblait bien loin derrière elle. Tout comme son enfance et sa vie jusqu’à maintenant. Elle était née dans la capitale, trente trois ans auparavant. Petite dernière d’une famille de huit enfants, elle comptait six sœurs pour un seul et unique frère, qui avait vu le jour seulement deux ans avant elle. Ses parents ne s’aimaient pas. A vrai dire, Draywen n’avait jamais trouvé cela anormal. Ils s’étaient mariés, comme beaucoup, parce que l’un pouvait apporter à l’autre des biens qu’il n’avait pas à la base. Des bêtes en l’occurrence. S’ils faisaient partie des indigents, ses frères et sœurs n’avaient jamais réellement connu la sensation de besoin. La fratrie n’était pas non plus très unie. Ses sœurs aînées ne pensaient qu’à une seule chose : trouver un futur homme à épouser. L’enfant qu’elle était préférait de loin son grand frère, préférence réciproque d’ailleurs. Il était rare de croiser l’un sans l’autre. Dès qu’un autre gamin venait l’embêter, il arrivait pour la protéger. Un grand frère dont on pouvait rêver. Oui, ils étaient proches. Ils avaient appris les choses de la vie ensemble, s’étaient serrés les coudes dans les moments difficiles qu’ils traversaient. Il fut le premier, avec elle, à découvrir qu’elle était une devineresse. Sa première vision se fit en sa compagnie, une vision agréable d’ailleurs : plus tard, son frère parviendrait à devenir un vrai soldat. Valeureux et reconnu. Ils en avaient été tous les deux ravis. Malgré tout, Draywen aurait préféré que sa nature ne soit sue que de lui.

Ses parents avaient vite compris l’argent qu’elle pouvait leur rapporter. Aussi n’hésitèrent-ils pas à faire courir plusieurs bruits sur les dons de leur enfant, jeune adolescente qui ne voulait que profiter de sa vie. Elle s’était imaginée une destinée hors du commun, qui lui promettait de grandes et merveilleuses aventures. Elle ne finirait peut-être pas comme ses sœurs, à être mariées et à attendre des enfants d’un homme qu’elle n’apprécierait pas spécialement. Rapidement, des gens du quartier qu’elle habitait encore avec sa famille étaient venus la voir pour en connaître un peu plus sur les surprises que l’avenir leur réservait. Les débuts furent assez laborieux : Draywen, ne maîtrisant pas du tout son don et n’ayant jamais eu réellement l’envie de le faire, ne pouvait donner de prédictions sur commande. Et cela continua pendant un bon moment. Ses parents cherchèrent divers moyens, tous plus stupides les uns que les autres, pour provoquer des visions chez leur fille. Chaque tentative connut son échec. Rapidement agacés, ils tentèrent alors de lui trouver un mari. Elle avait à peine quinze ans. Son frère s’y opposa fermement. Tout comme elle. Ce dernier étant bien plus robuste et impressionnant que son père et tout autre membre de la famille parvint à maintenir les quelques prétendants à l’écart pendant quelques années. Draywen avait pu grandir tranquillement, conscience que ceux cherchant à l’épouser étaient bien plus intéressés par l’exploitation de ce don plutôt que par sa propre personne. C’était monnaie courante. Jamais elle ne s’était attendue à un mariage d’amour ou quoi que ce soit. Jusqu’à ses vingt ans, la jeune femme qu’elle était devenue avait pu rester maîtresse d’elle-même, portant bien peu d’attentions à ce qu’il pouvait bien se passer autour. A cette époque, Cathairfal était encore protégée par Inasmir. La jeune devineresse faisait partie de ceux qui l’admiraient. Comme beaucoup d’autres d’ailleurs. Aussi s’était-elle rapidement habituée à cette nouvelle vie paisible dans la capitale de Lanriel.

« Nous t’avons trouvé un mari. C’est un Rentier. Il est très intéressé par ton don et il pourra t’apporter, ainsi qu’à nous, une bonne situation. » La voix de son père résonna dans les oreilles de la fuyarde comme un écho lointain et désagréable. Draywen s’arrêta quelques secondes, reprenant son souffle. Elle se souvenait de ce jour comme s’il s’était déroulé la veille. Revenant chez elle après une courte escapade en-dehors des remparts de Cathairfal en compagnie de quelques amis, cette phrase avait eu le son amer et dur d’une véritable sentence. Contrairement à ses sœurs, la jeune femme qu’elle était à cette époque n’avait jamais souhaité se marier. Au contraire. Elle se moquait bien de ce genre de choses. Elle s’était nourrie de rêves pendant des années grâce à la protection de son frère, aujourd’hui parti dans des terres lointaines. Ces derniers, tout comme ses espoirs, s’étaient écroulés le temps d’une seule phrase. Pourtant, parmi les jeunes femmes indigentes de Cathairfal, épouser un rentier était une véritable chance, une aubaine inespérée que l’on se devait de saisir. Beaucoup d’adolescentes rêvaient d’une union telle que celle-ci, essayant de rivaliser de beauté les unes avec les autres. Certaines familles se ruinaient définitivement en prodiguant à leur progéniture des biens dont elles ne pouvaient décemment pas se munir sans pour autant voir leurs espoirs se réaliser. Pour sa famille, Draywen n’avait pas eu le choix. Ainsi était-elle devenue une Feyrohr, épouse d’un dénommé Arthur. Leur mariage fut célébré une semaine seulement après l’annonce de son père. Et ainsi treize années de malheur débutèrent. Mais jamais, ô grand jamais, la devineresse irait dire que le destin qu’elle connut fut particulièrement cruel : n’était-il pas, au contraire, extrêmement banal ? Devenir l’épouse d’un homme que l’on n’aimait pas et contre lequel chaque jour on devait mener une nouvelle bataille… N’était-ce pas la vie que connaissaient de nombreuses femmes ?

En même temps que son union ave Arthur, Draywen avait appris que ce dernier était en réalité ruiné et qu’il serait bien loin de lui apporter la sécurité financière promise. Trop tard. De droit, elle était sa femme et devait accomplir tous les devoirs qui allaient avec ce nouveau statut. Souillée, blessée, forcée de commercialiser ce pouvoir qui lui compliquait déjà suffisamment la vie, elle devint le seul et unique moyen de faire des bénéfices pour son époux, malgré que quelques années plus tard, il finit par devenir un indigent, perdant de ce fait son statut de rentier. Quant à elle, elle fut bien obligée de trouver un moyen de provoquer ses visions. Si bien qu’à force, elles devinrent aussi involontairement plus fréquentes. Voyant des morts, des naissances, des tromperies et des trahisons, il lui fallut plusieurs années pour s’y « habituer », sombrant d’abord dans une dépression effrayante. Mais elle fut forte. Espérant qu’un jour, elle pourrait mener sa vie. Son époux, pas vraiment jeune mais bénéficiant d’une santé à toute épreuve, finirait tout de même bien par mourir avant elle. Et si la seule perspective de liberté résidait dans le décès de son mari, alors oui, elle souhaitait sa mort. De tout son cœur. Et ce dernier était loin d’être aveugle. Chaque jour, c’était une nouvelle bataille qui se déroulait, se terminant par des coups et des blessures sur son corps. Mais elle… Elle avait le pouvoir des mots. Et un pouvoir bien plus grand qui l’effrayait. Son mari était son premier client. Terrorisé par la mort, l’ironie du sort voulut qu’elle n’ait jamais de vision sur son destin à lui, causant, bien évidemment, d’autres violences. En treize années de mariage, Draywen ne lui donna pas un seul enfant. Et jamais elle ne saurait montrer à Eydis à quel point elle lui en était reconnaissante. Effrayée, exploitée, emprisonnée et violentée par un homme qui ne la voyait que comme une vulgaire marchandise, la rage de vivre de la devineresse ne fit que s’agrandir pendant des années. Nul ne parviendrait à bout de cette dernière. Car dans le fond, elle était la seule chose qui lui restait. Et jamais, ô grand jamais, elle ne permit à Arthur de voir une seule larme couler sur ses joues.

La seule crise qu’elle se permit de réellement avoir fut sept ans auparavant. A ce simple souvenir, les yeux de la devineresse s’embuèrent. Presque agacée, elle se décida à accélérer le pas, provoquant un nouvel hennissement du cheval contestataire. Elle n’y prêta pas attention. Pourtant, les images revenaient par elles-mêmes, s’imposant à elle par une volonté semblant supérieure à la sienne. Fatiguée, peinée, Draywen avait fini par se laisser tomber par terre, incapable de bouger. Si elle avait su… Si elle avait su, elle aurait fait exactement la même chose. Elle préférait souffrir du froid, de la fatigue et de la faim plutôt que de retourner à Cathairfal. A genou, la tête penchée vers l’avant, elle avait fermé les yeux. Son cheval lui avait donné un léger coup de tête, comme pour s’assurer de son état. Elle avait réagi en s’essuyant rageusement les yeux. Et tandis que ses yeux étaient clos, elle avait revu cette maudite vision qui l’avait détruite, mais qui lui avait aussi donné cette volonté de se battre qu’elle avait aujourd’hui. Elle avait vu son frère, sur les remparts de la cité, défendant cette dernière contre ces créatures qui, depuis le départ d’Inasmir et la chute du Bouclier, attaquaient chaque nuit Cathairfal. Il se battait vaillamment aux côtés de ses amis. Puis, subitement, il s’était fait entraîné par la mort. Draywen avait relevé les yeux pour fixer le ciel et ses nuages. Tout semblait aller tellement vite. Sa réaction… Elle ne la regrettait pas, ne la regretterait jamais. Envers et contre tout, désobéissant à Arthur, elle s’était précipitée vers l’habitation de son aîné, celui qui l’avait toujours défendue, le seul qui l’avait aimée pour ce qu’elle était, en tant que petite sœur. Elle l’avait trouvé, lui avait tout raconté dans un état qui aurait touché le cœur du plus froid des hommes. « Ecoute-moi Draywen. Je te promets… Je te promets que ce soir, je n’irais pas. D’accord ? Je n’irais pas… Calme-toi, c’est fini. » Son époux avait fini par la trouver, presque rassurée. Elle était retournée chez elle sous le regard attristé de son propre frère. Puis… « Ainsi soit-il. » Sur le coup, elle n’avait pas bien compris ce qu’il avait dit, les mots qu’il avait prononcés. Ce ne fut que le lendemain, lorsque ses parents vinrent lui rendre visite pour lui annoncer la mort de cet homme qui lui avait servi de protecteur et de modèle pendant tant d’années, qu’elle avait compris. Un véritable déchirement. Un coup de poignard en plein dans son âme. Jamais son mari ni quiconque ne saurait un jour lui faire subir une douleur aussi atroce que celle qu’elle avait éprouvée ce jour-là.

Suite à cette perte, Draywen avait tenté de s’échapper. La seule et unique fois jusqu’à celle qui suivrait et qui serait une réussite, celle qu’elle avait fait seulement quelques jours auparavant. Son mari l’avait vite retrouvée. La devineresse n’avait même pas pu quitter les murs de la cité, reconnue par des amis d’Arthur alors qu’elle offrait son don en échange de quelques vivres. La punition qui suivit fut terrible, la dispute encore plus. Dans le fond, jamais la jeune femme ne s’était complètement asservie à son mari. Quoiqu’il dise, quoiqu’il fasse, malgré les coups qu’elle ait pu recevoir et l’état de silence dans lequel elle était parfois réduite, elle n’était jamais complètement à lui, se refusant d’abandonner. Non, elle n’avait pas grand-chose d’exceptionnel par rapport à ces femmes se retrouvant dans la même condition qu’elle. Le seul et unique point qui pouvait la différencier de ces dernières résidait en sa force et sa soif de liberté. Un jour, elle partirait. Et Eydis, plusieurs années après, avait témoigné de sa grande bonté en lui offrant une vision où elle se voyait seule, ici, sur ce sentier escarpé menant vers un village dont elle ignorait encore jusqu’au nom. Elle s’était vue ici, se remémorant toute sa vie, à la fois triste et soulagée, libre comme jamais. Quelques jours plus tôt, elle était partie. Sans complice, sans rien. Depuis sa vision, elle n’avait prévu que le strict minimum pour vivre quelques jours. La veille de son départ, elle s’était, une fois de plus, fait battre par Arthur, les nouvelles blessures couvrant de plus anciennes sur ses traits. Au matin, son mari dormait toujours. Et, poussée par une force supérieure à la sienne, sûrement inspirée par la déesse elle-même, Draywen avait pris la décision que ce moment était le bon. Elle était partie, aussi discrète qu’une ombre, volant par la même la monture de son époux. Maintenant, les murs de Cathairfal étaient loin, très loin derrière elle. « Vous… Allez bien ? » La devineresse s’était redressée, posant son regard sur l’homme, âgé, semblant venir de nulle part. « Vous avez besoin d’aide ? » Draywen avait souri, tandis que son cheval semblait donner une attention toute particulière à ce nouvel arrivant susceptible de les aider. « Je ne voudrais pas vous déranger… » Le paysan avait claqué sa langue sur son palais tout en lui donnant une petite tape sur l’épaule : « Bah, t’inquiètes pas va, c’est pas une femme de ton gabarit qui va venir me déranger ! »



Dernière édition par Draywen Feyrohr le Mer 22 Déc 2010, 23:27, édité 9 fois
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MessageSujet: Re: DRAYWEN ҩ never say never   DRAYWEN ҩ never say never EmptyDim 19 Déc 2010, 21:27

Bienvenue!
Super bon choix de Vava!
Bonne chance pour ta fiche!
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MessageSujet: Re: DRAYWEN ҩ never say never   DRAYWEN ҩ never say never EmptyDim 19 Déc 2010, 21:45

Merci !
Rose Byrne est l'un de mes gros coups de cœur grâce à Damages, mais sans la liste d'exemple d'avatars proposée par le forum, j'y aurais jamais pensé ! ok ok, j'arrête de raconter ma vie DRAYWEN ҩ never say never Icon_razz
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Jullanar Osgrey

Jullanar Osgrey

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MessageSujet: Re: DRAYWEN ҩ never say never   DRAYWEN ҩ never say never EmptyDim 19 Déc 2010, 21:49

Oh Rose ! DRAYWEN ҩ never say never 5249 Tu l'as choisie toute cabossée, dis donc !
Bienvenue ! DRAYWEN ҩ never say never Herz
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MessageSujet: Re: DRAYWEN ҩ never say never   DRAYWEN ҩ never say never EmptyDim 19 Déc 2010, 21:51

Moi c'est surtout dans Troie! x)
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MessageSujet: Re: DRAYWEN ҩ never say never   DRAYWEN ҩ never say never EmptyDim 19 Déc 2010, 21:55

xD Jullanar, je l'ai choisie toute cabossée parce que ça collait mieux avec son personnage pour le moment.
Et parce que j'aime être souvent très sadique avec mes personnages, MOUAHAHA ! *ahem*
Merci !

Nerwen : Ben... Je l'avais découverte dans Troie, mais je l'avais complètement zappée jusqu'à la retrouver dans Damages en fait. Mais c'est vrai qu'elle est magnifique aussi dans ce film *o*!
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MessageSujet: Re: DRAYWEN ҩ never say never   DRAYWEN ҩ never say never EmptyDim 19 Déc 2010, 21:56

Nerwen Thanat a écrit:
Moi c'est surtout dans Troie! x)

Oui, Bryséis ! DRAYWEN ҩ never say never 671916 DRAYWEN ҩ never say never 671916
Enfin enfin, je te souhaite la bienvenue et je suis du même avis que les autres : très bon choix de vava. DRAYWEN ҩ never say never 343874
Je te la réserve pour quinze jours (:
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MessageSujet: Re: DRAYWEN ҩ never say never   DRAYWEN ҩ never say never EmptyDim 19 Déc 2010, 21:59

Merci Elvire, pour la bienvenue et le choix d'avatar.
Contente que Rose plaise autant DRAYWEN ҩ never say never Herz
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Madwyn Dinaflet

Madwyn Dinaflet

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MessageSujet: Re: DRAYWEN ҩ never say never   DRAYWEN ҩ never say never EmptyDim 19 Déc 2010, 22:02




Bienvenue DRAYWEN ҩ never say never 394338
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MessageSujet: Re: DRAYWEN ҩ never say never   DRAYWEN ҩ never say never EmptyDim 19 Déc 2010, 22:10

Merci bien DRAYWEN ҩ never say never 902798
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MessageSujet: Re: DRAYWEN ҩ never say never   DRAYWEN ҩ never say never EmptyLun 20 Déc 2010, 01:39

Bienvenue sur le forum. DRAYWEN ҩ never say never Herz
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MessageSujet: Re: DRAYWEN ҩ never say never   DRAYWEN ҩ never say never EmptyLun 20 Déc 2010, 07:51

    Bienvenue Lady Draywen !
    Bon courage pour ta fiche DRAYWEN ҩ never say never 314445
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MessageSujet: Re: DRAYWEN ҩ never say never   DRAYWEN ҩ never say never EmptyLun 20 Déc 2010, 15:35

Merci à vous deux =D!
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MessageSujet: Re: DRAYWEN ҩ never say never   DRAYWEN ҩ never say never EmptyLun 20 Déc 2010, 23:21

Bienvenue! Amuse-toi bien ici. ^^
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MessageSujet: Re: DRAYWEN ҩ never say never   DRAYWEN ҩ never say never EmptyMar 21 Déc 2010, 20:15

Merci ! Et oui, je compte bien m'amuser ici, no worries DRAYWEN ҩ never say never Icon_cool
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MessageSujet: Re: DRAYWEN ҩ never say never   DRAYWEN ҩ never say never EmptyMer 22 Déc 2010, 23:29

Eh voilàà !
Désolée du double-post, mais j'ai fini ma fiche ! J'espère que tout ira DRAYWEN ҩ never say never Icon_razz
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MessageSujet: Re: DRAYWEN ҩ never say never   DRAYWEN ҩ never say never EmptyJeu 23 Déc 2010, 10:40

DRAYWEN ҩ never say never 929242
J'ai beaucoup aimé ta fiche, vraiment, ça me donne très envie de suivre de près les aventures de Draywen. DRAYWEN ҩ never say never 314445
En tout cas, je te valide et te souhaite un bon jeu parmi nous. :)
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MessageSujet: Re: DRAYWEN ҩ never say never   DRAYWEN ҩ never say never EmptyJeu 23 Déc 2010, 13:42

Yeah merci Elvire, ça fait plaisir DRAYWEN ҩ never say never 394338
J'espère que mes rp te plairot tout autant alors DRAYWEN ҩ never say never Icon_wink (et j'espère t'y croiser d'ailleurs huhu!)
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MessageSujet: Re: DRAYWEN ҩ never say never   DRAYWEN ҩ never say never EmptyVen 24 Déc 2010, 12:02

OMG MA ROSE! Comme ça me fait plaisir de la trouver sur un forum rpg DRAYWEN ҩ never say never Herz
Ca m'étonne de voir tant de gens fan d'elle parce que quand j'avais mon fansite, je galérais niveau visites DRAYWEN ҩ never say never 94528 Bref, si tu veux des avatars, je suis totalement partante pour t'en faire!

Et bienvenue of course :)
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MessageSujet: Re: DRAYWEN ҩ never say never   DRAYWEN ҩ never say never EmptyVen 24 Déc 2010, 13:13

Wouaah ça me fait plaisir de tomber sur une grande fan de Rose !
Si t'as des créas, n'hésite pas hein, je suis toujours preneuse et jamais satisfaite de ce que je fais DRAYWEN ҩ never say never 394338
Merci beaucoup en tout cas pour c't'accueil DRAYWEN ҩ never say never 314445
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Aislin Basmath

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MessageSujet: Re: DRAYWEN ҩ never say never   DRAYWEN ҩ never say never EmptyDim 26 Déc 2010, 21:44

Bienvenue DRAYWEN ҩ never say never 314445

J'ai bien aimé ta fiche et si le coeur t'en dit je serai bien tenté par un lien avec toi DRAYWEN ҩ never say never 902798
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MessageSujet: Re: DRAYWEN ҩ never say never   DRAYWEN ҩ never say never Empty

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