Kanvaël Maëwan - In Painting We Trust

"Dans le bas peuple, l'on raconte bien souvent que l'union de deux singuliers ne peut donner naissance à autre chose qu'un singuliers. Est-ce par crainte que cela est raconté? Ou par manque de connaissance? Peut être que, tout simplement, le peu de couple qui donna naissance à un sorcier, ou autre, n'en parlait pas, par honte ou quelque chose qui s'en rapproche. Cela dit, des enfants naissent différents de leur parents, c'est un fait. Laissez-moi vous conter l'histoire d'un jeune homme, qui pensait son avenir déjà tout tracé. L'histoire d'un jeune homme qui s'est vu du jour au lendemain octrôyer un magnifique don."

" L'histoire qui nous interesse débute dans un petit village de la légendaire forêt des elfes : Riocht na Elves. Petit village placé sous la bienveillante protection des druides, où les dangers se faisaient des plus rares. Parmis tout ses habitants, il y avait un adolescent, de tout juste quinze ans, répondant sous le nom de Kanvaël Maëwan. Les druides, eux, l'appelaient "Cù Chulainn", qui se traduit par "Le chien du forgeron" dans un dialecte que seuls ses personnes comprennent. La raison de ce surnom était très simple, tout d'abord, Kanvaël était le fils du forgeron, et, à son époque, il n'y avait pas d'autres enfants dans le dit-village, du coup, l'enfant passait son temps à s'amuser avec son chien. De là est venu son surnom.

En bon fils, Cù Chulainn apprit le métier de forgeron. A vrai dire, il ne voyait pas d'autre avenir possible. Cette forge était entretenue de père en fils depuis des générations, c'était en quelques sortes son devoir de la prendre à son tour. D'autant plus qu'il y avait du travail pour plusieurs. En effet, la famille Maëwan alimentait, en plus de leur propre village, les villages voisins en outils ainsi que tout ce qui était fait en fer. C'était même eux qui s'occupaient, la plupart du temps, de ferrer les chevaux. Il n'y avait que très très peu de maréchal-ferrant dans les bois. La famille touchait cependant assez peu à l'armement, les bois étant plus que sûr, rares étaient ceux ayant besoin d'épées ou autres. Il leur arrivait de temps en temps de recevoir une comande, et de la faire cela dit. De ce fait, l'enfant avait beaucoup à apprendre.

Cependant, un beau jour, tout bascula. Alors qu'il travaillait à la forge, s'imaginant la pièce qu'il devait créer, quelque chose ressemblant très grossièrement à la pièce en question, apparut de nulle part, sous le cri effrayé de son père, et les yeux fascinés de l'enfant. Il ne savait ni pourquoi ni comment, mais, il savait que c'était lui qui avait fait ça. Son père lui, sans réfléchir, attrapa Kanvaël par le bras, et l'emmena au plus vite jusqu'aux druides, pour demander ce qu'il s'était passé. C'est après une courte conversation avec le concerné, que les druides en arrivèrent à la conclusion qu'il était dessinateur, et qu'il se devait de rejoindre le sérail des dessinateurs au Loch Eydis. Etrangement, le père ne protesta en rien le fait que son fils soit dessinateur, et qu'il se devait de quitter la maison familiale. La seule chose qui inquiéta le forgeron, était le fait que, l'école, outre le fait qu'elle se situe dans un endroit plus que dangereux, était innaccessible à ceux qui, selon la légende, n'étaient pas invités. De ce fait, trouver une telle chose lui paraissait tout simplement impossible. Un des druides présents à ce moment là, vint lui poser une main chaleureuse sur l'épaule, tout en souriant grandement. De son autre main, il indiqua une femme, en lui expliquant que celle-ci était devin, et que tout ceci avait été vu depuis quelques temps déjà. Il rajouta bien vite que cela leur avait laissé le temps de résoudre ce problème. En effet, la devin avait eu une autre vision: un dessinateur vétéran passerait dans la forêt deux jours plus tard, et, ce dernier prennait le chemin du retour pour aller au Sérail, il fallait donc le convaincre d'accompagner Kanvaël. Mais, cela ne serait sans doutes pas un problème.

Les deux jours qui séparèrent le jeune homme de son départ servirent avant tout à préparer ses affaires et à faire ses adieux à tout le monde. L'on disait que la formation durait au moins 5 ans, et que, durant cette periode, un retour à la maison serait difficile. Cela permit aussi à l'enfant de finir sa formation de forge, en réalisant du début à la fin sa première épée, sous les conseils avisés de son père, et, à sa plus grande joie, la lame fut finie à temps. Avant le grand départ, ce dernier offrit à Cù Chulainn une dague, qui, disait-il se transmettait de père en fils depuis de nombreuses générations. La légende familliale disait que, c'est le premier Maëwan forgeron qui institua celà, et que cela devait être perpetué. Ils n'étaient pas suffisament riche pour s'offrir des bijoux de familles, mais, une dague convenait bien plus à cette lignée. Le plus dur pour le dessinateur ne fut pas de quitter son père et sa mère, mais sa petite soeur, qui était toute jeune. Il avait peur que cette dernière l'ait oublié à son retour.

Ce fut les druides qui s'occupèrent de convaincre le dessinateur rentrant au palais des siens. Comme prévu, la tâche ne fut compliquée, l'homme qui se faisait appeler Moon était même plutôt heureux d'aider un confrère, et que cela lui faisait plaisir de découvrir un nouveau jeune partant se former.

Le voyage dura quelques jours, durant lesquels, le vétéran lui inculqua quelques unes des bases du dessin, mais, cela, ne fit pas très bien avancer le fils de forgeron. Après tout, s'il fallait 5 ans pour une formation, il y avait bien une raison. La première chose que Kanvaël apprit, cependant, c'était que, les dessins créés n'avaient rien d'éternels, loin de là, et que, tout dépendait de celui qui les créait. Son compagnon de voyage lui, arrivait à les garder réels pratiquement trois minutes, durant les jours de pleine forme.

Le Sérail apparut soudainement aux deux voyageurs, sortant de nulle part, comme par "magie". Le palais était au moins aussi beau que ce qu'en disaient les légendes, si bien que Kanvaël en resta bouche bée quelques instants, avant que Moon le pousse pour le faire avancer.

C'est ainsi que sa formation débuta, durant laquelle, le jeune homme eut de nombreuses difficultés au début pour comprendre le fonctionnement de la chose, et, même si la qualité de ses dessins étaient bien inferieurs aux autres étudiants, la durée de ses créations transcendait avec facilement tout les autres. En à peine un an, le forgeron surpassa son premier tuteur, en dépassant les trois minutes, ce qui surprit de nombreux vétérans, et attisa la jalousie de nombre de ses collègues. Mais, Kanvaël était heureux, il y avait enfin des personnes de son âge avec qui s'amuser, et, il découvrit aussi les filles de son âge, ce qui fit naître en lui, un grand amour pour la beauté féminine. L'on dit souvent que les dessinateurs sont sensible à la beauté, lui, semblait l'être encore plus pour celle-ci. Si bien, qu'à force, il se forgea une réputation de séducteur. Bien entendu, au début, il se faisait souvent rejeter, mais, ses années au Sérail lui firent affiner ses techniques. Autant celles de drague, que celles de dessin. Tiens, en parlant de dessin, Cù Chulainn se trouva une passion dans cette école : celle de la peinture. Après tout, ne disait on pas que les dessinateurs étaient des artistes?

C'est après ses 5 ans d'études que, le jeune homme put enfin revenir chez lui, retrouver sa famille, accompagné de chaude larmes. Surtout à la vue de sa soeur, qui, en plus d'être devenue une mignone petite fille, s'était rappelée de lui. C'est avec joie que l'enfant devenu homme étala ses nouvelles facultés, et se fit même un plaisir d'offrir à sa petite soeur un bouquet de roses. Le seul dessin qu'il pouvait se vanter de reussir parfaitement. Il y eut de nombreuses histoires sur ses roses, qui disaient qu'en plus de ne pas faner, ne disparurent jamais.

Durant les années qui suivirent, Kanvaël voyagea beaucoup, afin de découvrir le monde, rencontrer de novelles personnes, conquérir de nouvelles dames, et voire de nouveaux paysages. A chacun de ceux-ci, le jeune homme en profitait pour voir sa famille. Ses voyages lui avaient été conseillés par ses anciens professeurs, lui disant que voire de nouveaux territoire pourraient améliorer ses dessins, et qu'admirer la beauté de telles choses ne pouvaient lui faire de mal. Cette fois aussi, quelques professeurs lui racontèrent des histoires comme quoi, ce qu'il avait livré à la fin de ses études comme examen, ne s'était toujours pas désagrégé. Chose que Kanvaël prit bien entendu pour une blague, la première chose qu'il avait apprit était qu'aucun dessin n'était éternel, et, que c'était impossible que la déesse lui ait accordé un tel don, lui qui était bien loin derrière de nombreux autres dessinateurs. Cependant, en y reflechissant, il ne vit jamais un de ses dessins disparaître si ce n'est par sa propre volonté ..."

" Maintenant viens, écoute bien ce nom, on l'appelait Cù Chulainn, le Chien du Forgeron ..."

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